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Le Code-barres et la mort du commerce

« Le commerce unit les hommes, tout ce qui les unit les coalise, le commerce est donc essentiellement nuisible à l'autorité. » (Napoléon Bonaparte)

Présentez-vous à la caisse d’un supermarché et sur, disons, deux des dix articles que vous avez saisis dans les rayons et embarqués dans le chariot qui vous est gracieusement prêté, demandez à l’employé de caisse une négociation sur leurs prix, pour une quelconque raison. Il y a une forte probabilité que ce simple geste ne soit pas suivi d’un autre. L’employé ne peut rien vous donner. La raison : la souveraineté du code-barres. Essayez de la même façon dans un magasin de taille plus modeste, et puisqu’il vend les mêmes articles, dont les emballages portent généralement le même signe, ce sera la même histoire.

Le code-barres a assassiné le commerce en fondamentalisant une asymétrie entre l’acheteur et le vendeur, en lui accordant une essence presque naturelle. On peut toujours faire des achats, on ne peut plus marchander, sauf sur des objets de grand prix qui ne s’acquièrent que très occasionnellement, une voiture, une maison, biens généralement dépourvus d’emballages. Ce n’est plus du commerce, c’est autre chose, autre pratique. C’est comme une sorte de douane, avec ses propres facteurs de frontières, de fiscalités, de barèmes et d’assignations. La fidélité est récompensée mécaniquement par l’usage d’une carte, qui s’est substitué à la relation quotidienne et entretenue de diverses personnes aux qualités et aux rôles variables dans le temps. Les caisses automatiques viennent entériner cette asymétrie et cette impossibilité de négocier. L’acte d’acheter n’a plus besoin d’être inscrit dans une relation.

Envisagez-vous donc dans un supermarché essayant de négocier le prix de vos bouteilles d’eau, de votre console de jeu ou de vos légumes. Vous voudriez accomplir demain un acte révolutionnaire que vous ne vous y prendriez pas autrement, en signifiant à l’autre la primauté de votre pouvoir non pas en tant que consommateur mais en tant que personne habilitée à porter des jugements de valeurs et de prix. Et comme tout pouvoir, il grignote un peu trop de temps, il ralentit le rythme de production, de livraison et de consommation, en poussant pour une prise en compte de la dignité du requérant et aussi, des objets, des biens mêmes, qui sont les termes de ce qui était autrefois un échange, et qui n’est aujourd’hui même plus une transaction, quand on considère l’extrême division du travail.

Vous penseriez encore que tout cela est vain, que tout est produit en masse, que les prix font l’objet de négociations à un niveau supérieur aux autres, que la société est protégée contre les abus, que des garanties sont données. Que ces moments consacrés à l’approvisionnement du domicile, ou plutôt du domicilié, ne méritent pas qu’on s’y attarde, qu’on risque d’énerver le client suivant à la caisse, qui a bien autre chose à foutre que de vous observer en train de pinailler pour quelques centimes. Ils représentent pourtant les premières opportunités d’exercice du pouvoir laissé à chacun, qui est celui de faire reconnaître son importance à soi à travers l’importance de ses besoins et envies. Ils affirment surtout l’importance de l’expérience humaine, qui ne se répand que par gestes, dettes et échanges, par échanges de présences autant que d’objets.

Observez les aliments, les vêtements, les médicaments et les livres, tous nantis des mêmes lignes noires. Ils ont tous besoin d’être habillés, emballés. Et cela a un coût bien connu des océans, rivières, forêts, dont la nudité essentielle est menacée. Plastiques, papiers, cartons, que de matériaux sollicités pour fixer le prix de votre dépossession !

