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Accueil du site > Actualités > Politique > Mais de quels « gènes » parle donc Nicolas Sarkozy ?

Mais de quels « gènes » parle donc Nicolas Sarkozy ?

La notion de gène est fort floue, même sous les yeux des biologistes. Il n’est qu’à voir le débat sur les OGM, entre spécialistes. Au sens que la théorie du gène n’est pas écrite, loin de là. Après l’hérédité, au XIXe sècle, cela n’empêche pas certains « penseurs », et encore moins les politiques de l’instrumentaliser, de nous en bombarder, à la sauce de leurs idées avouées ou non, et avouables ou non. Laissons le gène aux généticiens.

Les vues maintenant connues du candidat Nicolas Sarkozy sur la génétique et le déterminisme du comportement (merci à Philosophie Magazine) sont l’occasion de poser cette simple question : le gène existe-t-il ? Le gène politique, s’entend, ou du moins celui que l’on "récupére" comme tel à partir d’une fort vague définition scientifique.

A ce sujet un lecteur pourra s’étonner de l’écart existant entre les phrases suivantes : 1.« ...On naît pédophile... Les circonstances ne font pas tout, la part de l’inné est immense. » 2. « Je pense que nous sommes façonnés, non pas nos gènes, mais par notre propre environnement, par les conditions familiales et socio-historiques dans lesquelles nous évoluons. » 3. « Un gène n’est pas univoque. Une des grandes surprises du séquençage du génome humain réside dans la découverte du petit nombre de nos gènes : moins de 30 000, soit à peine plus que le génome de la drosophile ou mouche du vinaigre. Ceci sous-entend qu’un gène peut être inclus dans plusieurs réseaux de régulations complexes ; dès lors le résultat final de son activation n’est sans doute pas aussi simple que certains pourraient l’espérer. » 4.« Certaines maladies, telle la psychose maniaco-dépressive, ont une base génétique incontestable, et les états dépressifs constituent des prédispositions au suicide. En évoquant une "fragilité génétique", M. Sarkozy n’énonce donc pas, en soi, une contrevérité. L’erreur consiste à présenter cette fragilité de terrain comme le seul élément à prendre en compte. »

Jouons au jeu du "qui a dit quoi" ? Les candidats sont : Nicolas Sarkozy (Philosophie magazine) Michel Onfray (Philosophie Magazine). Philosophe « de gauche ». Hervé Chneiweiss, médecin et biologiste, ayant exercé dans un ministère « de gauche ». Catherine Vincent, dans un très bon article du Monde, citant entre autres le généticien Axel Kahn.

Bon évidemment, on simplifie, les réponses, c’est dans cet ordre-là. Avouez que c’est impressionnant. Que faut-il comprendre ?

Le paradoxe, c’est qu’aucune de ces assertions n’est fausse (même si certaines sont plus précises que d’autres). Hérédité il y a, bien sûr, sinon nous ne serions pas là, M. Sarkozy. Mais bon, à force de "croire" le débat n’avance pas beaucoup. Le pédopsychiatre Boris Cyrulnik aime dire à ce sujet : "L’inné c’est la farine, l’acquis le lait, et une fois que c’est cuit au four, impossible de les dissocier". Ce qui n’empêche pas les raisins secs de rester des raisins secs. Mais leur goût peut changer dans de vastes proportions, si c’est brûlé.

