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Commentaire de easy

sur De la prison pour viol au lycée et du lycée au meurtre.Trouvez l'erreur !


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easy easy 21 novembre 2011 17:15

Je dis que pour ma part et pour mes enfants dans une moindre mesure, j’accepte de prendre des risques en faisant confiance. Et en ce qui me concerne personnellement, je suis allé très loin dans cette prise de risque, uniquement pour faire vivre la confiance.

Je ne dis pas du tout que cette fille ou que ses parents avaient les mêmes dispositions que moi puisque je n’en sais rien.
Je dis seulement, qu’en ce qui concerne tous les parents de ce lycée, ils savent qu’il regroupe des enfants à protéger, avec tous les sens spéciaux qu’a pris cette expression depuis 60 ans.

A chacun de savoir et comprendre ce que signifie cette expression pudique « personne à protéger » mais disons qu’elle contient au moins la notion d’une nécessitié de surveillance. 


C’est donc sur ce point de la surveillance due à des personnes « à protéger » qu’il y a eu défaut de la part de cet établissement.

La problématique de l’argent qu’il faut pour surveiller, chacun la comprend, passons.

Cette problématique du coût de la surveillance pourrait être résolue en très grande partie par une surveillance mutuelle. Ca consisterait donc à dire en briefing quotidien aux personnes ainsi regroupées qu’elles ont à se surveiller mutuellement. Et là, on se retrouve sur une voie très étroite où il faut à la fois inciter chacun à la vigilance par rapport à ses camarades mais aussi, parce qu’on vise la décrispation, la détente, la déparanoïsation, inciter à la confiance.et croire aux vertus de la page blanche, du cahier neuf.

Bien qu’il soit extrêmement difficile de tenir un discours en ’’Méfiez-vous les uns des autres mais faites vous confiance«  je pense qu’il existe tout de même une voie pratiquable. 
Cette voie consiste en une éducation très explicite sur le comportement. Ce que nous ne pratiquons nulle part, hélas.

On organiserait des situations à deux ou dix personnes, on les laisserait interagir, on filmerait éventuellement puis on discuterait de ce qui s’est produit. On enseignerait où est le meilleur comportement. En se concentrant sur les comportements (donc exactement sur les gestes et paroles) on sortirait des procès d’intention et des spéculations sur les pensées pendant qu’on enseignerait de la manière la plus pratique qui soit le respect et la bonne conduite. 
On pourrait ainsi enseigner à chacun que le fait d’inviter une personne à une promenade dans les bois et sans chaperon, est discourtois puisque ça la place en situation d’insécurité. 
On pourrait enseigner qu’embarquer une femme tout en gardant le volant est également discourtois pour les mêmes raisons. 


De nos jours, il existe trop de situations où il passe pour normal, moderne ou libéré qu’une femme se retrouve seule avec un homme qu’elle connaît peu. Cette trop grande normalisation fait qu’une femme qui aurait l’instinct de refuser cette situation ne dispose pas d’arguments pour dire non. 

En l’occurrence, ce garçon avait pratiqué une chose courante consistant à proposer à la fille de se droguer (il s’agissait d’aller cueillir des champignons hallucinogènes). Comme la drogue s’est banalisée, autant que l’alcool, le fait d’accepter d’y participer parce que ça fait branché, conduit automatiquement la fille à consentir à une situation non policée et même anti policière. Même topo pour le dedipix.

Il me semble donc tout à fait possible d’éduquer les jeunes au mix méfiance+confiance en leur inculquant le principe de la sécurité qui est due par courtoise et en travaillant ce comportement afin qu’il devienne un réflexe. 


Ainsi, le fameux coup de la panne (de voiture) ou du dernier verre, devraient être travaillés et ça devrait déboucher sur une règle de conduite comportant des pare-feux adaptés.
 
Je ne trouve pas fou que ce garçon ait été accepté (comme d’autres dans son cas très probablement) dans ce lycée et ce qui me semble fou c’est que cet établissement n’a semble-t-il rien entrepris comme travail comportementaliste.


@ Alchimie plus précisément.

L’expression »personne à protéger« est polysémique, même pour une personne donnée. Elle veut tout dire et son contraire selon les instants ou circonstances mais contient en tous cas le sens de  »à surveiller" (à surveiller dans tous les sens que vous voulez)



Exemple : Il existe une grande variété d’états schizophréniques (certains schizophrènes n’ont comme seule sorte de crise, que le fou rire ou plutôt le rire à l’envers, à contre sens)
Quand un enfant est détecté à tendance schizoïde (ce qui ne se détermine pas en un instant, sa tendance mettant des années à se préciser) ses parents et les médecins comprennent qu’il vaut mieux le placer dans une école où il y a plus de surveillance (dans tous les sens). Car l’enfant peut agresser ou s’agresser ou se laisser agresser.


On ne dit pas de ces enfants qu’ils sont à surveiller, on dit qu’ils sont à protéger. 
 


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