Remarquez aussi qu’au niveau macro-économique, le code-barres encourage l’inflation en ne permettant pas la baisse des prix, puisqu’il n’y a plus aucun moyen concret de la négocier au quotidien, et vous commencerez à apercevoir la globalité de l’arnaque derrière l’omniprésence du dispositif. Le code-barres est au prix sur une étiquette ce que le câble USB est à la pile électrique : un moyen d’enchaîner irrémédiablement l’énergie mobile à son exploitant principal. Il est un outil d’autorité, d’apparence innocente, qui s’est imposé sans contestation majeure, comme s’impose actuellement son descendant le QR sur d’autres terrains. Cruciale n’est plus tant la communication que la circulation.

La caisse enregistreuse n’enregistre plus seulement les prix, elle enregistre également la nature supposée des objets. Elle les définit une fois pour toutes, interdit le jeu chez le client, n’autorise que la marque du fournisseur. Plus rien n’existe donc que ce qui est décidé, s’il y a construction, elle naît d’un commerce dans le secret du code, où les noms et les marques sont fabriqués. Il ne peut y avoir culture là où l’imaginaire a triomphé.

Il est si difficile aujourd’hui de s’adresser à des étrangers, la peur et la paresse se confondent, et il va plus vite d’être pétri de politesse par coutume que par lien. Y a-t-il déjà eu un lien ? A-t-on déjà ressenti un attachement envers ces caddies, ces chaussures, ces manteaux, ces chemises, ces grains de riz et ces tomates ? Ces choses-là à force d’être courantes nous seraient-elles devenues étrangères ? N’y a-t-il rien de merveilleux au royaume du sourire de la caissière ? Si dans la vie la moindre conversation fait partie du commerce ordinaire, où est notre plaisir quand le commerce ordinaire ne permet plus la moindre conversation ? Où nous est laissée la possibilité de nous endetter les uns auprès des autres ?

Là où il est le plus évident que cette conception a vaincu, c’est que sur un site de « commerce » en ligne, il est généralement impossible d’acheter un bien pour un prix autre que celui qui nous est affiché. Cette série de chiffres trône fièrement sur le haut de la page. Et nous n’avons pas d’autre choix que de l’ajouter au panier au tarif indiqué pour l’acquérir, le temps qu’il soit trouvé par sa référence, sorti du magasin, puis transite par un colis portant lui-même son propre code-barres dans un véhicule doté d’un numéro de série conduit par un facteur pourvu d’un matricule. C’est la Poste aux armées, rien de plus, rien de moins.

Oui, le doux commerce est bel et bien mort. Le soft power qui a pris sa place ne saurait cacher très longtemps sa violence si le client trouvait soudain le moyen, très simple pourtant, d’être surprenant. Oui, il est ardu de changer d’attitudes après des décennies d’habitudes. Le plus direct, c’est de réclamer un changement d’outils. Le client n’est-il pas roi ?

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24 réactions à cet article    


  • In Bruges In Bruges 7 février 2022 10:10

    @l’auteur,

    Dans une autre vie, j’étais sorti quelques jours avec une caissière un peu barrée.

    Mais j’ai jamais trouvé son code secret.

    Bonne journée.


    • In Bruges In Bruges 7 février 2022 19:53

      @Nicolas Cavaliere,
      Comme apparemment personne ne comprend mes jeux de mots et mes blaguounettes sur les code-barre, eh bien je preprends ma carte de fidélité, tiens.
      On m’avait pourtant dit :
      une blagounette chez Cavaliere, et c’est un bon de réduction de 0,80 euros sur les pâtes Barilla.
      Ben, c’était menti...


    • Nicolas Cavaliere Nicolas Cavaliere 9 février 2022 10:34

      @In Bruges

      J’ai connu une belle attirance pour une magnifique employée de caisse qui m’avait inspiré le petit poème suivant :

      "Il tombe de fins cheveux noirs / Sur son petit front pâle / Tout brûle rouge vif"

      Voilà, l’occasion m’aura au moins donné la chance de le/la partager quelque part...

      Le commerce à côté, quelle bagatelle !!!


