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Accueil du site > Actualités > Société > Le socle commun des autodidactes

Le socle commun des autodidactes

« Nul n’est censé ignorer la loi  ». Mais nul n’est censé l’enseigner au citoyen non plus.

L’autre jour, je tombe sur une étude qui explique que les filles bonnes élèves sont mal préparées à la vie active. Personnellement, je pense que rien dans le système scolaire ne nous prépare à entrer dans la société, qu’il s’agit de deux mondes étanches qui se regardent en chiens de faïence. Bien sûr, je pense que l’étude en question cherche surtout à retourner la chaine de causalités entre le fait que les filles réussissent bien mieux que les garçons à l’école et qu’elles continuent à se taper des strapontins dans la vraie vie, mais cela ne doit pas squeezer la question de fond qui est : à quoi sert l’école ?

Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture présente ce que tout élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire. Il rassemble l’ensemble des connaissances et des compétences indispensables, qui lui permettra de s’épanouir personnellement, de développer sa sociabilité, de réussir la suite de son parcours scolaire. La maitrise du socle est attestée par l’obtention du diplôme national du brevet (DNB). Entièrement revu avec la contribution des 800 000 enseignants, le nouveau socle est soumis au CSE le 12 mars 2015.

via Collège : mieux apprendre pour mieux réussir — Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Vue d’ici, la énième réforme de l’Éducation nationale — même s’il s’agit, comme d’habitude, bien plus d’un petit coup de ripolinage sans grande vision d’ensemble — vise à préparer l’élève à réussir à l’école. Ce qui est bien. Mais notoirement insuffisant.

Je me souviens encore de mes premiers pas dans la vraie vie, celle que nous appelons la vie active, même si elle se résume pour de plus en plus d’entre nous à gratter aux portes en espérant pouvoir un jour coincer un pied dans le chambranle.

Quand je me suis retrouvée maitresse de mon destin, pourvue d’une bonne éducation parfaitement réussie, j’ai juste eu l’impression d’être propulsée dans un film de science-fiction. Parce qu’en gros, rien de ce que j’avais appris jusqu’à ce jour ne m’était vraiment utile, alors que tout ce que j’avais absolument besoin de savoir me faisait cruellement défaut.
Je ne savais pas, par exemple, qu’il fallait signer un contrat de travail avant de bosser. C’est ballot, hein ? Je ne savais pas non plus comment on loue un logement, quelles sont les règles d’un bail. Je ne savais pas gérer un budget. Je ne savais pas négocier. Faire mes courses. Équilibrer mon alimentation. Cultiver mon réseau.

Bon, ce n’était pas aussi catastrophique que cela : je savais cuisiner les œufs et les pâtes — très mal, certes — ce qui était déjà un meilleur départ que pas mal de mes copains. Un ami m’a raconté que le premier jour qu’il s’est fait cuire du riz, il ne savait pas qu’il fallait mettre de l’eau. Il connaissait la formule et la procédure pour produire de la nitro, mais il ne savait pas se faire cuire un œuf… Il faisait pourtant partie des 1% les mieux éduqués de France.

L’école de la vie et la vie de l’école

Après, il arrive que l’école s’ouvre à la société, mais rarement dans le sens d’améliorer les compétences de futurs citoyens à surnager dans la jungle. Ainsi, après avoir ouvert l’école aux entreprises, voilà qu’on y admet les banquiers. Comme dirait l’ami Fontenelle, c’est assez cocasse. On envoie déjà les gamins en stage sans seulement leur apprendre le minimum syndical sur le droit du travail. On va à présent leur expliquer que l’épargne c’est bien, sans rien leur apprendre de la gestion simple d’un budget.

Comme d’autres avant moi, j’ai appris à la dure ce que l’école et mon milieu ne pouvaient me transmettre. Je me suis faite entuber par mes patrons, mes proprios, l’administration ; j’ai acheté de la malbouffe parce que je n’avais pas d’autre éducation que celle de la télé ; je me suis presque retrouvée en faillite personnelle parce que j’ignorais comment gérer un budget, l’intendance, ce genre de choses. Et j’ai appris après une décharge et un bond de trois mètres qu’il ne faut jamais tenter de réparer un appareillage électrique avant de l’avoir débranché.

Par ailleurs, notre société dépense des fortunes à soigner l’obésité galopante, à faire des pubs contreproductives pour faire bouger les gens en mangeant moins, à gérer les dossiers de surendettement. Les tribunaux débordent de contentieux qui abordent essentiellement des problèmes de logement, que ce soit dans le locatif ou avec les relations de voisinage. Et la vie de l’entreprise, pour tous ceux qui y débarquent, ressemble terriblement à un sport de combat.

Bien sûr que les savoirs pratiques s’acquièrent tout au long de la vie, mais pourquoi diable ne sont-ils jamais abordés à l’école et au collège, au moment où l’ensemble des gamins est scolarisé et où l’on pourrait facilement compenser les différentes déficiences familiales ? Parce qu’école se vit comme une enclave dans le monde contemporain, comme une sorte de sanctuaire dédié aux savoirs nobles ?

On ne va pas faire de chaque gamin un juriste en puissance, mais effectivement, ce serait bien si, en sortant de l’école, nul n’ignore plus ce qui l’attend. Ou tout au moins, qu’il dispose des outils suffisants pour savoir apprendre tout au long de la vie.


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48 réactions à cet article    


  • chantecler chantecler 18 mars 2015 10:17

    Bonjour,
    L’école préparerait mal à la vie .... ?
    Mais déjà si elle permettait d’apprendre à lire ( avec la compréhension des textes et non seulement le déchiffrage) , apportait du vocabulaire , quelques règles de grammaire , et la possibilité et l’envie d’écrire , bref le BaBa....
    Pour les maths c’est pareil : le calcul de base , les opérations, un peu de géométrie,
    Un peu de culture générale ....
    Vous lui demandez beaucoup ...
    Car je ne suis pas certain que les élèves , les ados se sentent massivement concernés par ce que vous énoncez ...
    Déjà le vivre ensemble ,un peu de discipline , embryon du respect de la loi qui est me semble t’ il nécessaire à toute société .
    Bref l’école a affaire à forte concurrence : le consumérisme , l’expression tel portable , les injonctions publicitaires ,la culture bradée ,le langage texto, le mercantilisme et la soumission au dieu argent .
    Par contre une fois de plus je déplore que cet outil au départ révolutionnaire , devenu obligatoire jusqu’à 16 ans , et dévalué fonctionne qu’ avec si peu de rendement car le désir n’y est plus .
    Les idoles modernes ne sont plus la culture , les savants , la science , la recherche , l’activité relativement désintéressé au service de tous , le bien commun , et l’information objective , fouillée...
    Ce qui me semblait souhaitable c’était d’offrir une seconde chance et un complément de connaissances à ceux qui ayant fréquenté le monde réel ,auraient pris conscience de leurs manques et décidé à rattraper ou d’approfondir leur savoir .
    Parce que on apprend toute sa vie : il suffit d’être un peu curieux et de trouver les circuits .
    Mais pour cela il faut les bases .


    • bakerstreet bakerstreet 18 mars 2015 22:51

      @Gnostic


      Vous affolez pas avec les moins. 
      Y a une amazone qu’a réussi à s’infiltrer sur le réseau, et qui lance des bordées de flèches dans tous les sens. 
      Elle va finir par se faire une tendinite, même avec un sein en moins, si me rappelle bien ma mythologie

      Moi je m’en contrefous absolument remarquez, les plus les moins.....

      Moralité : Faire plus confiance au français, qu’à l’arithmétique

    • Daniel Roux Daniel Roux 18 mars 2015 10:20

      Peu importe son milieu social, à la lecture de l’article, on devine que l’auteur a été une enfant gâtée. Ses parents sont probablement de bons parents, aimants et protecteurs.

      L’école est le lieu de l’instruction suivant un programme qui comprend a minima, la lecture et le calcul, c’est à dire les moyens d’apprendre plus, suivant ses goûts et ses besoins.

      L’école ne pourra jamais tout enseigner. C’est fou le nombre de filières que les gouvernements ont construites pour apporter aux entreprises des salariés près à l’emploi. On peut se demander pourquoi ce ne sont pas les entreprises qui forment les salariés, la formation des citoyens étant déjà une tâche immense.

      Reste l’apprentissage de la vie. Il n’y a pas d’autre école de la vie que l’expérience. Évidemment, il y a des risques mais on apprend plus de ses échecs que de ses succès.

      Tous ceux qui ont été enfants et encore plus ceux qui ont des enfants savent que l’exemple donné a plus d’efficacité qu’un conseil.

      Pour apprendre à faire du vélo, il faut monter sur le vélo. Il arrive qu’on tombe, qu’on s’égratigne mais au bout du chemin, on découvre l’ivresse de la roue libre. 

      Qu’est ce qui est le plus important à l’école : avoir des bonnes notes ou apprendre ?

      Les bons parents sont-ils ceux qui protègent où ceux qui exposent leurs enfants à la vie ?


      • totor101 totor101 18 mars 2015 13:21

        @Daniel Roux
        Avant 68 il y avait de très nombreuses entreprises qui possédaient des centres d’apprentissage !
        ils ont été ensuite interdits !
        l’EN a voulu et conserve le monopole de l’instruction ce qui permet d’orienter les esprits (vers la gauche) ........


      • Céline Ertalif Céline Ertalif 18 mars 2015 13:45

        @Daniel Roux Les bons parents gèrent le compromis entre la protection et l’exposition à la vie. L’exemple donné a plus d’efficacité qu’un conseil : c’est sûr, on comprend bien que les écoles Montessori accessibles à tous, ça fait rêver...


        Cette école toujours sur le modèle taylorien, ça pose tout de même problème. Moi, je trouve que cet article de Monolecte est intéressant et qu’il pose bien l’autre face de ce que dit Daniel Roux : c’est aussi que la vie professionnelle des parents est aujourd’hui beaucoup moins visible pour les enfants qu’il y a 100 ans. L’activité salariée des parents est abstraite, impénétrable pour les enfants, et donc la transmission des pratiques posent des problèmes. Mais les parents restent absents de l’école, il y a un problème d’équilibre qui s’est modifié.


      • Monolecte Monolecte 18 mars 2015 14:45

        @Daniel Roux J’aime quand on saute sur les conclusions faciles. Il se trouve qu’au contraire, pour des raisons que je ne développerai pas ici, que j’ai été privé du contexte familial durant mon enfance.
        Il y existe pleins de raisons pour lesquels les contextes familiaux peuvent être déficients ou absents dans la vie des enfants. Donc tout ce que l’on laisse au « rôle naturel d’éducation » des familles, est de nature à creuser les inégalités plutôt qu’à les combler, non ?