Cette métaphore de Cyrulnik a le mérite d’aborder la question par une autre facette. La notion de gène se prête-t-elle à la simplification que veut lui faire subir le débat idéologique et:ou politique ? La réponse est fort voisine du non absolu. Or, la bataille de l’inné et de l’acquis est une loufoque, vieille et longue affaire moins scientifique que morale, sociale et politique. Les notions d’hérédité et de gène s’empoignant volontiers, quoiqu’avec des histoires diférentes, depuis la fin du XIXe siècle, dans les pays anglo-saxons et sur les terres latines. Bien avant le moine Mendel, et pour simplifier, deux clans opposés puisaient dans les prémices du gène (alors inconnu) des arguments définitifs pour clouer le bec à ceux d’en face. D’un côté (extrême) de l’arène, les conservateurs qui imaginent volontiers que le génie et les tares sont aussi héréditaires que les qualités d’un cheval ou d’un lapin et font du gène le support idéal de leur démonstration "de bon sens". Avec des dérives et des horreurs bien connues. De modernes sociobiologistes rêvant ainsi de mettre la main sur le "programme" où serait inscrit le comportement social des humains. Et leurs inégalités, puisque l’hérédité et le destin ont servi d’argument aux partisans de l’ordre naturel du monde et de l’esclavagisme. En face, les réformistes égalitaristes estiment qu’un homme ne naît ni bon ni mauvais, mais "libre". À leurs yeux la page est certe celle de l’"enfant sauvage", vierge et brouillonne (on n’a pas l’hérédité que l’on veut), mais peu importe car l’individu devient surtout ce que le groupe, l’école, la culture, la société font de lui. Eux encore usent de l’argument « gène », mais à l’inverse, dans sa complexité, pour asseoir leur argumentation dans la minoration de leur déterminisme. On peut lire en effet dans cette agitation moléculaire des cellules une redistribution des cartes à chaque génération (où sont, sinon, les oeuvres des rejetons des grands artistes ?) et dans les subtilités de l’expression moléculaire une plasticité qui libère et autonomise l’individu au point de mettre à bas toutes les thèses qui séparent les peuples, les castes, les soi-disant races qui ne sont que des ethnies.

L’histoire de ce que Georges Canguilhem dénommera les "idéologies scientifiques", à propos des races et de l’eugénisme, montre à elle seule que rien ne s’éclaire lorsque par recherche effrénée d’arguments, de bons mots, ou d’images aptes à leurrer les foules, l’on s’aventure à la simplification, à la réduction des thèses de la biologie. Et que tout cela a déjà fini, plus d’une fois, dans des torrents de sang et de boue.

Surprise, par ailleurs : en amont de ces dérives simplistes, dans le creuset complexe de la recherche, là où tente de se forger depuis des décennies une théorie génétique, on découvre que cela résiste et chahute beaucoup.

"Rétrospectivement, le plus surprenant est que le déterminisme génétique, vu par Dawkins ou par d’autres biologistes, ait pu sembler constituer une théorie valable pour la biologie pendant un si grand nombre d’années" constate le biologiste britannique Denis Noble dans son appel "Pourquoi il nous faut une théorie biologique". L’actualité scientifique est assez riche de rebondissements et la situation si chaotique que certains chercheurs en arrivent en effet à la conclusion que la théorie génétique n’existe pas (encore ?) : Evelyn Fox Keller, historienne des sciences et professeur au Mit, constate que le mot "gène" voit son contenu « défini par le contexte expérimental dans lequel il est employé ». Et elle souligne dans son ouvrage "Le Siècle du gène" (Gallimard) que c’est bien à travers la simplification des thèses scientifiques qu’émerge un propos socialement déterminé, instrumentalisé. Voir aussi "La Légende des gènes", Gérard Lambert (Ed Dunod) ou Pierre Roubertoux : "Existe-t-il des gènes du comportement ?" (Ed. Odile Jacob).

Faut-il d’autres raisons pour laisser les gènes aux généticiens et cesser de leur emprunter des images de saltimbanque pour faire feu de tout bois présidentiel ? Que dites-vous ? A moins que Nicolas Sarkozy ne construise vraiment sa vision du monde de cette manière ? Je n’ose envisager cette extrémité.

Notes : voir mon blog http://lanoy.com crédit photo : http://flickr.com/photos/martynr/54132892/ (1) http://www.mfo.ac.uk/Publications/actes2/noble.htm


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15 réactions à cet article    


  • orwell (---.---.239.46) 17 avril 2007 08:19

    Trois remarques :

    1) L’expression « la part de l’inné est immense » n’a rien de choquant. Il ne s’agit pas de nier le rôle de l’environnement, qui lui aussi est immense, mais simplement, dans la bouche de Sarkozy, au moment où il prononce ses paroles, de réfuter les propos inadmissibles (du point de vue biologique, pas politique) de Michel Onfray.