    • In Bruges In Bruges 9 février 2022 11:45

      @Nicolas Cavaliere
      A propos de bagatelle, je ne voudrais pas vous inquiéter, mais on me dit dans l’oreillette que votre hôtesse de caisse a Rdv ce soir à 21.00 , à la fermeture, sur le parking dans la voiture du gérant du magasin, pour négocier une augmentation de salaire.
      La vie est cruelle, mais c’est la vie, et je n’en connais pas d’autre..., comme disait l’autre.
      PS : comment on fait , alors, pour le bon de réduction ?


    • Nicolas Cavaliere Nicolas Cavaliere 9 février 2022 20:11

      @In Bruges

      Elle a déjà quitté ce job de toute façon, ça fait bien longtemps que je ne l’ai pas revue.

      PS : le bon de réduction, on le réduit.


    • In Bruges In Bruges 10 février 2022 15:42

      @Nicolas Cavaliere
      @ Sergio (une peu plus bas)

      T’façons, « tout est menti », y compris les mots d’amour au piano...Epicétou...
      https://www.youtube.com/watch?v=QNIK71O6Vdo

      Méme le ticket de caisse est faux...


    • Nicolas Cavaliere Nicolas Cavaliere 13 février 2022 16:34

      @In Bruges

      Il est pourtant vrai, le ticket de caisse, tout comme ce qu’il facture, exagérément vrai.

      Belle chanson, Alain Souchon dans la plénitude de sa douce-amertume. Il se serait lancé aujourd’hui, nul doute qu’il n’aurait pas connu la célébrité... Trop nature peinture pour ces années 2020.


    • Clark Kent Schrek 7 février 2022 10:14

      Code barre pour le commerce = QR-code pour la « convivialité ».


      • Ruut Ruut 7 février 2022 12:28

        Que le monde 2.0 est laid....

        QR CODE / CODE BARRE 

        Visiblement nos amis les machines sont incapables de reconnaître nos chiffres et lettres d’où ces codes laids.

        IA = idiotie automatisée.


        • Sergio Sergio 7 février 2022 13:29

          Bonjour Nicolas

          Enfant j’allais aux ’Coopérateurs’ déjà une chaîne de magasins dans le Nord de la France, c’était souvent pour les bouteilles de pinard que mon père éclusait par désespoir ou bien pour noyer la tristesse de sa jeunesse d’après guerre, je l’aimais. J’étais amoureux de l’hôtesse de caisse, j’aurai acheté n’importe quoi pour la voir et la revoir, je vous dis pas celle qui s’occupait des consignes.

          Aujourd’hui, pour acheter un marteau, je suis obligé de faire 30 kiles car plus de magasins de bricolage, mais heureusement que tout le monde fait la queue aux caisses automatiques pour s’auto-doucher, moi je retrouve les caissières sympa en essayant de ne pas recevoir le marteau sur la tronche.

          Bel article Nicolas et je m’y invite avec un peu de mon espace de vie, cordialement

          https://media.istockphoto.com/photos/beautiful-cashier-at-a-grocery-store-facing-camera-smiling-picture-id1128054007?s=612x612


          • Nicolas Cavaliere Nicolas Cavaliere 9 février 2022 21:07

            @Sergio

            Beau commentaire Sergio, merci !


          • sylvain sylvain 7 février 2022 17:17

            je déteste marchander, ça ne se fait pas dans ma campagne et ça ne s’est jamais fait a ma connaissance, c’est très mal vu .Ca laisse a penser que le vendeur essaie de t’arnaquer, ce qu’il prendra très mal.

            A part ça je n’aime pas non plus la société marchande et anonymisée ou bientot tu ne croiseras plus que des codes barres même si tu fais l’effort de ne pas tout commander de chez toi sans lever ton cul


            • Doume65 8 février 2022 09:52

              @sylvain
              « Ça laisse a penser que le vendeur essaie de t’arnaque »
              Ce qui est parfaitement le cas chez les marchands de meubles. Si tu payes le prix de l’étiquette, tu es toi-même étiqueté d’idiot par le vendeur.