      • anomail 18 mars 2015 14:54

        @Monolecte

        Don’t feed the troll comme on dit.

        Il attaque le messager pour décrédibiliser le message sans avoir à lui faire face.

        Que l’attaque soit fondée ou non n’a aucune importance.


      • anomail 18 mars 2015 15:23

         Le moinsseur fou est passé... Tous les commentaires ont pris -1.
        -
        Cher moinsseur, savez-vous que si vous créez plusieurs profils vous pourrez moinsser les mêmes commentairess plusieurs fois (conseil gratuit parce que vous n’êtes probablement pas assez intelligent pour deviner cela tout seul).


      • Daniel Roux Daniel Roux 18 mars 2015 17:42

        @Monolecte

        Mon commentaire se voulait amical. Je crains m’être trompé de débat.

        Il ne s’agissait donc pas de discuter de l’apprentissage de tous les jours ?

        J’étais dans une discussion au coin du feu et je me retrouve chez le très sérieux Bourdieu, dont je partage complètement les analyses et conclusions.

        Je vous souhaite une bonne soirée.


      • Daniel Roux Daniel Roux 18 mars 2015 17:52

        @Céline Ertalif

        Que les parents soient absents de l’école, ce n’est pas plus mal en ce qui concerne le contenu pédagogique. Nous voyons bien aujourd’hui, avec la promotion médiatique et politique du communautarisme, quels dégâts feraient les exigences des uns et des autres.

        La plupart des parents d’élèves qui travaillent hors de chez eux et parfois très loin, regrettent certainement de ne pas passer plus de temps avec leurs enfants. Ils rentrent fatigués, parfois même stressés. Personnes n’a le droit de leurs jeter la pierre.


      • cevennevive cevennevive 18 mars 2015 11:04

        « ...mais pourquoi diable ne sont-ils jamais abordés à l’école et au collège... »


        Au début des années 1970, j’ai enseigné dans des classes de « 5e de transition et 4e pratique ». C’était des voies de garage pour les élèves que l’on considérait comme inaptes à de longues études. Et une épreuve pour les nouveaux enseignants pas encore titulaires...

        Eh bien, en plus d’un enseignement classique (français, math, histoire géo), il y avait des « cours pratiques » : un peu de couture, un peu de cuisine, des cours pour apprendre à lire une quittance de loyer, une feuille de sécurité sociale, une feuille d’impôts, des simulations de budget familial, etc. Et comme c’était en Normandie, des considérations générales sur l’élevage et la production de cidre.

        Mais c’était en 1971, 1972...

        Dommage...

        Une jeune fille ou un adolescent d’aujourd’hui aura-t-il besoin de connaître deux ou trois langues sans en savoir écrire correctement une seule ?

        Mais je suis de la « vieille école ».

        Et je n’ai pas à critiquer l’enseignement car je l’ai quitté en courant en 1974 pour entrer dans la « vraie vie ». Et ce ne sont certes pas ces classes de 5e de transition ou 4e pratique qui en sont la cause. Plutôt la bureaucratie dirigiste des collèges de cette époque).

        Et pour ce qui est de l’enseignement de la vie courante, ma mère m’a appris à coudre, à tricoter, à cuisiner, à faire des conserves et à gérer un modeste budget. Mon père (modeste mineur) m’a appris à raisonner et à comprendre, mes grand mères m’ont éduquées afin que je me respecte et que je respecte les autres.

        Votre mère, vos grand mères étaient absentes durant vos études ?

        Cordialement.



        • Yanleroc Yanleroc 18 mars 2015 11:45

          L’ avis de Dupontel sur la question..

          • anomail 18 mars 2015 14:56

            @Yanleroc

            Excellent !
            Ce type est aussi intelligent que ses personnages sont débiles.


          • Yanleroc Yanleroc 18 mars 2015 17:20

            @anomail

            Il est Magnifique ! 
            Effectivement, les votes - se sont envolés, alors que Dupontel ne fait que dire ce que beaucoup pensent ici..

          • incoming incoming 18 mars 2015 13:40

            Mais vous avez vécu votre jeunesse comme une princesse dans un hôtel restaurant ? Vous n’avez jamais mis la main à la pâte aux tâches de la maison ? Aider ses parents à faire la cuisine, le ménage, le bricolage ça fait aussi parti de l’apprentissage de la vie.

            Attention, je ne dis pas cela parce que vous êtes une femme, je ne suis pas dans le cliché de la fille qui doit faire à manger, etc... mais juste parce que ce sont les activités auxquelles une famille ne peut échapper. L’école républicaine est là pour apprendre des choses, mais pas non plus tout.
            Les parents ont aussi un devoir d’apprendre des choses à leurs enfants,et la vie en fait partie.

            • Monolecte Monolecte 18 mars 2015 14:41

              @incoming
              J’ai vécu sans famille et pas en mode « princesse ».
              Autre question ?


            • incoming incoming 18 mars 2015 15:00

              @Monolecte
              Alors veuillez excuser mes mots s’ils vous semblent offensants.