    2) Il ne s’agit pas d’une profession de foi politique, mais d’un dialogue entre deux individus. Dans cette optique, il n’est pas mauvais que les connaissances des généticiens diffusent dans la population. Il faut noter que les propos de Sarkozy n’ont pas choquer les généticiens, à l’exception d’un ou deux d’entre eux très marqués politiquement.

    3) Le procès fait à Sarkozy évoque la période noire du Lyssenkisme. Donc plutôt que s’étonner d’entendre de Sarkozy des propos que des scientifiques auraient pu émettre, il faut s’étonner de voire une résurgence du Lyssenkisme au 21ème siècle.


    • patrice lanoy patrice lanoy 17 avril 2007 10:07

      1. vous édulcorez le propos en négligeant le premier terme de la phrase. NS a dit : « on naît pédophile... ». Par ailleurs je ne cherche pas à donner raison à Onfray et ne m’intéresse pas non plus à l’aspect choquant de la phrase (il y en a de bien plus choquantes par ailleurs dans cet entretien), mais à l’écart existant entre les assertions à propos de l’interprétation de la génétique et du fourre-tout héréditaire. On ne peut pas dire n’importe quoi tout le temps. Et certains sujets sont fort dangereux. 2. En l’absence de théorie génétique solide sur l’hérédite des comportements, mieux vaut s’abstenir. C’est le sujet du papier. Et c’est une conduite à tenir à l’égard des « visions » scientifiques en général. Chaque fois qu’elles se sont mêlées de poltique, cela a mal fini. 3. Vous citez l’affaire Lyssenko. Bel exemple, précisément, comment des politiques peuvent utiliser les délires pseudo-scientifiques d’un « paysan-généticien » pour des raison de contexte idéologique. Lyssenko était le « scientifique » en cour. Comment s’apellait son protecteur politique et utilisateur de ses thèses déjà ? Ah oui, Staline.


    • (---.---.121.171) 17 avril 2007 09:55

      Il y a aussi un gene chez la femme qui fleurte avec un (ou plusieurs) autres hommes et qui retourne dans les bras de son mari qui lui a les genes du gars qui se fous de tout ce que fait sa propre femme sous son nez


      • (---.---.222.235) 17 avril 2007 11:16

        Il y a bien peu à dire sur les propos d’Onfray et de Sarkozy, qui, finalement, ne représentent qu’eux-mêmes, mais beaucoup plus sur l’article d’Axel Kahn paru dans Marianne et disponible sur le lien suivant : http://recherche-en-danger.apinc.org/spip.php?article1564

        L’article d’Axel Kahn a le mérite de représenter parfaitement le point de vue et les méthodes des « nouveaux marxistes-léninistes ».

        Petit rappel historique :

        L’idée d’une variabilité génétique est intolérable pour les marxistes-léninistes, car celle-ci engendre des inégalités qui, dans leur dogme, doivent nécessairement être entièrement liées à l’oppression de la classe dominante. En URSS, les généticiens sont envoyés dans des camps tandis que Lyssenko, l’Axel Kahn de l’époque, est couvert d’honneur par le régime officiel. « Apport scientifique nul, paralysie de la biologie et de l’agronomie soviétique pendant près de trente ans, mise à l’écart et assassinats de savants mondialement réputés. » (Joël et Dan Kotek, L’Affaire Lyssenko.)

        Dans les autres pays, les communistes, sutout en France pratiquent le terrorisme intellectuel. Le PCF s’en prend au « trotskiste » Jacques Monod. Pour les communistes, la théorie de Mendel est raciste et la génétique mène au nazisme. On retrouve ici les accusations dont fait les frais Sarkozy.

        Pendant ce temps-là, dans les pays « capitalistes », s’impose le modèle dit néo-darwinien, expliquant l’évolution à partir de la variabilité génétique. Ce modèle (contrairement à ce qui est suggéré dans l’article d’Axel Kahn) n’est aucunement à l’origine des politiques eugénistes, que ce soit en théorie (c’est l’évolution, et non l’homme qui va déterminer si un gène est « bon » ou « mauvais ») ou en pratique (les politiques eugénistes ont été menée par des pays dirigistes sur des bases théoriques qui n’avaient rien à voir avec le néo-darwinisme.

        Le marxisme-léninisme biologique étant tombé en ruine, les nouveaux marxistes-léninistes utilisent une nouvelle stratégie pour exister.

        1) Adhérer « stratégiquement » au modèle d’interaction gène-milieu, le seul admissible scientifiquement hélas, mais seulement pour en prendre ce qui les intéresse, le milieu ( Attention ! par milieu, pour eux, il faut entendre exclusivement l’oppression de la classe dominante, et non pas les infections, accidents, incidents , etc... qui vont générer une variabilité illégitime du point de vue marxiste-léniniste, et qui, quand bien même elle surviendrait dans leur système idéal, devrait être prise en charge par le système pour arriver à la sacro-sainte égalité).

        2) Montrer du doigt comme eugénistes tous ceux qui osent parler d’un déterminisme génétique (je précise ici pour les non-biologistes qu’un caractère est à la fois 100% dépendant des gènes et 100% dépendant de l’environnement - sans gènes, pas d’individu, sans environnement non plus).

        3) Utiliser les méthodes habituelles de désinformation en utilisant des amalgames . Dans le texte d’Axel Kahn, ils sont nombreux : amalgame néo-darwinisme et capitalisme ; amalgame détermination génétique et eugénisme puis amalgame eugénisme et racisme qui fait coup double puisqu’il induit d’emblée l’amalgame encore plus pernicieux eugénisme-nazisme ; amalgame avec la médicalisation des troubles du comportement de l’enfant (qui n’a rien à voir avec la genetique) ; amalgame entre l’eugénisme supposé et la sympathie de Sarkozy pour le monde anglo-saxon (en oubliant que ces pays ont libéré l’Europe du nazisme).

        L’ensemble du texte n’a rien à envier à la propagande du PCF des annees 50.

        Lorsque Alain Finkielkraut dénonçait, avec maladresse, l’anti-racisme comme le totalitarisme de demain, il faisait preuve de peu de clairvoyance. Cet anti-racisme-là n’a rien à voir celui de Mandela ou de Luther King, celui de la lutte pour l’égalité des droits. Si Finkielkraut a bien senti le danger quand il a reconnu une bête immonde, il ne l’a pas bien identifiée : il s’agit en fait du marxisme-léninisme dans ses nouveaux habits. Ce manque de clairvoyance l’a conduit là où ses adversaires voulaient le conduire : dans le camp des reactionnaires. S’il avait fait le distinguo, il aurait compris qu’en réalité les nouveaux marxistes-léninistes n’ont rien à faire de l’égalité des droits, de la discrimination positive etc.... Ce qu’ils veulent, c’est imposer leur modèle idéologique.

        Le parcours d’Axel Kahn est exemplaire :

        Il milite au PC dans sa jeunesse du côté des staliniens et y adhère jusqu’en 1977 (à l’âge de 33 ans, on ne peut plus parler d’erreur de jeunesse), alors que ce parti avait déjà été déserté depuis belle lurette par la plupart de ses intellectuels après les évènements de Hongrie, de Tchécoslovaquie, du Cambodge, et j’en passe. Puis, il se fraye un passage dans le système en adhérant au PS juste après l’élection de Mitterrand, et grâce à des soutiens dans le monde des médias. Mais il n’a jamais laissé tomber la lutte. Il se revêt de nouveaux habits d’ « humaniste » (une allusion au journal « L’Humanité », dont il est un des soutiens ?). Il porte le fer sur tous les sujets, en se proclamant généticien. Pour soutenir l’intérêt de la génétique ? Pas du tout : pour dénoncer des apprentis sorciers et des eugénistes imaginaires qui voudraient établir une domination de l’homme par l’homme. La thérapie génique, oui, si elle égalise, la maîtrise de l’humain par le Grand Capital, non. Axel Kahn fait partie en fait des nouveaux marxistes-léninistes.

