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Accueil du site > Actualités > Technologies > Les six cultures d’Internet

Les six cultures d’Internet

Il y a eu cinq grandes cultures qui ont façonné Internet depuis ses débuts  : (1) les militaires, (2) l’élite technico-scientifique académique, (3) les programmeurs, (4) les communautés virtuelles et (5) les entrepreneurs. L’émergence de ce qui convient d’appeler le Web 2.0 laisse une place à l’influence nouvelle d’une sixième vague : celle des « opérateurs de symboles ».

On est en droit de dire que la mouvance en cours sur le Web laisse émerger une culture qui semble redéfinir l’utilisation du réseau, d’où l’appellation Web 2.0. Mais on pourrait tout aussi bien écrire Internet 6.0, puisqu’Internet n’a pas débuté avec l’avènement du Web.

Cet Internet 6.0, ou, restons simple, ce web 2.0, offre, pour le meilleur et le pire, par sa simplicité d’utilisation et d’agrégation, une place accrue à une tranche de la population (en général très jeune) de diffuser, contrôler, créer, mixer et remixer du contenu sur Internet.

Ceux qui génèrent de l’information, de la connaissance ou de l’émotion sont des opérateurs de symboles, ceux que Robert Reich (voir Ref 1) appelait en 1990 les symbolic analysts, ces travailleurs de la connaissance qui créent une offre de contenu, qui en font une manutention ou qui se spécialisent dans leur réception ou leur repackaging.

Ces opérateurs manipulent les symboles sous toutes leurs formes (écrit, visuel, audio) afin de générer du sens. Dans les médias traditionnels, on les appelait des journalistes, des réalisateurs, des dessinateurs, des speakerines, des orateurs, des chanteurs, etc. Ce sont aussi maintenant ces "multimédiateurs" qui font gonfler YouTube de milliers de clips amateurs ou (semi) professionnels. Ce sont ces blogueurs, podcasteurs, taggeurs/folksonomistes, monteurs, animateurs 3D, scripteurs, diggers, etc., qui viennent changer la donne dans le monde de la communication de masse.

Internet n’est pas une culture, mais un amalgame de plusieurs entrecroisements de cultures. Pour bien voir dans quel contexte le Web 2.0 s’inscrit, rappelons-nous ces cinq premières cultures d’Internet et leur legs...

Le ground zero : les militaires
La première culture, celle dont il ne reste presque plus de trace, mais qui explique la réticence de la Maison Blanche à Washington à lâcher le contrôle de ICANN, c’est celle des militaires. Ils ont offert l’essence d’Internet : la décentralisation technologique. Leur besoin stratégique et leurs subsides ont fourni la première impulsion qui donna jour à ARPAnet.

C’est en vue d’une éventuelle et probable guerre nucléaire que le réseau s’est construit dans les années 1960-1970 de telle sorte qu’il pouvait s’écrouler en partie et toujours fonctionner : il n’y avait pas de centre. Voilà l’essentiel (et tout ce qui reste) de l’influence des militaires.

Mais ce point reste fondamental. Ce legs explique aujourd’hui pourquoi, dans le débat en cours sur l’Internet à deux vitesses, la résistance est si farouche sur Internet : tous les noeuds, toutes les routes, toutes les informations doivent rester égales, au nom de la décentralisation.

Les premiers dieux : l’élite technicienne et scientifique du milieu académique
La seconde culture, c’est la culture techno-méritocratique, comme la nomme Manuel Castells (voir Ref. 2), celle qui provient de la sphère académique de l’enseignement supérieur et de la recherche. Par leurs applications technologiques, ils ont apporté ce désir de toujours innover qui donne aujourd’hui le vertige.

Ils ont surtout transmis la spécificité universitaire de la "communauté des compétents" que sont les pairs, où tous sont égaux. La reconnaissance des pairs est une autre valeur fondamentale de la communauté Internet. C’est un moteur de la dynamique culturelle sur Internet afin de créer de nouvelles autorités.

Et comme dans la tradition de la recherche universitaire, ils ont transmis la culture du partage et de la communication des découvertes technologiques sans jamais chercher à en tirer un avantage personnel. Les plus grands ambassadeurs de ce groupe sont Vint Cerf et Bob Kahn (créateurs du TCP/IP), Jon Postel (éditeur des RFC), Paul Mockapetris (créateur du DNS) et Tim Berners-Lee (créateur du WWW) . Aujourd’hui, ils sont surtout à l’oeuvre en arrière-fond dans les organismes comme le W3C, le IETF et la Internet Society.

