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Pascale Mottura

Pascale Mottura

CALAMES PARTOUT écrit de temps en temps des chroniques atemporelles sur le temps présent. ET L'ART AU COMPAS, c'est tout un roman. (Les anagrammes sont de Jacques Perry-Salkow).
Petite collection de chroniques, "Un regard sur le siècle", archivée ici (versions finales) : https://independent.academia.edu/MotturaPascale
 

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  • Premier article le 16/09/2015
  • Modérateur depuis le 30/01/2016
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Derniers commentaires



  • Pascale Mottura Pascale Mottura 21 novembre 2019 10:29

    @Pascale Mottura 

    « D’une manière indirecte, J. Giono avait peut-être reconnu qu’au bout du compte, on doit faire face à l’Histoire »

    https://www.persee.fr/doc/mots_0243-6450_1998_num_54_1_2329


    Comme quoi l’antimodernisme, le pacifisme, l’amour de la nature peuvent rendre lâche et connement réactionnaire et fasciste. Il y a d’autres façons d’appréhender la verticalisation de la vie !



  • Pascale Mottura Pascale Mottura 21 novembre 2019 10:27

    @Pascale Mottura 

    « D’une manière indirecte, J. Giono avait peut-être reconnu qu’au bout du compte, on doit faire face à l’Histoire »

    https://www.persee.fr/doc/mots_0243-6450_1998_num_54_1_2329


    Comme quoi l’antimodernisme, le pacifisme, l’amour de la nature peuvent rendre lâche et connement réactionnaire et fasciste. Il y a d’autres façons d’appréhender la verticalisation de la vie !



  • Pascale Mottura Pascale Mottura 20 novembre 2019 23:54

    Je viens d’apprendre que le récit La part du fils a obtenu hier le prix de la Collaboration, euh pardon, le prix ProVichy&Nazisme, euh non, enfin, quoi, le prix Giono ! Cette information fort cocasse me réjouit : aveu sublime, confirmation subliminale d’une parenté idéologique entre le grand-père du récit et celui qui fut tant admiré par l’Allemagne nazie et les pétainistes, et fêté par la presse collaborationniste ?


    Chacun sait qu’à côté du bon écrivain célébrant la nature et la vie paysanne, il y eut le Giono très cordial avec l’Occupant et « extrêmement bien disposé envers la collaboration » (cf. cet article, un parmi des centaines d’autres écrits sur le sujet… : https://www.persee.fr/docAsPDF/mots_0243-6450_1998_num_54_1_2329.pdf ). Un petit extrait pour rigoler un coup ? Il est question ici du Journal de l’Occupation de Giono, paru en 1995 :

    « Après avoir affirmé que pour lui il n’y a pas de différence entre les nazis et les alliés — « les uns et les autres sont semblables » — , J. Giono se déchaîne contre les résistants, qu’il traite parfois d’« assassins » et de « voyous » qui se cachent derrière un « patriotisme » dérisoire. J. Giono se montre beaucoup plus tolérant quand il est question des abus des miliciens et des nazis. Même leurs victimes les plus tragiques ne lui inspirent aucune sympathie. Dans un passage nettement brutal, J. Giono affiche une indifférence profonde à l’égard du sort des Juifs… » Etc.


    « Que peut-il nous arriver de pire si l’Allemagne envahit la France ? Devenir Allemands ? Pour ma part, j’aime mieux être Allemand vivant que Français mort », déclara Jean Giono en 1937.

    Da fait, c’est Giono qui lança le manifeste « Refus de penser en choeur » dans lequel on peut lire « mieux vaut une France nazifiée qu’une France en guerre ».

    Ce manifeste fut paraphé par Alain, André Breton, Léon Émery, Victor Margueritte, Marcel Martinet, Simone Weil, ainsi que par plusieurs normaliens et sévriennes dont Sartre, pour protester contre un « enrôlement anticipé » et « ne pas accréditer à la légère la rumeur d’un danger extérieur imminent ». C’était une réponse à l’appel à « l’union nationale » publié le 20 mars 1938 - après l’Anschluss (11 mars 1938) - par le quotidien Ce soir, dirigé par Louis Aragon et Jean-Richard Bloch, et qu’ont signé Louis Aragon, André Chamson, Jean Guéhenno, André Malraux et Jules Romains au même titre que Georges Bernanos, Jacques Maritain, François Mauriac et Henry de Montherlant.


    Ainsi, l’idéologie d’un Giono, ayant lui aussi traversé la Première Guerre Mondiale et n’ayant nulle envie de rempiler, s’accorde bien avec le comportement du grand-père Coatalem, rêvé Résistant par son petit-fils mais qui ne s’est jamais engagé contre la barbarie nazie, uniquement contre le STO en fabriquant de faux papiers, seulement à partir de mars 1943, après avoir travaillé trois ans comme cadre au service des autorités d’Occupation, lesquelles « n’ont eu qu’à se louer des relations qu’il a eues avec elles » (sic), dixit la grand-mère.

