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G7 : l’intouchable lobby des taxis qui nuit à la France

La guerre ouverte entre les taxis et les VTC, en particulier la start-up californienne Uber, continue de plus belle malgré les interventions du gouvernement sur le sujet, la plupart du temps en faveur du lobby des taxis. Une guerre sans merci à coups de communication, de décrets, de lois... mais si le gouvernement pense protéger la France et être dans le juste, c'est son propre pays et ses citoyens qui sont les plus pénalisés. Car le seul à en profiter est le lobby des taxis mené de main de fer par le groupe G7.

G7 : l'intouchable empire des taxis et de la famille Rousselet

Créé par André Rousselet en 1960, le groupe G7 a grossi jusqu'à devenir un géant des taxis au chiffre d'affaires de 318 millions d'euros et au bénéfice net de 23 millions d'euros. Dirigée par Nicolas Rousselet, fils du fondateur, l’affaire familiale est rentable. Une rentabilité que la famille Rousselet protège bec et ongles avec des arguments parfois difficilement crédibles mais soutenus par des contacts très hauts placés, proches d’André Rousselet.

Le fondateur de l’entreprise a en effet un carnet d’adresse bien rempli. Tour-à-tour sous-préfet, fondateur de Canal +, député, sa carrière politique culmine avec sa nomination en tant que directeur du cabinet de François Mitterand lors de son élection à la Présidence de la République. Une proximité qui deviendra une forte amitié – Rousselet est l'exécuteur testamentaire de Mitterand – et qui facilite l'ascension de G7 au point que le groupe réussira à racheter en catimini Les Taxis Bleus.

Désormais aux mains du jeune Nicolas, G7 reste très influent, notamment grâce à la position de son PDG : il est le président de l'Union nationale des Industries du Taxi (Unit). Une position étrange alors qu'il gère un groupe qui détient 57 % du parc parisien de taxis mais qui lui permet de peser lourdement dans les discussions avec le gouvernement.

L'arrivée des VTC change la donne

Avec une telle influence et une telle puissance, on se demande pourquoi G7 tient tellement à tuer dans l'œuf les VTC : font-ils vraiment une telle concurrence aux taxis ? Leurs "volent-ils" des clients ? Non.

De fait, les taxis français du groupe G7 et ses concurrents réalisent 80 % de leur chiffre d'affaires avec des courses sur réservation, ce qui laisse un réel "trou" dans le service : seulement 6 000 taxis traînent dans les rues de Paris à la recherche de clients, lorsqu'ils ne sont pas tous en train d'attendre les atterrissages aux aéroports. Les VTC seraient plutôt un complément alors que les Parisiens et les touristes, principal marché des taxis avec ses quelques 47 millions de visiteurs, ont du mal à trouver un véhicule. Sans compter le prix de la course qui est inférieur à celle d'un taxi.

Seul souci : les VTC, Uber en particulier, sont en avance sur les taxis en termes de technologie. Finis les standards téléphoniques, les plateformes... et bonjour les smartphones et les applications. Plus facile, plus pratique, le service VTC a de quoi séduire une génération d'ultra-connectés qui préfère cliquer sur un écran tactile plutôt que de décrocher le téléphone.

C'est cette technologie qui gêne les taxis car ils savent qu'ils ne pourront pas y faire face. Les VTC, le prix, la concurrence... ce n'est pas ça qui fait peur aux taxis. Ils ont peur de ne plus être "dans le coup", de se faire voler la vedette par les smartphones, de ne plus pouvoir suivre. Et ils vont tout faire pour que ça n'arrive pas.


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8 réactions à cet article    


  • Eric 24 mars 2015 11:53

    C’est assez scandaleux de lire un torchon pareil sur un sujet aussi épineux.

    G7 et Taxis Bleus sont les exemples mêmes de l’intégration de la technologie dans leurs modèles économiques (allez voir les dernières applis & innovations de ces acteurs).

    S’il vous prend de mentir sur ce sujet, permettez-moi de douter de la véracité des autres propos que vous tenez dans ce post vindicatif et sans relief, à but unique d’enfoncer encore un peu une profession mise en danger par des acteurs barbares.

    Les taxis l’ont dit et répété : ils ne sont pas contre la concurrence. En revanche, ils sont contre une concurrence déloyale, d’où l’intérêt des recours actuels en justice contre des acteurs comme Uber, véritables plaies partout dans le monde (là encore, renseignez-vous).

    Informez-vous, c’est encore le meilleur moyen de ne pas écrire de telles absurdités.


    • Bob dit l'âne Bob dit l’âne 24 mars 2015 15:25

      @ l’auteur...

      Vous êtes un V.R.P de l’empire du mal à la bannière étoilée ? Vous en pincez pour les accords TAFTA !

      UBER c’est surtout le cauchemar des artisans taxi... Enfin bref les U.S.A c’est la peste et le choléra réunis pour nous pauvres sans dent...


      • Auxi 19 juin 2015 01:36

        @Bob dit l’âne

         pour nous pauvres sans dentS

        Les sans-dents n’ont pas les moyens de prendre le taxi. Ils doivent se contenter du métro ou des bus… Avec des fins de mois qui commencent le 15, ce sujet ne les concerne pas.

      • soi même 24 mars 2015 17:08

        Regardé ce qui cloche avec cette star up avant de dénoncé ces chauffeurs de taxis ?


        • Alren Alren 24 mars 2015 19:16

          On a institué un véritable numerus clausus des taxis pour en contrôler le nombre à une époque passée en obligeant chaque nouveau taxi à racheter une licence à un confrère.


          Je ne sais pas pourquoi on a voulu autrefois limiter le nombre de taxis. Peut-être sont-ce les artisans taxis eux-mêmes qui comme les médecins, les pharmaciens, les notaires voulaient atténuer la « concurrence libre et non faussée ». 

          Toujours est-il qu’aujourd’hui il n’y a pas assez de taxis dans Paris et d’autres grandes villes, surtout si on veut limiter le nombre de voitures individuelles.
          Le problème est que ces licences ont fait l’objet d’une spéculation du fait de leur nombre insuffisant et représentent aujourd’hui un endettement considérable pour l’artisan.

          S’il faut des concurrents aux taxis traditionnels, l’équité exige que la puissance publique rembourse ces licences en premier lieu.

          • Dom66 Dom66 25 mars 2015 00:03

            Article idiot, raisonnement idiot.

            Comme dit Alren commençons par rembourser les licences hors de prix.

            Quelle profession accepterait de ce faire niquer comme ça ?

            Vous qui parlez du lobby des G7, allez voir a New york pour faire taxi !

             


            • Le p’tit Charles 25 mars 2015 08:13

              Article stupide qui ne parle même pas des taxis qui achètent fort cher leur licence... ?


              • TicTac TicTac 25 mars 2015 10:42

                Qu’il y ait à réformer dans beaucoup de professions, c’est un fait.


                Que l’on fasse l’éloge du petit boulot, du bouclage dérisoire de fins de mois et de l’application supposée remédier à tout est d’une bêtise sans nom.

                Avec des idées comme celle-ci, on se prépare des lendemains douloureux... une armée de non-professionnels prête à se vendre au prix le plus bas, une armée de professionnels au rebut parce que trop chère et un consommateur qui ne s’y retrouvera finalement pas.

                Si c’est le modèle de société que vous souhaitez, allez donc le créer ailleurs.

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