Service miminum : et la province ?
Le Service minimum promis par nos hommes politiques lors des
précédentes élections n’est toujours pas effectif. A la place, nos hommes politiques, en
mal de courage, ont accepté le service garanti, que la RATP, suivie par la SNCF,
leur ont proposé, avec des résultats moyennement convaincants, puisque la SNCF a
été pénalisée lors de la grève du 4 octobre pour non respect de ses
engagements. Par ailleurs, ses salariés ne se sentent pas véritablement
concernés par des engagements qui ne les touchent pas directement. D’ailleurs, on
ne sait toujours pas si ce jour de grève a été ou non payé aux salariés : ?
Ou si les RTT sont finalement devenues un quota de jours de grève autorisés. Seule
l’information du client a vraiment progressé.
L’étape suivante, c’est de mettre en place ce système garanti dans
d’autres régions et dans d’autres administrations et services publics. Alors
que les transports de Nancy et de Marseille sont en grève depuis trois semaines, l’Union
des transports publics, UTP, vient de relancer la négociation sur la prévention
des conflits et la prévisibilité des trafics, sur le même principe que les
accords RATP/SNCF, avec les représentants des transports des villes de province.
Proposition très mal reçue par les syndicats, qui en refusent le principe, au nom
du droit constitutionnel à la grève.
Une début de négociation avait commencé en avril dernier, qui
s’était terminé sur un échec, et donc l’UTC a voulu prendre les problèmes les
uns après les autres pour éviter les blocages de cette première session. Peine
perdue, les syndicats refusent tout net une négociation qui d’après eux (et ça
l’est en effet) est une remise en cause du droit de grève constitutionnel.
Comme dans le montage parisien, ils renvoient l’UTC vers un contrat commercial
entre les entreprises de transport et les autorités responsables des transports
publics, le GART, l’équivalent du STIF en Île-de-France -contrat commercial
dont nous venons de voir qu’il n’implique pas les personnels.
Allons, messieurs les politiques, si vous voulez vraiment mettre en place un service minimum, comme il en existe dans d’autres pays européens, vous n’éviterez pas d’avoir à faire preuve de courage, et dans la pratique, de légiférer et de modifier la constitution donc... A suivre.
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