        Qui sont les nouveaux marxiste-léninistes ?

        Quand les trostkistes ont compris qu’ils n’avaient aucune chance de changer la société par la révolution ou par les élections, ils ont pratiqué l’entrisme dans les autres formations politiques. On retrouve exactement le même scénario chez les anciens communistes. Alors que l’influence du PCF est pratiquement réduite à zéro électoralement, nombre de journalistes et universitaires continuent à propager ses idées. Ainsi, Axel Kahn est loin d’être isolé, mais membre d’une coterie d’anciens communistes prêts à se soutenir mutuellement et à lancer des pétitions quand l’un d’entre eux est menacé par le pouvoir ou la justice (au service, comme chacun sait, du Grand Capital). On retrouve chez eux non seulement l’idéologie marxiste (relativement fréquente en France) mais aussi le modus operandi des marxistes-léninistes.

        Gorby


        • John Duff (---.---.51.205) 17 avril 2007 11:28

          Pas tout à fait d’accord avec votre commentaire, les relations d’Axel Kahn avec le Grand Capital ne sont pas si mauvaises : il a reçu un énorme pot-de-vin de la société Rhône-Poulenc pour avoir tranché en faveur des OGM en 1997 en tant que président de la Commission du Génie Biomoléculaire. A moins que ça ne soit ça, l’extrême-centre de son frère JFK : un petit coup de communisme, un petit coup de Grand-Capital.

          http://bl-o-g-m.neufblog.com/blogm/2007/02/soutien_a_marc_.html#comment-64247400


        • John Duff (---.---.51.205) 17 avril 2007 11:26

          Pas tout à fait d’accord avec votre commentaire, les relations d’Axel Kahn avec le Grand Capital ne sont pas si mauvaises : il a reçu un énorme pot-de-vin de la société Rhône-Poulenc pour avoir tranché en faveur des OGM en 1997 en tant que président de la Commission du Génie Biomoléculaire. A moins que ça ne soit ça, l’extrême-centre de son frère JFK : un petit coup de communisme, un petit coup de Grand-Capital.

          http://bl-o-g-m.neufblog.com/blogm/2007/02/soutien_a_marc_.html#comment-64247400 http://www.enroweb.com/blogsciences/index.php?2006/10/20/65-axel-kahn-explique-par-la-sociologie-des-sciences-2


          • (---.---.100.34) 17 avril 2007 11:28

            Bonjour Patrice,

            « Le paradoxe, c’est qu’aucune de ces assertions n’est fausse »

            En effet, à partir d’éléments vrais, on peut monter, on peut brosser des tableaux complètement faux...

            Le problème, ici, n’est pas génétique ; il s’agit de la question de savoir quelle est la place de l’être humain chez nous, en tant que point de vue et dignité de chacun, et dans quelle mesure est-il respecté.

            Quel est le centre de ce pays ? Le gouvernement ou l’humain, le « peuple » ? Lequel des deux tourne autour de l’autre ?

            Ou, pour le dire autrement, quel est le propos, le projet de cette société ?

            Si l’humain passait avant tout, s’il était le centre de nos préoccupations, alors le statut le plus prestigieux, le plus respecté, le plus puissant, celui qui s’imposerait aux autres serait celui du « simple particulier »...

            Est-ce vrai, celà, dans la réalité de tous les jours ?

            Vous faîtes-vous mieux recevoir dans une grande entreprise, dans une administration, ou un service gouvernemental quand vous vous présentez en tant que « simple particulier », plutôt qu’en tant que professionnel ou représentant du gouvernement ? ou même en tant que président d’une association ?

