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Commentaire de ramila

sur Dieudonné : une atteinte ambulante à l'ordre public


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Ramila Parks ramila 22 mars 2009 11:50

Chers lecteurs
Merci d’avoir réagi à l’article. Je me permet de glisser cette note, suite à la lecture des commentaires :

Qu’un Juif soit plus sensible sur certain sujet est parfaitement justifié, qu’il fasse allégeance à l’Histoire de ses ancêtres aussi. C’est un droit inaliénable de pouvoir souffrir. C’est une chose sur laquelle on ne pourra jamais trouver un consensus respectable si on ne trouve pas normal d’éprouver de la compassion mais il est impossible, même juridiquement d’imposer à l’autre d’avoir le même niveau de ressenti et de supporter la même Histoire avec la même intensité. Ce raisonnement peut être parfaitement tenu pour le Musulman qui réagit affectivement aux bombardements sur Gaza, ou au Noir qui suspecte les békés d’esclavagisme moderne. Chacun son mythe, chacun son boulet.
Le problème que l’article veut mettre en évidence avec Dieudonné, c’est que la loi ne peut quantifier la souffrance, que ce n’est d’ailleurs aucunement son objectif dans ce cas précis de procédures à répétition. En revanche, lorsque ceux qui ont le pouvoir d’administrer la morale publique ou de l’influencer ( juge, maire, avocat, médias...) utilisent la loi non pas pour produire du droit mais de la haine entre deux camps, on ne pourra jamais espérer passer le cap de la vindicte.

Les lois d’exceptions sont malheureusement INCAPABLE d’empêcher la haine. Comme la souffrance, elle est intrinsèque à l’humain. Ne faut-il pas essayer de faire le constat d’une manière froide et glaciale ?
Ces lois ne sont-elles pas tout simplement génératrices de ce qu’elles veulent empêcher ?
Gayssot ou Taubira sont-ils les détenteurs d’un rire moral labellisé ? A ce rythme, autant pendre Dieudonné tout de suite.
Je ne suis pas humoriste, ni politicienne, je suis peut-être une juive falasha, mais personne ne me l’a demandé chez Agoravox avant de publier mon article et ce n’est pas censé se voir à travers un écran. Lorsque je suis en société, en règle générale, je fais attention à ne pas choquer la sensbilité de mes interlocuteurs, en gardant exprès, le doigt appuyé sur une cicatrice qui semble faire mal...Mais si on me dit que je ne peux émettre aucune opinion parce-qu’elle est punissable par la loi, je me demanderais pourquoi cette exception et pourquoi autant d’autres exclusions ?....Des questions que je ne me serais pas posées si on ne m’avait pas imposé l’interdit total réservé en général au sacré....Mais là encore il y aurait matière à discuter longuement autour du même sujet : la nature humaine et ses sensibilités, car de la vache indienne ou du prophète musulman, je serais bien incapable, si j’étais législateur d’émettre une loi pour savoir lequel des deux est le plus sacré et le plus sensible au blasphème.


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