            • Nicolas Cavaliere Nicolas Cavaliere 9 février 2022 21:05

              @sylvain

              Il n’y a plus que quelques vendeurs transnationaux, et le code-barres est un des signes de leur domination, et donc de leurs tentatives de m’arnaquer. C’est ce que je vise dans l’article.


            • Polybe 7 février 2022 17:58

              La négociation (marchandage) existe toujours.

              Lorsqu’on est gestionnaire de contrats dans une grande entreprise, on peut le constater dans de nombreux domaines : électricité, gaz, assurances, maintenance, BTP...

              Tous les ans, les prix augmentent mais après quelques années, on remet à plat en faisant des appels d’offres en faisant jouer la concurrence.

              La différence avec le particulier, c’est qu’on joue sur des volumes et on ne discute pas avec la caissière mais avec le cadre commercial.

              Lorsqu’on a obtenu une offre intéressante, on fait levier sur les autres jusqu’à atteindre le bon prix, c’est-à-dire celui en-dessous duquel on ne pourra plus descendre.

              Il y a aussi les négociations sur les promotions. Ce qui s’appelait autrefois « marges arrières » (rétrocommissions). Les flyers sur lesquels apparaissent des promotions négociées...

              Il y a encore des domaines dans lesquels le particulier peut négocier.


              • yvesduc 8 février 2022 06:45

                Je négocie le prix des fruits et légumes lorsqu’ils sont abîmés et obtiens sans difficulté une réduction de 30 à 50 %. Le marchand est trop heureux de s’en débarrasser. Je parle bien de moyennes surfaces.

                (Cela étant je préfère le petit commerce mais c’est un autre sujet)


                • Bertrand Loubard 8 février 2022 09:02

                  Merci pour cet article dont je commence la lecture et à propos duquel, je pense faire d’autres réflexions, le cas échéant. Mais de prime abord, la citation de Napoléon ne devrait-elle pas être plutôt : « Le commerce unit les hommes, tout ce qui les unit, les coalise ; donc le commerce est nuisible au pouvoir despotique » ? (Suivant : https://www.dicocitations.com/reference_citation/12209/Maximes_de_guerre_et_ pensees_116.php
                  Pour moi, si il est « normal que Macron, le despote narcissique pervers », estime que l’autorité c’est « emmerder » ... je pense personnellement que l’autorité c’est évidemment ce qui unit, coalise et fédère. Car le commerce est une des premières manifestations de la communication c’est à dire du partage qu’on s’autorise entres égaux respectables. Bien à vous


                  • pemile pemile 8 février 2022 09:15

                    Le code barre ne contient et ne fixe aucun prix, ce n’est juste que le numéro de référence du produit, qui permet à la caisse d’aller récupérer le « prix du jour » dans une base de données.


                    • Bertrand Loubard 8 février 2022 09:28

                      « Le code-barres a assassiné le commerce en fondamentalisant une asymétrie entre l’acheteur et le vendeur .... » dites –vous. Tout à fait exact.
                      L’importance dans les échanges, même commerciaux, c’est évidemment la confiance symétrique qui fait « autorité », c’est à dire le non-verbal du geste qui est immatériel. « Les maquignons se « la » topent pour conclure l’achat d’un cheval ou d’un vache ». Il faut voir les diamantaires Dubaïotes déposer un sac de 500 grammes de diamants à la douane de l’aéroport d’Antwerpen contre un petit papier que le représentant de l’autorité délivre sans plus. Bien à vous.
                      .


                      • Doume65 8 février 2022 09:49

                        Le code barre n’est qu’une identification. On en fait ce qu’on veut. On peut même choisir de ne rien en faire, mais ça ne facilite pas l’inventaire à la fin de l’année fiscale (du vécu) ...

                        Pourquoi pas un article sur la mort de l’artisanat à cause du marteau smiley


                        • Nicolas Cavaliere Nicolas Cavaliere 9 février 2022 20:57

                          @Doume65

                          Allez ! Dès que j’enclenche le mode Francis Cabrel, je m’y penche !

