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Accueil du site > Actualités > Santé > Le tabac, c’est tabou, on en viendra tous à bout !

Le tabac, c’est tabou, on en viendra tous à bout !

Patch, gommes à mâcher, « Info tabac service », acupuncture, Ziban, ou simple motivation... ? Tout le monde aimerait arrêter de fumer, on sait comment faire, mais pourquoi tant de haine ?

Et voilà, nous sommes début janvier, tout le monde a dû prendre de bonnes résolutions, ou en tout cas tout le monde a fait la fête... Pour ma part, j’aimerais arrêter de fumer (pour la deuxième fois), chaque fumeur a dû déjà se dire cela une bonne quinzaine de fois.

Cependant, je me penche sérieusement sur la question, il est beaucoup plus aisé de nos jours d’être non fumeur.

En effet, sans compter que le prix du tabac ne cesse d’augmenter, il suffit de regarder derrière votre épaule quand vous allumez une cigarette et qu’un regard pesant s’abat sur vous... C’est le regard du non fumeur (No smoking’s eye !)

Sans compter que les lieux "fumeurs" sont de plus en plus rares, difficile de prendre un bon café-clop de nos jours sans être assailli par des chuchotements négatifs ou de grands gestes de balayage de fumée invisible.

Même dans notre milieu professionnel, il est difficile de pouvoir se détendre sans gêner quelqu’un ou être obligé d’aller dehors.

C’est vrai, le tabac est nocif, mais ne sommes-nous pas des adultes conscients (pour la plupart) du danger, et aussi de l’envie qui nous pousse à allumer encore une cigarette ?

Bien entendu, de nos jours, il existe des aides, notamment des assistances téléphoniques : 0 800 23 13 13DATIS, nouveau numéro, le 113 Une aide réelle mais la base, et on aura beau prendre tous les patchs de la Terre, est la motivation.

Dur de la trouver, cette motivation, une bonne radio des poumons pourrait éventuellement faire l’affaire, surtout si un discours de médecin accentue les images.

Motivation de femmes :

Le risque est plus important pour nous, surtout lorsque nous sommes sous pilule ou bien que nous sommes enceintes, si tant est qu’on arrive à l’être, car 50 % des fumeuses mettent plus de temps à tomber enceinte. Sans compter que le risque de donner naissance à un enfant taille " XS ", pesant moins de 2,5 kg, est deux fois plus élevé chez les fumeuses. Le cancer du col de l’utérus et du sein est 2 fois plus élevé que chez les femmes non-fumeuses...

Motivation d’hommes :

Messieurs, ne frimez pas, car le tabac peut se rendre redoutable pour vous. Eh oui, il peut être la cause d’impuissance, puisque ce petit cylindre si nocif agit sur le système nerveux et les vaisseaux sanguins : les deux principes du fonctionnement de l’organe.

Pour encore plus de détails effrayants, et pour trouver une aide pour l’arrêt de cette drogue, vous pouvez consulter ce site :

http://www.stop-tabac.ch/fr/

Tout ceci fait peur, angoisse, donne envie d’arrêter : alors pourquoi continuer ?

Mais je pense que malgré tout, si les non fumeurs étaient un peu plus indulgents et arrêtaient de se lamenter sur nos vices, peut-être aurions-nous moins cet esprit de contradiction, et arrêterions-nous de fumer ? NON ?!

Allez, c’est ma dernière...


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30 réactions à cet article    


  • Azür 5 janvier 2006 13:54

    « Le tabac permet en particulier d’apprécier le seuil de tolérance d’une société donnée, car sa consommation peut être jugée, suivant le temps, en usage ou en excès. [...] Aujourd’hui, la consommation même du tabac tend à être stigmatisée, au point que l’on décrète des journées sans tabac ou prohibe toute fumerie dans les lieux publics. Cette tolérance ou cette intolérance en dit long sur l’état nerveux de la société. »

    Didier Nourrisson Histoire sociale du tabac pg 6 Ed Christian Coll. Vivre l’Histoire ISBN 2-84496-082-6 03/2000

    La réponse à votre question « ... mais pourquoi tant de haine ? » tient dans cette citation de l’excellent ouvrage de Didier Nourrisson dont le parcours à travers l’histoire du tabac en Occident est basée sur, pour citer ses propres termes, la dialectique de l’usage et de l’abus. Son propos n’est pas d’être pour ou contre et ce genre de réflexion se fait de plus en plus rare.

    Pour préciser ma pensée quant à cette question, je crois que nous vivons dans une période d’insécurité sociale et ceux qui nous gouvernent ont tout intérêt à désigner des boucs émissaires à la vindicte populaire. Cela leur permet de ne pas s’attaquer à des problèmes bien plus graves sur la base desquels ils ont fait leurs campagnes électorales. Quel est le politique qui a construit sa campagne électorale sur l’éradication du tabac et des fumeurs par la même occasion ? Aucun, excepté peut être le député Yves Bur qui a trouvé là un moyen de sortir de l’anonymat ! Le chômage galopant, le libéralisme outrancier ! Mais qui créé des emplois ? Qui s’oppose efficacement aux délocalisations ? Il est bien plus facile de stigmatiser une catégorie de population et de la charger chaque année de taxes supplémentaires ! Et c’est tout bénéfices, car les fumeurs qu’ils soient RMIstes ou milliardaires sont toujours solvables vu que le prélèvement s’effectue à la base !

    Je ne peux que vous féliciter de vouloir vous libérer d’une dépendance, car étant également fumeur, je n’apprécierais pas que mon plaisir se transforme en besoin. J’aime autant les moments où je déguste un bon cigare que les moments où je diffère mon plaisir parce que les conditions ne s’y prêtent pas ou tout simplement que je n’en ai pas vraiment envie. Si beaucoup de fumeurs sont dépendants à la nicotine, ce n’est pas pour autant le cas de tous. Et quand bien même ça le serait, je ne vois pas en quoi il serait permis, au nom d’un prétendu bien public, à l’Etat - tiroir caisse hypocrite et aux associations néo-hygiénistes castratrices de faire pression sur les individus, alors que le premier mot de notre devise est liberté...