            En vérité l’humain en lui-même, nu et ne bénéficiant d’aucun statut, celui qui ne serait investi d’aucune fonction, qui ne « représente » aucun pouvoir professionnel ou politique, cad chacun d’entre nous en tant que particulier, cet humain là est ici celui dont le point de vue est absolument ignoré, celui qui n’a tout simplement pas voix au chapitre.

            Il est un « citoyen », donc avec un statut de mineur en face de l’Etat ; il est mis sous la tutelle de la « majorité » et du « bien public ».

            Son premier devoir est donc de « s’adapter » à tous les changements de conditions de vie, et d’accepter toutes les règles, même celles qui sont en opposition avec sa priopre nature d’être humain : il doit en permanence faire passer sa conformité de citoyen et d’employé avant ses particularités humaines.

            Et s’il échoue, la faute lui en revient :

            Cette société étant présentée comme l’expression même de la volonté de la majorité, si vous échouez à vous adapter c’est vous qui serez fautif, et non pas les conditions de vie qui vous sont proposées, non pas l’Etat.

            Or il y a bien sûr des inégalités entre nous quand à nos capacités à nous adapter, à nous conformer à cet ordre, tout comme il y a des inégalités entre nos intelligences, nos sensibilités artistiques, notre valeur proprement « humaine ». Il n’y a pas besoin de chercher jusque dans les gênes pour ça, c’est l’évidence de la nature humaine.

            De plus en plus, le caractère pathologique par excellence ici, celui qu’il faut soigner et que chacun doit surveiller en lui-même, c’est le fait de s’écarter de la moyenne, d’une norme des choses ; le principal critère de valeur humaine officiellement pris en compte aujourd’hui est celui de cette conformité à l’ordre.

            Et c’est bien là que se trouve la question fondamentale :

            La base et l’essence même de la nature humaine, de son génie, sont-elle d’être en permanence en conformité avec l’ordre social et la moyenne ?

            De nos jours, la chose la plus subversive, la plus étrangère dans cette société, ce qui fait tache, n’est-ce pas de plus en plus la nature humaine elle-même ?

            C’est ainsi qu’à développer à l’indéfini le principe et le pouvoir du collectif, au nom d’une société démocratique et d’une définition de l’« humanité » de plus en plus normée, de plus en plus corsetée par sa « citoyenneté », on ne fait que progressivement nous déshumaniser et nous réduire à l’état de « quantités » citoyennes.

            L’aspect génétique en sera un développement de plus, mais il n’en est pas le début.

            Cordialement Thierry


            • patrice lanoy patrice lanoy 17 avril 2007 11:44

              Bonjour Thierry et merci de cet élargissement Cordialement


            • Briseur d’idoles (---.---.168.29) 17 avril 2007 15:02

              Selon Sarkozy, lui et ses amis, seraient détenteurs du gène des Saigneurs (de la race supérieure) ; flics, magistrats, politiques et journalistes auraient les gènes de « fidèles serviteurs » ; et les autres, appartiendraient à « la race inférieure » !

              On retrouve là, les concepts racistes propres aux tenants d’une certaine idéologie raciste, génocidaire et totalitaire !


              • Jacques RICHAUD 17 avril 2007 18:05

                Le « dérapage » génétique du candidat de notre droite libérale peut être interpretté à deux niveaux, souvent le premier est seul évoqué :

                - Une « ignorance » et une affirmation absurde, largement déja commentés.

                - Une philosophie plus générale porteuse d’un projet de société. Parce que ce propos est celui d’un candidat à l’élection présidentielle et non celui d’un simple citoyen dans un quelconque « café du commerce », on ne peut faire l’impasse sur cette deuxième dimension, qui semble ici être la principale.

                Pour le candidat UM-P la génétique détermine le social : « J’inclinerai pour ma part, à penser qu’on naît pédophile...Il y a 1200 à 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année...parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité... ». Tout est donc simple pour ce déterministe ignorant et le tollé est général depuis les églises jusqu’aux universités...

