"Pour Staline,
l’industrialisation, plus qu’à développer les compétence du peuple est surtout
envisagée pour mettre, militairement, le pays en capacité de soutenir
n’importe qu’elle agression. C’est ainsi qu’on peut comprendre le stalinisme
sous toutes ses fa(r)ces, goulag, culte, procès fabriqués, terreur,..."
Déporter et massacrer des millions de personnes
pour stimuler l’industrialisation et porter les capacités de défense nationale
à un degré jamais atteint, en passant par la décapitation, en 1937, de l’état-major
de son armée (procès Toukhatchevski et consorts), il fallait y penser
La terreur stalinienne, comme toutes les autres du
même tonneau, s’explique par le fait que les révolutionnaires momentanément
victorieux, sont paranos, voient des ennemis - qu’ils qualifient "du
peuple" - partout et mettent en place des dispositifs d’espionnage, de
délation et de répression ayant vocation à devenir tentaculaires et intouchables.
Si le régime parvenait à un stade où il serait
suffisamment sûr de lui, pour supprimer le système de surveillance - ce qui ne
c’est jamais vu -, il ne pourrait le faire parce que l’appareil policier est
par vocation tellement intrusif qu’il détient des documents compromettants sur
tous les pontes de l’appareil politique, leur famille, leurs proches, leurs
amis et leurs relations.
Il est tellement puissant, hiérarchisé et bien
structuré, avec ses règles et rouages autonomes, que lorsque le pouvoir
politique s’effondre, l’appareil policier est la seule structure à n’être pas
atteinte par la déliquescence généralisée et il joue un rôle déterminant dans
la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale.
Ce n’est certainement pas Vladimir Vladimirovitch
qui dirait le contraire...