    Un de mes premiers soucis est d’enfument le moins possible les non-fumeurs. Le moins possible, car sauf parquer les fumeurs dans des réserves d’Indiens et accorder la liberté totale de mouvement aux non-fumeurs sur tout le reste du territoire, je ne vois pas comment il serait possible d’éviter tout contact. Mets je me permets de rappeler aux plus virulents de la cause anti-tabac que leurs déplacements en voiture, leurs climatisations, les déchets qu’ils produisent et font incinérer sont générateurs de bien des substances toxiques que tout le monde respire notamment dans les grandes villes. Quand un non fumeur laisse tourner son moteur à l’arrêt devant moi pour téléphoner ou attendre quelqu’un lorsque je suis à la terrasse d’un café il ne me demande jamais si ça m’incommode...

    Ce dont nous avons tous besoin, bien évidemment à commencer par moi, c’est de leçons de tolérance républicaine et pas d’écoles de fondamentalisme crétin ! Quand nous nous engageons dans un combat sans merci contre une autre partie de notre société nous nous auto détruisons au profit de ceux qui peuvent ainsi nous gouverner avec une plus grande marge de manœuvre. Que veut le peuple ? Du pain et des Jeux ! Et bien, donnons lui le RMI et montons les non-fumeurs contre les fumeurs. Comme ça il va y avoir de la passion et on pourra discrètement sabrer les régimes de retraite, laisser s’opérer les délocalisations, privatiser le service public et pourquoi pas sous louer le Palais de l’Elysée à George Bush ?

    N.B :

    Que celles et ceux qui s’apprêtent à pousser des cris d’orfraie après une première lecture cursive de ce commentaire, ne se laissent pas manipuler par le pouvoir du politiquement correct et fassent preuve d’intelligence en en relisant posément le contenu pour y percevoir toute la modération et l’équilibre dont j’ai essayé de faire preuve.

    Merci...


    • Azür 5 janvier 2006 14:00

      Veuillez me pardonner quelques petites fautes glissées dans le texte suite à une correction trop rapide du texte pour des raisons de manque de disponibilité.


    • Mathieu (---.---.212.160) 5 janvier 2006 15:22

      « si les non fumeurs étaient un peu plus indulgents et arrêtaient de se lamenter sur nos vices, peut-être aurions-nous moins cet esprit de contradiction, et arrêterions-nous de fumer ? NON ?! »

      Si les non fumeurs ne subissaient pas la désagréable fumée des autres (sans parler des conséquences sur la santé), ils seraient plus indulgents, non ?


      • Chris (---.---.203.41) 5 janvier 2006 16:15

        « Si les non fumeurs étaient un peu plus indulgents et arrêtaient de se lamenter sur nos vices » etc

        Je suis non fumeuse et pourtant je considère que chaque individu majeur est libre de fumer là où il ne gêne pas les autres ; j’autorise même que l’on fume dans mon salon et dans mes dîners, si ! si ! Et pourtant, la fumée me gêne moi aussi. Par pitié, pas d’amalgame : tous les non fumeurs ne sont pas des intégristes de l’anti-tabagisme !

        Je considère que les fumeurs (pour les mineurs, c’est aux parents de démontrer que fumer est dangereux, sans pour autant être un « vice »...) sont suffisamment bien informés sur les dangers du tabac pour ne pas avoir à le leur rappeler. Ils cotisent à la sécu et sont libres de se rendre malades après tout. A partir du moment où des adultes fument chez eux, dans la rue, dans des salles prévues à cet effet ou avec l’autorisation de ceux qui se trouvent dans leur fumée... je m’en moque.

        En revanche, que certaines victimes de cancers propres au fumeur osent attaquer les fabricants de tabac parce qu’ils les accusent de les avoir rendu accros, désolée, je ne marche pas. On sait depuis les années 70 que le tabac provoque des maladies graves. Alors, à chacun, sa prise de risque et à chacun, ses responsabilités.

        PS : pour les « poliquement corrects » ou les professionnels de la culpabilisation permanente (les mêmes j’imagine) qui sévissent en masse dans les blogs... je précise que les fabricants peuvent être pénalisés autrement qu’avec des procès que leur intenteraient des consommateurs malades. Il existe un tas de possibilités !


        • Azür 5 janvier 2006 18:35

          Les procès intentés aux cigarettiers me laissent aussi songeur...

          Mais pour un peu temporiser, il faut préciser que c’est seulement depuis ces dernières années qu’il a été porté à la connaissance du grand public que les fabriquants de cigarettes ajoutent au tabac des substances favorisant la dépendance.

          Cf le film de Michael Mann « Révélation » (1999) retraçant l’histoire du Dr Geoffrey Wigand.


        • Sylvain Reboul (---.---.47.231) 6 janvier 2006 15:18

          Version « corrigée », avec mes excuses

          Vous faites, me semble-t-il, une confusion entre une gène et une atteinte à la santé d’autrui ; or le fumeur passif est tout autant en danger (de mort, ne l’oublions pas) que le fumeur actif dans un lieu, public ou privé, fermé. Toutes les études le confirment, hormis un très petit nombre déjà scientifiquement disqualifié et qui a été financé par les groupes de production de cigarettes et autres drogues tabagiques.

          L’argument qui considèrerait que tous n’en meurent pas tient semble-t-il au fait que nous ne sommes pas tous génétiquement égaux devant le risque. Or nous ne savons pas si nous sommes plus ou moins résistants aux dégradations cancéreuses ou cardio-vasculaires entraînées par la fumée du tabac (et autres substances), cela suffit donc par précaution pour interdire de fumer pour raison de santé publique.

          Enfin cette interdiction est objectivement une bonne chose non seulement pour le non fumeur mais aussi pour le fumeur ; ce qui interdit toute symétrie quant à ses conséquences prétendument négatives.

          Conclusion : toutes les études qui montrent la rélativité historique de l’appréciation de ce danger oublie un aspect essentiel de la pratique scientifique : la science progresse sur des données d’observation statistiques et des probabilité objectives et non pas subjectives. Et sur ce plan il n’y a pas photo : le tabac tue les fumeurs actifs et passifs !

          Signé : un ancien gros fumeur qui a arrété depuis 1976 sans aucun traitement...


        • Nuage noir (---.---.102.145) 6 janvier 2006 23:17

          Ce qui serai bien : appliquer le meme discours au diesel. Les moteurs diesels produisent les memes goudrons que les cloppes, mais a la tonne ! Combien de non fumeurs moralisateurs sevissent au volant de leur diesel ?


        • Sylvio (---.---.117.180) 5 janvier 2006 18:25

          Je ne suis pas anti-fumeur mais anti-cigarette. Non pas que les fumeurs me gènent où quoi que ce soit.

          La cigarette est réèllement très nocive, 10 ans d’espèrance de vie en moins pour un fumeur moyen. Et ce n’est pas mourrir 10 ans plutôt de vieillesse mais souffrir des années bien avant ça mort d’un cancer. D’ailleurs, je dirai pour extrapoler : 50% des fumeurs peuvent mourir comme tout le monde de vieillesse, 50% mourirront à 55 ans avec un sale cancer qui leur fera regretter longuement le fait de fumer.

          Bref, il ne faut pas minimiser la nocivité des « clops ».

          Et c’est là que je suis offuscé.

          Aujourd’hui les règles sanitaires, les normes de santé, les principes de prévention, etc font que n’importe quel aliment, n’importe quelle peinture, n’importe quel jouet doit :
          - Ne contenir aucune subtance toxique ou potentiellement cancérigène
          - Indiqué sur son emballage, toutes substances qui peux causé des allergies.
          - Respecté des normes strictes lors de sa fabrication, de sa distribution, de son stockage en rayon, etc.

          Même les produits informatiques ne devront plus contenir sur les cartes électroniques certaines substances considérés comme cancérigènes (loi europééne de 2006 je crois).

          Bref, les fabriquants de cigarettes eux, ajoutent allègrement et volontairement des produits toxiques dans les agents de saveur qui créés des dépendances physique, un meilleur gout, de meilleures sensations, etc.

          Ok pour le tabac mais du vrai, du naturel, que ces agents de « saveurs » qui sont majoritairement des produits cancérigènes, toxiques ou qui créé la dépendance soit interdits ou très contrôlé. Sous prétexte que leur composition est un secret industriel, on ne sait même pas de quoi ils sont précisément composé et seul le taux de nicotine et de goudron sont indiqué sur les paquets (et ces chiffres ne sont pas tout à fait vrai il parait).

          Bref, les fumeurs pas de soucis tant qu’il respecte l’air que je respire au prix d’écraser leur cigarette. La cigarette je suis absolument contre.


          • Azür 5 janvier 2006 18:38

            Je suis en parfait accord avec Sylvio.

            Comme quoi un non-fumeur et un fumeur (de cigares) peuvent s’entendre...

             smiley


          • Bay Bay 5 janvier 2006 21:05

            Ce sujet m’offre l’occasion de sortir de mes archives un texte écrit il y a deux ans, traitant du même sujet, et qui n’a pas connu la diffusion qu’il aurait mérité si Agoravox existait alors. Le voici :

            « Etes-vous un adepte de ce qu’on appelle le « politiquement correct » ? Si oui, arrêtez ici votre lecture et retournez travailler. Sinon...

            Aujourd’hui il sera question de ce fléau contre lequel l’état mène une lutte de plus en plus acharnée ; je veux parler de l’herbe à Nicot, autrement dit le tabac.

            Dans l’intérêt des citoyens que nous sommes on promulgue des lois qui inciteront les fumeurs à abandonner leur funeste passion (augmentation des prix, mentions de plus en plus percutantes sur les paquets, multiplication des zones non-fumeurs... ) et qui dissuaderont les potentiels candidats au suicide de franchir le pas.

            Et quand les adeptes de la drogue légale rétorquent : « De quoi vous mêlez-vous ? Si nous voulons nous faire du mal, c’est notre affaire ! », les lobbyistes anti-tabac répliquent alors : « Il ne s’agit pas que de votre liberté ; vous enfumez les autres, nous privez de la bonne odeur de gaz d’échappements qui embaume les rues de nos villes (ça c’est sensé être de l’humour -NDA), mais surtout : Vous coûtez très cher à la collectivité ! »

            C’est sur ce dernier argument que je me suis penché, en essayant d’évacuer tout à-priori pro ou anti tabac. Car il me semble très fragile. Et je vous invite à réfléchir là-dessus ; sans chiffres, sans faire appel à des théories économiques compliquées, armés seulement de votre bon sens.

            Le tabac tue ! Si on l’ignorait jusqu’alors, on n’a plus d’excuse aujourd’hui ; c’est écrit en assez gros caractères sur les paquets de cigarettes ! Les maladies tabagiques nécessitent des soins coûteux qui sont pris en charge par la sécurité sociale, donc par l’ensemble des citoyens, hospitalisations, opérations... Et je ne compte pas le prix des couronnes mortuaires qui ne sont, heureusement, pas remboursées.

            Donc fumer, en plus de tuer, ruine le pays CQFD !

            Maintenant, essayons de prendre un peu de hauteur et analysons sans aveuglement (je devrais dire sans non-voyamment... mais nous sommes dans le politiquement incorrect) et surtout avec un inébranlable cynisme, les failles de ce raisonnement.

            Premièrement, si les fumeurs coûtent de l’argent à la collectivité, ils en rapportent aussi. Près de 80% de taxes sur un paquet de cigarettes. Cela suffit-il à contrebalancer les frais qu’ils occasionnent ? Je n’en sais fichtre rien ! Pas de chiffres j’ai dit !

            Mais même en faisant abstraction des recettes fiscales, une simple vision d’ensemble suffit à mettre du plomb dans l’aile à l’argument brandi par les opposants à la clope.

            On nous dit, et je veux bien le croire, qu’un fumeur, en sacrifiant à son mortel penchant, perd en moyenne 10 ans de sa vie (le chiffre dépend de beaucoup de facteurs : âge de l’initiation, nombre de cigarettes quotidiennes etc. Ce n’est qu’un exemple). Or, lesquelles de ses années perd-il ? Evidemment les dernières ! C’est une lapalissade !

            Imaginons le cas d’un homme qui se met à fumer à l’âge de 16 ans. Il dispose alors d’un potentiel de vie qui doit lui permettre d’atteindre, admettons 80 ans. Mais l’habitude qu’il contracte ne lui permet que de finir à 70 ans après une hospitalisation de 3 mois et 4 opérations lourdes mobilisant moult infirmières, chirurgiens et aides soignants. Le même homme à 16 ans refuse de tomber dans le panneau. Il vivra 10 ans de plus.

            Pendant lesquels il touchera sa retraite - payée par la collectivité - Mais il ne mourra pas...

            Hein ?...

            Ben si, il mourra ! D’autre chose. Et comme il aura au moment de sa mort le physique de ses 20 ans, il ne sera pas hospitalisé, ne se cassera pas le col du fémur, ne subira pas de triple pontage, n’aura pas besoin de deux infirmiers pour le porter jusqu’aux toilettes... Vous saisissez ? Pour les mal-comprenants, il y a dans ces dernières phrases un soupçon d’ironie !