              Mais j’aurais tendance à penser que l’enfance sans famille est une exception dans notre pays et à l’heure actuelle, et que la majorité des enfants grandit plutôt au contact d’une famille, que celle-ci soit les parents directs ou de substitution.
              De plus, de par les rencontres que j’ai pu faire, il me semblait aussi que les enfants qui n’étaient pas dans ce cas avaient tendance à devoir se débrouiller seuls assez vite, ce qui évite aussi les situations que vous décrivez.
              Alors toutes mes excuses encore de ne pas connaître votre situation. C’est certes dommage que l’éducation nationale ne vous ait pas apporté plus à vous, mais elle se doit de servir au plus grand nombre...
              En fait, à la base je suis d’accord avec le principe comme quoi elle ne répond pas aux besoins actuels, mais je ne m’attendais pas aux points que vous évoquez. Et parenthèse en passant, mais « avant » il y avait au collège des cours d’éducation manuelle et technique, et là on apprenait au moins à faire cuire un oeuf...

            • cevennevive cevennevive 18 mars 2015 15:46

              @Monolecte

              A la lecture de votre réponse à incoming, je vous prie de bien vouloir excuser mes allusions à votre mère ou à vos grand mères. J’ai été vraiment stupide sur ce coup.

              Et je me sens bien privilégiée d’avoir eu une famille qui m’a aimée, éduquée, et quelquefois un peu « bousculée » lorsque je m’éloignais du droit chemin.

              Bien cordialement.


               

            • Céline Ertalif Céline Ertalif 18 mars 2015 20:57

              @incoming  C’est vrai que la réponse de Monolectre a été surprenante et percutante. Après cela, c’est bien le jeu de ce média de découvrir les différences et de continuer à se parler. J’ai aussi été surprise.


              D’abord cet article est profondément intéressant. Et cette friction inattendue dans les réactions lui donne une nouvel intérêt.

              Est-ce que vous connaissez ce site, http://www.descolarisation.org/ ? C’est un peu la décroissance version éducation et ça mérite réflexion. 


            • incoming incoming 19 mars 2015 09:25

              @Céline Ertalif
              Effectivement, lien intéressant. Il est important de se souvenir que l’éducation nationale est avant tout un instrument d’état. Cela se voit surtout avec les cours d’histoires, qui permettent de donner une vision de la nation pas très objective et ni complète... mais aussi les bourrages de crâne sur l’écologie, la laïcité, sortes de matières politiquement obligatoires.

              Alors les parents, quand ils sont là, et s’ils ont compris ce qui se passe, peuvent essayer de faire prendre du recul à leur progéniture, compenser avec un autre apprentissage des choses, une autre vision...
              Perso je me dis que l’école est un outil, avec ses limites et ses défauts. Un de mes objectifs en tant que parent qui se soucie de ses enfants, c’est qu’ils comprennent cela et qu’il puisse l’utiliser tel qu’il est en connaissance de cause. Je suis pessimiste quant à une réforme pour rendre le mammouth meilleur, alors plutôt que de pleurer ou de le titiller, je fais avec.

            • lsga lsga 18 mars 2015 14:58

              totalement d’accord avec l’article. c’est rare. 


              • zygzornifle zygzornifle 18 mars 2015 17:33

                « Nul n’est censé ignorer la loi  »


                Les politiques ne la connaisse même pas .....

                • Jean Keim Jean Keim 18 mars 2015 18:14

                  Bon article, Monolecte envoyez en un exemplaire à Najat Vallaud-Belkacem, cela lui donnera peut-être des idées.  


                  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 18 mars 2015 18:42

                    C’est vrai que l’école actuelle prépare mal à la vie. Elle est toutefois censée donner les éléments utiles pour apprendre seul ce qu l’école n’enseigne pas.

                    Nombre de professeurs ne veulent surtout pas d’un enseignement utilitaire. Leur idéal, c’est la maîtrise pour tous. Et une grande place à la discipline qu’ils enseignent.

                    Autrefois, avant les années 70, les enfants du peuple (essentiellement) avaient un minimum d’enseignement pratique dans les classe de Fin d’études de l’école primaire. Souvent trop livresque et pas assez pratique, mais on apprenait toutefois les bases. Et puis, (oui, Cennevive) il y eut, pour les « non-conceptuels », les classes de « transition pratique » qui débouchèrent brièvement sur le DFEO (diplôme de fin d’études obligatoires), un examen bien fait, intelligemment conçu que l’on oublia bien vite au nom de l’égalité dans le collège unique.

                    On supprima les centres d’apprentissages uniquement pour les rebaptiser « collèges techniques ». L’apprentissage réel ne se faisait pas dans ces centres mais en entreprise (totor 101), et la situation de certains apprentis était proche de l’esclavage. Aujourd’hui, il y a la ressource de l’enseignement en alternance « entreprise/CFA » (centre de formation d’apprentis) mal vue par les intellos de l’Education nationale.

                    On pourrait souhaiter que l’éducation pratique se fasse dans les familles (Incoming). Mais les parents travaillent et les gosses mangent à la cantine. Ce n’est pas là qu’on leur apprend à faire cuire un œuf, sauf peut-être à l’occasion de la Semaine du Goût...


                    • incoming incoming 19 mars 2015 09:09

                      @Jean J. MOUROT
                      ouais les parents travaillent... mais bon à priori le temps de travail annuel est généralement autours des 210j, il en reste encore pas mal... y’a les we et les vacances tout de même !

                      De toute façon, de plus en plus les parents se déresponsabilisent, ils voudraient faire des marmots et ne s’en occuper que pour quelques loisirs, en dehors de ça hop, une garderie quelconque et l’école. L’école ne peut pas tout apprendre aux enfants, ou alors il faudrait quoi ? un système style « le meilleur des mondes » où tous les enfants seraient pris en charge avant même la naissance et pour tout leur cycle d’éducation ? génial...

                    • Passante Passante 18 mars 2015 23:01

                      ça ne tient pas ?
                      beau paradoxe entre socle ’commun’ et ’auto’didacte,
                      d’un côté ce qui est échangé, de l’autre un processus individuel.
                      Autre question...

                      et déjà cet écran,
                      donc par-delà socle famille/école,
                      la dissipation simultanée de la ville comme site historique de l’espace transformé dans le temps,
                      et la perte de la campagne comme tissu ;
                      cette double déliquescence est celle de l’école première, de toute civilisation,
                      phénomène mondialisé.

                      mais donc si campagne finie comme vie, si ville plus que déco, si écrans partout,
                      et réalité posée comme ce qui se fuit, l’absence de villes implique l’absence de civils,
                      la perte du citoyen avait précédé, y’a plus la majuscule déjà,
                      mais la perte du civil... on se demande c koi.


                      • Yanleroc Yanleroc 18 mars 2015 23:07

                        @Passante

                        ...................c’ était quoi le sujet déjà ?


                      • tobor tobor 18 mars 2015 23:12

                        C’est clair que ce qu’on appelle « l’école » se contente d’être un tremplin professionnel.
                        Heureusement, il y a parfois des individu ayant choisi comme voie « l’enseignement » et qui savent transmettre autre-chose.
                        On apprend aujourd’hui et depuis longtemps, à écrire, le plus généralement, au travers de concepts consuméristes et/ou bêtifiants, déjà là entre mains d’instits tombés au hasard avec leur bagage de bourrage de crâne. La suite découle tout naturellement et en sortant de secondaire, on sera supposé savoir la direction à suivre pour se spécialiser, ouvrant ainsi le champs des domaines où on y captera jamais rien et où des professionnels louent leurs services.
                        .
                        Pourtant, la façon dont nos esprits, nos pensées ont étés agencées en fonction de tout ce savoir théorique offre certains avantages pour la réflexion, à condition d’avoir cultivé un certain libre-arbitre (?)
                        Il y a un enseignement à trouver en toute chose, même en l’école !
                        .


                        • bakerstreet bakerstreet 18 mars 2015 23:40

                          Votre article est intéressant parce qu’il est polémiste. 

                          Rien ne sert en effet d’écrire des articles où tout le monde est d’accord. 
                          J’espère que tout le monde sera d’accord sur ce point....

                          Il existe des écoles montessori, par exemple, différentes expérimentations qui sont partis de ce constat.


                          Mais vous allez vous faire des ennemis.
                           On n’aime pas trop entendre que l’école ne sert à rien. 
                          Enfin à pas grand chose, si ce n’est pour vérifier la séparation sociale du pays, la fracture, comme on dit, et l’aggraver même, par tout un tas de biais pervers qui se sont aggravés. 
                          Même des études faites par des types ayant le niveau bac+10 l’atteste. 
                          Il faut dire ce genre de choses comme visa pour se faire respecter. on ne prête qu’aux diplômes, aux masterisés

                          L’école à déjà une fonction évidente, puisque c’est le premier employeur du pays. 
                          La preuve qu’elle donne du boulot, non ?
                          Disons que c’est une blague

                          Dans le temps c’est vrai il y avait beaucoup plus autodidactes. 
                          C’était l’époque où il y avait beaucoup moins d’automobiles
                          Moi le premier qu’a quitté l’école à 16 ans ; j’ai fait mes universités tout seul comme un grand, comme chantait je ne sais plus quel chanteur populaire.
                          J’avais tout de même le BEPC qui représentait quelque chose de mieux que le certificat d’études !,
                          Cela n’a pas empêché de Fabrice Luchini qui lui a quitté l’école a 14 ans, de maîtriser le français et la poésie de l’extase bien mieux que bien des certifiés, la passion et l’intelligence en plus.

                           « Populaire », le mot est lâché comme un juron.

                           Les esthètes dans ce pays ont toujours eu une vision assez binaire de la France : Les intellectuels et les manuels.
                           « Les cols blancs et les cols bleus » on disait en ergotant. 
                          Le bac n’est plus la ligne de démarcation cependant, la ligne Maginot qui vous faisait croire que vous étiez sauvé....Ouf. Chat perché ! Misère, tu peux plus m’attraper. 

                          Ne rigolez pas ! Je sais bien les écoles privées, les prépas, et puis Harvard pour les friqués. 

                          Néanmoins, c’est vrai pour la plupart des gens communs, il faut faire avec l’école près de chez soi. Et tout ce qui avec, et qui ne dépend pas toujours d’elle. 

                          Moi j’ai quand même pu constater avec mes gosses que cela n’avait pas du tout évolué depuis l’époque où j’y étais. De très bons profs et puis de très mauvais qui vous inventent un complexe d’infériorité en un trimestre, et une psychanalyse à venir peut être si les divans les passionnent.
                           
                          Je ne voudrais tout de même pas être trop sévère avec les profs, mais il faut tout de même admettre que le recrutement, uniquement basé sur des qualités intellectuelles et un diplôme de master pose problème. 
                          On peut avoir les qualités pédagogiques, tant mieux !
                          Si on ne les a pas, tant pis, on passera tout de même au travers les trous du filet. 
                          Celui ci posant problème !

                          Les enfants ont -il pour autant appris à faire des œufs à la coque à l’école. 

                          Sont ils capables de faire cuire des nouilles, remplir un constat ?

                          En fait la question n’est pas là. 
                          Elle se situe dans la capacité à devenir un homme autonome.
                           L’école doit donc idéalement favoriser une dynamique, susceptible à ce que chacun développe sans problèmes, des stratégies, un enthousiasme et des capacités d’adaptation et d’apprentissages nouveaux . 

                          Alors avec ce constat, on peut élaborer des stratégies simples, qui ne coûteront pas grand chose : Familiariser les enfants avec l’outillage, en construisant des cabanes. Ce qui permettra de rendre évident l’utilité de posséder la géométrie, l’arithmétique. 
                          Alors on se passionnera naturellement pour les matériaux, les plantes qu’il faudra mettre autour, son acoustique, la décoration....

                          Ceci n’est qu’un exemple qui me vient en tête. Mais pour ma part, je sais, pour avoir travaillé un peu partout : Électricien, soudeur, gardien de refuge, commis de cuisine, ouvrier d’entretien, jardinier, et pour finir infirmier, que tous les apprentissages que j’ai fait dans chaque discipline m’ont servi dans les suivantes.
                          C’est un peu comme les langues. Si vous en maîtrisez deux, la troisième sera plus facile à appréhender ; il semble qu’il y est une intelligence autonome qui se développe par devers vous, et fructifie naturellement , comme un développement de fractales. 

                          Peut être bien que ces demi journées pédagogiques pourront servir à ça, en donnant de la confiance à des gamins qui l’ont un perdu, attendu que c’est là l’’essentiel : Le regard qu’ils portent , le regard qu’on leur porte







                          • alinea alinea 18 mars 2015 23:52

                            Je suis sûre que c’est depuis que l’école « s’est ouverte à la société » que tout merde !
                            J’ai rien appris à l’école, rien ; je ne me souviens de rien, rien ; mais quand j’y pense, je sais que je ne serais pas ce que je suis si je n’y étais pas allée. Qu’aurai-je été, peut-être mieux, plus heureuse plus libre, peut-être pire, plus bornée, plus soumise ?
                            L’école n’est pas l’école de la vie !! Dieu merci !


                            • bakerstreet bakerstreet 19 mars 2015 02:22

                              @alinea


                              Rousseau s’est pas mal débrouillé, sans y avoir trop été...
                              Et pas mal d’autres esprits. 

                              Moi, la passion des bouquins c’est très tôt ce qui m’a sauvé, même si à l’époque je ne lisais que des conneries : Les clubs des cinq, les romans photos de ma mère, les « détective » qui traînaient sur un coin du buffet ! 
                              Des trucs pas possibles trouvés dans les greniers, l’aventure commençant finalement là, sans maître ni bien-pensance pour guider ou interdire. 
                              Les gamins au moins étaient assez libres à l’époque.

                              On allait en bande, et on apprenait aussi beaucoup de choses par nous mêmes. 
                              A faire du feu, des cabanes, des radeaux, des trucs qui feraient crier maintenant : « Arrête, stop !lâche ça tout de suite, j’arrive, ne bouge pas ! »
                              A part le catéchisme, vaccin laïque, pas de courts quelconque, qui font que la vie de ces gamins n’est qu’une suite de prises en charge sans doute pleines de bonnes volontés, mais qui finissent bout à bout par les asphyxier, leur faire perdre leur autonomie, et ne leur jamais rencontrer l’ennui. 

                              Peut être qu’on va bientôt donner des cours d’ennui !
                              L’ennui n’est pas ennuyeux, il structure. 
                              C’est l’homéopathie de l’angoisse. 

                               Ce matin, d’ailleurs, je me marre en voyant le long du canal un camp de nomades.
                               Leurs gamins ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux des années soixante : Pas de surveillance, livrés à eux mêmes, sans casque sur la tête pour faire du vélo sans frein, mais ne tombant jamais..
                              Une gamine chante en se racontant des histoires, slalomant entre les flaques.
                              .On dirait un cours de figurants pour jouer dans « les 400 coups »ou « la guerre des boutons »
                              Dégourdis, quoi, comme on disait, alors.
                              La vraie vie
                              En espérant qu’un bien pensant ne fera pas un signalement
                               









                            • lsga lsga 19 mars 2015 02:32

                              @bakerstreet
                              lol moi j’ai commencé avec Stevenson (L’ïle au trésor tout ça...) et même si je n’aime pas Harry Potter, je ne cracherais jamais sur un livre qui arrive à faire lire des millions de gosses.

                               
                               


                            • alinea alinea 19 mars 2015 12:09

                              @bakerstreet
                              Il faut qu’on fasse un article sur l’ennui ! enfin si les événements nous en laissent la disponibilité..
                              l’ennui et le silence, l’ennui et l’audace d’en sortir en actualisant ce rêve, là ; l’ennui et la longueur du temps, l’imagination, l’écoute... que du bon !


