La NATURE regorge d’ANTIBIOTIQUES trop peu chers : l’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE les IGNORE !
La résistance des bactéries pathogènes aux différents antibiotiques, amplifiée par la surconsommation humaine et par le détournement massif de ses prescriptions dans les élevages industriels, devient un grave problème de santé publique avec, en conséquence, le développement des maladies nosocomiales souvent léthales ou imposant parfois des amputations de membres ! La NATURE, depuis l'apparition des premières bactéries, a développé des "moyens" de régulation de la multiplication sans limite des bactéries, des "prédateurs" de bactéries, indépendamment de leurs dangerosité pour l'homme, pour la faune et la flore planétaires. Un certain nombre de ces moyens "naturels" non brevetables sont connus depuis un siècle, d'autres demandent à être révélés. Devant la "RÉSISTANCE" des industries de santé nous devons développer et mettre en place des thérapies de substitution, fondées sur la PHAGOTHÉRAPIE.
Les bactéries et les microorganismes règnent en maître sur le monde du vivant depuis plus de 3 milliards d'années. Les premiers anaérobies sont à l'origine de la transformation du CO2 planétaire en oxygène et en calcaire (carbonate de calcium). Les bactéries aérobies ont évolué en une grande multitude d'espèces monocellulaires (probablement des millions d'espèces dont la majorité reste à découvrir) et d'espèces pluricellulaires, de plus en plus complexes et nombreuses, évoluant vers les plantes et animaux supérieurs, dont l'homme. Toutefois, les bactéries monocellulaires et autres organismes associés ont gardé des fonctions de régulation et d'assistance aux nouveaux organismes, même aux plus évolués !
De plus, les bactéries dans un milieu nutritif favorable se multiplient de façon exponentielle : un dédoublement par mitose ou parthénogenèse, toutes les 20 minutes pour les plus dynamiques, à 1 ou 2 fois par heure pour la majorité des cas, jusqu'à des périodes beaucoup plus longues en cas de restriction des éléments nutitifs.
- pour une période de dédoublement de 20 minutes c'est un facteur multiplicatif de 8 chaque heure, soit 824 en 24 heures (soit plus de 1500 milliards de milliards).
- pour une période de dédoublement de une heure c'est un facteur multiplicatif de 224 en 24 heures soit plus de un milliard !
À ces rytmes, même pour le plus lent, la planète, les plantes et les animaux seraient très vite envahis et submergés par les bactéries en croissance. Or il n'en est rien car la nature pour équilibrer les développements de la vie a "créé" des virus destructeurs de bactéries, les bactériophages : ils sont beaucoup plus petits que les bactéries - ils n'ont été détectés visuellement qu'avec les microscopes électroniques beaucoup plus performants que les microscopes optiques classiques- et leurs nombres seraient environ 10 fois supérieurs à ceux des bactéries, du moins dans les organismes supérieurs objets d'études.
Si les premières vaccinations contre la variole (au XVIIIième siècle) et la rage (Pasteur au XIXième siècle), maladies virales, ont été obtenues sans la caractérisation des virus infectieux, les virus n'ont été isolés en 1917 indépendamment par l'écossais FrederickTwort et le franco-canadien Félix d'Hérelle (à l'Institut Pasteur) sans toutefois pouvoir les visualiser au microscope optique. La découverte essentielle de Félix d'Hérelle c'est de constater que des "bactériophages" invisibles tuaient des bactéries infectieuses, chaque bactérie ayant son virus bactériophage (ou phage) spécifique ! Sans le savoir ce savant biologiste avait découvert des "antibiotiques" existant dans la nature. Tout comme les antibiotiques utilisés de nos jours, ces bactériophages ne tuaient que des bactéries, et malheureusement pas les virus infectieux ! Très vite les bactériophages ont été utilisés pour soigner et guérir des soldats blessés développant des infections bactériologiques, et pour certains de leur éviter des amputations. La paix revenue, des études se diversifièrent, avec succès sur d'autres maladies dues aux bactéries (otites, choléra (aux Indes)...) et des préparations "médicamenteuses" étaient proposées par la pharmacopée. La découverte des antibiotiques, avec la synthétisation chimique des principes actifs, a fait sombrer dans l'oubli ces antibiotiques que nous offre la nature !
Le retour de la NATURE
Deux découvertes indépendantes vont permettre, avec un siècle de retard, à la phagothérapie de délivrer tout son potentiel :
- la première découverte, suite à l'utilisation massive de la pénicilline, est l'apparition systématique d'une résistance des bactéries aux antibiotiques (du fait de légères mutations génétiques) : c'est le grave phénomène de "l'antibiorésistance" ! Avec, en outre, la transmission de cettte antibiorésistance dans les établissements hospitaliers et aussi sur le personnel des élevages "gavés aux antibiotiques" et même -probablement- pour les consommateurs de viandes de ces élevages !
- la seconde découverte, c'est celle du microbiote, avec son virobiote associé : l'homme (et les animaux et plantes) vivent en symbiose avec une flore microbienne commensale énorme ! L'homme dans son système digestif, sur sa peau et ses muqueuses (bouche, vagin,..) est dépendant d'un très grand nombre de bactéries (environ 10 fois plus nombreuses que les cellules de son corps !), dont la masse cumulée dépasse le kilogramme : c'est le microbiote ou microbiome considéré comme un organe à part entière. Lorsque un patient "avale" des antibiotiques pour soigner une infection (pas toujours liée au tube digestif), alors un très grand nombre de bactéries de son microbiote est détruit avec des effets secondaires sur le fonctionnement du tibe digestif et sur l'assimilation des différents nutriments. La regénération par des "probiotiques" du commerce, contenant quelques espèces de bactéries (par milliards) est symbolique car le microbiote contient un socle d'environ deux cents espèces de bactéries (avec une répartition inconnue) pour un potentiel -tous individus humains confondus- de plus de 1000 espèces.
Depuis quelques années les publications concernant des particularités et fonctions du microbiote fleurissent par milliers chaque année. Quelques études ont sondé plus avant la composition fine du microbiote : la découverte complémentaire essentielle est la présence conjointe de virus bactériophages dans le microbiote, dont l'ensemble est appelé le virobiote ou virobiome, avec un nombre d'individus environ dix fois plus nombreux que celui des bactéries, pour un poids très léger (un virus c'est au moins 10 fois plus petit qu'une bactérie, donc au moins 1000 fois plus léger qu'une bactérie !
Ainsi, comme dans la nature, là où il y a des accumulations de bactéries bien vivantes et capables de se multiplier en grand nombre, il y a une accumulation associée de virus bactériophages, afin d'équilibrer la population bactérience. En outre, ce virobiote attaque un grand nombre de bactéries pathogènes ou indésirables suite à leur absorption par voie orale ; le nombre et la variété de bactéries que nous pouvons attraper dans la vie courante par contact des mains avec des objets, de la terre, des boues, des fruits et des légumes est considérable, en les portant de la main à la bouche. Lors d'un séjour dans un pays étranger, il arrive que l'on attrape la "tourista" infection bactérienne gastro-entérique, avec des coliques qui disparaissent après 2 ou 3 jours, le temps que l'organisme infecté se charge de quelques virus bactériophages répandus naturellement dans le pays, sur les objets et les produits alimentaires, et les duplique par milliards dans son tube digestif.
Dans la nature les bactériophages, jusque-là invisibles et ignorés, font un travail remarquable de désinfection de bactéries pathogènes : par exemple dans les cours d'eau et dans les mares et/ou lagunages d'épuration.
- dans les lagunages de traitement des eaux usées, des bactéries aérobies et anaérobies décomposent les matières organiques. Les germes fécaux (bactéries pathogènes ou non) sont éliminés et détruits : l'explication -non justifiée- incrimine la responsabilité de l'aération par le vent et l'action des rayonnements UV (quel que soit le temps (couvert, froid, sec, humide...)) alors que ce sont les bactériophages naturellement présents qui se chargent de cette élimination !
- dans les fleuves et cours d'eau recevant des pollutions organiques et bactériologiques, les bactéries fécales sont progressivement éliminées et au bout de quelques de km l'eau est quasiment épurée. Un cas typique -étudié par Félix d'Hérelle- est la grande pollution systématique des eaux sacrées du Gange par le "vibrio cholerae" responsable du choléra. Dans des villes saintes comme Bénarès, la concentration de bactéries infectieuses est énorme près des rives et diminue vers le milieu du fleuve, là où les pélerins ne vont pas (trop profond), et diminue aussi progresivement vers l'aval. L'analyse et la filration des eaux contaminées a révélé la présence massive de bactériophages anti-cholérique : après filtration à la bougie de porcelaine de Chamberland (N°5), le liquide devenait une préparation "médicinale" anti-choléra. Et même pour les pélerins, rapporter de l'eau du Gange chargée de bactéries et de virus pour traiter à domicile des familiers atteints du choléra permet souvent une guérison, les phages détruisant déjà les bactéries dans le récipient.
Sélection et sources de phages (bactériophages)
Pour Félix d'Hérelle et les autres scientifiques à la recherche de nouveaux phages pour traiter les nouvelles bactéries pathogènes, la sélection se faisait à partir de différentes eaux polluées par diverses bactéries : quelques gouttes étant déposées sur une culture biologique (à la boite de Pétri) de la bactérie concernée : là où il y avait une destruction de la croissance des bactéries, il y avait des phages intéressants. Ensuite, suite à une série d'isolements de la zone considérée, de filtrations et de dilutions on obtient une purification/sélection des phages associés à la bactérie de base. C'est cette méthode historique "iconique" et rarement utilisée de nos jours qui est constamment mise en avant dans les présentations médiatiques. Depuis les premières séparations de Félix d'Hérelle, à l'Institut Pasteur, s'est constituées des banques de phages (comme à l'Université Laval au Québec, à l'Institut Eliva de Tbilissi (Géorgie), à l'Institut Pasteur...) au point que certaines préparations de cocktails de phages (pour obtenir un spectre plus large d'intervention) sont même en vente dans des pharmacies à Saint-Petersbourg, à Moscou, et dans quelques pays de l'Est, en particulier à l'Institut de Wroclaw en Pologne. Ce dernier pays, malgré la réglementation de l'UE sur les médicaments, a conservé son droit de produire et d'utiliser des phages après l'entrée de la Pologne dans l'UE en 2004, et a même en 2005 près de l'Institut, ouvert une clinique de traitement pour les étrangers ! Des industriels et des instituts ont quelques activités dans les phages, aux USA, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Israël, en Inde, au Canada, en plus des pays de l'Est. En france, c'est le grand blocage malgré l'association GEEPhage et Pherecydes-Pharma.
En France, en dehors de l'Institut Pasteur qui avait mis en sommeil ses études sur les phages, pour les réactiver, il existe des unités de traitement des maladies infectieuses qui poursuivent en toute discrétion l'isolement et l'utilisation de phages, tels les Docteurs Dublanchet et Patey à l'hôpital de Villeneuve Saint-Georges. La récente et médiatique intervention bactériophagique dans un hôpital de Lyon, est loin d'être une première, sauf pour porter au grand jour les grandes possibilités de la bactériophagie !
La classification administrative, en France, de la bactériophagie
Dès la découverte des phages et devant le sucès des applications sur les blessés de guerre, la phagothérpie s'est développée avec l'aval des pouvoirs publics... jusqu'à la découverte et la diffusion des antibiotiques produits par les industries pharmaceutiques. La bactériophagie relevait d'un traitement naturel, avec des règles de préparation/sélection, comme il peut y en avoir sur d'autres préparations (magistrales et/ou hospitalières) réalisées selon les prescriptions d'un médecin ; c'était plutôt comparable aux tisanes et décoctions. En outre, compte tenu du facteur de multiplication naturelle des phages dans l'organisme traité, la prescription d'une posologie n'avait que peu de sens et d'utilité. Enfin, pendant les deux décennies de prescription en France et près d'un siècle en Géorgie, les phages utilisés après une filtration "absolue" éliminant les bactéries selon le mode opératoire recommandé, ne sont pas des pathogènes !
En comparaison l'utilisation des plantes médicinales "douces", l'alcool pour la désinfection et les pansements, les produits de désinfection des locaux, appareillages, accessoires, des mains et de la peau, ne sont pas soumis aux réglements administratifs contraignants pour l'obtention de l'AMM pour les médicaments. Cependant les Agences Nationales et Européennes de Santé et des Médicaments, considèrent à TORT que les phages sont des médicaments : selon le code de la Santé Publique, (en France on entend par "médicament" "toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines ou animales," ...) et doivent suivre le même cursus afin d'être autorisés : c'est une très grave erreur car l'assimilation à un médicament de l'industrie pharmaceutique est un non sens. A contrario, la FDA américaine autorise l'utilisation de certains phages pour la désinfection préventive antibactérienne, comme pour la listéria sur les fromages. En France, cependant, l'utilisation de bactéries naturelles est autorisée dans les industries alimentaires pour les fermentations (yaourt, fromages, bières et vins, vinaigres...) et dans la parapharmacie avec les "probiotiques" composés de souches bactériennes ayant "théoriquement un role préventif supposé mais surtout pas un role curatif" !!! En fait les probiotiques sont "prescrits en dehors de la médecine" pour contribuer à la regénération des bactéries du microbiote détruites par l'administration d'antibiotiques par voie orale : les Agences de Santé et du Médicament sont trop peu informées sur les rôles essentels des bactéries du microbiote, d'où leur oubli sur les probiotiques, oubli bien utilisé par officines commerciales.
Pour contourner l'interdiction de fait, les quelques praticiens préférant la bactériophagie à l'amputation ou au décès inévitable du patient, se retranchent sur les utilisations compassionnelles autorisées par la convention d'Helsinki, éditées dans le cas de médicaments n'ayant pas encore subi toutes les longues épreuves avant l'obtention de l'AMM !
La Déclaration d'Helsinki de l'Association Médicale Mondiale traitant des principes éthiques applicables aux recherches médicales sur des sujets humains, selon le paragraphe 32 du chapitre C intitulé "Principes applicables à la recherche médicale conduite au cours d'un traitement" stipule : "Lorsqu'au cours d'un traitement, les méthodes établies de prévention, de diagnostic ou de thérapeutique, s'avèrent inexistantes ou insuffisamment efficaces, le médecin, avec le consentemment éclairé du patient, doit pouvoir recourir à des méthodes non éprouvées ou nouvelles, s'il juge que celles-ci offrent un espoir de sauver la vie, de rétablir la santé ou de soulager les souffrances du malade. Ces mesures doivent, dans la mesure du possible, faire l'objet d'une recherche destinée à évaluer leur sécurité et leur efficacité. Toute nouvellle information sera consignée et, le cas échéant, publiée. Les autres recommandations appopriées énoncées dans la présente déclaration s'appliquent."
La phagothérapie répond aux critères de la Déclaration d'Helsinki, et ce, depuis près d'un siècle ! Son exclusion des traitements autorisés en France, réside dans la volonté protectrice des industries pharmaceutiques affirmée par le classement, de fait, en médicaments, de la préparation hospitalière des bactériophages. Alors que tout laboratoire de biologie dans un hôpital généraliste est capable d'analyser les bactéries pathogènes et de sélectionner puis cultiver les phages capables d'éliminer les bactéries pathogènes considérées ! Les équipements nécessaires sont limités à des boites de Petri, à une armoire climatisée vers 37°C, à des bougies calibrées de filtration, et au stockage d'une dizaine d'espèces de phages les plus répandus. Nota : les CHU et CHR devraient disposer d'un plus grand nombre d'espèces de phages, afin de répondre à des affections bactériologiques peu répandues. En complément de petits labos privés devraient produire des phages pour la déésinfection des locaux et équipements dans les établissements hospitaliers et dans les bâtiments d'élevages agricoles.
En attendant une généralisation des autotisations de procéder aux traitements par phagothérapie, chaque année des dizaines de milliers de malades subissent des amputations et/ou décèdent de maladies infectieuses résistantes aux antibiotiques : les Autorités administratives des Agences ne peuvent plus prétendre l'ignorance ni leur incapacité à prendre des mesures de sauvetage et de précaution : elles sont coupables en se retranchant dans l'ignorance et l'irresponsabilité !!
Que faire devant cette obstruction administrative mortifère ?
La mise en accusation devant les tribunaux pour mise en danger de la vie d'autrui et non assistance à personne en danger n'est pas du domaine courant en France et en Europe contrairement aux USA. Cependnt un procès typique comme pour le sang contaminé au vu des milliers de morts chaque année en France, et même la simple menace étayée d'un tel procès devraient faire rapidement évoluer les consciences des administrateurs "défenseurs-complices des industries pharmaceutiques" !
Dans cette attente, chaque blessé avec des infections pathogènes dans les plaies et dans les articulations, infections résistantes aux antibiotiques, doit -par écrit- exiger des équipes médicales soignantes la mise en oeuvre d'une phagothérapie adaptée ! De même pour les infections nosocomiales attrapées dans un établissement hospitalier, le patient ou sa famille doivent exiger cette requête.
Pour se faire conseiller dans les démarches il faut se mettre en rapport avec l'Association GEEPhage / Phages-Espoirs, et avec le Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve Saint-Georges, au sein du service des maladies infectieuses et tropicales (CH Lucie et Raumond Aubrac) dirigé par le Docteur Olivier PATEY. Une prise en charge par ce CH est parfois possible.
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