• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Le péripate

sur A quoi sert l'armée ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Le péripate Le péripate 24 juillet 2009 13:33

Massaliote a raison. Durant la « drôle de guerre » et la première année d’occupation, les communistes n’ont cessé d’appeler au rapprochement avec les nazis. L’Humanité fut même autorisé à reparaitre, et si elle ne le fit pas sous cette forme, ce fut du à l’opposition de Vichy.

Avec le déclenchement de l’opération Barberousse, en juin 1941, les communistes voulurent soulager l’Union soviétique en allumant un second front à l’Ouest. Mais, comme ils restaient des traîtres dans l’opinion des Français, il leur fallait impérativement sortir de leur isolement, être reconnus par la France libre et par la Résistance. Ils commandèrent donc des opérations de résistance qui étaient en fait des opérations suicides destinées à fabriquer artificiellement des héros communistes et à faire du « parti des fusillés » un des piliers de la Résistance. Cette stratégie ne pouvait être que confortée par un accord avec de Gaulle.

C’est l’armée d’Afrique, préparée par Weygand dès 1940-1941, réorganisée par Giraud dans les premiers mois de 1943, commandée par ces généraux « vichystes » qu’étaient Juin ou de Lattre de Tassigny, qui ont joué le rôle militaire effectif, bien plus grand que celui de la France libre (ce qui n’enlève rien aux mérites militaires de celle-ci, bien entendu).

Mieux, l’ultra-gauche participa activement à Vichy et à la collaboration. Dans un rapport à Ribbentrop du 23 juin 1941, Otto Abentz soutient qu’il sera possible de signer un traité de paix avantageux avec la France, pourvu que les Allemands aident à y mettre en place un « gouvernement de gauche » favorable à une « Europe dirigée par le Reich » (cité par Dominique Venner, Histoire de la collaboration, Pygmalion-Gérard Watelet, 2000, p. 165).

Darlan, radical et anticlérical, nommera auprès de lui des hommes issus du du Parti Populaire Français de l’ex-communiste Doriot, comme Pierre Pucheu et Paul Marion.
Laval, ancien député socialiste de tendance blanquiste.
Marcel Déat, dauphin de Léon Blum dans les années 30.
Et de très nombreux autres, Adrien Marquet, René Belin, etc...

Alors le mythe des communistes premiers résistants, excusez moi....


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès