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Commentaire de citoyen

sur Réforme hospitalière : un débat de fond qui échappe aux citoyens ?


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citoyen citoyen 1er septembre 2008 13:49

Cher Pallas, je comprends votre réaction quelque peu épidermique bien que sur la forme je m’en désole. Vous me permettrez de répondre aux points soulevés :

vous indiquez que "le problème majeur (...) c’est le personnel." Je passerai sur les accusations honteuses qui relèvent de la calomnie dans la mesure où votre propos est généraliste à l’égard des personnels hospitaliers. En tant qu’ancien DRH, je vous dirai bien que comme dans toute organisation de travail où la plus value n’est pas apportée tant par la technique mais par l’humain, le personnel est effectivement la clé fondamental de l’organisation de l’hôpîtal. Son statut, pour ce qui concerne l’hôpital public, ne l’autorise pas à se rendre coupables des méfaits dont vous faites l’énumération. La très grande majorité des personnels hospitaliers font leur travail avec coeur (n’oublions pas que ce travail est la relation elle-même patient / personnel), la plupart le font avec dévouement. N’oubliez pas cher Pallas que ces personnels que vousq invectivez travaillent de nuit, les samedis, les dimanches, les jours fériés, et la plus grande partie est constituée de personnel féminin. Avez-vous jamais pensé que le travail de nuit est des plus pénibles surtout quand il est alterné, révisez votre code du travail, ce travail de nuit est même déconseillé pour les femmes, cela n’a jamais empêché l’hôpital de fonctionner. Avez-vous jamais réalisé que l’hôpital public fait grève, mais que nul ne parle de service minimum à son sujet. Pourquoi ? parce que les personnels et les directions tout en étant sur des points de vue opposés surtout au moment des grèves conviennent que l’essentiel est bien le patient, c’est pour quoi le personnel en grève vient tout de même travailler. Concernant les personnels dont le comportement est incompatible avec la bonne marche du service, je vous dirai que la même proportion existe dans le secteur privé, c’est une question de bon sens. Dire le contraire est calomnieux tout simplement. Que le statut de fonctionnaire puisse être plus protecteur, je n’en disconviens pas mais sachez que ce même staut permet de sanctionner et voire même de licencier la personne. J’ai malheureusement eu à recourir à cela dans ma carrière encore récente. La grande différence peut-être avec le privé, c’est que cela ne constitue jamais une satisfaction mais un échec dans la gestion des ressources humaines. L’existence de brebis galeuses ne justifie pas vos propos

Vous mentionnez encore l’intérêt des patients, bien sûr que c’est là l’essentiel. J’essaye dans mon article justement de rappeler que les droits des patients sont insuffisamment reconnus mais dans la majorité des cas les personnels sont qualifiés et compétents et respectent profondément la personne souffrant d’une maladie. ce que les patients oublient parfois, c’est qu’ils ne sont pas les seuls, le travail du personnel soignant et médical est de ce point de vue remarquable car il faut être disponible à l’égard de chacun comme s’il était le seul. Il arrive que le personnel puisse être distant, cela lui est même recommandé dans des unités où la charge émotionnelle peut être trop fort si il y a implication personnelle. Que cela conduise les patients à un sentiment de frustation, je le comprends, et les évaluations faites par les cadres et les directions cherchent justement à ramener le personnel vers cette compréhension. Aussi, vos propos sont déplacés à ce sujet. ce qui n’empêche que comme dans toute organisation de travail, il y a des bons salariés et d’autres qui sont moins bons

Enfin, vous parlez des infections nosocomiales, ces maldies que l’on attrape pendant et à cause du séjour hospitalier, c’est là effectivement un sujet d’importance mais aussi il faut l’aborder avec sérieux, ces causes sont complexes et la principale en est que l’hôpital est un lieu de confluence unique dans la cité de toutes les pathologies les plus variées, et dont certaines d’entre elles sont de plus en plus coriaces aux traitements, je dirai que c’est même étonnant qu’iol n’y ait pas plus de souci. cela étant dit, les hôpitaux français ont d’énormes progrès en la matière malheureusement il demeure des risques, une bonne part peut être réduite par uns hygiène des mains irréprochable. Mais une fois que l’on a dit cela, il faut en mesurer les conséquences, et notamment le nombre de fois où une infirmière est amenée à se laver les mains, dans une journée de travail, c’est considérable

Les points que vous soulevez sont donc d’importance mais la manière dont vous les traitez menifeste le peu d’intérêt que vous avez pour cet hôpital. Au fait tous les points que vous avez soulevé sont abordables de la même manière dans les cliniques privées.


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