Pour mémoire, petit extrait du site des Contribuables Associés sur le coût de nos « chers » députés et sénateurs.
On jugera à l’aune de ceci de l’hypocrisie des discours de ces gens-là et de leur sens de la démocratie.
Le
budget global des deux assemblées s’élevait ainsi, pour 2006, à
811 097 100 euros
: 502 179 400 euros pour l’Assemblée nationale et 308 917 700
euros pour le Sénat.
CHACUN
des 577
DEPUTES
a donc coûté en 2006 à la nation 870 328 euros, soit 2
384 euros par jour.
Et
CHACUN des 331
SENATEURS,
933 286 euros, soit 2
557 euros quotidiens
!
Encore
une fois, ces chiffres datent d’avril 2006. Gageons qu’ils n’ont
pas baissé depuis lors. Ce serait plutôt l’inverse…
78
députés européens, 577 députés nationaux, 331 sénateurs, 2 040
conseillers régionaux, 4 054 conseillers généraux, 36 785
maires et adjoints : on ne peut pas reprocher à notre pays de
manquer d’élus en tous genres. Et je ne parle même pas à ce
stade des ministres et de leur copieux entourage.
Etant
donné l’état calamiteux de la France, on est en droit de se
demander si l’argent versé par le contribuable pour financer ce
personnel pléthorique - et de surcroît peu représentatif du corps
électoral - est bien employé. Et d’ailleurs, qui sait exactement
ce que perçoivent, pour tel ou tel mandat ou fonction, les divers
responsables et élus ? Sans même parler de tous ceux qui
continuent, malgré les pseudo limitations, à cumuler allègrement
mandats, revenus et avantages multiples liés à des fonctions
généralement juteuses, comme nous allons le voir.
Tous
les chiffres qui suivent sont tirés d’une monographie publiée en
avril 2006 par les
Contribuables
Associés,
dont la réputation de sérieux n’est plus à faire.
Et
voilà. C’est parti pour un petit voyage au pays de la France
d’en-haut (et l’on comprendra aisément pourquoi ils ne tiennent
plus tellement à regagner la France d’en-bas) :
Députés
et sénateurs :
Interrogé
sur le revenu qu’il perçoit au titre d’élu de la nation, votre
député ou votre sénateur vous répondra : 5 106,73 ou
5 307,62 euros nets par mois seulement.
C’est
exact, mais très incomplet. Car ce n’est là que l’indemnité
dite parlementaire,
revalorisée au 1er
novembre 2005. Pour compléter cette modeste allocation, l’Etat
verse aux élus une indemnité
représentative de frais de mandat
dont le montant s’élève une nouvelle fois à 6 192 euros
bruts pour les députés et à 6 534,37 euros bruts pour les
sénateurs (soit 6 027,30 euros nets).
Ce
n’est toujours pas tout. Vient ensuite le crédit affecté à la
rémunération
d’un ou plusieurs collaborateurs.
Ce crédit se monte à 8 784 euros mensuels pour un député,
somme calculée pour rémunérer en principe trois personnes. Mais
l’élu peut, à son gré, employer entre 1 et 5 assistants.
Beaucoup recrutent d’ailleurs dans leur entourage familial, le
mandat devenant ainsi une plaisante affaire de famille.
Les
sénateurs, quant à eux, peuvent salarier entre 1 et 3 assistants à
temps plein, payés chacun 2 328,14 euros bruts par mois, soit
au total 6 984,42 euros. Au Sénat, une subvention est en outre
versée aux groupes politiques pour assurer
leur fonctionnement
et leur permettre de payer leurs collaborateurs. A ce titre, chaque
groupe perçoit 1 330,02 euros par élu.
A
ce stade, on arrive déjà à la coquette somme
mensuelle
de :
21 833,66
euros par député,
et de
21
706,47 euros par sénateur.
Quelques
chiffres qu’il n’est pas inutile de rappeler pour en finir avec
ce sujet douloureux : le chômeur ordinaire bénéficie d’une
indemnisation maximale de 23 mois avec une allocation moyenne de 800
euros. Ensuite, ce sera le RMI ou l’ASS, et 400 euros par mois.
Le
minimum vieillesse étant, lui, royalement, de 620 euros par mois.