                          Sans blague, même si ce n’est qu’une identification, c’est déjà trop. Cela fige trop.


                        • PascalDemoriane 8 février 2022 10:04

                          Le code barre loin d’être la « mort du commerce » en est plutôt le triomphe total, totalitaire. Du moins si on remet les choses et les mots à l’endroit.

                          A force d’assimiler relation et échange, relation humaine de qualité, donc sans idée de valeur, et échange de quantité valorisée, le commerce via l’argent, eh bien nous reste mécaniquement de cette assimilation verbale l’échange quantifié codé devenu la seule valeur au détriment de la relation gratuite.

                          « Dans la vie y a pas que l’argent qui compte » dit-on bêtement ! Ben si justement ! le commerce c’est le fait de compter ! De tout quantifier ! Rien d’autre !
                          Alors qu’on ne peut pas compter l’amitié, la parenté, l’amour, l’entraide, la séduction... qui ne sont jamais des échanges ! Contrairement à ce qu’on répète. Çà ne se monnaie pas. C’est le don. L’assimilation de la relation de qualité à un échange, çà porte un nom : c’est la prostitution.

                          Donc,
                          Attendre d’une caissière un charmant sourire, c’est prostituer la relation, lui demander un petit rab complètement faux, mécanique et insincère.
                          Donc finalement le mythe du « doux commerce » de la négociation heureuse, c’est l’idéal du bordel où les filles numérotées sont toujours disponibles et souriantes pour un prix négocié, un petit rab bien salace ! C’est l’histoire du beurre, de l’argent du beurre et du cul de crémière en prime.

                          Le code barre n’est donc que la mécanisation du rapport prostitutif consentit inhérent au commerce sous le spectacle putassier de la marchandise (capitalisme de la séduction).
                          Et non les relations humaines saines ne sont jamais des échanges ! Le QR Code personnel justement, c’est la généralisation des relations humaines réduites à des transactions marchandes, à un échange de valeur quantifié sur un marché donné (y compris sanitaire) ou même le client est devenu un objet transactionnel.


                          • Nicolas Cavaliere Nicolas Cavaliere 9 février 2022 21:03

                            @PascalDemoriane

                            Je vous conseille fortement le livre de David Graeber, « Dette : 5000 ans d’histoire ». Même l’amitié et la parenté sont soumises au mécanisme moral de la dette. Sans ce mécanisme, point de loyauté, point de confiance dans le temps. Le commerce civilisé est le résultat pratique d’une systématisation théorique, c’est-à-dire abusive, d’un mode de relation dont l’origine psychologique est fondée. On commence en maltraitant les objets, on poursuit en vendant les corps et on termine en dévorant les esprits.


                          • Bertrand Loubard 8 février 2022 10:21

                            (Suite) Notez qu’« on » n’est pas obligé d’aller au super marché ... quoique....attendons voir....comme on dit à Wuhan. Mon correspondant bruxellois m’a raconté son aventure d’il y a quelques temps déjà (avant l’€). Il allait acheter « sa » viande à « sa » boucherie du coin. Et évidemment, « son » boucher c’était déjà pas un « boulanger qui vient manger le pain des Français » ..... non, non ... c’était un vrai spécialiste du mouton halal .... . La dernière fois il lui demande : « C’est combien l’agneau haché ? ». Il lui répond « un kilo .... 200 » (sous-entendu 200 Fr belges le kilo). Après un rapide calcul de la quantité qu’il lui fallait ... mon copain dit : « Bon ! Un kilo 150, ça ira » (sous-entendu 1.150 grammes) et son boucher dit « OK », lui met un kilo et lui demande 150 francs. En plus c’est vrai. Alors c’est pas qu’au marché de Brive la Gaillarde qu’on ne se crêpe plus le chignon...Bien à vous.

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