                En effet le déterminisme est un obscurantisme. Dire cela n’est pas une affirmation « politiquement correcte » qui nierait la diversité génétique, mais c’est au contraire connaître l’apport des sciences génétiques associées aux sciences humaines qui, par une masse de travaux considérable, tendent à nous faire évoluer d’une génétique « causale » vers une génétique plus complexe dont l’expression est modulée aussi par l’environnement au sens le plus large. Des champs de vulnérabilité sont désormais identifiés pour de nombreuses affections somatiques, mais les comportements sont le fruit d’un processus bien plus complexe. Le « chromosome du crime » défendu par le criminologue italien CESARE LAMBROSO au XIX me siècle n’a jamais existé, même si notre P-résidentiable voulait le redécouvrir...

                - On pourrait en rire ; le chromosome « p » comme pédophile serait aussi le chromosome « p » comme présidentiable ? A deux lettres prés nous étions avec le chromosome « r » comme racaille génétique, plus loin avec le chromosome « s » comme salaud congénital ...

                - On peut ne pas en rire du tout ; le XX me siècle nous a appris que lorsque des « politiques » commencent à parler de génétique, le pire devient possible...

                Il sera objecté que l’UM-P ne développe aucun programme « eugéniste », voire...

                - Notre déterministe dangereux sait de quoi il parle lorsqu’il assimile la « racaille » à une France dangereuse et n’envisage que solution répressive ou carcérale, y compris pour les mineurs.

                - Notre déterministe dangereux était à l’origine du projet de loi de « prévention de la délinquance », instrumentalisant un regrettable rapport de l’INSERM pour préconiser un dépistage dés l’âge de trois ans et l’injonction d’un suivi psychiatrique pour tous ces délinquants potentiels...Qu’il ait du retirer certains articles du texte sous la pression de la forte émotion suscitée, n’empêche pas d’imaginer sa détermination à « y revenir » si les électeurs commettaient l’erreur de lui confier désormais la surveillance de leurs enfants.

                Dans cette consternante conversation avec Michel ONFRAY (in PHILOSOPHIE MAGAZINE nos 8 avril 2007 ) la fin de chaque phrase mérite autant d’attention que l’argument principal :

                - « On naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions pas soigner cette pathologie. » . Cette affirmation ouvre l’acceptation d’une évidence qui serait la solution carcérale prolongée. Elle fonde aussi l’illégitimité et l’inutilité de tout soutien à des formes de thérapie et d’accompagnement (réputés inefficaces pour NS). Nul doute que le programme santé sociale du candidat en sera fortement influencé en terme d’attribution de moyens.Il n’est pas sur que notre société s’en trouve mieux protégée...

                - « ...Les jeunes qui se suicident....chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés ! Mais parce que génétiquement ils avaient une fragilité ! ... » Cette deuxième affirmation vise clairement à occulter toute autre cause potentielle de souffrance psychique que celle qui aurait pu résulter d’un conflit ou d’une insuffisance familiale ! Le « mal-de-vivre » et la mésestime de soi qui accable des centaines de milliers de citoyens, jeunes ou moins jeunes, confrontés à la difficulté de l’insertion sociale, aux ruptures des solidarités, à la mise en concurrence de chacun contre tous dans un univers libéral terriblement destructeur d’humanité ne sont pour rien dans la désespérance de beaucoup...Suicide au travail ? Fragilité génétique !

                Entre le Darwinisme social et l’eugénisme social existe une passerelle ici perceptible. Le processus « ne tue personne », il invite seulement les individus à s’éliminer eux-mêmes, selon les lois d’une sélection naturelle attribuant aux faibles, aux exploités épuisés et aux exclus une « fragilité génétique ». La déresponsabilisation du « politique » est tout entière contenue dans les affirmations de notre P-résidentiable !...On ne peut lutter contre les lois de la nature que par l’élimination des « nuisibles », Alexis CARREL ne disait pas autre chose...

