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Accueil du site > Actualités > Société > Le rapport Gallois

Le rapport Gallois

Il n’est pas sorti qu’il est déjà enterré par François Hollande lui-même. Les journaux sont assez peu diserts sur les raisons profondes de l’Elysée et l’on serait intéressé de les connaître. Peut-être cela sera-t-il pour plus tard ? En attendant, nous allons commenter les points de fond qui sont abordés potentiellement dans ce rapport et qui ont fuité dans la presse.

Le Parisien fait état de sept propositions phares. Nous ne les commenterons pas toutes équitablement, certaines valant plus que d’autres au point de vue symbolique. En réalité, la vraie mesure phare que propose Louis Gallois est celle d’un choc de compétitivité qui a deux volets essentiels : la baisse du coût du travail et la baisse du coût de l’Etat. Disons le net, le slogan de Nicolas Sarkozy avait une part de vrai, mais une part seulement. Il faut travailler plus pour gagner plus, certes, mais il ne s’agit pas de décréter de travailler plus ex nihilo, encore faut-il qu’il y ait du travail à faire et encore faut-il que le travail effectué le soit à un coût compétitif. La France, avec plus de 10% de chômeurs, a effectivement besoin de travailler plus et si elle travaille plus, on peut penser, au premier ordre, qu’elle gagnera plus. Le problème actuel, c’est que le coût du travail est exorbitant. Prenons un exemple pour bien fixer les choses. En aéronautique, dans certains corps de métier, lorsque le salarié reçoit en salaire brut 1€, il coûte à son patron 2,2€. Au final, être compétitif avec de telles charges est tout simplement impossible quand certains de nos compétiteurs sont à moins de 1,15€ pour un salaire brut de 1€. Baisser, donc, le coût du travail, non pas en baissant le net du salarié, mais tous les parasites qui viennent se greffer sur la feuille de salaire est donc une mesure à rechercher.

Néanmoins, il est facile de le dire, mais c’est sans compter que l’argent des charges est utilisé à des fins sociales : la sécurité sociale, les allocations vieillesse, les caisses ASSEDIC, UNEDIC, etc. Changer le système de financement, en prenant une autre référence que les salaires, pourrait être une voie. Certains syndicats, en son temps, ont proposé comme alternative une taxe sur la valeur ajoutée des entreprises. Je ne pense pas que cela soit une bonne chose, car taxer la valeur ajoutée revient exactement à taxer le travail in fine et l’on retombe alors dans la problématique précédente. Louis Gallois, lui, propose une augmentation conjointe de la CSG et de la TVA. Cette dernière semble une voie raisonnable puisqu’elle taxe avant tout la consommation et une TVA intelligente, dite sociale, taxerait les produits d’importation, ce qui n’est pas le cas des charges sur les salaires. La CSG est plus discutable, car elle taxe aussi les salaires. Or le pouvoir d’achat est déjà en berne, il ne faudrait donc pas ajouter une crise à la crise.

Vient alors le coût de l’Etat, dont personne ne parle, mais qui est un vrai sujet. On dit couramment que l’état français coûte 8 points de PIB de plus que l’état allemand. A priori, les allemands ne sont pas sous-administrés. Il y a donc là, incontestablement, un gisement important d’économies. Certains ne manqueront pas de dire que si l’on supprime des emplois publics on augmentera encore le chômage, ce qui est le contraire de ce que nous visons. La réponse est seulement oui provisoirement. En effet, une compétitivité retrouvée se soldera par des commandes supplémentaires et donc une production en augmentation et des créations nettes d’emplois qui devraient faire plus que compenser les pertes initiales. Par ailleurs, regardons les choses sous un jour logique. Lorsqu’un employeur rémunère ses salariés, il leur attribue, en échange de leur travail, un pouvoir d’achat. Dans ce pouvoir d’achat, le coût de l’Etat est compris. Avec un état qui représente 56% du PIB, cela veut dire que plus de la moitié de la rémunération du salarié, d’une façon ou d’une autre, sert à rémunérer l’Etat. Que chacun réfléchisse bien à sa vie de tous les jours et qu’il regarde s’il a l’impression que la moitié de ses gains (charges employeur incluses) lui paie l’équivalent en prestations publiques… On en arrive donc à une conclusion qui aurait pu être prononcée a priori, sans aucun risque de se tromper : le problème de la France, ce n’est pas celui de la compétitivité de ses entreprises, c’est celui de sa compétitivité globale dans un contexte où l’état représente plus de 50% du coût.

Eliminons d’abord une solution qui était possible, mais ne l’est plus : la dévaluation. En effet, tant que nous avions une monnaie nationale, nous pouvions compenser nos surcoûts en dévaluant notre monnaie, ce qui nous permettait de rester compétitifs sur le marché mondial. Avec l’euro, ce n’est plus possible. Il est d’ailleurs étonnant que ce sujet n’ait pas été davantage débattu pendant la campagne présidentielle. En effet, Louis Gallois, alors PDG d’EADS, ne se privait pas de dire que chaque fois que le dollar perd 10c par rapport à l’Euro, cela coûte 1 milliard d’euros à Airbus. Lors de la campagne, nous avions essentiellement deux partis politiques qui voulaient revenir au franc, le FN et DLR. Il est étonnant qu’aucun de ces partis n’ait utilisé l’argument suivant. Le positionnement industriel de la France étant centré sur l’aéronautique (plus du tiers des emplois industriels civils français), le nucléaire et l’automobile, le passage au franc qui aurait amené à une dévaluation de l’ordre de 30% de notre monnaie, aurait potentiellement rempli les caisses d’Airbus, d’AREVA, de PSA, Renault, etc., avec des plans sociaux en moins… Mais tout le monde fut, étrangement, bien silencieux sur une telle approche.

Dans un contexte où nous restons dans l’euro, ce qu’il nous faut donc, c’est un choc de compétitivité de l’Etat. Pour les gens de mon âge, le discours sur la réforme de l’Etat est un peu comme le monstre du Loch Ness dont on parle tout le temps, mais que l’on ne voit jamais. Des mesures plus techniques les unes que les autres sont proposées, mais ne voient jamais le jour, et, bien souvent, heureusement tant elles semblent hasardeuses. La réforme nécessaire de l’Etat doit avant tout être philosophique. « L’intendance suivra » comme le disait Napoléon. En réalité, sans faire de l’économie de haut vol, l’Etat est là pour offrir un service. Ce service ne saurait être gratuit. Il doit donc être payé par ceux qui s’en servent. Mais ceux qui ne s’en servent pas ne doivent pas avoir à le payer. Prenons un exemple qui, nous semble-t-il, a quelque peu été oublié ces dernières décennies. La monnaie, aujourd’hui, ne peut exister que si un état existe. L’Euro, à cet égard, est une monstruosité, puisqu’il ne dépend pas d’un état. Quoi qu’il en soit, le seul agent social qui doit avoir la main mise sur la monnaie doit être l’Etat, car il en est, en quelque sorte, l’alpha et l’oméga. Cette monnaie, l’état en assure la légitimité, la légalité, la sécurité, la circulation, etc. Tout cela constitue un service essentiel de l’Etat qui doit donc être rémunéré à sa juste valeur. J’ai proposé, dans mon ouvrage « ainsi marchait l’humanité », de supprimer la monnaie « solide » (papier, pièces, chèques, etc.) pour la remplacer par une monnaie électronique anonyme, mais traçable par la justice en cas de besoin avec toutes les garanties démocratiques assorties pour éviter quelque dérive que ce soit. Typiquement, serait prélevée par l’Etat, une taxe sur chaque transaction, quelle qu’elle soit et uniforme, pour rémunérer, justement, ce service unique de l’Etat.

Cela a bien des avantages dont je vous passerai le détail, mais je ne puis résister à la tentation de faire un commentaire annexe. Aujourd’hui, nos gouvernants, qui se disent exemplaires, pensent peut-être taxer les transactions financières au niveau de 0,1%. Au nom de quelle morale taxerait-on les transactions financières à ce si faible niveau quand la nourriture, elle, est taxée à 7% ?

Pour les autres prestations, on pourrait facilement s’inspirer du principe que nous avons défini plus haut. Par exemple, il revient à l’Etat d’organiser l’équité. Considérons le secteur médical. La sécurité sociale n’est ni plus ni moins qu’un organisme d’assurance un peu particulier. Ce qui la distingue d’une compagnie d’assurance, c’est qu’elle n’a pas vocation à faire des bénéfices et qu’elle ne doit pas discriminer entre les divers cotisants, c’est-à-dire offrir un taux uniforme à tout le monde. Cela, clairement, elle le fait en partie aujourd’hui. Mais peut-être n’a-t-elle pas vocation à « engraisser » certaines professions. Comment, par exemple, peut-on tolérer depuis des années, des pratiques éminemment coupables comme le fait que le malade à l’hôpital part après 14h et est remplacé dans une chambre à 16h par un autre, ce qui permet de facturer la chambre deux fois ; ou encore les déplacements en ambulance récemment épinglés par la cours des comptes avec des voyages multiples alors que les malades sont transportés en groupe, etc. ?

La révolution culturelle que doit faire l’Etat est donc celle de déterminer son « cœur de métier » et d’assurer l’équité de la prestation et ce via un coût uniforme à la population. Ce coût uniforme doit être payé par tous, même les plus pauvres, au travers, par exemple, comme indiqué plus haut, de taxes sur les transactions, tout simplement, car chacun doit savoir ce que l’Etat coûte et être conscient qu’il paye cette prestation qui doit être à un juste prix. Les plus pauvres doivent aussi payer, parce que chacun, dans la mesure de ses moyens, doit contribuer à l’Etat. La seule contribution acceptable, dans un tel contexte, est la contribution strictement proportionnelle, c’est-à-dire un pourcentage fixe, identique pour tout le monde. L’Etat, lui, est chargé de l’équité. Cela ne l’empêche aucunement, si nécessaire, de reverser des compensations au plus pauvres.

Voilà ce que l’on pouvait dire sur les deux mesures phares proposées par Louis Gallois. Les autres, hélas, ne sont pas du même niveau. La taxe sur les diesels est une ineptie, car les moteurs diesel polluent moins que les moteurs à essence. Le pouvoir aux salariés dans les conseils d’administration est de la poudre aux yeux, quant au pacte social et de compétitivité « historique », il est une douce utopie comme nous allons rapidement le voir. En effet, le dernier pacte historique qui a été passé, c’était au sortir de la deuxième guerre mondiale. La mondialisation a largement changé la donne et l’on ne voir guère comment un syndicat serait assez bête pour penser que l’on pourrait revivre une sorte de capitalisme paternaliste national. Cela n’est possible que dans une nation, ce que nous ne sommes plus.


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26 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 22 octobre 2012 10:12

    Il est dans l’air du temps de parler du coût du travail et de la compétitivité, mais le vrai problème ce n’est pas le coût du travail, mais le coût du capital. Regardez les pays autour de nous, en Grèce, en Espagne ou au Portugal, le salaire d’un ouvrier est souvent la moitié d’un ouvrier français, est-ce que ces pays vont mieux ? Non, eux aussi doivent baisser le coût du travail et accepter plus de compétitivité.......

    alors pour en finir avec la propagande du cout du travail, voir :

    http://2ccr.unblog.fr/2012/10/22/en-finir-avec-le-cout-du-travail-2/


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 22 octobre 2012 14:24

      @ R. GIL

      Vous confondez coût du travail et salaire net. Le cout du travail n’a cessé de croitre en France, pendant que le pouvoir d’achat des salaires baissaient.

      Et c’est bien le même problème au Portugal, en Espagne et en Grèce où une administration pléthorique et dispendieuse a privé ces pays de capitaux. Donc, vous n’avait pas tort concernant le cout du capital, mais c’est à cause de sa rareté et des ponctions confiscatoires sur ce capital par l’état.

      D’ailleurs, si vous regardez des statistiques sur les 60 dernières années, vous constaterez que le revenu du capital n’a pas bougé (à 1% ou 2% près), alors que les charges et les impôts ont très fortement progressé. En contrepartie, les services de l’état n’ont pas progressé, voire ont baissé (déremboursement des produits pharmaceutiques, baisse de qualité de l’enseignement, engorgement de la justice, création de zone de non-droit ...).


    • Robert GIL ROBERT GIL 22 octobre 2012 15:11

      je crois que le tableau joint au lien que je vous donne est assez explicite pour comprendre que je ne confond pas le cout du travail et le salaire net. D’autre part vous verrez que ce n’est pas le probleme « confiscatoire » par l’etat comme vous dites, mais vraiment le probleme du capital qui vampirise le travail.


    • LE CHAT LE CHAT 22 octobre 2012 10:37

      Ils en ont causé sur BFM TV ce matin , si le rapport est enterré , c’est qu’il ne faut pas mécontenter encore plus les gens à cause des municipales en 2014 ......


      • Mich K Mich K 22 octobre 2012 10:49

        Ouai, moyen cette argumentation pour continuer à foncer dans la compétition et le dumping social mondial... On sait comment ça se finira ! smiley
        R.Gil pointe bien d’ailleurs le paradoxe de ce discours en mettant en avant l’Europe du Sud avec ses salaires infériers qui ne s’en sort pas pour autant !

        Il y a évidemment des optimisations et des économies à faire dans notre appareil public (notamment dans la collectivités selon moi), mais en faire la cause de tous nos problèmes est caricatural et idéologique ! (Mitt Romney, sort de ce corps !) smiley

        Allez demander aux pauves des USA s’il préfèreraient pas avoir un sécu qu’une assurance privée et mettre ses enfants gratuitement à l’école au lieu de se ruiner pour des écoles privées !???
        Il est un peu facile de mettre tout sur le dos de la dépense publique mais il faudrait mesurer ce que l’on aurait en moins si on marchandisait tout... C’est une question de projet de société après !? Veut-on une école privé, une sécu privée ? Perso, je pense pas que j’y gagnerai, bien au contraire !!!

        Entre 2000 et 2010, l’Etat a déjà fait cadeau de 100 milliards par an dans des niches en tous genres qui ne vont plus dans ses caisses. A-t-on vu notre compétitivité s’émliorer ? Pas sûr du tout...

        Pour prendre un peu de recul et nuancer tout cela, je suggère à l’auteur de télécharger et d’écouter ces 3 emissions sur les Impots de l’émission Là-Bas si j’y suis (3 * 35 minutes environ), c’est très instructif. Et n’hésitez pas à faire tourner !

        http://kublers.free.fr/Impots_01.mp3
        http://kublers.free.fr/Impots_02.mp3

        http://kublers.free.fr/Impots_03.mp3


        • spartacus spartacus 22 octobre 2012 11:40

          Assurance privée ou publique ?

          Le choix du public est le choix de l’ignorance et du dogme. Les comparaisons n’ont jamais étés faites par idéologie.

          Demandez donc aux Suisses si’ils voudraient une assurance maladie publique ?..

          Demandez aux USA s’ils voudraient que leur assurance par répartition qui soit gérée comme celle des Français.
          Voici une petite étude comparée de l’assurance vieillesse par répartition des USA et de la France qui va battre en brèche les ignorants.

          Vous devriez la lire elle changera votre point de vue sur vos certitudes de la « super qualité de notre système ».

        • Robert GIL ROBERT GIL 22 octobre 2012 12:48

          spartacus, quitte ton casque, parce que dessous ça doit chauffer et tes idées macerent, de ce fait dans un bouillon de culture pas trés sain...


        • spartacus spartacus 22 octobre 2012 13:28

          A part des attaques ad hominem, et des copiés collés de propagande, ça vole pas haut la pensée bobo coco.


        • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 22 octobre 2012 14:42

          Les pauvres américains bénéficient d’une assurance santé gratuite : Medicare.

          Enfin, l’état ne fait jamais de cadeau car l’état ne produit pas de richesse. L’état prend (vole ?) plus ou moins, ce qui n’est pas du tout la même chose.

          L’état ponctionne ainsi plus de 50% du PIB ! Plus de 50% de la richesse créée en France est confisqué par l’état. Dont une partie à crédit, donc sur les génération future.

          Comme je préfère acheter une Peugeot ou une Renault à une Traban, le préfèrerait avoir le choix entre de multiples écoles privées et de multiples assurances retraites. Celles-ci me proposeraient des solutions diverses et innovantes, mieux adaptées au profil de chacun et pour un cout moindre. http://www.ifrap.org/Le-prochain-dossier-de-la-Fondation-iFRAP-sur-l-Education-deja-salue-dans-les-medias,12151.html

          Comment imaginer qu’un fonctionnaire ou un ministre, ne me connaissant pas, et ne connaissant pas mes besoins et mes contraintes, soit plus compétent que moi pour choisir l’école de mes enfants ? Les aime-t-il plus ? Est-il omniscient ?


        • spartacus spartacus 22 octobre 2012 11:13

          Gallois a osé dire ce que Sarkosy disait. 

          Réduire les dépenses publiques. 
          Mais le lobby des bénéficiaires de régimes spéciaux sont des intouchables ! 

          Comment continuer avec cette fonction publique a l’efficacité douteuse eau rendement minimum, en sur population statutaire.

          Vous imaginez des hauts fonctionnaires de l’élite vous dire qu’ils sont en surnombre ?

          • chmoll chmoll 22 octobre 2012 11:24

            c’est bien la preuve que flambi n’en a rien à foutre du chomage , c’est les caisses et uniquement remplir les caisses qui l’interessent
            ayé la taxe a 75 % voté , adieux les capitaux
            manu assouplit les la loi sur l’immigration
            pour combler la fuite des capitaux , donc l’emploi, ben ouié le plateau du larzac serviras de camps d’entrainements pour les extrémistes, donc emplois ça vas creer des emplois ,

            certes des missions très courtes (kamikaze-interim)
            blague a part une cata s’annonce, tous aux armes et direction l’élysée (le tripot nouveau) !!!!


            • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 22 octobre 2012 12:05

              Plus de 80% des députés sont des fonctionnaires ou assimilés.

              Dès lors, comment s’étonner que ceux qui devraient être au service des citoyens, ne soient, en réalité, qu’à l’unique service de leur propres intérêts.

              Même si c’est une réaction humaine, chacun souhaitant améliorer son sort (*), ce sont les privilèges exorbitant qui sont totalement iniques. Quand il est élu, un député devrait perdre immédiatement son statut de fonctionnaire. Déjà, cette unique mesure, rétablirait un semblant d’égalité de droit et permettrait à la société civile d’être mieux représentée et mieux défendue.

              (*) Par exemple, tout ceux qui hurlent pour taxer les riches et pour plus d’« égalité » de moyen, en enrobant cela d’une pseudo défense des plus pauvres, seraient beaucoup moins vindicatifs si on les prenait au mot et que leur salaire soit divisé par 10 pour avoir le même salaire que dans les pays en voie de développement.


              • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 22 octobre 2012 14:06

                @Parkway

                Comment conciliez-vous l’idée de subversion et de connivence, avec libéralisme ? Il me semble que vous avez un problème de connaissance de ce qu’est le libéralisme.

                De tout temps, les libéraux ont dénoncé la collusion de l’état avec des intérêts privés, c’est même à ça qu’on les reconnait !

                @ l’auteur,

                Si je trouve votre article constructif et intéressant, j’émets beaucoup de réserve sur la dévaluation comme solution : Toute dévaluation est un vol de l’état au détriment des épargnants. Or, sans épargne, point d’investissement, point de capital, point d’innovation, point d’emplois. Épargner, c’est se priver de la jouissance immédiate pour préparer l’avenir.

                Sans épargne, le crédit devient une création virtuelle de monnaie par les banques, avec les effets délétères que nous connaissons actuellement.


              • Geneste 22 octobre 2012 20:53

                @Parkway

                Vous devriez éviter le cas Dassault. L’affaire est loin d’être aussi claire que vous l’affirmez. A titre d’exemple, dans les années 70 Dassault a développé des avions que l’Etat lui a interdit de vendre (Mirage 4000)... Quant au programme Rafale, les exportations n’étant pas libres et nécessitant l’autorisation de l’Etat, s’il ne s’est pas vendu, ce n’est pas que de la faute de Dassault.

                @Jesuisunhommelibre

                Je n’ai pas dit que je suis en faveur de la dévaluation comme mode de gestion. Je dis seulement qu’elle s’impose quand on a mal géré son pays. C’est d’ailleurs toujours comme cela que cela s’est fait. Seul le serpent monétaire européen a donné l’impression que c’était l’Etat qui dévaluait. La flottabilité des monnaies, sinon, sanctionne dès qu’il en est besoin. Par contre, au sein de l’Europe, de la zone euro, nous ne pouvons dévaluer par construction même. Il ne nous reste donc qu’à réduire nos coûts et nos dépenses.


              • F-H-R F-H-R 22 octobre 2012 12:56

                Le pouvoir d’achat des Français n’est pas particulièrement élevé par rapport aux autre pays d’Europe. Autrement dit, le salaire NET des travailleurs ne leur permet pas des dépenses extravagantes ni même de répondre suffisamment à l’offre de biens de consommation courante sur le marché.
                En revanche, le coût du travail est élevé à cause des ponctions de l’état (charges salariales et patronales) appliquées au salaire BRUT, lesquelles représentent de l’ordre de 80% du salaire net. De ce point de vue, la France fait partie des pays où le coût du travail est particulièrement élevé. A cela s’ajoute les taxes et impôts sur les revenus des particuliers et des entreprises, qui sont également très élevés par rapport à la moyenne Européenne ; Ce qui grève encore le budget des ménages et les investissements éventuelles des entreprises.
                Cela explique en grande partie, d’une part le faible pouvoir d’achat, d’autre part le coût de fabrication élevé des produits.
                La recherche, par les entreprises, du profit maximum, est un autre paramètre du niveau de salaire. Cependant, nous ne sommes plus au 19éme siècle où Marx avait encore raison de dire que les patrons ne rémunéraient les ouvriers qu’à hauteur de leurs besoins pour survivre.

                Le vrai problème est le coût exorbitant de l’état. C’est bien l’Etat, son culte de la fonction publique (près d’un actif sur quatre en France contre 17,5% pour la moyenne Européenne – Plus de la moitié du budget de l’Etat) et sa gabegie qui plombe l’économie. Beaucoup oublient que ce sont les entreprises qui nourrissent la France et non l’Etat.
                L’Etat devrait favoriser la création de richesse, la fluidité du circuit économique et s’occuper de l’éducation, de la santé, de la sécurité, du sociale. Au lieu de cela, le secteur privé est au service de l’Etat, le budget est gaspillé, l’éducation et donc l’avenir de nos enfants est en ruine, l’énergie dont les plus pauvres devraient bénéficier à moindre coût est privatisée, les hôpitaux sont devenues des administrations plus que des centres de santé publique, la justice est hasardeuse, etc.
                Avec une bande d’énarques au pouvoir, dont le président, cela n’est pas près de changer, bien au contraire.


                • Davidoute 22 octobre 2012 13:45

                  Que d’approximation dans cet article
                  « On dit couramment » ... dans les milieux autorisés qui s’autorisent à penser
                  C’est une parodie de Coluche à la sauce pseudo économiste
                  Mais c’est les politiques qui ont commencé en mettant en avant ce concept aussi creux qu’inutile
                  C’est quoi la compétitivité ?


                  • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 22 octobre 2012 14:11

                    La compétitivité, c’est ce qui fait que vous préférez achetez tel produit plutôt que tel autre, soit que l’un est moins cher, soit qu’il est de meilleure qualité, soit même pour ces deux raisons.

                    Or, avec le poids d’un état si lourd, les entreprises française doivent soit rogner sur la qualité, la recherche, soit afficher des tarifs dissuasifs.

                    Curieux de poser une telle question. Votre revenu ne doit pas provenir de votre travail.


                  • diverna diverna 22 octobre 2012 14:17

                    Je cherche un lien vers le texte intégral de ce rapport. J’aime bien lire par moi même. Pas trouvé avec Google.


                    • ZenZoe ZenZoe 22 octobre 2012 15:05

                      Pas encore publié - il faut attendre le 5 novembre.
                      Les commentaires sont ceux des milieux « autorisés » comme on a dit plus haut.


                    • Traroth Traroth 22 octobre 2012 15:51

                      Le coût du travail n’a jamais été aussi faible...


                      • spartacus spartacus 22 octobre 2012 17:36

                        As mon a vis t’as jamais fait une feuille de paye, payé URSAFF, ASSEDIC, Caisse de retraite etc.

                        Le cout du traval est valorisé par des organismes officiels comme eurostat
                        La moyenne européenne est à 27,6€, la France à 34,2€, nos principaux concurrents comme l’Allemagne ou l’Angleterre, 30,1 et 20,1€ .

                        L’heure moyenne payéé en France est l’une des plus chère au monde.
                        Et encore personne ne parle des couts de fonctionnement des entreprises hors cout du travail.




                      • Le péripate Le péripate 22 octobre 2012 17:49

                        Ce sont des propositions que l’on peut qualifier d’infra-libérales. Pourtant même ça est de trop pour le fonctionnaire Hollande. Sans parler bien sur des lobotomisés de l’ultra-socialisme.


                        • joletaxi 22 octobre 2012 19:02

                          Sans parler bien sur des lobotomisés de l’ultra-socialisme.

                          ici, sur avox, je dirais plutôt:les désagrégées....


                        • kalagan75 22 octobre 2012 18:27

                          si j’ai 100 k€ de budget pour recruter un ingénieur , je pourrai lui proposer un net de net de 52 k€ .
                          si je déménage au luxembourg , je pourrai lui proposer 71,2 k€ en net de net

                          ces chiffres sont incontestables , voilà pourquoi certains déménagent .


                          • franc tireur 22 octobre 2012 20:11

                            le problème c est 56% de dépenses publiques sans avoir la qualité de prestations en retour

                            En Suède ils dépensent autant mais ont le meilleur système éducatif et un taux de pauvreté ridiculement faible

                            On dépense mal ,très mal

                            Il faudrait déja une révolution culturelle dans les administrations
                            trop d argent part dans la bureaucratie et le fonctionnement plutot que dans l investissement

                            remettre en cause les statuts,redefinir les périmètres de l Etat,revoir les méthodes de management , remettre en cause les tutelles syndicales etc
                            de quoi faire sauter tous les gouvernements


                            • Julien.M 23 octobre 2012 00:03

                              Toujours les mêmes faux débats avec pour unique but de se soumettre à l’économie de marché et de tuer avec les services publics, bref le package du tout libéral tout privatif servi gracieusement par l’Europe à laquelle on veut nous soumettre pendant que les peuples crèvent, littéralement. C’est juste honteux.


                              Tant qu’ on est dans une Europe qui promeut la libre circulation des capitaux, des biens et des services sans aucune régulation , la France sera toujours moins compétitive que la Chine ou l’Estonie, et on délocalisera toujours plus , avec toujours plus de chômeurs. Il n’y a pas besoin d’être un fin économiste pour comprendre ça. 

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