            Pour être sérieux, il est évident que l’octogénaire abstinent demandera beaucoup plus à la communauté que le septuagénaire intoxiqué. Outre qu’il n’aura pas contribué quotidiennement à l’impôt volontaire payé par l’autre, il touchera sa retraite pendant 10 ans sans être productif, et les soins médicaux qu’il recevra seront probablement plus coûteux que ceux prodigués à son jumeau virtuel.

            Car si le tabac tue, il tue lentement (on s’en fout on est pas pressés ! arf ! Elle ne date pas d’hier celle-là). Il abat ses adeptes vers l’âge de la retraite. Et pour la société, n’ayons pas peur d’être cynique, c’est « pain béni » ! Contrairement à l’alcool ou aux drogues illicites, il ne nuit pas à la productivité. Et si l’on en croit les experts, il lutte contre cet autre fléau moderne qui est la principale cause des problèmes de la sécurité sociale et des fonds de retraite : le vieillissement de la population.

            Un gosse de 20 ans qui se suicide ou se tue en voiture, outre le drame que ça constitue pour son entourage, c’est une catastrophe pour la collectivité. Il n’a rien ou presque rien produit ; il n’a pas cotisé ou presque pas ; l’Etat a dépensé beaucoup d’argent pour assurer sa scolarité. Il en va tout autrement d’un pré-retraité.

            Si on pouvait mourir à l’adolescence d’une overdose de Marlboro, l’argument tiendrait la route. Mais ce n’est pas le cas !

            Voilà ! Cette démonstration n’est pas le fait d’un actionnaire de Philip Morris, ni d’un buraliste mécontent ; c’est seulement le résultat d’une réflexion critique sur une idée reçue qui a toutes les apparences de la fausseté.

            Ouf ! J’ai fini ! Je vais m’en griller une petite !

            C’est pour la France ! »


            • Chris (---.---.19.94) 6 janvier 2006 12:08

              Ca tient la route. C’est là où on prend conscience du cynisme de l’Etat, qui se gave au passage, tout en continuant à faire semblant de s’intéresser à la santé des contribuables... Toutefois, je suis d’accord avec vous : fumez si ça vous chante. En revanche, respectez les non fumeurs. Le tabagisme passif est une réalité et les non fumeurs n’ont pas forcément envie de subir des opérations et des traitements lourds. Mais il ne doit pas être très difficile de revenir aux bonnes vieilles habitudes du savoir-vivre et de demander à son voisin si cela le gêne au moment d’allumer sa clope. Et, dans ce cas, nul besoin d’aller jusqu’à l’interdiction totale dans les lieux publics ou les entreprises.


            • jean (---.---.209.83) 5 janvier 2006 22:20

              J’ai vraiment plaisir à découvrir un si beau développement d’une idée que je véhicule auprès de tous les donneurs de leçon non-fumeur que je respecte par mon attitude mais qui se sentent toujours obligé de vous rappeler que c’est pas bon pour la santé et patati .... C’est sur ils sont plus fort que nous autres, pauvre dépendant impuissant. Je m’astreint à un respect total des non-fumeurs (pas au bureau, pas la maison, pas la voiture, pas ...) bref je fume dehors. Alors j’aurais souhaitré innocent citoyen que ce respect soit réciproque et qu’ils ne viennent pas nous gacher l’herbe à nicot. Fumer devient une marque de politiquement incorrect et cela donne un bon goût supplémentaire.

              Bon je pars au garage


              • Sylvio (---.---.117.180) 5 janvier 2006 23:47

                Réponses aux 2 derniers comentaires et à d’autres.

                Même si ce que vous dites n’est pas faux, j’ai l’impression que vous vous complésez dans cette situation, admettez que les fabricants de cigarettes vous empoisonnent et minimsez les « effets secondaires » de la cigarette.

                Effectivement une fin de vie n’est jamais agréable, à 26 ans des fois je me dis qu’aussi bien je me tirerai une balle quand je ne serai « plus en état », mais bon c’est facile à dire quand on est jeune. Bref, je trouve quand même facile de comparer une mort de vieillesse à 75 ans et une mort à 55/60 ans suite à un cancer qui est très dur à supporter :
                - ça peut durer des années sans savoir pour combien de temps on en a.
                - le résultat, c’est souvent une chimio, pas la peine de vous décrire combien ce traitement est dur.
                - il peut y avoir également de sacré douleur physiologique ou psychologique.

                Franchement vous dites mesurez le risque, savoir ce que vous faites, je vous comprend, mais quand vous serez dans un lit d’austo alors que vos enfants se marient ou deviennent parents, je ne pense pas que vous teniez ces commentaires.

                Maintenant, je ne veux pas dire ça pour vous culpabilisez mais pour que vous preniez du recul justement. J’ai l’impression que c’est tellement dure de se résigner à fumer et de s’imaginer ne plus apprécier la bonne cigarette que vous vous trouvez des excuses ou des explication un peu inconsciament.

                Maintenant, moi aussi je bois de l’alcool, je ne mange pas très sainement et j’ai fumé pas mal de joints, je sais que consommé « ces drogues » n’est pas un problème tant qu’on en abuse pas. Le problème considérant la clop est qu’elle est étudiée et fabriquée pour que ce soit impossible de fumer moins de 10 (voir 20) cigarettes par jour, et donc elle n’est pas consommé avec modération (3650 ou 7300 cigarettes par an, je ne pense pas que ce soit consommé du tabac avec modération).

                Bref, je ne veux pas vous donnez de leçon mais j’ai l’impression qu’on va me prendre pour un grand moralisateur ou quelqu’un de « politiquement correct » pour se défendre. Bref, je suis un peu altruiste, dans mon entourage beaucoup de personnes fument (dont ma copine) et j’ai peur pour eux, je n’aimerai justement pas les perdre plus tard à cause de ces putains de lobbys.

                Que la France gagne des tunes ou pas grâce aux fumeurs à la limite je m’en tape, pour moi il ne faut pas raisonner qu’en terme d’argent. D’ailleurs les 200/300 euros que dépensent chaque mois les fumeurs seraient beaucoup mieux profitable si ils étaient dépensé ailleurs même si ils reviennent en grande partie à l’état. Je le répette je ne suis pas contre les fumeurs, des personnes fument chez moi même si certains jours ça m’énerve, je ne vais pas faire le grincheux en allant demandé à quelqu’un d’éteindre sa clop (ou alors il faudrait vraiment qu’il m’envoi la fumée à la gueule). Ce dont je suis contre c’est la cigarette et lobbys qui vont avec.


                • L'enfoiré L’enfoiré 6 janvier 2006 19:37

                  Quand tout est dit par l’auteur du « délit » et qu’il est sourd à ses propres propos, que reste-t-il à faire ? Ecouter son entourage qui n’apprécie pas ce double langage surtout quand celui-ci est obligé de subir ses assauts répétés. Toutes les drogues ont eu leurs fanatiques mais qui ont eu le courage de se prendre en main. La télévision belge a montré mercredi 4 janvier, un documentaire éloquent intitulé : « Tabac : retenez votre souffle » qui montrait par abc que tous les fumeurs ont été trompés par les fournisseurs de tabac. Vous ètes une victime, ne victimiser pas votre entourage.


                  • Lambrechts Francis (---.---.214.130) 6 janvier 2006 21:58

                    RTBF La Une Tabac : retenez votre souffle !

                    Plus de trois ans d’enquête dans le monde entier. Réalisateur : Nadia Collot. Une coproduction Kuiv Productions (Paris)/Office National du film au Canada. Avec la participation de RTBF / TSR / SBS TV Australia / Institut National de Prévention et d’éducation pour la Santé / La Ligue contre le Cancer / Comité National Contre le Tabagisme / Institut National du Cancer.

                    Plus de trois ans d’enquête dans le monde entier ont permis de démontrer et de décrypter comment l’industrie du tabac parvient, malgré tout et malgré tous, à conserver, voire à accroître sa toute puissance au détriment de la santé publique. En quatre-vingt dix minutes, et sur trois continents, l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Afrique, Tabac, la conspiration déroule l’écheveau de cette grande conspiration, en trois temps forts :
                    - La manipulation scientifique : il a été prouvé encore récemment que les « majors » de l’industrie du tabac s’étaient coalisées pour recruter des scientifiques et des professeurs d’université qui ont publié des articles mensongers sur la non nocivité du tabac puis du tabagisme passif.
                    - La subversion commerciale : que ce soit à travers le placement de produits et la « glamourisation » du tabac au cinéma, la création de cache-paquets destinés à masquer les messages obligatoires imposés par la loi, ou d’une façon générale les actions destinées à retarder l’application de la loi ou à la contourner, les industries ont tout essayé.
                    - La stratégie économique : pour se développer mieux et plus vite, infiltrer des pays aux marchés fermés, mieux toucher les jeunes et les pauvres, la contrebande est un réseau mis en place par l’industrie elle-même.

                    Ces trois grandes actions récurrentes, communes aux industries du tabac du monde entier, se sont construites autour d’un grand mensonge originel.

                    Publiquement, et au cours des grands procès ayant eu lieu ces dernières décennies, l’industrie a toujours nié la nocivité, nié la dépendance créée par la nicotine, nié cibler les jeunes… alors que les documents internes et le témoignage de personnes ayant œuvré au cœur de ces mêmes sociétés prouvent totalement le contraire !

                    Au-delà du travail d’investigation, il s’agit d’un scénario du réel avec ses espions, ses « agents double », ses stratèges et ses victimes collatérales.

                    Tout commence en 1953, lors de la réunion clandestine entre les cinq plus grosses industries du tabac. Ensemble, ils décident alors de concevoir et d’adopter une politique destinée à forger une image positive de la cigarette dans l’esprit du consommateur, coûte que coûte. Cette réunion historique, reconstituée dans le film, a donné le coup d’envoi à la grande supercherie du tabac.

                    Campagne de déni qui dure encore aujourd’hui.


                    • Azür 7 janvier 2006 09:07

                      Tout cela est bel et bon... mais il faudrait arrêter une bonne fois pour toutes (voeu très pieux !) de faire l’amalgame entre cigarette et tabac.

                      Une cigarette, ce n’est plus du tabac ! Sans pour autant blâmer les fumeurs et fumeuses de cigarettes, dont je préfère de loin la compagnie à celle des néo-hygiénistes enragés qui lavent plus blanc que blanc, il faut bien dire que la cigarette est un produit industriel générant de par sa composition des conduites addictives. Comme vous l’avez brillamment exposé, les additifs introduits dans le tabac génèrent l’assuétude à la cigarette et même jusqu’à l’asservissement à une marque particulière.

                      La consommation raisonnable d’un produit 100% tabac genre cigare « hecho a mano » ou tabac pour la pipe sans additifs chimiques génère, outre le plaisir qu’elle procure si bien sûr on aime ça, une sensation de satiété que l’on a pas avec la cigarette. La composition du mélange, appelé bien à tort tabac, constituant une cigarette est pensée pour que le pic de nicotine plasmatique atteigne très rapidement un sommet, pour tout aussi rapidement retomber en dessous du seuil provoquant le besoin d’une autre dose. C’est un peu comme si avec un verre de vin votre alcoolémie montait à plus d’un g/l en quelques secondes, c.a.d de quoi vous rendre euphorique, et retombe en moins de cinq minutes à zéro. A ce rythme là, il n’est plus nécessaire de s’inquiéter pour les alcootests. A raison d’un verre tous les six minutes minimum et en respectant un délai de dix minutes maxi avant de prendre le volant, tout va bien. Sauf qu’en très peu de temps vous allez souffrir de complications de tous ordres, sans avoir jamais été ivres...

                      S’il existe aussi des addictions au 100% tabac, provoquées là plus par un choix personnel ou par un manque d’autodiscipline, j’aimerais quand même qu’il soit tenu compte du fait que cela ne procède pas du même principe que l’addiction à la cigarette. Et qu’ainsi les tenants de la lutte anti-tabac sachent faire cette distinction, non pas pour, dans leur habituelle pensée binaire, séparer les méchants des gentils mais faire la part des choses entre un danger de mort et un art de vivre...

                      Pour la petite histoire, chaque année lors de la visite à la médecine préventive, le médecin du travail, qui est un farouche anti-tabac, me pose la même question :

                      -  « Fumez-vous ? ».

