• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Société > Radio France ou la promotion de l’illettrisme

Radio France ou la promotion de l’illettrisme

Malgré les messages que je dépose régulièrement sur le site Internet de France Info (et je pense ne pas être isolé), l’orthographe et la grammaire continuent d’y être sévèrement malmenées. Et c’est plus grave qu’il n’y paraît.

PNG

Il ne se passe pas un jour sans que Radio France, par ses sites Internet et par le Canal 27, ne nous abreuve de fautes d’orthographe et même de grammaire qui n’eussent point été tolérées même à l’école primaire de mon enfance ; et l’ignorance ou l’inattention des « rédacteurs » de ce service public me font me sentir très vieux, survivant d’une époque où, avec 5 fautes (et non « erreurs ») dans une dictée non pré-faite comme maintenant, on avait 0, ce qui, j’en conviens, était abusivement décourageant. Et s’il ne s’agissait que des bizarreries arbitraires de la langue française, comme de mettre un r à « chariot » alors qu’il y en a deux à « charrette », etc., on pourrait s’en accommoder (avec deux m quoiqu’un seul pourrait suffire si je souhaite être commode). Mais ces fautes, ces péchés contre le français, touchent à la structure de la langue dans ce qu’elle a de plus défendable et même de plus noble.(1)

Florilège

 Je vais citer quelques exemples, dont je pourrais fournir tous les liens Internet. Petit best of, ou florilège, du moins grave au plus grave :

  • « L’inquiétude monte crescendo » : pléonasme, comme « sortir dehors » ou « tri sélectif ».
  • « ...un mort a été abattu par des tirs... » Est-on là dans la nécrophilie ? Tuer les morts, c’est extrêmement malsain, et ça gaspille des cartouches.
  • « …l’école où a été scolarisée un des fils » d’Amélie Oudéa-Castéra : une belle faute d’accord dans le titre, et un exemple de plus qui en dit long sur l’état de délabrement de l’enseignement dans ce pays, où on n’est pas fichu de repérer un sujet inversé. Mais peut-être est-ce parce que l’école elle-même n’est plus scolarisée…
  • « Depuis plusieurs mois, le Maine-et-Loire subit des pluies intenses, menaçant les maisons troglodytes dans la région de Saumure. » Apparemment, cet article a été rédigé par un cuisinier, mais sa sauce n’est guère à mon goût.
  • « …jamais on a vu un tel afflux de blessés ». Cette faute est hélas archi courante : l’oubli de la négation après « on » à cause de la liaison. Il faut écrire : « jamais on n’a vu » (article sur le conflit au Nord-Kivu).
  • « La gravité des blessures n’a pas été précisées. » Dans cet article sur le séisme à Taïwan, la gravité de l’inattention du rédacteur ou de la rédactrice ne l’a pas été non plus.

L’abomination de la désolation

Mais voici le pire. Sur le site de RFI, alias Radio France Internationale, vitrine de la francophonie, le scandale est double ainsi que vous l’allez voir :

« Mexique : une femme soupçonnée du meurtre d’une fillette lynchée à mort – Le passage à tabac mortel en pleine rue d’une femme suspectée d’avoir tuée une fillette a été filmée et relayée sur Internet dans la ville de Taxco. » L’émotion de l’auteur/e de l’article devait être considérable pour que fussent commises trois fautes d’accord en une seule phrase !!! J’ajoute que, dans la première proposition, une virgule après « fillette » eût été de bon aloi pour bien montrer que ce n’est pas la fillette qui a été lynchée mais la femme ; mais ce sont là subtilités qui échappent hélas à l’immense majorité de nos contemporains francophones.

Cependant, l’ignominie est portée à son comble lorsque, sur le même site de RFI, on lit, le même jour, ce slogan : « Apprendre le français avec l’actualité internationale – Des podcasts et des exercices pour apprendre et pratiquer le français, pour tous les niveaux. »

 Alors là, NON. Amis africains, ukrainiens, russes, orientaux proches, moyens ou extrêmes, etc., ne prenez pas RFI comme maître d’école. Car vous allez apprendre le français de l’école française actuelle, qui est une catastrophe et où, je l’ai vu, il arrive que des instituteurs (pardon : des « professeurs des écoles ») ajoutent en primaire une faute à un élève qui ne l’avait pas commise. C’est ce qui fait que par exemple beaucoup de francophones du Maghreb parlent et écrivent mieux le français que les petits beurs de nos banlieues et même que les petits Français de souche sacrifiés sur l’autel (et non l’hôtel) d’une école où on multiplie les matières-gadgets au détriment du trépied lire-écrire-compter.

JPEG

La France se fait éjecter d’Afrique ? Peut-être le mérite-t-elle puisqu’elle méprise sa propre culture, en laquelle elle ne croit plus guère. Je ne fais pas l’éloge des empires américain, russe ou chinois qui feront probablement regretter la France aux Africains francophones ; mais pour l’heure, force est de constater qu’une forme de décadence est à l’œuvre, le symptôme le plus grave étant que, sur le territoire français, les écoles de business ayant une désignation anglophone donnent des cours en anglais. De colonisateurs, nous devenons colonisés consentants, avec à notre tête un Président qui parle un anglais douteux dans les rencontres internationales de peur d’insulter les investisseurs en parlant français, et qui préfère les appâter avec un ignoble « Choose France » là ou « Choisir la France » eût été tout aussi compréhensible même par des cerveaux made in USA.

Coupable négligence du service public

 Les bandeaux d’infos sur le Canal 27 ne sont jamais corrigés, alors qu’ils le sont, par exemple, sur LCI. On peut lire toute une soirée que Dimitri Peskov a parlé depuis « Mocou » sans que cela émeuve quiconque. Le service public est pire que le privé en matière de langue française.

 Comment se font les recrutements ? Sont-ce des emplois aidés ? Fait-on passer des tests, alias des épreuves, pour vérifier que les candidats à la rédaction sont alphabétisés ? Puis-je espérer que Mme Dati, Ministre de la « Culture », fera les gros yeux aux responsables concernés ?

 Je suis hélas désespéré et me réjouis Hallyday que ma longévité limitée me fera échapper au spectacle de l’engloutissement de mon pays et de sa culture. RIP : Requiescat in pace.

 

NB : Cet article a fait l’objet de quatre ou cinq relectures ; des fautes et des maladresses y ont (comme toujours !) été trouvées. C’est le fait de vouloir publier dans l’immédiat qui est largement la cause de la diffusion d’un français négligé.

 

–––––––

(1) Je ne traiterai pas des fautes orales sur les radios et télévisions du service public, mais il y aurait long à dire…


Moyenne des avis sur cet article :  2.67/5   (30 votes)




Réagissez à l'article

32 réactions à cet article    


  • Jean 4 avril 11:38

    Exact , et ici avec Lampion,spartacus etc


    • Decouz 4 avril 12:05

      S majuscule non ?


      • rogal 4 avril 13:12

        Juste dénonciation d’un laisser-aller coupable de la part du service public.
        Au-delà de la correction on peut être sensible à ce qui relève plutôt du style adopté par ces journalistes et partagé par bien de politiques et autres zélites..
        – Doublement inutile du sujet : « le ministre, il ne veut pas augmenter les impôts ».
        – Multiplication des « heins » ; à l’origine ça faisait ’’complice avec le populo’’.
        – Prononciations fausses : « L’ouest-eu du pays ».
        Et cætera. Le concours est « largement » ouvert...


        • Pale Rider Pale Rider 4 avril 17:24

          @rogal
          Ah oui ! l’invasion des « hein » par exemple dans les bulletins météo, pour faire faussement oral, c’est exaspérant (je signale que j’ai fait de la radio pendant 25 ans). Cela nous rappelle le bon temps d’Attila...
          Ajoutons à cela les absences de respirations là où il devrait y avoir des points et, inversement, les phrases indûment coupées en plein milieu.


        • cevennevive cevennevive 4 avril 18:05

          @Pale Rider, bonjour !

          Personnellement, j’en ai assez d’entendre trois fois par phrase des « du coup », des
          « en fait » !!! à la radio. Cela me déprime...
          Quant aux fautes d’accord, il faudra bientôt changer notre belle langue car bien peu de gens savent en manier les règles !
          Ecrire phonétiquement peut-être ? Dieu, quelle horreur !
          Les règles des participes passés s’apprennent comme les règles de mathématique ou de grammaire, d’abord au primaire, puis en 6e.
          Qu’apprend-on aujourd’hui à nos enfants à l’école ?


        • Pale Rider Pale Rider 4 avril 19:02

          @cevennevive
          Certains ont prôné l’écriture phonétique en français, comme ça se fait en espagnol. Mais, pour ne prendre qu’un exemple, dans ce cas, comment distinguer ver, vers, vert, verre, vair (et j’en oublie peut-être) ? Ou bien mer, mère, maire (..d’alors) ? Amitiés.


        • alinea alinea 4 avril 14:04

          Tout le monde se fout de tout, surtout ! parce que dans tous les domaines c’est pareil... plus personne ne prend plaisir à rien pourquoi s’étonne-t-on de la dépression chronique des gens ?

          Aucun artisan, ( mes excuses à toutes les exceptions ), aucun commerçant n’a plus envie de travailler, juste envie d’engranger des sous..

          Ça fait un certain temps que les journalistes écrivent comme des cochons, c’est à ça qu’on les reconnaît même ! disons qu’ils écrivent comme on fait un commentaire spontané sur agoravox, ou ailleurs, sans relecture, comme on cause quoi !

          Parce que ça cause mal aussi ! smiley


          • tashrin 4 avril 14:56

            En meme temps, à 400 balles par mois pour le pauv pigiste qui survit encore avec des resucées de l’afp le temps que ChatGpt fasse mieux (ce qui ne laisse que peu de sursis), faut pas s’étonner

            Si on y ajoute la baisse de niveau des profs, des eleves, et des lecteurs qui ne voient meme plus les fautes, ...

            Il y aurait de la valeur ajoutée dans les articles, des analyses pertinentes, documentées, indépendantes, l’orthographe serait secondaire. Vu le peu de matière, la vacuité des propos généralement purement descriptifs, on peut se demander quel ’journaliste’ est derrière, et vu qu’il n’ya rien dedans, ben l’orthographe a minima devient plus importante

            Apres, l’orthographe française est complexe, et on a vite fait de faire une boulette. Mais ce qui me gene plus, c’est quand ca revele une incomprehension par l’auteur de ce qu’il écrit : pas plus tard qu’hier, j’ai lu un article avec le mot « douteuses » qui m’a fait bizarre. Et en fait, il fallait lire / comprendre « dubitatives »

            Là on confond carrément le sens : d’une description de quelqu’un qui doute, on arrive à la qualifier de douteuse... = dont on peut douter

            C’est juste pas le meme propos

            Dejà que la communication est par définition compliquée, si en plus on utilise pas le même langage pour parler des memes trucs, ca va devenir un sketch


            • Octave Lebel Octave Lebel 4 avril 17:25

              C’est vrai pour l’orhographe mais il y a aussi un énorme recul sur le contenu que l’on pouvait retrouver il n’y a pas si longtemps qui accompagnait la rediffussion des diverses rubriques. Qui était souvent un enrichissement sur les sujets traités qui relevait d’un véritable travail de qualité.Quand on mène des politiques de rabais dans l’ensemble des services publics et que l’on ne veut pas payer ni respecter, ni valoriser le travail des gens que l’on emploie, voilà ce à quoi on est réduit. A côté de cela, nous avons très souvent des beaux-parleurs qui font le paon, copinent et nous font la morale plus souvent quà leur tour.Il va falloir réformer tout cela dare dare et pour cela commencer par se rassembler et voter pour reprendre la main autrement cette débandade continuera parce que la minorité qui nous dirige en a évidemment besoin et qu’elle y travaille méthodiquement sans jamais faire de pause. Rachida Dati qui sur commande a affaibli en son temps les services de justice est à son affaire.


              • Octave Lebel Octave Lebel 4 avril 17:38

                @Octave Lebel

                 Nupes, ne perdons ni l’ambition, ni le cap.

                https://nupes-2022.fr/le-programme

                Pour ceux qui aiment bien s’informer et réfléchir par eux-mêmes. Qui prennent au sérieux les engagements des élus pour qui ils votent et qui n’oublient rien au vote suivant, conscients que c’est nous qui, lorsque nous n’oublions pas d’aller voter en offrant à nos adversaires notre découragement et divisions qu’ils cultivent, dont ils ont absolument besoin, les faisons entrer et sortir du terrain.

                 

                 Chapitre 5 : 6e République et démocratie

                 

                Permettre l’intervention citoyenne ...... Passer à la 6e République et en finir avec la monarchie présidentielle ...... Mettre en place un plan de séparation de la finance et de l’État ...... Garantir la liberté de conscience et la laïcité ....... Démocratiser les médias et adopter une loi anti-concentration
                • Adopter une loi anti-concentration dans les médias et engager leur démocratisation
                • Créer un Conseil national des médias regroupant notamment l’actuelle ARCOM (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), en associant des représentants des professionnels du secteur et des usagers, chargé notamment de contrôler le respect de la loi anti-concentration et de garantir le pluralisme et la qualité
                • Transformer le «  Conseil de déontologie des médias  » en véritable pouvoir citoyen
                • Protéger le secteur des intérêts financiers et politiques par un renforcement du statut juridique des rédactions, l’introduction d’une charte déontologique dans la convention collective, et donner un droit d’agrément aux rédactions face à l’entrée d’un nouvel actionnaire
                • Favoriser les coopératives de journalistes, travailleurs des médias et de lecteurs/spectateurs/auditeurs, attribuer des fréquences aux médias locaux et associatifs
                • Mutualiser les outils de distribution (imprimeries, serveurs, distribution)
                • Réserver les aides publiques à la presse aux seuls médias d’information en les conditionnant au respect du droit social et des conventions collectives, à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et à la mise en place de cellules de signalement des violences sexistes et sexuelles
                • Exclure des aides publiques les médias condamnés pour incitation à la haine ou atteinte à la dignité des personnes
                • Faire valider par le Parlement les présidents de France Télévisions et de Radio France et intégrer dans le cahier des charges de Radio France et France Télévisions des obligations de traitement des actualités des outre-mers à des horaires d’écoute standards
                • Assurer une protection des sources et des lanceurs d’alerte, sans les obliger à saisir leur employeur en premier lieu
                • Maintenir la redevance comme financement dédié, affecté et dynamique, en la rendant progressive pour plus de justice fiscale et en l’augmentant pour atteindre un budget comparable aux autres pays européens
                • Interdire les sondages dans les jours précédant les élections, lancer une commission d’enquête parlementaire sur les sondages (méthodologie, publication, financement)

                 


              • Pale Rider Pale Rider 4 avril 19:06

                @Octave Lebel
                Ayant bossé dans le journalisme, je vois bien que, déjà rarement payé, je l’ai été de moins en moins. Sur Internet (et sur AgoraVox), on écrit souvent gratuitement et, hélas, vite. Il faut aimer l’art d’écrire pour le faire gratuitement MAIS avec qualité. Personnellement, je m’y efforce.
                Et je suis payé comme traducteur, en attendant une retraite tardive... et faible.


              • Krokodilo Krokodilo 6 avril 01:06

                @Pale Rider Les nouvelles générations lisent moins, leur temps est compté tant ils sont sollicités par différents écrans : télé, jeux vidéos, smartphone littéralement scotché à la main, avec automatismes de langage sms, ordi. Même les élèves de fac de bon niveau font parfois des tas de fautes.
                Sinon, le fait d’écrire pour le plaisir est un processus favorable puisque on est souvent poussé à vérifier des trucs. A part d’être un genre de Victor Hugo méconnu, on a forcément des lacunes, au minimum des hésitations.


              • Pale Rider Pale Rider 6 avril 13:19

                @Krokodilo
                Tout à fait juste. Et moi qui écris quasiment tous les jours, je me rends compte que c’est une question d’entraînement. Et comme tout, ça peut se perdre un peu... ou beaucoup.


              • ZenZoe ZenZoe 4 avril 17:41

                Je vois relativement souvent des fautes qui montrent plus une incompréhension des mots que de simples erreurs d’orthographe ou d’inattention.

                Exemple (vu sur un blog) : quand n’est-il ? au lieu de qu’en est-il  ? On pourrait penser que la question posée n’a rien à voir avec un repère dans le temps, mais chez certains, ça se mélange un peu là-haut.

                Récemment, il y a eu la fameuse question posée par le Conseil de l’EN lors d’une étude : ’’Combien y a-t-il de quarts d’heures dans ¾ d’heure ?’’. Le fait qu’un tout petit nombre d’élèves seulement ait pu répondre fut attribué à des lacunes en maths. Moi je dirais que les élèves n’ont même pas compris la question, qui contenait la réponse (un peu comme la couleur du cheval blanc d’Henri IV).


                • Radix Radix 5 avril 12:17

                  Bonjour ZenZoe

                  Pour le cheval blanc d’Henri IV, la réponse n’est pas dans la question car, à l’époque, il n’existait pas de chevaux blancs.
                  La bonne réponse à cette question est : « gris » !
                  C’était un piège pour tester les connaissances de l’interlocuteur.
                  Radix


                • Krokodilo Krokodilo 6 avril 00:59

                  @ZenZoe Autre exemple d’incompréhension fréquente, quoique étonnante : « quoiqu’il ait fait » en lieu et place de « quoi qu’il ait fait ». Pourtant, l’inversion en « il a fait quoi ? » en cas de doute semble simple et logique.


                • rogal 4 avril 18:29

                  Ce jour reportage radiophonique sur les polluants éternels. Cinquante fois ’’PFAS" fut prononcé ’’pifass’’ et une seule fois ’’pfass’’. C’était, crois-je, sur
                  FI-RANCE-INFO (Paf dans le pif !)


                  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 4 avril 18:51

                    @rogal
                     
                     Oreusement que, comme une montre arrêtée qui donne l’heure juste une fois au moins par jour, il leur arrive parfois de prononcer les mots correctement ;


                  • Pale Rider Pale Rider 4 avril 19:07

                    @rogal
                    Oui, je l’ai remarqué. Pourquoi ce « i » ?


                  • Pale Rider Pale Rider 4 avril 19:08

                    @Francis, agnotologue
                    Oui, mais les montres, c’est DEUX fois par jour !


                  • Dudule 4 avril 22:04

                    A l’oral, le pire du pire qui me fait saigner les oreilles tous les jours : les « vous en pensez quoi ? », « vous avez vu qui ? », etc, des journalistes. En bref, la disparition des formes interrogatives.

                    Jamais, au grand jamais, « qu’en pensez vous ? » ou à la rigueur « qu’est ce que vous en pensez ? ». Les formes interrogatives ne sont plus utilisés par les journalistes dans leur immense majorité, ce qui, et je pense qu’ils n’en ont pas conscience, les fait passer pour des demeurés à peine alphabétisés.

                    C’est accepté grammaticalement, mais c’est du langage familier. C’est inacceptable de la part d’enseignants, de journalistes ou de toutes personnes censées s’exprimer dans un langage un minimum soutenu. Employer ces formes hors contexte (quand vous n’êtes pas en train de déconner avec vos potes) montre en creux, justement, que l’on est incapable de s’exprimer de façon soutenue.