                            • bakerstreet bakerstreet 19 mars 2015 12:30

                              @alinea


                              Seul l’ennui ralentit les montres, et parvient à ouvrir le cadenas fixé aux secondes, et à les émerveiller. 
                              Le problème, c’est que je ne suis pas sûr que je parle encore de l’ennui. 
                              Disons que c’était de l’ennui avant.
                              Avant qu’il rentre dans le laminoir, dans le tamis. 
                              Mais qu’on a réussi à « débarbouiller » cette chose, comme on disait avant !

                              Je pense pour avoir lu que vous faite partie vous aussi de ces savants alchimistes qui parviennent à décanter les poussières traînant dans un rayon de soleil, en pépites ou en étoiles. 
                              « Arrête de bailler aux corneilles » comme on disait aussi avant. 

                              Les mots, les vieux, les patinés, les oubliés, y aurait aussi à écrire un article dessus....

                            • alinea alinea 19 mars 2015 14:00

                              @bakerstreet
                              Se poser la question : pourquoi l’ennui est-il interdit ?? C’est, à voir les parents d’aujourd’hui, le pire ennemi à chasser de toutes ses forces !! C’est qu’on ne sait jamais ce qui peut sortir de cette boîte de pandore, hein ? Le pire ? Le meilleur ? Pour éviter le pire ( que l’on retrouve quand même) éliminons la possibilité du meilleur !! smiley


                            • Jean Keim Jean Keim 19 mars 2015 16:25

                              @alinea et bakerstreet

                              L’ennui est un luxe et le silence la paix des idées.
                              On peut s’ennuyer dans une fête et connaitre le silence au milieu d’une foule.

                            • alinea alinea 20 mars 2015 00:20

                              @Jean Keim
                              Je ne pensais pas trop à l’ennui dans une fête ! là il y aurait, quoi, déception, frustration ? Non, l’ennui de l’enfant et de l’adolescent qui sent autour de lui la richesse du monde qu’il ignore encore, un champ d’actions infini mais qu’on ne sait pas aborder ; des rêves qui affleurent.. oui c’est devenu un luxe, tant, que plus personne ne se l’offre ; parce que l’on s’ennuie bel et bien pendu à son téléphone mobile, mais la « tête est prise » : le danger de l’ennui c’est la liberté dans la tête ! Et cela fait très peur aujourd’hui !


                            • Jean Keim Jean Keim 21 mars 2015 07:39

                              @alinea
                              L’ennui d’un chauffe-eau neuf qui refuse de fonctionner correctement après 10 passages du technicien est une chose, autre est le temps qui passe et qui ne meuble rien.

                              L’ennui, le spleen, le mal-être, tous nous connaissons ces états d’âmes et les idées qui tournent en rond sans jamais apporter de solution comme si une idée pouvait receler autre chose que son propre contenu, nous sommes parfois cela et curieusement c’est un bon point de départ.

                            • COVADONGA722 COVADONGA722 19 mars 2015 06:36

                              18 mars 01h06 premier post d’isga

                              19 mars 02h34 dernier post d’isaga
                              total 81 post

                              A VOTRE AVIS CRÉDIBLE ?

                              • Jean Keim Jean Keim 19 mars 2015 08:26

                                Je me suis dit après avoir lu la teneur des commentaires, tiens je n’ai pas compris le sens de l’article !

                                Alors je l’ai relu et ce que dit Monolecte, c’est que l’école ne donne pas les bons outils pour débuter dans la vie, ce qui ne veut pas dire que ce qu’elle enseigne est foncièrement inutile. 
                                L’école doit-elle avant tout nous apprendre à apprendre et si oui le fait-elle d’une façon satisfaisante ?
                                La réponse à la 1ère partie de la question est évidente, la 2ème l’est beaucoup moins.
                                J’ai fait des études modestes ce qui une grande chance, j’ai commencé par un CAP d’électricien, puis un BAC technique et ensuite après un gros effort de remise à niveau un BAC + 2, je ne vais pas raconter ma vie qui est de peu d’importance, mais si je devais mettre dans l’ordre du + au - ce qui m’a été le plus utile dans mon parcours professionnel, sans hésitation je mettrai en 1er le BAC tech, en second le CAP, et enfin les études supérieures courtes comme on dit maintenant qui ne sont en fait que des math misent à toutes les sauces.
                                Je ne sais pas si l’enseignement actuel est différent mais ayant formé pendant 16 ans des jeunes embauchés à la culture de notre entreprise, j’ai toujours constaté les mêmes particularités, 1- Leur difficulté à rester concentré sur un sujet plus de 2 heures et 2- Leur incapacité à raisonner simplement ce qui est un handicap pour un emploi où il faut analyser et expertiser les composants d’installations électriques parfois complexes ; pour ces jeunes l’école ne leur a pas appris à apprendre par eux-même mais uniquement à débiter un savoir plutôt mal assimilé car inorganisé.
                                Toutefois c’est à l’entreprise de parfaire la formation des salariés à leur embauche, l’école aura probablement toujours un décalage avec la réalité du monde du travail.
                                Maintenant pour les choses pratiques de la vie, contrat de travail, gestion d’un budget, les démarches administratives, les banques, le crédit, les 1er gestes de secours d’urgence, etc., l’école devrait faire une initiation, les parents s’ils sont présents également et la solidarité devrait faire le reste.


