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Commentaire de Leo Le Sage

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Leo Le Sage 8 novembre 2012 19:28

@AUTEUR/André-Jacques Holbecq et le C.E.C.
Vous dites : « que TOUTE la monnaie est produite par les banques commerciales » [...]
Pas du tout.
Lorsque la BCE a tout récemment fait tourner sa planche à billet, c’est de la monnaie produite.

Vous dites : « par exemple, la titrisation et le shadow banking leur permettent de sortir des limites prudentielles » [...]
Pas du tout.
La titrisation c’est une forme d’affacturage.
Lorsqu’une entreprise a besoin de fond, elle paut aussi émettre des effets de commerce comme les lettres de change.
Le chèque est une variante particulière d’une lettre de change.
Doit-on abandonner le chèque ?

Vous dites : "Ainsi les objectifs d’augmentation de la masse monétaire peuvent être déterminés par l’exécutif et le législatif et la Banque Centrale (qui garde un rôle de tenue des comptes de l’État, de conseil et de supervision du système bancaire) obéira aux injonction de ceux ci« [...]
ET vous dites : »le Trésor Public doit pouvoir décider d’émettre ou non des bons ou des obligations et la Banque Centrale est là pour prendre acte, les financer et tenir les comptes" [...]

Votre proposition ne tient pas.
Si par exemple, le pays est dirigé par un escroc, il est parfaitement possible de faire faire à la Banque centrale ce qui est immorale mais licite.
Berlusconi ce n’est pas encore vieux comme histoire ce me semble. Non ?

Vous dites : « Simplement, les lignes de crédit, qui continueraient bien entendu à exister, seraient gérées différemment » [...]
Comment ? Un exemple pour nous éclairer ?

Vous dites : « Les taux d’intérêt ajusteront l’offre et la demande sur les différentes échéances » [...]
« Si l’offre de crédit est moins importante que la demande, les taux d’intérêt vont baisser » [...] smiley
Je ne comprends pas là : c’est le taux qu’on ajuste ou l’offre ? Ce n’est pas pareil.

Vous dites : « Les taux d’intérêt joueront à plein leur rôle de régulateur entre épargne et investissement » [...]
Vous pensez que gérer les taux c’est si simple que cela ?
Par exemple, une organisation à forte intensité capitalistique serait-il semblable à une autre plus faible ?
Et si l’épargnant veut investir hors de France, il le pourrait facilement ? Si oui, peut-on alors spéculer concrètement ?

Vous dites : « La Banque de France pourra toujours procéder à des apports directs aux banques de prêts » [...]
Vraiment ? Et s’il y a trop de monnaie en circulation, comment elle récupère ?

Vous dites : « Le « 100% monnaie » n’empêcherait pas totalement les mouvements spéculatifs » [...]
« mais il les atténuerait car » [...]
« un emballement spéculatif entraînerait immédiatement une montée des taux d’intérêt » [...]

J’ai bon là ?
Cette affirmation est absurde, et va poser de grands problèmes.

Vous dites : « les Banques de Prêts pourront prêter » [...] « de l’argent emprunté sur les marchés financiers » [...]
Ce qui revient à dire qu’on peut faire comme avant ... !

Vous dites : "De la même manière qu’aujourd’hui, les comptes courants des entreprises et des particuliers, ainsi que les échanges commerciaux, seront gérés par les CSM qui tiendront les comptes de chacun" [...]
Big brother quoi...

Mon avis
Ce que vous demandez c’est une forme d’encadrement du crédit.
Donc en gros, il faut faire de l’austérité puisque la machine ne peut tourner qu’avec des règles très strictes.
Je suis d’accord pour durcir, mais pas trop car, la concurrence est rude, et les capitaux ne peuvent pas être retenus de force en France.

Mais vous vous trompez quand même. Je serais même curieux de connaître les entreprises que vous aurez géré selon ce système.
(Respect des règles prudentielles pour les banques donc gestion de l’entreprise selon ces critères)

Vous dites que les règles sont inopérantes ce qui est faux.
Elle ne sont pas suffisantes dans certains cas, et non appliquées dans d’autres.
Vous dites qu’on ne peut pas spéculer, mais d’après ce que j’ai lu, cela ne posera pas de problème pour la simple et bonne raison qu’ils pourront emprunter sur le marché financier.
Plus embêtant, vous dites qu’ils peuvent prêter au taux qu’ils veulent ce qui sous entend qu’on ne pourra pas emprunter car, l’offre sera très réduite.
En ce moment, nous sommes dans la situation de sur liquidité, et les banques ne prêtent pas malgré tout.
Vous croyez que ce sera comment lorsque les liquidités seront très justes ?

Mais là où vous dites n’importe quoi c’est lorsque vous affirmez que la spéculation sera faible dans le sens où il y aura augmentation des taux d’intérêts si nécessaire pour juguler cette spéculation...
C’est une blague ?
En matière de géostratégie si un pays trouve qu’il est utile de détruire un autre pays, il provoquera une montée brutale des taux puis une baisse tout aussi brutale ce qui est techniquement simple pour un pool de holding financier.
Je vous laisse imaginer ce que cela va faire comme dégats. Les problèmes espagnols est a rapport avec la spéculation sur les taux...

Si l’exécutif est malhonnête que fait-on ?
Par exemple aux USA, c’est le législatif qui a permis de faire sortir une loi qui interdit la critique des organisations agro-alimentaires...
Si en France on met en oeuvre une loi trop restrictive, vous croyez que l’investisseur va encore placer ses billes en France ?
En ce moment, les investisseurs préfèrent aller en Allemagne.
Etes vous naïf à ce point ?

Autre grand soucis :
Dans certains cas, pour attirer des capitaux, et on n’a jamais trop d’argent, on augmente le taux directeur bancaire.
Les banques augmentent leur taux voire plus. Qui croyez vous va être le dindon de la farce ?

 
Cordialement

Leo Le Sage
(Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


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