La horde : les programmeurs sont dans la bergerie
Provenant du monde des micro-ordinateurs (par opposition aux gros et mini ordinateurs), cette troisième vague, les programmeurs, appelés hackers par Castells, ont investi Internet et submergé le précédent groupe, tout en adoptant (et en popularisant) la culture de méritocratie à grande échelle.

Leur valeur fondamentale est et reste la liberté. La liberté de créer, la liberté de s’approprier toute connaissance, de la remixer, de la diffuser sous toute forme et par tous les canaux. C’est la mouvance des logiciels libres. C’est aussi la coopération, ce qui est aujourd’hui appelé le "crowd sourcing". Ce sont eux qui réclament : "Information wants to be free". Une phrase qui pourrait à certain égard représenter l’image de marque d’Internet.

La culture du don demande en retour la renommée immédiate parmi les pairs, renforçant la culture de la communauté des pairs. Un hacker est reconnu comme tel par un autre hacker. Aujourd’hui, la définition d’un blogueur suit le même principe.

Parmi les figures les plus connues citons Marc Andreessen (premier browser Internet : Mosaïc), Blake Ross (ultime browser internet : Firefox), Linus Torvalds (le système d’exploitation libre : Linux). Rappelons que le Darth Vader désigné de ce groupe n’est nul autre que Bill Gates, (Microsoft) puisqu’il a détourné à son profit et pour sa gloire personnelle des ressources créées en commun. Il n’a en fait qu’appliqué la logique d’une autre culture : le capitalisme.

Le peuple virtuel : les temps modems
La quatrième vague à prendre d’assaut Internet, avec une foule encore plus nombreuse que la précédente, nous vient du monde des BBS (les babillards électroniques). Ils ont envahi et perfectionné les forums de discussion, newsgroups et autre forme de tchate de l’époque.

Ils ont adopté le principe de méritocratie et de liberté de l’information et ils l’ont appliqué dans leurs réseaux sociaux : ils sont les premiers à utiliser Internet comme outil pour modifier les rapports dans la société "réelle". La technologie pour la technologie ? Pas pour eux. L’outil servait à combler un besoin d’échange et de contact pour des fins personnelles ou communautaires.

On entrait dans ces communautés pour le contenu qu’elle nous apportait. La compétence technique n’était plus une barrière à l’entrée. Le WELL, FIDOnet et la (défunte) DDC (Amterdam’s Digital City) en sont les premières émergences. La vague s’est poursuivie avec les Majordomos, Mud et les Moo, Palace, jusqu’au Yahoo Groups, et même Second Life aujourd’hui.

Ce qui a découlé de cette vague, c’est qu’il était possible d’utiliser Internet comme outil de communication horizontale (par opposition à la communication "haut vers le bas" comme la télévision) tout en propageant une nouvelle forme de liberté de parole, basée sur la liberté individuelle de communiquer. Autrement dit, une culture d’autonomie de la communication par rapport aux institutions, diffusant l’individualisme réseauté comme forme de sociabilité acceptable, avec une invitation très claire à considérer que le combat n’est plus sur la rue ni contre les organisations, mais dans l’opinion publique. En d’autres termes, influencer les esprits plutôt que prendre le pouvoir.

Web 1.0 : grandeur et décadence des entrepreneurs
Cinquième grande culture, une explosion foudroyante dès l’ouverture des .com. Les entrepreneurs découvrent un territoire anarchique, riche en innovations, avec un potentiel infini et une communauté d’individus autopolicés, autonomes, assoiffés de nouveautés technologiques et sociales.

Souvent l’effort financier pour participer à l’aventure consistait à prendre une année sabbatique, travailler très fort et convaincre des capitalistes d’investir. Remplacez capitaliste par mécène, et vous avez le portrait d’un artiste.

Ces entrepreneurs, d’une tout autre race que les programmeurs, parfois issus d’elle, mais plus souvent harnachant leurs savoirs, sont de véritables créateurs de mondes. Ils ont créé la bulle Internet, soit, (en fait ce sont plutôt les capitalistes-corbeaux qui ont irrationnellement perdu leur fromage aux mains des renards), mais ils ont réussi à faire entrer la finance et leurs dollars dans le monde virtuel. Ce qui faisait cruellement défaut depuis le début.