                                • gaijin gaijin 19 mars 2015 08:36

                                  l’école ne sert pas a ce qu’on nous dit qu’elle sert voilà tout
                                  un mensonge de plus dans notre joli monde inversé
                                  l’école sert a produire ( détecter ) une« élite » de répétiteurs ceux qui ne remettant jamais en cause ce qui est enseigné parviennent grace leur veulerie et leur incompréhension globale de tout ce savoir a sortir des grandes écoles pour diriger notre nation
                                  vers où ?
                                  ne leur demandez pas ils ne savent pas mais diriger c’est déjà quelque chose ..non ?
                                  https://www.youtube.com/watch?v=SWxMxSkplr4


                                  • Armelle Armelle 19 mars 2015 11:19

                                    @ MONOLECTE bonjour,


                                    ça fait plaisir, merci pour cette démonstration de bon sens

                                    Dès vos premiers mots, vous écrivez «  je pense que rien dans le système scolaire ne nous prépare à entrer dans la société »

                                    Je suis totalement d’accord avec vous sur ce point, c’est une évidence, ce qui est alors inquiétant c’est que, partant de ce postulat que personne ne semble être en mesure de qualifier de faux, il faut mettre en évidence l’aspect exponentiel du phénomène ; Les intervenants de ce système (qui nous coûte la modique somme de 90 milliards !) n’ont eux même jamais quitté les bancs de l’école, tels des perroquets, ils répètent bêtement ce qu’ils ont appris de leurs professeurs qui, eux aussi, ont acquis de leurs professeurs, etc etc etc
                                    Et l’information c’est comme l’électricité, une partie se perd pendant son transport, 
                                    c’est alors très certainement la raison de notre chute vertigineuse dans le classement PISA, qui s’accentue d’année en année pour bientôt atteindre les bas fonds !!!

                                    Je travaille pour bcp d’entreprises, d’activités et de domaines très différents, la plupart des chefs d’entreprises aujourd’hui commencent à s’intéresser sérieusement aux candidats ayant reçu une certification à l’issue d’un MOOC, qui pour la totalité sont dispensés par des PROFESSIONNELS, des gens qui savent de quoi ils parlent, qui ont la PRATIQUE et la MAITRISE du sujet, enfin pas des clowns quoi !!!

                                    La culture dispensée par l’éducation nationale ne sert qu’à se faire mousser en société, rien de plus




                                     

                                    • Francis, agnotologue JL 19 mars 2015 11:36

                                      J’adore, moi, ces gens qui critiquent les enseignants, et qui ne savent pas parler pas des enfants autrement qu’en disant gamins. On est au café du commerce, là !

                                       smiley


                                      • Armelle Armelle 19 mars 2015 12:15

                                         « ...qui ne savent pas parler pas des enfants »


                                        En revanche, il y en a qui ne savent pas parler tout court...
                                         (Je ne suis pas une adepte de ce genre de remarque mais voyez vous, vous avez été vous même un bon enseignant à ce jeu)

                                        JL se sentirait visé ? En l’occurrence c’est le SYSTEME qui est là critiqué et non les enseignants, vous déformez JL


                                        • Monolecte Monolecte 19 mars 2015 14:28

                                          Demain, c’est l’éclipse partielle de soleil et l’Éducation Nationale a décrété que les enfants devaient être confinés en classe, volets fermés... WTF ? smiley
                                          L’école n’est pas étanche, n’est-ce pas : dans une société de plus en plus fondée sur la peur, on n’intègre pas les événements environnants à la pédagogie, on les fuit, on s’en abrite. C’est hallucinant ce que cela révèle sur l’ensemble du corps social.

                                          Quand j’étais gosse, l’instit avait transformé l’événement en fête de la science et maintenant...

                                          C’est un peu de ça dont je parle : une société déconnectée du réel à tous les niveaux, y compris l’éducation.


                                          • alinea alinea 19 mars 2015 15:40

                                            @Monolecte
                                            En 1961, j’étais au CM1 ; nous avions tous mis notre petit bout de mica devant les yeux, et toute l’école était dans la cour !!
                                            L’obscurantisme est de retour, sous une autre forme ! soyons aveugles et sourds, mais surtout pas muets ! voilà la société, et l’école !


                                          • Hervé Hum Hervé Hum 22 mars 2015 23:52

                                            Il me semble que la mission première de l’école est « d’apprendre à apprendre » !

                                            Et cela commence par développer autant la compréhension de textes, la capacité de calculs basiques, que développer ses capacités manuelles et ses sensibilités.

                                            par ailleurs, sa fonction est surtout d’instruire et d’éduquer autour.

                                             On instruit le cerveau et on éduque les esprits.

                                            Eduquer ne veut pas dire conditionner, mais conscientiser et responsabiliser.

                                            Responsabiliser étant ici vu comme la capacité de répondre de ses droits et devoirs.

                                            Conscientiser étant vu ici comme parler du sens de l’action en conséquence de la connaissance.

                                            La principale connaissance d’une société étant les droits et les devoirs qu’elle pose, qui sont censés fixer les règles du jeu économique et social par le biais de l’espace politique.

                                            Sauf que l’espace politique est vidé de sa fonction ne restant que des technocrates et là est le problème.

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