• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Stupeur

Alice, 19 ans (ad vitam æternam), fille unique - même en présence de mes quatre frères et soeurs - à la curiosité insatiable, tutoyeuse incorrigible. 
 

Tableau de bord

  • Premier article le 28/01/2010
  • Modérateur depuis le 03/09/2010
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 35 547 1018
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 3974 3864 110
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Stupeur Stupeur 1er février 2021 17:11

    Que c’est triste Venise

    Le soir sur la lagune...

     smiley smiley



  • Stupeur Stupeur 28 janvier 2021 22:42

    « Où que l’on se trouvât, si l’on levait la tête c’était pour découvrir - à la lueur des omniprésentes lanternes en fer forgé - des perspectives apparemment infinies d’arches et d’escaliers, auxquels de fortes chaînes pendaient comme des lianes, des poulies et des cordes sans utilité apparente, et des balcons haut perchés décorés de nymphes en bas-relief et de visages de faunes mordant à pleine bouche de grands anneaux de fer.
    (...) La taille de l’édifice était telle qu’il jouissait de son propre climat. Des nuages se formaient dans ses hauteurs ; la pluie y tombait de temps en temps... »



  • Stupeur Stupeur 28 janvier 2021 22:31

    Une autre histoire...
    Le monstrueux château Banat dans L’Aube écarlate de Lucius Shepard :
     
    « L’intérieur du château Banat n’avait pas été conçu en fonction des considérations pratiques, comme celui d’une forteresse ou d’un lieu de résidence, mais en accord avec les délires architecturaux d’un artiste italien qui avait été l’amant du Patriarche quelques six siècles auparavant, et son immensité démente reflétait l’envergure et la complexité du problème que Beheim avait à résoudre. Des salles aussi grandes que des châteaux ordinaires traversées par des ponts parfois des ponts-levis donnant sur des murs nus ; des escaliers larges de trente mètres débouchant sur le vide, et des chambres s’ouvrant sur des gouffres dans les profondeurs desquels on apercevait encore d’étranges édifices. Des tours poussaient dans les endroits les plus improbables, se dressant vers des voûtes enténébrées... »
     



  • Stupeur Stupeur 28 janvier 2021 15:25

    @Aita Pea Pea
     
     oui smiley
     
    « La littérature doit beaucoup aux testaments trahis. La plus grande partie de l’œuvre de Kafka, par exemple. Histoire connue. Franz Kafka demande à son ami Max Brod de détruire – vernichten, dit-il, « anéantir » – après sa mort les papiers inédits qu’il laisse derrière lui, ses manuscrits littéraires aussi bien que ses écrits personnels, journaux et lettres. Brod refuse d’obtempérer. Sa trahison, si c’en est une, est double. Il ne se contente pas de conserver les inédits : il les fait paraître. Aux romans et récits s’ajoutent bientôt, dans des versions d’abord édulcorées, les écrits intimes. Quant aux éditions françaises réunissant plusieurs textes, elles ne respecteront pas les recueils organisés et publiés par Kafka, mais mêleront – nouvelle trahison – récits publiés et écrits posthumes... »



  • Stupeur Stupeur 28 janvier 2021 15:02

    Merci Nicole smiley

     

    Des châteaux de pierre...

    et des châteaux de papier :

     
    « K., à son arrivée au village, ne parvient pas à voir le Château : « La colline du Château restait invisible, le brouillard et l’obscurité l’entouraient, il n’y avait pas même une lueur qui indiquât la présence du grand Château. K. s’arrêta longuement sur le pont de bois qui mène de la route au village, et resta les yeux levés vers ce qui semblait être le vide » »
     (...)

    « K. n’est pas architecte, comme Dédale, il est simplement « géomètre » ou « arpenteur ». Son métier, Landvermesser, consiste à « mesurer le pays ». Ainsi que le remarque Edouard Gaède, « mesurer, c’est d’une certaine manière , écrire ; écrire, c’est toujours - du moins pour nous - mesurer : mesurer le pays en termes de soi-même, mesurer le monde à l’aune de l’homme, « mesure de toutes choses » ». Le Château décrit un univers de papier, de paperasses, de lettres périmées et sans valeur, de dossiers inutiles. Quelques épisodes burlesques signalent l’inquiétude de Kafka quant à la validité de toute cette activité écrivassière : celui du bureau de Sordini, où l’on entend, à de courts intervalles, le fracas des liasses empilées qui s’effondrent (95), ou celui de la distribution des dossiers, au petit matin, dans le désordre, la confusion, l’arbitraire, au milieu des réactions de fonctionnaires qui se comportent plutôt en collégiens (chapitre 24). Le roman mène incontestablement une réflexion sur l’écriture, sa vanité, et le devoir de s’y adonner. K., de même que Kafka, connaît « le tourment de l’artiste exilé de son oeuvre au moment où celle-ci s’affirme et se referme », le tourment de l’ inaccomplissement, de l’inachèvement. »

     Taillade Nicole. L’œuvre littéraire et le labyrinthe (Le Château de F. Kafka, L’Aleph de J.L. Borges, L’Emploi du temps de M.Butor). In : Littératures 31, automne 1994. pp. 129-156

     

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv