L’émotionalité exprimée dans les discours et réactions est liée aux intérêts économiques de chacun. L’agressivité est l’expression d’un angoisse pour sa sécurité. Vous avez fait votre carrière dans la fonction publique et logiquement, vous défendez un point de vue étatiste, une solidarité de corps presque uniformément pavlovienne. Les réformes entreprises par Sarkozy pour moderniser l’économie française ont eu un effet similaire sur de nombreux membres de lobbies bénéficiant d’une égalité plus égale que les autres qu’ils appellent « droits acquis ».
Maintenant, n’importe qui avec deux neurones comprend que ces postures tiennent plus de la comedia del arte que d’une démarche profonde et sincère cherchant à anticiper les accidents pour les rendre évitables. Nous sommes un pays latin, le consensus social entre intérêts différents nous est culturellement étranger. La parole domine l’action, il nous faut avant tout briller.
Le débat de fond, sur des bases comptables, ne se fera de toute façon pas au niveau national. Les compétences ont été transférées progressivement au parlement européen, où, à force de gesticulation émotionnelles, nous perdons toujours plus d’influence. La notion d’unité culturelle, de peuple, s’est elle même diluée dans la masse continentale. Logiquementt, l’individu n’appartient plus à une nation, conséquence logique de l’ouverture des frontières. Dans un tel contexte, les approches manichéennes de gauche et de droite sont totalement archaiques et virtuelles. On a pu le voir avec le support officiel d’énarques « de droite » à un énarque de gauche, symptomatique de l’esprit de corps.
Ce qui est inquiétant, ce n’est pas le changement de marionnette à la tête d’un Etat européen, c’est surtout l’absence d’expérience de l’équipe qui l’entoure et qui sera chargée de représenter nos intérêts à l’échelon supra national.
Le plus drôle, c est de voir un ancien inspecteur général des finances faire l’apologie d’un pays où l’économie informelle, échappant donc à l’impôt, est plus élevée que tous les pays euro méditerranéens (dont est issue la grande majorité de la population argentine).
J affirmais il y a quatre ans que les « médecins »cubains envoyés au Vénézuela avaient le niveau d’infirmiers et profitaient de l’aubaine pour se perdre au Brésil. Je le confirme.
Merci pour l’effort de mémoire, il est apprécié à sa juste valeur.
Mis à part la longue litanie d’affirmations à l’évidence non nourries de l’expérience du terrain (on ne peut reprocher à un énarque de n’avoir ni le temps ni le goût pour se mélanger aux populations locales), n’y a t il pas une incohérence fondamentale entre le titre qui prône une fermeture des frontières et la nature même de l’économie argentine toute tournée vers l’exportation ?
Il n’y a pas à aller chercher loin loin pour trouver un contre exemple qui fonctionne. Le Chili, de part sa taille, aurait du être condamné à devenir un satellite de son imposant voisin, mais ses choix il y a 30 ans, lors de sa démocratisation, ont été tout autre. Au lieu de choisir une bureaucratie lourde centralisée, il a préféré la démocratie sociale de style scandinave, favorisant la transparence aux dépends de la corruption, baissant les droits de douane pour devenir la plate forme d’échanges la plus prospère d’Amérique du Sud. Il domine aujourd’hui l’Argentine économiquement et politiquement.
@ Proudhon
Les argentins issus du peuple n’ont ni les moyens ni le temps de faire du tourisme scolaire dans l’une des capitales les plus chères du monde. Votre panier test argentin, c’est la jeunesse dorée issue des familles oligarques prospérant dans les quartiers Nord de Buenos Aires (d’Olivos à Tigre). Rien à voir avec la jeunesse métissée qui constitue pourtant le lit électoral du Peronisme et ne connait que les plages boueuses de l’embouchure de la Plata (Quilmes).