    Eh oui, contrairement à ce que prétend si faussement l’auteur de La part du fils, on est bien loin des « Compagnons de la Libération dans la Grande Guerre » ! Cf. https://www.ordredelaliberation.fr/sites/default/files/media/fichers/catalog ue_une_vie_d_engagement_web.pdf


    En conclusion, l’attribution du Prix Giono à La part du fils est parfaitement logique et l’on ne peut que féliciter les jurés pour leur sagacité. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

    Néanmoins, le burlesque de l’affaire c’est que le grand-père « Résistant » objet du récit du petit-fils est donc salué aujourd’hui par un prix portant le nom d’un pro-nazi alors qu’il qui fut finalement broyé comme une chair à chantier par la machine nazie… Parfois la face cachée du meilleur des mondes a de ses revers…Quel Schmilblick…non ? c’est passionnant. Coluche en aurait fait un sketch.



  • Pascale Mottura Pascale Mottura 20 novembre 2019 23:50

    Je viens d’apprendre que le récit La part du fils a obtenu hier le prix de la Collaboration, euh pardon, le prix ProVichy&Nazisme, euh non, enfin, quoi, le prix Giono ! Cette information fort cocasse me réjouit : aveu sublime, confirmation subliminale d’une parenté idéologique entre le grand-père du récit et celui qui fut tant admiré par l’Allemagne nazie et les pétainistes, et fêté par la presse collaborationniste ?


    Chacun sait qu’à côté du bon écrivain célébrant la nature et la vie paysanne, il y eut le Giono très cordial avec l’Occupant et « extrêmement bien disposé envers la collaboration » (cf. cet article, un parmi des centaines d’autres écrits sur le sujet… : https://www.persee.fr/docAsPDF/mots_0243-6450_1998_num_54_1_2329.pdf ). Un petit extrait pour rigoler un coup ? Il est question ici du Journal de l’Occupation de Giono, paru en 1995 :

    « Après avoir affirmé que pour lui il n’y a pas de différence entre les nazis et les alliés — « les uns et les autres sont semblables » — , J. Giono se déchaîne contre les résistants, qu’il traite parfois d’« assassins » et de « voyous » qui se cachent derrière un « patriotisme » dérisoire. J. Giono se montre beaucoup plus tolérant quand il est question des abus des miliciens et des nazis. Même leurs victimes les plus tragiques ne lui inspirent aucune sympathie. Dans un passage nettement brutal, J. Giono affiche une indifférence profonde à l’égard du sort des Juifs… » Etc.


    « Que peut-il nous arriver de pire si l’Allemagne envahit la France ? Devenir Allemands ? Pour ma part, j’aime mieux être Allemand vivant que Français mort », déclara Jean Giono en 1937.

    Da fait, c’est Giono qui lança le manifeste « Refus de penser en choeur » dans lequel on peut lire « mieux vaut une France nazifiée qu’une France en guerre ».

    Ce manifeste fut paraphé par Alain, André Breton, Léon Émery, Victor Margueritte, Marcel Martinet, Simone Weil, ainsi que par plusieurs normaliens et sévriennes dont Sartre, pour protester contre un « enrôlement anticipé » et « ne pas accréditer à la légère la rumeur d’un danger extérieur imminent ». C’était une réponse à l’appel à « l’union nationale » publié le 20 mars 1938 - après l’Anschluss (11 mars 1938) - par le quotidien Ce soir, dirigé par Louis Aragon et Jean-Richard Bloch, et qu’ont signé Louis Aragon, André Chamson, Jean Guéhenno, André Malraux et Jules Romains au même titre que Georges Bernanos, Jacques Maritain, François Mauriac et Henry de Montherlant.


    Ainsi, l’idéologie d’un Giono, ayant lui aussi traversé la Première Guerre Mondiale et n’ayant nulle envie de rempiler, s’accorde bien avec le comportement du grand-père Coatalem, rêvé Résistant par son petit-fils mais qui ne s’est jamais engagé contre la barbarie nazie, uniquement contre le STO en fabriquant de faux papiers, seulement à partir de mars 1943, après avoir travaillé trois ans comme cadre au service des autorités d’Occupation, lesquelles « n’ont eu qu’à se louer des relations qu’il a eues avec elles » (sic), dixit la grand-mère.

    Eh oui, contrairement à ce que prétend si faussement l’auteur de La part du fils, on est bien loin des « Compagnons de la Libération dans la Grande Guerre » ! Cf. https://www.ordredelaliberation.fr/sites/default/files/media/fichers/catalog ue_une_vie_d_engagement_web.pdf


    En conclusion, l’attribution du Prix Giono à La part du fils est parfaitement logique et l’on ne peut que féliciter les jurés pour leur sagacité. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

    Néanmoins, le burlesque de l’affaire c’est que le grand-père « Résistant » objet du récit du petit-fils est donc salué aujourd’hui par un prix portant le nom d’un pro-nazi alors qu’il qui fut finalement broyé comme une chair à chantier par la machine nazie… Parfois la face cachée du meilleur des mondes a de ses revers…Quel Schmilblick…non ? c’est passionnant. Coluche en aurait fait un sketch.



  • Pascale Mottura Pascale Mottura 4 novembre 2019 21:27

    @njama oui Romain Gary/Emile Ajar : cas unique à ce jour de dédoublement de Goncourt smiley Superbe entourloupe.

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