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Commentaire de Louisiane

sur Réponse à la lettre de Madame Jennifer Cingouin aux parlementaires français


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Louisiane 29 décembre 2011 11:23

Pour mémoire, petit extrait du site des Contribuables Associés sur le coût de nos « chers » députés et sénateurs.

On jugera à l’aune de ceci de l’hypocrisie des discours de ces gens-là et de leur sens de la démocratie.

 

Le budget global des deux assemblées s’élevait ainsi, pour 2006, à 811 097 100 euros  : 502 179 400 euros pour l’Assemblée nationale et 308 917 700 euros pour le Sénat.

CHACUN des 577 DEPUTES a donc coûté en 2006 à la nation 870 328 euros, soit 2 384 euros par jour.  Et CHACUN des 331 SENATEURS, 933 286 euros, soit 2 557 euros quotidiens  !

Encore une fois, ces chiffres datent d’avril 2006. Gageons qu’ils n’ont pas baissé depuis lors. Ce serait plutôt l’inverse…

78 députés européens, 577 députés nationaux, 331 sénateurs, 2 040 conseillers régionaux, 4 054 conseillers généraux, 36 785 maires et adjoints : on ne peut pas reprocher à notre pays de manquer d’élus en tous genres. Et je ne parle même pas à ce stade des ministres et de leur copieux entourage.

Etant donné l’état calamiteux de la France, on est en droit de se demander si l’argent versé par le contribuable pour financer ce personnel pléthorique - et de surcroît peu représentatif du corps électoral - est bien employé. Et d’ailleurs, qui sait exactement ce que perçoivent, pour tel ou tel mandat ou fonction, les divers responsables et élus ? Sans même parler de tous ceux qui continuent, malgré les pseudo limitations, à cumuler allègrement mandats, revenus et avantages multiples liés à des fonctions généralement juteuses, comme nous allons le voir.

Tous les chiffres qui suivent sont tirés d’une monographie publiée en avril 2006 par les Contribuables Associés, dont la réputation de sérieux n’est plus à faire.

Et voilà. C’est parti pour un petit voyage au pays de la France d’en-haut (et l’on comprendra aisément pourquoi ils ne tiennent plus tellement à regagner la France d’en-bas) :

Députés et sénateurs :

Interrogé sur le revenu qu’il perçoit au titre d’élu de la nation, votre député ou votre sénateur vous répondra : 5 106,73 ou 5 307,62 euros nets par mois seulement.

C’est exact, mais très incomplet. Car ce n’est là que l’indemnité dite parlementaire, revalorisée au 1er novembre 2005. Pour compléter cette modeste allocation, l’Etat verse aux élus une indemnité représentative de frais de mandat dont le montant s’élève une nouvelle fois à 6 192 euros bruts pour les députés et à 6 534,37 euros bruts pour les sénateurs (soit 6 027,30 euros nets).

Ce n’est toujours pas tout. Vient ensuite le crédit affecté à la rémunération d’un ou plusieurs collaborateurs. Ce crédit se monte à 8 784 euros mensuels pour un député, somme calculée pour rémunérer en principe trois personnes. Mais l’élu peut, à son gré, employer entre 1 et 5 assistants. Beaucoup recrutent d’ailleurs dans leur entourage familial, le mandat devenant ainsi une plaisante affaire de famille.

Les sénateurs, quant à eux, peuvent salarier entre 1 et 3 assistants à temps plein, payés chacun 2 328,14 euros bruts par mois, soit au total 6 984,42 euros. Au Sénat, une subvention est en outre versée aux groupes politiques pour assurer leur fonctionnement et leur permettre de payer leurs collaborateurs. A ce titre, chaque groupe perçoit 1 330,02 euros par élu.

A ce stade, on arrive déjà à la coquette somme mensuelle de : 21 833,66 euros par député, et de 21 706,47 euros par sénateur.

Quelques chiffres qu’il n’est pas inutile de rappeler pour en finir avec ce sujet douloureux : le chômeur ordinaire bénéficie d’une indemnisation maximale de 23 mois avec une allocation moyenne de 800 euros. Ensuite, ce sera le RMI ou l’ASS, et 400 euros par mois.

Le minimum vieillesse étant, lui, royalement, de 620 euros par mois.



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