                      Je lui réponds sans détours :

                      -  « Entre 0 cigares (roulés main et achetés à l’unité) pare semaine, ce qui est assez rare mais peut arriver quand même plus d’une fois par an, et 6 cigares par semaine ce qui correspond à ma consommation maxi lorsque je suis en vacances. »

                      Et il fait chaque année le même diagnostic :

                      -  « Vous n’êtes pas un fumeur, il n’est donc pas nécessaire que je vous propose de vous inscrire dans notre programme d’aide à l’arrêt du tabac. »

                      Si un professionnel de la santé, impliqué comme mon médecin du travail dans la lutte anti-tabac, et non anti-fumeurs précisons le, peut tenir un tel discours réaliste et équilibré, pourquoi le grand public qui s’exprime à bon droit sur ce site tient il parfois des propos si guerriers ? Peut être parce qu’il est d’abord victime de désinformation, et comme je vous l’écrivais il y a peu, manipulé par le pouvoir qui, en attisant une guerre sainte d’une partie de la populace contre une autre, a le champ libre pour mener une politique allant de plus en plus vers le libéralisme. Libéralisme dont les multinationales de la cigarette sont de beaux exemples...


                    • Lambrechts Francis (---.---.214.130) 7 janvier 2006 14:13

                      A travers les volutes bleutées pervertissant l’azur.

                      Révélateur cette présence obsédante et répétée jusqu’au bégaiement du « non fumeur industriel ». Révélateur ces diatribes répétés contre LA désinformation, LA manipulation, LE pouvoir et SA victime ! La raison et la séduction, l’équilibre, le courage, la médecine sont donc pour la fumée ... quelle clarté.

                      Les campagnes contre l’alcool sont détournées de la même manière par quelques esthètes. Parmi les différences : m’obligez vous à lécher tous vos fonds de verres ? Vous nous condamnez à ingurgiter vos fumées toxiques. « Trop merci » de refuser nos compagnies. Nos assistances ne sont pas refusées lors des longues agonies, à répétition, dans les hopitaux. Nos pauvres familles décimées, les poisons... légués dans nos poumons et nos esprits.

                      - « Tabac : retenez votre souffle ! » un film passionnant qui sera diffusé sur les chaines LIBRES des lobbys.


                    • Azür 7 janvier 2006 15:50

                      Francis, je ne vous oblige à rien ! Même pas à faire preuve d’un peu de modération et de discernement. Je m’efforce au quotidien, de créer le moins de gêne possible aux non-fumeurs. Mais il y a des limites à tout, comme par exemple ce soir d’été où lors d’une balade en ville, j’aurais provoqué une quasi syncope à une brave dame qui est venue sciemment s’installer sur le même banc que moi alors qu’il y avait de part et d’autre plein de places libres...

                      La malhonnêteté intellectuelle et la mauvaise foi de certains anti ou pro tabac me fait rire et pleurer en même temps, car au final nous nous enlisons dans une guerre fratricide. Oui fratricide, car jusqu’à preuve du contraire, nous sommes tous filles et fils de la République. Et les valeurs sur lesquelles sont bâties nos institutions sont mises à mal par des problèmes sciemment mal posés. Ca ne me dérange pas qu’il ne soit plus permis de fumer dans les transports en commun. Ca ne me gêne pas que certains bars ou restaurants soient désormais sans tabac. Il y en a bien qui sont sans alcool ou sans produits animaux. Ce qui ne me plaît pas du tout, c’est qu’il ne soit pas donné aux établissements désirant être mixtes, les moyens d’aménager des espaces fumeurs corrects dotés de ventilations adéquates.

                      Ca ne me causerait aucun problème si mes restaurants favoris, aménageant des espaces fumeurs en salle ou séparément, me demanderaient pour y accéder d’ajouter quelques euros à ma note ou la majoraient de quelques pour cent. Je ne vois vraiment pas pourquoi ce service supplémentaire ne me serait pas facturé car au final, il a un coût pour l’établissement qui le met à ma disposition et ce n’est pas aux non-fumeurs d’en partager les frais. Bien sûr, pour que cela devienne possible, il faudrait que l’Etat mette aussi un peu la main au porte monnaie, par exemple en exonérant de TVA les travaux nécessaires à ces aménagements. J’estime que les taxes prélevées sur ma consommation, somme toute raisonnable, de tabac doivent aussi contribuer à l’amélioration de notre cadre de vie et de la qualité de l’air que nous respirons. Posé de cette manière le débat prend une autre tournure. Mais pour le poursuivre, il fait peut être s’affranchir de certaines oeillères fabriquées par le prêt à penser...

                      Pour ce qui est de vos autres griefs à mon rencontre, je refuse d’entrer dans un débat stérile, car s’il vous plaît absolument d’avoir raison et bien, vous avez raison ! Comme ça l’église demeure au milieu du village et tout le monde peut continuer à prononcer des litanies et des lamentations...

                      Soyez assuré de mon entière considération, en dépit de nos différences de point de vue.

                      P.S : Mes bégaiements sont causés par quelques soucis de connexion. Veuillez ne pas m’en tenir rigueur s’ils vous incommodent. Ce n’est en aucun cas une façon d’enfoncer le clou ou d’occuper le terrain ! smiley D’ailleurs, si les webmasters du site pouvaient faire sauter le premier de ces deux commentaires siamois, je leur en serais reconnaissant !


                    • L’enfoiré (---.---.191.154) 7 janvier 2006 19:59

                      Fumeurs et non fumeurs n’arriverons jamais à se mettre d’accord. Dommage que les fumeurs ne parviennent pas à avaler la fumée une fois pour toute en circuit fermé. Il en profiterait un max pour leur argent et au moins ainsi n’auraient-ils pas les antis sur le dos. Si j’avais été fumeur, après avoir vu le complot des cigarettiers contre les habitants de la terre entière relaté dans le film de Nadia Collot, que je vous conseille vivement de regarder, je me sentirais floué et vengeur. D’après vos dires, il ne faudrait que quelqu’un qui aurait assez d’influence sur vous, et qui vous supplierait d’arrêter de fumée pour que vu le peu de problème que cela vous donnerait (à peine zéro à cinq cigarettes par jour donc parfaitement opération insensible) pour que vous abandonniez cette source de courroux avec l’autre moitié de vos concitoyens. Pourquoi ne pas essayer ? J’en connais beaucoup d’anciens fumeurs qui ont eu la volonté de faire le travail inverse par une rupture immédiate (dans ma famille et ailleurs) pour raison médicale ou pour faire ’différemment’. Ils ne sont jamais retombés. Pour raison personnelle de plaisir non dissimulé, vous restez un exemple pour les jeunes qui, eux, peut-être ne trouveront pas la limite à ne pas dépasser. Chacun pour soi ? Non, je ne vous sens pas ainsi. Quant aux restaurants qui offrent une partie de leurs tables aux fumeurs et une autre aux antis, laissez-moi rire. Les tables qui se jouxtent de part et d’autre, auraient-elles le bonheur d’orienter la fumée correctement par coup de vent interposé vers le côté ad hoc ? Tous les goûts sont dans la nature, même d’écourter sa propre vie (ce qui est incontestable. La dose toxique minimale est imprécise et cela même en « seconde main »). Un peu de courage et vous verrez que d’autres occasions qui vous apporteraient les mêmes délices, se présenteront. Les taxes que vous payez actuellement pour cette « sèche » seront tellement plus profitables dans un autre but. A la maison, la pureté de l’air fera regretter de ne pas avoir essayé plus tôt. J’aime bien vous lire, je voudrais le faire encore longtemps. Sans vouloir du tout relancer de polémique.


                    • Luc DUSSART Luc DUSSART 6 juin 2006 16:50

                      Bravo pour ces mots censés. Le problème n’est pas le tabac, mais l’addiction au tabac.

                      De la même façon il est des façons socialement et personnellement acceptées de consommer de l’alcool : même les animaux savent à l’occasion s’enivrer.

                      L’addiction au tabac, je la nomme tabagisme.

                      Halte au tabagisme : oui ; c’est une souffrance autoentretenue, comme toute addiction. Le Musée du Fumeur à Paris, bel endroit, fait bien cette différence entre consommation encadrée, voire ritualisée et addiction prégnante : http://www.museedufumeur.net (c’est un lieu culturel).


                    • (---.---.84.17) 7 janvier 2006 19:03

                      Bouh, ce que c’est mal de fumer !

                      Les fumeurs c’est des gens faibles, des gros nuls qui n’arrivent pas à lutter contre leurs pulsions. C’est écrit, répété, martelé partout que c’est mal de fumer !

                      L’autre jour j’ai relu « Bonjour Tristesse » : date de parution 1958. Une gamine de 17 ans y fume allègrement clope sur clope, devant son père et des adultes. Pas un film jusqu’aux années 1980 voire 1990 où ils n’aient tous et toutes la clope au bec.

                      Donc si j’ai bien compris : en 1960 c’etait chic et inoffensif la clopinette. En 2000, c’est cancérigène et ringard le tabac. TF1 l’a dit, donc c’est vrai.

                      En 2000, le nec plus ultra c’est le portable et les technologies sans fil. Branché et inoffensif, que c’est le portable. TF1 l’a dit aussi, donc des ondes pulsées, tu vas en bouffer, que tu le veuilles ou non.

                      D’ailleurs, les jeunes ne fument plus, ils sont accro au portable (récente étude à la noix).

                      Au café, dans la rue, si t’allumes ta clope on te toise : tu gênes, tu pollues les autres. Tabagisme passif qu’ils te disent. Consensuel comme sujet.

                      En revanche, si t’as le malheur de regarder de travers un téléphoneur de porteur, c’est toi qui es pris pour un fou. Tu parlerais d’ondes passives que tu risquerais la camisole de force.

                      Alors ça me fait bien rire ce combat d’arrière-garde contre le tabac.

                      Le portable est aux années 2000, ce que le tabac était aux années 1960.

                      Alors plutôt que de crier contre le tabac, combat dépassé (Merci l’Etat, merci la Seita), interrogez-vous un peu sur les vrais combats d’aujourd’hui (Merci FranceTelecon, Merci l’Etat, et merci tous les autres).

                      En 2000, la mode est à la tumeur au cerveau, haro sur le cancer du poumon.


                      • Azür 9 janvier 2006 19:32

                        Ce dernier commentaire est sans aucun doute, un morceau d’anthologie !

                        Bravo !

                         smiley

                        **************

                        Par ailleurs, Mr l’Enfoiré il faudrait peut être apprendre, sauf votre respect, a faire la différence entre les personnes « dépendantes de la nicotine » (+ plein d’autres substances ajoutées), qui ne sont pas pour autant des citoyens de seconde zone, et les « dilettantes » du tabac, qui ne constituent en aucun cas l’aristocratie des fumeurs. Tous les consommateurs de boissons alcoolisées ne sont heureusement pas des malades de l’alcool. De même, il existe une catégorie de fumeurs qui ne sont pas accrocs à la nicotine et encore moins aux additifs puisqu’ils n’en consomment pas...


                      • Sylvio (---.---.244.151) 9 janvier 2006 20:04

                        Je suis anti-cigarette (comme décrit plus haut) mais pas anti-fumeur : La libertés des uns s’arrête là où commencent celle des autres.

                        C’est à dire :

                        Si je rale car quelqu’un fume et que je reçois un peu (tout est relatif) de fumée alors pourquoi ne pas râler :
                        - contre les pots d’échappement et le bruit des voitures
                        - contre le bruit des gamins
                        - contre mes voisins qui écoutent la télé trop fort
                        - contre la police qui fait sonné sa sirène à 2h du mat.
                        - contre les jeunes qui trainent dans le parc sans rien faire.
                        - etc Bref, on devient vite un grincheux qui n’accepte plus beaucoup « les autres ».

                        Il y’a donc une limite, je suis le premier à dire que la fumée peut-être vraiment génante (la cigarette de mes amis dans les bars me pique le nez et me fait toussé mais je fais avec). Il ne faut pas être intégriste, la plupart des fumeurs ne nous jettent pas leur fumé à la gueule (j’admet que dans les bars c’est vrai que c’est bien désagréable).

                        Je pense aussi que limité l’utilisation des cigarettes dans les lieux publics c’est un peu comme ne pas fumée de join ou ne pas boire de bière dans les lieux publiques : la cigarette ne doit pas être banalisé où vue par les plus jeunes comme quelquechose de « normal ». Le problème de la cigarette est bien sa dépendance, on y est soumis, pour celà elle doit être combattu et même interdite. Par contre la cigarette sans ses agents de saveurs, moins bonnes, moins euphoriques, moins relaxante mais aussi moins toxiques, plus naturelles et causant beaucoup moins de dépendance (physique et psychologique) ne doit pas être interdite. Ca peut alors devenir alors comme le joint ou l’alcool ou le cigare, un moment unique de la journée ou de la semaine où l’on prend du plaisir (mais pas une soumission).

                        Bref, la cigarette est une drogue artificielle à laquelle on est soumis car le produit est rendu volontairement dépendant. Un peu comme l’héroïne ou le crack en quelquesorte... Le fumeur n’est qu’une victime convaincue, on ne doit surtout pas le diabolisé.


                        • (---.---.187.236) 9 janvier 2006 23:01

                          Sauf que un bar, restaurant et autre... ne sont pas, contrairement à ce que l’on entend souvent, des lieux public. Ils sont ouvert au public, mais ce sont des propriété privée. C’est donc à leur propriétaire de décider ce que l’on à le droit de faire chez eux, si ça gène un non fumeur rien ne lui interdit d’aller voir ailleurs (ou même de lancer une campagne de boycott).

                          PS : suis non fumeur et trouve cet habitude ridicule, mais j’attache une certaine importance à la liberté.


                          • Jean (un autre) (---.---.14.134) 11 janvier 2006 17:16

                            En réponse au dernier commentaire j’aimerai préciser que la loi vise les endroits ouverts au public et non les lieux publics. On ne fait pas ce qu’on veut dans une propriété privée qui répond à des normes de sécurité, d’hygiène et de commerce.

                            Et pour moi ma liberté c’est celle de choisir si je veux être enfumé ou pas, et pas que mon voisin de table fasse ce choix pour moi.

                            J’ai vu plusieurs posts à propos de pollution automobile... Ca veut donc dire que sous pretexte qu’il y a d’autres moyens de pollution on doit tolérer la fumée en intérieur ? Avec le meme raisonnement comme il y a des marées noires, ca ne sert a rien d’arreter les déversements toxiques dans rivières...

                            D’autant plus qu’hors dépassement vraiment exceptionnel de pollution, on est loin de la pollution du tabac (industriel ou non qui produit dans tous les cas CO, particules et autres produits cancerigènes).

                            Je me rappelle que l’an dernier « Que Choisir » avait fait des mesures dans des bars et restaurants(fumeurs), et on y dépassait les normes de pollution qui demanderaient l’évacuation de parkings souterrain par exemple. Ils concluaient qu’en se placant au milieu du périph l’air y était plus sain que dans les restos testés ...


                            • Nana (---.---.128.14) 17 janvier 2006 13:15

                              Et oui, l’éternel problème du tabac ; le mieux, à mon sens, c’est d’avoir la chance de n’avoir jamais été tentée par lui (ni pendant mon adolescence ni ensuite).

                              Mais bon, faut-il vraiment en venir à bout ? Après tout, on mourra tous un jour, il faudrait simplement retarder l’échéance ...

                              Nadia K (Neuilly sur Seine)


                              • molimard (---.---.153.19) 21 janvier 2006 18:41

                                Vous pouvez aussi aller sur le site http;//tabacologie.fr. Vous y trouverez tous les cours et présentations Powerpoint du Diplôme Interuniversitaire de Tabacologie des Universités Paris XI - Paris XII, plus une foule d’articles scientifiques et d’informations


                                • BinO (---.---.51.146) 6 juin 2006 20:53

                                  Oublions nous qu’enormement de civilisations ont fumé le tabac bien avant nous. Était-ce mal ? Était-ce bien ? Étaient-ils seulement des accros ? Nous ne pouvons juger. Par contre nous pouvons juger notre voisin irrésponsable qui fume sa clope et se pourri la santé.

                                  Selon moi, il faudrait plutot des aménagements, et une certaine tolérance. La loi évain était une bonne chose. L’interdiction totale du tabac qui se profile en est une mauvaise...tout du moins moralement.

                                  Non, l’interdiction de quoi que ce soit ne résoudra jamais rien.

                                  Par contre je tiens à souligner le remarquable travail du service public (outre les campagnes dites « de sensibilisation ») via la MILT (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) qui se veut extrèmement lucide, et apporte de réelles réponses aux toxicomanes, dans la mesure des information qui arrivent jusqu’à leurs oreilles. Sincèrement.


                                  • Roland (---.---.199.195) 6 juin 2006 22:29

                                    « il faudrait plutot des aménagements, et une certaine tolérance. » « L’interdiction totale du tabac qui se profile en est une mauvaise...tout du moins moralement. » absolument !

                                    surtout que ce n’est qu’un début, avec les tendances actuelles, après ce sera les boissons alcoolisés ! après les sucreries et les viandes en sauce, et on présentera ceux qui font des « bons petits »plats comme des criminels,et ceux qui en mangent comme des irresponsables, des malades, des ennemis de l’équilibre de la sécu ! en suite ce sera le café, la sexualité aussi bien sur (ça commence) et puis l’amour (le vrai, l’affection) : n’est-ce pas une « dépendance » ? Autrefois il y avait des gens qui vivaient comme ça hantés par le « péché » d’ascetisme et de privations (toutes plus « raisonnables » les unes que les autres bien sûr, seul l’idéologie était autre) mais ils vivaient dans des monastères, et dans les monastères ne vivaient que ceux qui envaient envie de cette vie. ici on est en train de transformer la société toute entière en couvent, en couvent forcé !

                                    Autre remarque : pendant ce temps la pollution des automobiles cause selon les évaluations plus de morts et de maladies que le tabac (et la l’inhalation passive, j’vous dis pas !! on y est en plein et on n’y échappe pas !) et pour ne pas parler des pollutions industrielles, agrotoxiques, (et nucléaires...) mais on ne fait pas le mêma ramdam, on n’apas encore oglige de parquer en lettres de centimètres sur toutes les carlingues de voiture (et de camions !) « rouler tue » curieux ! ... Mais bien sûr, il y a de intêrets... et puis surtout le tabac ça permet de culpabiliser et criminaliser le citoyen ordinaire, et ça c’es « rentable », tous les calotins, les fascistes et les flics (et les DDASS-istes) de tous les temps vous le diront !

                                    dernière remarque : comment se fait-il qu’on n’ai pas encore obligé de mettre à l’entrée des maternités « Mettre au monde tue ! » par ce que là incontestablement les statistiques c’est flagrant !!


                                    • Stéfan Stéfan 7 juin 2006 14:59

                                      « si les non fumeurs étaient un peu plus indulgents et arrêtaient de se lamenter sur nos vices »

                                      Imagine : tu es dans un restaurant, je sors un couteau, je t’attaque avec. Est-ce que tu vas être indulgent ? Bon, et bien c’est pareil avec le tabagisme passif. Tu fumes dans un lieu public, tu mets en danger la vie des gens qui sont dans le même lieu et qui n’ont rien demandé. Alors ne vient pas t’étonner du « manque d’indulgence ». Chaque jour plusieurs personnes meurent du tabagisme passif. Je ne vois pas en quoi chercher à ne pas mourir par la faute de personnes qui ne sont pas capables de contrôler une dépendance qu’ils ont eux-mêmes créée est un problème.

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