Internet est devenu ainsi du jour au lendemain un pilier essentiel dans nos vies. Ou plutôt, notre vie réelle a pu retrouver ses repaires dans un monde virtuel ainsi monétarisé. Évidemment, l’annonce que le Web ne serait qu’un vaste supermarché n’a pas fait de vieux os. Heureusement.

C’est ce que l’on peut appeler le Web 1.0, un malheureux effet de diligence, une utilisation des nouveaux outils avec des protocoles anciens, qui a donné une culture entrepreneuriale et commerciale à une partie de l’Internet : c’est la culture du service pour répondre à un besoin du public. Elle poursuit son travail en fournissant de nouveaux services à la nouvelle culture dominante.

Le Web 2.0 : la nouvelle culture Internet 6.0
Nous voilà arrivés à aujourd’hui. Depuis deux ou trois ans au moins, il est clair qu’une nouvelle horde a envahi Internet. Celle qui a grandi avec le réseau. Mais aussi ces vieux qui étaient dans la communication hors-ligne.

Internet est devenu ce qu’il est, par cette suite de cultures en pelures d’oignon, grâce aux serveurs décentralisés (culture 1) , aux protocoles standardisés de communication (culture 2), aux codes libres et partagés (culture 3), à des communautés d’intérêts (culture 4) et à un entreprenariat aisé (culture 5) qui a ouvert des sites gratuits pour offrir à tous et à chacun un lieu pour communiquer facilement et simplement par Internet (HotMail, Gmail, Blogger, Word press, Youtube, del.icio.us).

Cette horde n’est plus uniquement intéressée par la communauté de pratique et les groupes d’intérêt, mais par la diffusion de leur message, n’importe quel message, de un vers tous. Ces manipulateurs de symboles, écrits, sonores ou visuels, sont l’essence de la culture du Web 2.0

On fait erreur à vouloir associer la vague du Web 2.0 à une période temporelle ou à des outils. En acceptant l’approche qu’il existe des pelures d’oignon de culture sur Internet, on peut mieux comprendre, par exemple, que ce que l’on appelle Web 2.0 a commencé bien avant l’an 2000 (wiki, blog) et qu’aujourd’hui encore on voit apparaître des artefacts de la culture des programmeurs avec la montée des logiciels libres du pair-à-pair, par exemple, ou avec les portails "user content-generated" gérés par les entrepreneurs surfant sur la nouvelle vague.

Le Web 2.0 est cette sixième culture d’Internet, une culture de diffusion pour la diffusion, mais basée sur les cultures précédentes : liberté d’expression et de partage des informations et du code, l’individualité en réseau, la reconnaissance des pairs et la méritocratie. Aujourd’hui, toutes ces cultures se côtoient.

La nouvelle culture et ses outils ne sont pas sans danger. Elle n’est pas non plus universelle, car seule une minorité sera toujours intéressée à communiquer. Mais elle est différente des précédentes, et c’est elle, je crois, qui donne ce sentiment que nous passons à autre chose aujourd’hui, à une version 2.0 du Web... ou à Internet 6.0.

--- Références ---

#1 Robert B. Reich, (site personnel, bio, blog) The Work of Nations, Preparing Ourselves for 21St-Century Capitalism, Knopf 1991.
pour la notion d’opérateur de symboles

#2 Manuel Castells, (bio) La galaxie Internet, Fayard 2002.
pour les cultures 2 à 5.


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26 réactions à cet article    


  • (---.---.175.38) 25 septembre 2006 13:37

    cest vrai que tu es casse couilles day doubleuvai


  • Martin Lessard (---.---.116.67) 25 septembre 2006 15:48

    La différence sémantique entre Opérateur et Manipulateur est grande, je vous l’accorde, si on prend le dernier sous son sens donné en communication (trafiqué). Je l’employais sous le sens de ’manutentionner’, comme dans « opération avec les mains ».

    Mais le double sens tiré de « manipulateur » n’est pas si faux après tout, mais on rentre dans un autre débât que je ne voulait pas nécessairement voir soulevé dans mon article...


  • faxtronic (---.---.127.45) 6 octobre 2006 11:45

    A DW

    casse couille ! C’est un quetion ? Casse couille : cela depemd si les couilles sont en minuscules ou en majuscules.

    Si tu veux savoir si au niveau des couilles, il est casse- sensitive. Donc cela l’interesse, si tu es casse-couille ou non.


  • John (---.---.167.26) 6 octobre 2006 12:01

    Mais je constate que demian west n’a que des amis sur agora. C’est bien demian « the Web Zero-Twyyce », continue comme ça tu es de plus en plus ridicule. smiley

    Au fait, tu vas peut être devoir retirer agoravox de ton « impressionant » CV, si tes « clients imaginaires » viennent, ils ne vont pas être déçus. smiley


  • Carré (---.---.230.130) 25 septembre 2006 11:10

    Merci pour cette riche analyse !

    Mais n’oublions ce qui fait fonctionner le web 2.0 et qui a causé la chute de la « 5e culture » : le marketing commerce ! Si les sites et les services gratuits qui caractérisent le web 2.0 se développent et sont financés désormais, c’est que le business-modèle d’Internet comme vecteur de consommation, aussi bien classique que technologique - l’e-consommateur achète désormais sur Internet aussi bien son après-champoing que sa voiture ; c’est une espèce en voie de multiplication -, est validé. Le web 2.0 présente un réel changement dans la logique de fonctionnement d’Internet ; il offre une vraie opportunité pour créer de la sociabilité à travers le Web ; mais pour les financeurs de ses développements il représente surtout une industrialisation du « buzz marketing » et la possibilité de pénétrer des réseaux sociaux mondialisés, gage de notoriété ét de revenus mondialisés... Faire partager à son « réseau » ses goûts musicaux et vestimentaires, ses « coups de coeur » technologiques et autres, n’est-ce pas l’outil marketing ultime ? Créer, diffuser des tendances et des envies au monde entier, à la vitesse d’Internet ! Attention donc à la façon dont seront organisés les nouveaux réseaux sociaux du Web 2.0.


    • Martin Lessard (---.---.116.67) 25 septembre 2006 15:58

      Carré, les dangers de ce qui est appelé web 2.0 sont grands, non pas dans sa culture mais dans sa technique. Manipuler l’opinion publique n’est pas un phénomène nouveau pour la Grande entreprise capable de se payer de la publicité à la téléviosion, à la radio, dans les revues et sur les panneaux, sourtout s’ils ont dans leur arsenal dune équipe de Relations publiques et des sous pour la commendite.

      Le danger vient du double fait que nous « donnons » souvent nos « créations » à ces sites « 2.0 » (flickr, blogger, youtube, del.icio.us, myspace, etc) et c’est avec ce contenu qu’ils font de l’argent (à ce que je sache ni la vente de Flickr, ni celle de Del.icio.us, et encore mois l’éventuelle vente de youtube ne reapporteront de l’argent aux créateurs de contenus, mais seulement à leur gestionnaire. C’est « nous » qui créons « leur » richesse.

      Et duexième danger, nous donnons tellement de détails à ces sites (contacts personnels, liens sociaux, préférences, idées, lectures, etc) que ce pouvoir sur nos vies privées pourrait s’averrer dangereux advenant qu’elles tombent entre de mauvais mains (qui garantie que la vente d’un service engage l’acheteur aux mêmes devoirs de réserve). C’est mettre beaucoup de pouvoir dans des caompagnies commerciales. Nos politiques devraient s’en inquiéter...


    • minijack minijack 25 septembre 2006 18:53

      J’approuve à 100% le commentaire de Martin Lessard...

      Le danger vient du double fait que nous « donnons » souvent nos « créations » à ces sites « 2.0 » (flickr, blogger, youtube, del.icio.us, myspace, etc) .... C’est NOUS qui créons leur richesse.

      Tant il est vrai qu’un web sans contenu culturel serait inexistant.

      J’ajouterai que paradoxalement et contre toute logique, par le vote de la Loi DADVSI en France ou les autres modes de transposition ailleurs en Europe, les politiques ultralibérales actuellement en place protègent LEURS positions de prédateurs de contenus au lieu d’en protéger les créateurs. Et cet état de choses ne pourra pas durer autant que les impôts.

      .


    • zouzouwizman (---.---.200.155) 25 septembre 2006 11:16

      Un jour viendra, Agora Vox mettra en place une modération des commentaires par les utilisateurs. Comme sur http://www.scoopeo.com : certains commentaires sont mis en tête de liste quand il sont jugés intéressants, les trolleurs voient leur commentaires relégués en bas de page. Ce sont les lecteurs qui votent.


      • zouzouwizman (---.---.200.155) 25 septembre 2006 11:17

        ooops, je voulais réagir au premier post. Désolé.


      • (---.---.244.207) 25 septembre 2006 11:23

        Ce système de vote des commentaires par les commentateurs eux-même a déjà été fait dans des forums qui ont fini par disparaître !


      • vincent% (---.---.64.135) 25 septembre 2006 11:40

        D’ici 10 ans 80 % du web sera payant et toutes vos conneries (web 2.0,weblife,blog etc ...) disparaitrons !Les djeunss’ diront « on était ou quand l’icann a fait fermé les serveurs chinois et quand des serveurs continentaux se sont mis en place ? » on pourra toujours dire qu’on chassait le troll ou le snark ou le demian west !


        • OMF-2047 (---.---.64.135) 25 septembre 2006 14:23

          Le bon général a gagné la bataille avant de l’engager. [ Sun Tzu ]http://agoravox.fr/smileys/mort_de_rire.png http://agoravox.fr/smileys/mort_de_rire.png


        • Le martien (---.---.160.106) 25 septembre 2006 11:56

          Trés bon article. Juste pour faire l’analogie avec une ville d’être humains.

          Au depart il n y rien aprés les pionnier arrive. Un fois les pionniers terminant les fondations, d’autres personnes viennent donner la vie a cette ville avec les commerces, infrastructure ou habitation. Le probleme c’est qu’il en toujours qui viennent pour gratter un peu partout et creer une violence. A la fin c’est la dictature et on peu plus rien faire sans être pisté.

          Rome était une démocratie annhilé par les differents César. Athénes berceau de la démocratie tombé dans l’oublie a cause du regime spartiate. Les amériques nouveau monde devenus synonyme de providences pour certains. Qu’est ce que ca à donné des dictatures a n’en plus finir au Sud et un régime hyper conservateur a tendance totalitaire dans le nord.

          En gros je rejoind Vincent en pensant que bientot le web sera payant et flic a n’importe quel coin d’un clik. Pour preuve avant il était possible de voir photos porno n’importe ou. A present tout est payant.

          Dark the futur is young padawan.


          • Salvino (---.---.135.27) 25 septembre 2006 14:11

            Articles interessant mais votre approche fait sienne une erreur historique tres commune : l’Internet n’est pas ne’ comme un effort militaire mais bien comme une contribution de chercheurs universitaires. Certes, la preoccupation des militaires d’assurer la continuite des communications en cas de crise etait au centre des debats (et de la « commande ») mais ce sont bel et bien des universitaires (et non des militaires) qui ont construit la solution et les protocoles qui la sous-tendent.


            • bergamote (---.---.162.16) 25 septembre 2006 17:02

              c’est lié. chercheurs et militaires étaient très proches, souvent meme il s’agissaient d’universito-militaires. Arpanet fut créé par le DARPA, qui est clairement militaire.


            • (---.---.162.15) 25 septembre 2006 14:22

              Je suis moyennement d’accord avec l’historique tel qu’il est présenté. Les étapes 2), 3) et 4) sont entremélées et constituerait plutôt une étape universitaire. Ensuite, avec le web, le côté entrepreneur ne m’apparaît pas être premier et moteur, il y a d’abord eu une explosion des sites personnels (home page, souvent avec courrier des visiteurs, parfois un forum) qui n’est même pas évoquée, et qui ressemble pourtant à ce que certains appellent aujourd’hui le web 2.0.

              Tiens, ça fait un article de plus sur cet ectoplasme de web 2.0. Sur Agoravox, c’est vraiment un matraquage, à force de dire que ça existe, on sera bien forcé de le croire !

              Am.


              • e-znogood (---.---.1.144) 25 septembre 2006 14:25

                Story telling

                « La plupart des modèles économiques aujourd’hui s’appuient déjà sur la prédation d’externalités positives (Yann Moulier-Boutang), et donc sur les richesses non prises en compte par le marché et les prix. Le capital s’appuie toujours sur le gratuit pour ouvrir de nouveaux territoires au payant, en cueillant les fruits d’une abondance naturelle ou sociale. Yann M-B évoque “l’économie pollen”, à partir de l’exemple de l’économiste anglais James Meade sur le business model de l’apiculteur : les abeilles butinent gratuitement les fleurs du champ voisin et grâce à cela peuvent produire du miel. Tenter de faire payer l’apiculteur pour l’usage des fleurs conduirait très sûrement à la faillite de celui-ci, à la destruction des ruches, à la disparition du miel des rayons.... et à celle des fleurs, que les abeilles ne polléniseraient plus. L’enseignement de la fable ? Vouloir systématiquement “faire payer” peut conduire à la ruine collective. »

                e-znogood

                source : http://caveat.ouvaton.org/2006/08/18/web-20-bashing-et-lexploitation-de-linternaute-par-linternaute/