                    • Astrolabe Astrolabe 5 avril 11:05

                      Dukou cé vré que cé konplex l’ortaugrafe en frensé . smiley

                      J’ai un doute sur : " Sur le site de RFI, alias Radio France Internationale, vitrine de la francophonie, le scandale est double ainsi que vous l’allez voir : « .


                      Pas sûr de moi, mais je crois que le verbe ’aller’ est intransitif et n’accepte pas de COD. — »ainsi que vous allez voir : « parait plus juste et plus joli.

                      Y’a le célèbre  » En l’occurrence, l’imbécillité est un dilemme étymologique « qui fonctionne souvent avec les mordus d’orthographe.

                      Et aussi » les reines se sont succédé ..."


                       smiley


                      ps : j’ai aussi appris récemment qu’anagramme était du genre féminin !


                      • L'Astronome L’Astronome 5 avril 11:41

                         

                        Le français est une langue trop difficile pour être parlée par les nouveaux Français. Passons au globish ou au langage SMS.

                         


                        • Attilax Attilax 6 avril 01:41

                          Petite conférence sur le caractère « sacré » de l’orthographe :

                          https://yewtu.be/watch?v=5YO7Vg1ByA8


                          • Jean Keim Jean Keim 6 avril 08:23

                            Il y aura toujours probablement un écart entre la langue française parlée quotidiennement et celle qui est écrite avec soin, la première ne fait-elle évoluer la deuxième et n’en est-il pas ainsi dans toutes les langues ? Il y a quand même des règles indigestes comme par exemple l’accord des participes passés des verbes pronominaux, conjugués avec l’auxiliaire être.


                            • Jean Keim Jean Keim 6 avril 09:02

                              la première fait-elle évoluer la deuxième et...


                            • Krokodilo Krokodilo 6 avril 12:55

                              @Jean Keim Bien d’accord, je n’arrive pas à retenir ces finasseries. De toute façon, l’accord du participe passé est, je crois, la faute la plus fréquente, au point que ce n’en est pratiquement plus une !


                            • Pale Rider Pale Rider 6 avril 13:26

                              @Krokodilo
                              La règle de base est pourtant simple : quand le complément est avant, puisque je l’ai vu, j’accorde. S’il vient après le verbe, je ne l’ai pas vu, donc je n’accorde pas.
                              Après, il y a les questions de doubles verbes, et des pronominaux. Et des bizarreries entrées dans l’officialité. Ainsi, on a coutume d’écrire, pour une femme : « J’ai oublié mon sac, je m’en suis aperçue », alors que ce n’est pas logique. On ne devrait pas accorder. Sauf si elle s’est aperçue (elle-même) dans la glace, ce qui est différent.


                            • sylviadandrieux 6 avril 16:27

                              @Pale Rider
                              Les femmes ont coutume d’écrire .... c’est plus simple, moins alambiqué. Toutes les femmes n’ont pas la coutume de faire des fautes ou d’oublier leur sac. 
                              Mais si les femmes d’aujourd’hui avaient eu les institutrices de mon époque et leur façon magistrale et tactile d’enseigner elles feraient moins de fautes c’est certain. 
                              Bonne journée


                            • Jean Keim Jean Keim 7 avril 10:01

                              @Pale Rider

                              Pale Rider vous avez me semble-t-il raison...

                              Pour simplifier, l’accord des verbes pronominaux conjugués avec l’auxiliaire être est le même que pour l’auxiliaire avoir, l’accord se fait avec le COD, si COD il y a et s’il est placé avant le verbe, dans la phrase : « je m’en suis aperçue » il n’y a pas de COD donc ne pas mettre ‘’aperçu’’ au féminin.

                              (Nota : COD, complément d’objet direct)


                            • Jean Keim Jean Keim 7 avril 10:04

                              @sylviadandrieux

                              Tactile ou didactique ?


                            • sylviadandrieux 7 avril 15:26

                              @Jean Keim
                              La combinaison des deux se nomment comment ? il est vrai qu’à l’époque les institutrices savaient enseigner mais leur façon était plus contestable ; aujourd’hui elles seraient lourdement sanctionnées. 

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité