@ Fouadraiden

Vous n’avez pas tout à fait tort.

Je ne goûte guère les comiques hexagonaux, quel que soit leur profil..

Beaucoup s’abritent derrière un "second degré" pour faire rire avec des clichés racistes bien pratiques pour diversifier leur public. Coluche ainsi faisait rire les gens de "gôche" qui louaient son ironie mais aussi le beauf moyen de droite qui n’y voyait que la reconnaissance du type de vannes qu’il envoyait à ses potes à l’heure du Ricard.

Je me souviens du sketch à l’époque diffusé par toute les radios d’un comique que j’ai appris plus tard diplômé de philosophie imitant un Noir avec une subtilité digne d’un engagoulé du Ku Klux Klan :

"Mais non, ce n’est pas mes lunettes.. CE SONT MES NAARRINES  ! "

Tous des comiques bien blancs, bien "de souche" comme on dit maintenant... Est apparu ensuite un comique communautaire.

Gad Elmaleh, Elie.. avec un contenu bien souvent strictement limité à la communauté d’origine du comique mais dont une partie était toutefois accessible "à tous". On peut noter qu’ils ne s’essayèrent pas à un quelconque "second degré" en flirtant avec les limites du cliché antisémite.

Par contre les comiques "maghrebins", qu’il s’agisse du sinistre Smaïn ou du plus sympathique Jamel Debbouze, n’ont jamais hésité à utiliser les clichés "beaufs" sur les "Arabes", selon le principe initié par le défunt Coluche..

Mais Dieudonné en "politisant" la rancoeur, réelle ou supposée, légitime ou non, d’une partie de la population atteinte d’un syndrôme d’exclusion pourrait effectivement être le déclencheur d’une nouvelle génération de comiques si lui était laissée l’occasion de diffuser ses prestations, non seulemnt sur scène, mais aussi dans les émissions de Ruquier ou autres..

Je n’apprécie pas les fréquentations du personnages ni son copinage avec le Front National.. mais Patrick Sébastien, bien apprécié dans les chaumières et même s’il s’est fait plus discret à ce sujet aujourd’hui, n’a jamais fait mystère de ses sympathies politiques bien au-delà de la droite..

Je me souviens ainsi d’un jour où, en direct, il avait fait rire en direct un Jean Marie Le Pen, à l’époque diabolisé, aux dépens d’un Patrick Bruel dont le dirigeant du Front National se délectait alors de rappeler le véritable patronyme d’état-civil.

De plus, nombre de plaisanteries de Dieudonnée bien mal supportées semble-t-il, seraient-elles plus raciste que les vannes "Y a bon Banania" de Michel Leeb ?

Retirons ce qui est véritablement inacceptable : la publicité faite à Faurisson. Pour ce qui reste, Dieudonné M’bala est-il vraiment le Diable ?

gAZi bORAt