                • Internaute (---.---.75.227) 25 septembre 2006 14:38

                  Article bien intéressant qui donne le vertige en résumant une épopée technique hors du commun. Il y a beaucoup d’analogies avec l’industrie automobile ou l’aviation. Je voudrais simplement faire remarquer qu’avec Arpanet et un ordinateur personnel de 128k de mémoire, fonctionnant à 8 MégaHertz, 5 MégaOctets de disque dur et un modem à 1,2K bit/Sec, on recevait dans un temps acceptable une page de 2.000 caractères qui avaient un sens. Aujourd’hui, en ayant multiplié la fréquence par 200 et la capacité par 3.000 on reçoit difficilement une dizaines de lignes utiles, le reste n’étant que de la décoration quand ce n’est pas pire.

                  Le matériel a toujours 20 ans d’avance sur le logiciel et 40 ans sur les fournisseurs de contenu.


                  • Kermit (---.---.64.135) 25 septembre 2006 14:51

                    A la fin le pc sera un terminal domotique client d’applications distribuees sur serveur (par ex google localisé à san diego).Que fait La cnil ?


                    • Le martien (---.---.6.5) 25 septembre 2006 16:36

                      Je profite de cet article sur l’informatique pour informer aux administrateur que le site d’Agoravox a un soucis au niveau de l’incription. J’essaye de me connecter c’est impossible. J’essaye de me reccreer un compte et ne m’envoi absolument aucun mail avec mon mot de passe de connexion (tester avec plusieurs adresse de messagerie) smiley


                      • bofbof (---.---.88.77) 3 octobre 2006 21:29

                        Quand la seule source d’information est la wikipédia, on peut s’attendre au pire.

                        Relisez les deux derniers paragraphes : le lecteur attend une conclusion, il n’aura droit qu’a du verbiage sans fond.


                        • Martin Lessard (---.---.160.130) 3 octobre 2006 22:05

                          Ah, bofbof ! le lecteur d’aujourd’hui a tellement intégré son rôle de consommateur qu’il attend d’avoir tout cuit dans la bouche pour ne pas réfléchir. Heureusement pour vous, Wikipedia est une référence ; vous êtes en terrain connu.


                        • artefact (---.---.132.90) 9 octobre 2006 10:07

                          Article commenté ce matin sur France Nympho, 9:30... Quand le journalisme « classique » rencontre le journalisme citoyen. Ce n’est qu’un début, continuons le combat !


                          • Stéfan Stéfan 10 octobre 2006 15:05

                            Un article extrêmement intéressant, merci beaucoup !


                            • nifle (---.---.171.196) 16 octobre 2006 12:27

                              Une analyse prospective des évolutions d’internet liée d’une part à des niveaux de maturité et d’autre part à des champs de responsabilités ou de conscience.

                              Internet et les niveaux d’usages


                              • Zeph (---.---.198.171) 16 octobre 2006 21:20

                                Le danger vient du double fait que nous « donnons » souvent nos « créations » à ces sites « 2.0 » (flickr, blogger, youtube, del.icio.us, myspace, etc) et c’est avec ce contenu qu’ils font de l’argent (à ce que je sache ni la vente de Flickr, ni celle de Del.icio.us, et encore mois l’éventuelle vente de youtube ne reapporteront de l’argent aux créateurs de contenus, mais seulement à leur gestionnaire. C’est « nous » qui créons « leur » richesse.

                                ==>

                                Google rachète YouTube pour 1,65 milliard de dollars Google, le célèbre moteur de recherche de Moutain View, vient d’annoncer officiellement l’acquisition d’une « star » du Web 2.0 et surtout d’un spécialiste de l’hébergement et de la diffusion de vidéos en ligne : YouTube. C’est un échange d’actions d’une valeur de 1,65 milliard de dollars (soit environ 1,3 milliard d’euros) qui symbolisera cette acquisition d’ici la fin de l’année. Google vient donc de réaliser l’opération la plus importante depuis ses débuts.

                                Pas d’autre commentaire ...

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