Le Coran est un texte crypté. Les femmes de Mahomet sont, en réalité, des troupes militaires
Mahomet, nous disent les textes, était un homme très religieux. À La Mecque, il se fit connaître comme prêcheur. Exilé à Médine, il combattit pour étendre sa religion. Il fut celui qui réalisa l’unité d’une Arabie que les luttes tribales et les vendettas à répétition avaient plongée dans une mortelle anarchie. Redoutable chef de guerre, Mahomet fut aussi un habile politique et un fin stratège.
On raconte que lorsque le Prophète arriva à Médine, son chameau le conduisit tout droit sur un lieu sacré où il construisit par la suite une mosquée.
Ce passage se trouve dans le livre du musulman Tabari que je considère comme le récit le plus fiable et le plus authentique concernant la vie de Mahomet (Mohammed, sceau des prophètes, pages 134 et 135, éditions Sindbad, 1980).
Puis il alla loger dans la maison d’Abou-Ayyoud. Bien que sans ressources, Abou-Ayyout était le personnage le plus important de Médine. Mahomet lui laissa les parties hautes mais prit possession des pièces du rez-de-chaussée.
Admirons la grande humilité de Mahomet qui, dans un premier temps, a laissé au pouvoir en place la responsabilité de la surveillance du haut de la terrasse, et donc, la responsabilité du maintien de l’ordre. A l’image d’Abraham, son illustre prédécesseur, Mahomet ne se présente pas comme un conquérant mais comme un invité, ou plutôt comme un hôte qui, en échange de l’hospitalité qu’on lui accorde, apporte son soutien militaire.
Comme on lui demandait comment il prenait la chose, Abou-Ayyoud avait coutume de dire : « Si vous demandez à quelqu’un comment il se trouve quand il a Dieu au-dessus de lui et le Prophète de Dieu en dessous, que voulez-vous qu’il vous réponde ? »
"Je suis un étranger, avait dit Abraham, mais néanmoins un résident (Gn 23,4)". Tabari dit à peu près la même chose. Il précise que le premier acte de Mahomet en s’installant à Médine fut d’élever une mosquée, puis tout à côté, sa propre maison (Tabari, page 125). De toute évidence, cette maison de Mahomet, chef de guerre, ne pouvait être que fortifiée et probablement très bien fortifiée. Abraham, lui aussi, prenait possession d’un territoire en commençant par y élever un autel (Gn 12,7-8) et ensuite, pour protéger cet autel dédié à Dieu, une fortification ; cela me semble évident.
Asad, fils de Zorâra du clan des Beni Naddjâr fut le grand artisan de la venue à Médine du messager de Dieu. A sa mort, les Beni Nadjâr se tournèrent vers le Prophète et lui dirent : « Ô apôtre de Dieu, donne-nous un naqib. » Mahomet leur répondit : « Vous êtes mes oncles. Je ne veux être que l’un des vôtres. » (Tabari, page 113).
Cette grande humilité de Mahomet va de pair avec une non moins grande habileté politique. Dans un premier temps, il refuse le pouvoir, mais cela pour mieux le saisir par la suite quand il sera en position de force. En effet...
En arrivant à Médine, Mahomet demanda à Abou Becker de donner l’ordre à sa fille Aïscha, qui se trouvait toujours à La Mecque, de le rejoindre (Tabari, pages 113 et 114).
Que signifie cette venue de la "famille" après la construction de la maison ? En tant qu’ancien militaire, j’avoue que cela me surprend. Ce dont avait besoin Mahomet pour rétablir l’ordre à Médine n’était pas d’une femme mais de partisans, les fidèles, ceux qui, à la Mecque, l’avaient accompagné dans son combat politique. En outre, s’il a acheté tout le terrain avoisinant, c’est bien pour y construire des logements pour ses autres femmes, un logement par femme (pages 125, 169 et 353). Dans le langage militaire trivial de notre époque, on dirait aujourd’hui qu’il les a installées "à sa botte".
« O vous, femmes du Prophète, vous n’êtes pas comme les autres femmes. »
Cette phrase correspond très exactement au début du verset 32 de la sourate XXXIII dite "les conjurés", de mon exemplaire du Coran. C’est une phrase qui fait débat dans le milieu musulman érudit. Cette sourate rappelle la situation des musulmans au moment de la guerre du fossé. Les adversaires de Mahomet qui détenaient le pouvoir à la Mecque avaient mis sur pied une très importante coalition en ralliant à leur cause des chefs de tribus victimes du blocus que Médine exerçait sur les voies du commerce. En outre, une partie de la population médinoise, qui avait à se plaindre des avantages que le Prophète accordait aux musulmans immigrés, commençait à le lâcher plus ou moins "hypocritement". Certains semblaient même souhaiter la victoire des Mecquois qui les aurait délivré de Mahomet. Face à tous ces conjurés, Mahomet avait alors appelé l’ensemble des musulmans à l’union sacrée, ceux qui étaient venus à Médine et ceux qui se trouvaient encore à la Mecque. Car cette sourate est un véritable appel que Mahomet adresse à ses partisans, où qu’ils soient. Il leur demande de croire toujours en lui, d’agir mais tout en les mettant en garde contre les opérations "hypocrites" de l’adversaire. C’est une véritable guerre psychologique que Mahomet peut perdre ou gagner, une guerre où les combattants de l’ombre jouent un rôle important.... d’où l’évocation symbolique de voiles. Il s’agit, bien entendu, de mon interprétation. Je comprends qu’on puisse ne pas être d’accord, mais alors, qu’on m’explique ce que viennent faire ces femmes du Prophète avec leurs voiles dans une sourate qui n’a pour objet que d’appeler des populations à soutenir des combattants défaillants face à des conjurés de toutes sortes qui menaçaient de les écraser ? Oui ! Je prétends que le texte du Coran qui nous est parvenu a été mal traduit, modifié, ou plutôt, mal interprêté.
L’histoire a une logique et, contrairement à tout ce que ses détracteurs prétendent, le Coran n’est pas un ramassis confus de citations égayées par des histoires de femmes. Quel est son message ? Dans le contexte de l’époque, cela ne peut être que celui-ci : « Populations musulmanes ! Vous n’êtes pas des femmes comme les autres. Si vous avez accepté de vous convertir et de partager votre vie avec celui que Dieu a choisi comme messager, vous devez faire preuve d’un dévouement sans limite et d’une fidélité à toute épreuve. Prenez garde de ne pas tromper celui que vous avez épousé. »
Le Coran originel a-t-il été mal traduit, modifié, ou plutôt, mal interprêté ? Oui. Et cela depuis le début. En effet…
Mahomet avait vingt-cinq ans lorsqu’il unit sa destinée à Khadidja. Ayant acquis la réputation d’homme sûr, c’est tout naturellement qu’il se trouva chargé des nombreuses caravanes qui faisaient alors la prospérité de la ville.
Dans ma thèse et, en toute logique, Khadidja ne peut être que la grande bourgeoisie commerçante de la Mecque qui a soutenu Mahomet avant l’hégire. Première épouse du Prophète, son union avec Mahomet correspond à une période de prospérité et de stabilité. Sa mort en marque la fin. Les luttes intestines au sein de la population mecquoise, la compétition des clans entre eux, ont ensuite affaibli un pouvoir qui ne tenait encore debout que grâce à Mahomet… jusqu’au jour où la situation politique le poussa à l’exil.
Qu’on relise l’histoire de Mahomet et l’on constatera que chacun de ses mariages correspond à une situation, à un événement ou à un acte politique en rapport avec une population.
Est-ce que derrière ces femmes qu’épousait le Prophète, il n’y aurait pas des organisations, associations, cellules... publiques ou clandestines ?
Khadidja : organisation politique au sein de la classe commerçante dominante de la Mecque, avant l’hégire.
Aïscha : organisation politique des nouveaux partisans de Mahomet. Garde et entourage rapproché du Prophète. Seule organisation n’ayant pas eu d’autres maîtres que Mahomet. Après la tentative de sédition d’Abdallah, a failli, dit-on, abandonner le Prophète pour le jeune Cafwân. Est restée fidèle à Mahomet jusqu’à sa mort en dépit des difficultés de sa fin de règne.
Sauda : organisation politique regroupant les anciens musulmans du premier exil revenus d’Abyssinie.
Hafça : organisation traitant des affaires de justice selon la nouvelle loi.
Oumm-Salama : organisation politique liée au clan Makhzoum ralliée à l’islam. Après la mort de ses protecteurs au combat d’Ohod, recueillie par Mahomet.
Djouwaïriya : organisation des juifs amis du musulman Thâbit, rachetée par Mahomet.
Oumm-Habîba : anciens partisans d’Abou-Soufyan, grand adversaire de Mahomet, convertis à l’islamisme et accueillis par le Prophète.
Zaïnab : organisation politique/réseau du fils adoptif de Mahomet passée sous les ordres directs du Prophète.
Cafiyya : organisation politique des juifs convertis après la victoire de Mahomet sur les Juifs de Khaybar.
Maïmounna : organisation politique des convertis de la Mecque ralliés à Mahomet lors de sa visite de l’Accomplissement.
Essai de justification.
Ligue des vertueux, Parfumés, Confédérés, clans, tribus, familles, alliances, noms simples, complexes ou doubles, toute étude sur la société d’avant et du temps de Mahomet se perd dans les sables d’une extrême complexité d’où il ressort néanmoins une constatation : l’importance et le rôle des organisations et organismes du type réseau.
Cette culture des réseaux, Mahomet en a fait, d’après moi, un art de sa guerre. La belle jeune fille qui suit Mahomet après la défaite des Juifs Beni Qoraïzha, la belle Cafiyya qu’épouse le Prophète après la chute de la forteresse juive de Kaybar, ne sont pas des femmes comme on peut le lire dans une lecture "en surface" de la sourate XXXIII mais des organisations rassemblant des vaincus qui se sont ralliées à Mahomet. Lors de la visite de l’Accomplissement, pendant trois jours sur le mont Bat’hâ, le Prophète attendit ceux qui, dans la population de la Mecque, voulaient venir à lui. Seule Maïmounna vint... autre organisation (organisation plus ou moins secrète et d’autant plus efficace au sein de la population mecquoise ?).
Les épouses que Mahomet installe à Médine dans son entourage ne seraient-elles pas la partie mobilisée, en armes, de ces différentes organisations, réseaux plus ou moins clandestins restés sur place qui renseignaient le Prophète et noyautaient les populations vaincues mises sous tutelle ? ... des troupes de supplétifs, en quelque sorte, que les fractions de population ralliées fournissaient au Prophète ?
Ainsi s’expliquerait le conseil qui était donné de ne s’adresser à ces "femmes" que derrière un voile (pour ne pas les compromettre, verset 53 de la sourate XXXIII). Ainsi s’expliquerait - Tabari, page 114 - qu’Aïscha ait pris parfois le visage de l’ange Gabriel (l’ange, agent de renseignement par excellence). Ainsi s’expliqueraient les dérogations matrimoniales accordées à Mahomet puisque ses alliances n’étaient des femmes que pour le symbole (verset 49 de la sourate XXXIII). Ainsi s’expliquerait le mariage du Prophète avec Aischa, une troupe de fidèles qui n’avait que neuf ans d’existence.
Bien sûr, tout ce que je viens d’écrire n’est qu’hypothèses. Bien sûr qu’en tant qu’ancien militaire, je privilégie ce qui est stratégie au risque de l’erreur. Mais si les exégètes musulmans pensent que, mariée à quarante ans, Khadidja, après avoir eu sept enfants - un enfant par an - pouvait encore, à cette époque, en avoir un huitième vers quarante-huit ans, eh bien, il faut croire au miracle.
(Reprise de mon article du 22 janvier 2009 ; cela fait presque dix ans !)
MAHOMET N'EST PAS UN INDIVIDU MAIS UN CONSEIL .
... Corrigeant la légende des sept dormants d'Éphèse, le Coran dit dans la sourate 18, verset 34, que ces "enfants" demeurèrent 300 ans dans la caverne plus neuf ans, ce qui est en contradiction avec l'interprétation théodosienne. En effet, entre la persécution brève mais violente de 250 de l'empereur Dèce et le règne de Théodose mort en 395, il ne peut pas y avoir plus de 145 ans. Cette correction ne peut s'expliquer que si ces 300 ans nous amènent à la date de naissance de Mahomet... un Mahomet qui renaît de l'esprit des anciens martyrs chrétiens d'Éphèse en 550 (250 + 300). Et en effet, c'est bien la date qu'il faut retenir pour la naissance du Prophète et non celle de 570. La bataille de l'éléphant qui sert de référence a eu lieu peu de temps avant que meurt le vice-roi du Yement Abdallah qui l'avait déclenchée, date de décés en 553 attestée par des inscriptions.
Les "plus neuf ans" rappellent bien évidemment les neuf ans qu'avait Mahomet lorsque le moine de Bahira le reconnut par un signe entre les épaules comme étant le futur prophète de l'Arabie. Je traduis : "lorsque les moines de Bahira, à l'entrée de Bosra, les reconnurent comme étant le futur prophète de l'Arabie".
Étonnante précision, alors que la légende d'Éphèse dit que les dormants étaient au nombre de sept, la sourate, verset 21, prédit, ou plutôt prophétise, qu'on disputera sur leur nombre, que l'on dira qu'ils étaient trois et leur chien, cinq et leur chien, sept et leur chien ; mais c'est vouloir pénétrer un mystère que peu de personnes savent. Dis : Dieu connaît parfaitement leur nombre.
Le chiffre un étant exclu, Mahomet était-il trois, cinq ou sept ? C'est la question facile que le verset nous pose en nous demandant de réfléchir sur le fait que les dormants d'Éphèse étaient sept. Et il nous met même sur la piste de 7 en ne citant pas le chiffre douze.
QUE CONCLURE ?
Primo : que Mahomet n'était pas un individu mais un conseil de sept hommes. Pour moi, ce n'est pas une surprise car c'est la thèse que je défends depuis de très nombreuses années dans mes ouvrages et dans mes articles en commençant par les patriarches de la Bible. Abraham, Moïse etc., dont la durée de vie dépassait de beaucoup cent ans, ne pouvaient évidemment pas être de simples mortels. C'est aussi la seule explication intelligente qu'on peut donner aux récits merveilleux de la naissance et de l'enfance, que ce soit pour Jésus comme pour Mahomet.
Secundo : que si Mahomet a reçu "l'appel" à 40 ans, c'est qu'il a vécu la vie d'un conseil ordinaire pendant tout ce temps-là et qu'il n'a commencé sa prédication qu'en 590 (550 + 40). C'est la date qu'il faut donner à deux feuillets coraniques anciens récemments découverts, date qui s'accorde tout à fait aux analyses scientifiques de leur support.
(extrait de mon article du 5 septembre 2015).
LE CORAN ? IL FAUDRAIT PEUT-ËTRE COMMENCER PAR LE TRADUIRE CORRECTEMENT
... Lors de la bataille de Médine, alias guerre du fossé, Mahomet avait neuf femmes. Il faut comprendre que ce sont ces "commandos" à effectifs limités qui ont fait le coup de main de nuit contre les tentes d'Abou Sofyan. Cela nécessitait un secret absolu dans la préparation et l'attaque. Il faut comprendre, en revanche, lorsqu'il lance un appel à tous ceux qui aiment Dieu et son Prophète pour assiéger la forteresse des juifs Beni Qoraïzha, que cela s'adresse à tous les musulmans et alliés réunis. Cela fait du monde (Tabari, p.230).
Ceci étant dit, le combat terminé pour l'instant, Mahomet se devait d'adresser une proclamation à ses troupes/commandos avec le sceau du jugement divin d'Allah. Il s'agit de cette sourate XXXIII.
Ô Prophète, dis à tes épouses que celles qui veulent se sédentariser pour exploiter les biens terrestres (conquis sur les Juifs Beni Qoraïzha) seront autorisées à le faire. Tu n'auras qu'à les répudier sans leur causer de préjudice (verset 28). Mais celles qui veulent rester près de toi pour l'amour d'Allah et de son Prophète, c'est une énorme récompense qui leur sera donnée au paradis (Vs 29).
Ô épouses du Prophète (qui voulez rester avec lui), ne vous laissez pas corrompre par les badinages de l'amour, de crainte de sombrer dans la mollesse ! Résistez à la tentation ! Vous n'êtes pas des femmes comme les autres femmes.(Vs 32) ! Restez à l'intérieur de vos casernements ! (pour les garder). Ne faites pas l'étalage d'un habillement somptueux comme au temps de l'ignorance ! Faites les prières et l'aumône ! Purifiez-vous ! Vous êtes la famille du Prophète (Vs 33). Mais attention ! Les coupables de fornication seront châtiées au double (Vs 30). Les soumises à Allah et à son messager seront deux fois récompensées (Vs 31)...
C'est clair ! Ces épouses sont des groupes de partisans ou des troupes militaires d'élite. Il faut vraiment le vouloir pour proposer une autre traduction ou interprétation. Mme Leila Qadr, dont les traductions font référence, a "oublié" de traduire ce passage dans son ouvrage "Les trois visages du Coran".
Marre de tourner toujours en rond ! Sept livres publiés et pas de réaction publique. Cela fait quarante ans que j'écris, arguments et preuves à l'appui, pour affirmer et réaffirmer que d'Abraham jusqu'à Mahomet, en passant par Jésus, nous n'avons pas affaire à des individus mais à des conseils et que leurs femmes, quand ils en ont, sont des troupes militaires. Marre de toujours répéter la même chose à des officiels, sépulcres blanchis, qui ne réagissent pas ! Médias, intellectuels, professeurs et hommes politiques... parfois quelques frémissements, sans suite.
Le roi David était un conseil qui avait plusieurs femmes et concubines et il est dit que Salomon en aurait eu 1000, c'est-à-dire beaucoup. D'Abraham jusqu'à Mahomet, la généalogie dont l'Histoire a conservé le souvenir est une généalogie, non pas d'individus, mais de conseils qui se sont succédés à l'exercice du pouvoir. Saint Paul, dans son épître aux Galates, dit clairement que Sarah et Agar étaient, en réalité, deux alliances (l'alliance araméenne et l'alliance égyptienne, Ga, 4, 24).
(extrait de mon article du 27.10.2017).
Suite à mon article du 25 août : Islamisme. À mes camarades généraux, anciens combattants d’AFN, exprimez-vous ou rendez vos étoiles !
Emile Mourey, 28 août 2018.
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