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Commentaire de Ar zen

sur Nigel Farage démontre devant tous les députés au parlement européen l'utilité capitale de l'article 50 du T.U.E


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Legestr glaz Ar zen 2 juillet 2016 13:51

@Fergus

Nous voilà bien Fergus. « La France en tirera les conséquences ce qui implique un référendum et...la mise en oeuvre de l’article 50 ». Je comprends parfaitement Fergus, je ne fais pas semblant. Je comprends, et vous comprenez que le programme de gouvernement de Mélenchon s’inscrit dans le cadre des traités européens. Son programme, comme celui de Tsipras, ne sera pas compatible avec les traités européens. Il faudra donc un référendum. Que de temps gagné Fergus. Ce que nous savons aujourd’hui Mélenchon lui veut le pratiquer pour le constater de visu. Que de temps gagné. Il gagnerait du temps de dire que son programme de gouvernement n’est pas compatible avec les traités et qu’il faut sortir de l’UE. Mais il ne le dit pas. Il dit « sortir des traités ». Mais sortir des traités, c’est sortir de l’UE. Mais il ne veut pas le dire. C’est bien le problème. Il trompe ses électeurs. Il le sait bien. Il pourra ainsi dire que « sortir des traités » c’est les « renégocier ». Faire admettre aux 26 autres que c’est sa politique de gouvernement qui leur convient, celle pensée par Mélenchon et Jacques Généreux. C’est vraiment crédible, n’est-ce pas Fergus ?

Je vous rafraîchis la mémoire sur le dispositif « projet » de « révision » des traités. Pour le cas où vous n’auriez pas lu l’article 48 du TUE. C’est le parcours du combattant. Mais Mélenchon, c’est un combattant. Il va y parvenir, c’est certain.

N’oubliez jamais que le programme de gouvernement de Mélenchon s’inscrit dans le cadre des traités européens. Ceci veut dire qu’il est « impossible » à mettre en oeuvre. Alors Mélenchon va « renégocier » les traités (quelles dispositions parmi les 500 articles, le savez vous ?) et il sait qu’il n’y parviendra pas. OK. Connaissez vous le temps que ceci mettra ? Avez vous lu l’article 48 qui pose les conditions de changement de dispositions des traités. Nous serons dans le cadre d’une révision « ordinaire » des traités. Il y a différentes étapes.

1°) Soumettre la proposition au conseil de l’Union Européenne (c’est à dire la réunion des 27-28 ministres concernés par le sujet, économique, agricole, juridique,...). Unanimité requise.

2°) Transmettre cette proposition au conseil européen. Unanimité requise.

3°) Les transmettre aux 27-28 parlements nationaux.

4°) Recueillir l’approbation du parlement européen à la majorité simple pour « débuter » l’examen de la, ou des modifications souhaitées.

5°) Convoquer une convention composée de représentants de parlements nationaux (des 27-28), des chefs d’Etats ou de gouvernements, du parlement européen et de la commission.

6°) La commission doit adopter par « consensus » une "recommandation.

7°) Cette recommandation est soumise à une conférence des représentants des gouvernements des Etats membres (27-28). Unanimité requise.

8°) Si un accord est trouvé, il doit être ratifié par tous les Etats membres. C’est seulement à ce moment que la nouvelle disposition entre en vigueur. Unanimité requise

9°) Si après un délai de 2 ans après la signature du traité modifiant le ou les traités, les 4/5 ont ratifié ce traité (mais pas tous), le conseil européen se saisit de la question. Par conséquent rien n’est encore fait et rien n’est encore accepté.

10°) Je vous signale que toutes les décisions concernant les modifications sont prises à « l’unanimité ».

C’est donc une course d’obstacles que personne ne pourra jamais finir. « Renégocier » les traités est une vue de l’esprit. Mélenchon le sait. Pourquoi ne se positionne t-il pas pour sortir de l’UE ? Toute la question est là !

Procédure de révision ordinaire

2. Le gouvernement de tout État membre, le Parlement européen ou la Commission peut soumettre au Conseil des projets tendant à la révision des traités. Ces projets peuvent, entre autres, tendre à accroître ou à réduire les compétences attribuées à l’Union dans les traités. Ces projets sont transmis par le Conseil au Conseil européen et notifiés aux parlements nationaux. 3. Si le Conseil européen, après consultation du Parlement européen et de la Commission, adopte à la majorité simple une décision favorable à l’examen des modifications proposées, le président du Conseil européen convoque une Convention composée de représentants des parlements nationaux, des chefs d’État ou de gouvernement des États membres, du Parlement européen et de la Commission. La Banque centrale européenne est également consultée dans le cas de modifications institutionnelles dans le domaine monétaire. La Convention examine les projets de révision et adopte par consensus une recommandation à une Conférence des représentants des gouvernements des États membres telle que prévue au paragraphe 4. Le Conseil européen peut décider à la majorité simple, après approbation du Parlement européen, de ne pas convoquer de Convention lorsque l’ampleur des modifications ne le justifie pas. Dans ce dernier cas, le Conseil européen établit le mandat pour une Conférence des représentants des gouvernements des États membres. 4. Une Conférence des représentants des gouvernements des États membres est convoquée par le président du Conseil en vue d’arrêter d’un commun accord les modifications à apporter aux traités. Les modifications entrent en vigueur après avoir été ratifiées par tous les États membres conformément à leurs règles constitutionnelles respectives. 5. Si à l’issue d’un délai de deux ans à compter de la signature d’un traité modifiant les traités, les quatre cinquièmes des États membres ont ratifié ledit traité et qu’un ou plusieurs États membres ont rencontré des difficultés pour procéder à ladite ratification, le Conseil européen se saisit de la question. http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:12008M048:fr:HTML


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