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Commentaire de masuyer

sur La honte sur Poitiers ?


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masuyer masuyer 28 février 2008 21:02

Me Bilger, je suppose que je n’aurais aucune réponse de votre part, pour autant je voudrais revenir sur la première phrase de votre article :

Pendant qu’on glose des jours durant sur le "casse-toi, pauvre con" du président de la République et sur sa demande d’avis au Premier président de la Cour de cassation après la décision du Conseil constitutionnel, des scandales infiniment plus graves risquent de se perpétrer en douce, dans l’indifférence générale.

Je suis en gros d’accord avec vous, sur le "casse-toi pauvre con", mais pas sur la demande d’avis au premier président de la Cour de Cassation sur la la décision du Conseil Constitutionnel.

Je ne suis pas juriste comme vous, mais je tiens à vous rappeler que depuis le début de son mandat M. Sarkozy en ai déjà à sa deuxième vélléité de loi rétro-active.

La première fois, passe encore. On peut plaider l’ignorance, oui Nicolas Sarkozy est avocat de formation, mais bon, il n’était pas spécialisé en droit constitutionnel. C’est un peu gros, mais voyez, j’essaie de ne pas lui faire de procès d’intention.

La deuxième fois, par contre, soit il est amnésique, soit il est crétin, soit il a une idée derrière la tête. Je ne l’aime pas beaucoup, c’est un euphémisme, mais je ne crois pas aux deux premières solutions.

Voilà deux mesures populaires qui sont retoquées par le conseil constitutionnel, en toute logique me semble-t-il. Rappelons que le conseil constitutionnel n’est pas composé d’anciens maoïstes, anarchistes, trotskystes, etc... mais que tous ses membres sont de droite républicaine (chiraquiens pour la plupart, je sais) à l’exception d’un socialiste Pierre Joxe (qui n’est quand même ni Emmanuelli, ni Mélenchon).

Ca sent le coup politique à plein nez.

Nicolas Sarkozy va pouvoir nous jouer les pleureuses, "je veux changer les choses mais la constitution m’en empêche".

Il faut donc modifier cette constitution "soixante-huitarde" (De Gaulle, dont Sarkozy a honoré le mémorial de sa présence appréciera).

Deux voies s’ouvrent au président :

  1. Les deux chambres réunies en congrès
  2. Le référendum

La première est un peu périlleuse, les sénateurs moins soumis par leur mode de désignation à "l’opinion publique" et donc moins sujet aux tentations démagogiques (ça m’arrache la g.... de dire ça, mais on a pu le vérifier au moment de l’affaire des "tests ADN" ) vont à mon avis faire barrage.

La deuxième, par contre, avec une "opinion" chauffée à blanc (on devrait bien trouver un "multirécidiviste" en voie de libération), pour la sauvegarde de ses innocents enfants, devrait approuver la modification de ce principe de non rétro-activité.

Et là, ça devient franchement croquignolet.

Imaginons une "affaire" mettant en difficulté judiciaire un "ami" du pouvoir en place. Mettons un détournement d’argent public afin de financer le parti au pouvoir. Il suffirait de modifier la loi, lui appliquer le principe de rétro-activité pour laver l’honneur de notre bon samaritain.

Mais peut-être que M. Sarkozy ne s’évertue à décridibiliser la Justice que pour gagner quelques points de popularité. Ou pas.

Sarkozysme-Berlusconisme même combat ?


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