                - La révolte ? Une déviance innée qu’il faut détecter très tôt pour la neutraliser avant son expression !

                - La désespérance ? Une fragilité génétique dont l’issue suicidaire n’est qu’une loi de la nature !

                Seul un cerveau « malade » peut au XXI me siècle poser de telles affirmations. Il faudrait une tentative d’interprétation psychanalytique pour comprendre pourquoi, dans cet entretien, est survenue une résurgence mentale associant dans son discours « la tentation pédophile » et « l’idée suicidaire » pour les rattacher tous deux à une prédisposition génétique incontrôlable...Cette association troublante remontée d’un inconscient un instant débridé au sein d’un ego surdimensionné, nous révèle peut-être des tourments jusqu’à ce jour occultés. On ne peut que recommander une thérapie dont la longueur prévisible et la fréquence des séances souhaitables serait incompatible avec un emploi à plein temps Elyséen. Rendons-lui ce service de ne pas lui imposer cette entrave au soin...

                JACQUES RICHAUD


                • Hesoneofus 17 avril 2007 22:16

                  Je suis consterné de l’ignorance de cette article. Un groupe de philosophe qui vient nous parler de comportementalisme.. et pourquoi pas, non plus, vous ergotter a apporter la preuve de dieu ?? Vous avez le culot .. de nous rechauffer le vieux debat de l’inné et de l’acquis. Mais bon sang ! vous savez qu on a changer de millenaire et la science aussi ? Une personne est le resultat A LA NAISSANCE de ses genes (certes) mais aussi de son environnement familiale, societale, ecologique (etc) et d’une part d’aleas. Un etre humain , ca commence dans le ventre de sa mere, tout le pré natal ( et le post natal aussi evidement) compte enormement dans les facilité qu’aura un enfant vers certain comportements (bon ou mauvais). Les genes eux meme s’exprimeront differement tout au long de la vie d’un individu sous la pression de l’environnement. Si vous naissez chez les esquimaux, vous aurez certes le physique des esquimaux (sauf si vous etes africain) mais aussi les comportement(vous etes africain, mais vous avez trop chaud a dunkerque). OUI VOUS ETES Né ESQUIMAUX... Autre chose, Je vais vous choqué.... Mais on peut naitre aussi avec une propension au drogue. Les individu qui se drogue, le fond pour reguler un equilibre biologique interne( a vous de trouvé les etudes qui ne vont pas de sens), qui etait desequilibré bien avant l’age de raison. Ainsi les drogué, s’automedicamente. Si vous juger que la drogue est un mal, alors c’est individu sont des malades et donc vous devez les guerir de leurs propension a faire ce mal. Le premier pas , pour le docteur est alors de reconnaitre que cette individu est malade depuis sa petite enfance et d’en connaitre les cause, et donc d’effectuer un traitement adapter pour sa reabilitation.( reaprentisage comportemental, substitue, etc). Ainsi, il en est de meme pour la pedophilie, le crime, etc... Mais, je dis bien jamais, votre docteur vous traitera contre le cancer, si vous etes un fumeur avec une propension au cancer, hereditaire et travaillé avec de l’amiante , mais que pourtant vous n’etes pas malade. Je vais etre tres clair, vous me faites tres peur, en vous voillant la face. Un probleme ne disparait pas si vous dites qu’il n’existe pas. Maintenant vous avez le choix... Ou vous legaliser la pedophilie, ou vous accepter que certain etre humain ont une attirence naturelle pour elle et que lorsqu’elle s’exprime, il faut les accompagné par tout les moyens acceptable pour leurs permettre de vivre au sein de leurs societé. Mais bon... cette derniere chose qui est facho ?

                  Ps : ( voila une problematique de la philosphie.. La societé peut elle allé contre la nature individuel d’une parti ceux qui la compose ? reeduquer un indvidue contre sa nature est ce de l’humanisme ?)


                  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 17 avril 2007 22:20

                    Consterné par votre non-orthographe et votre non-style.

                    Apprenez le français et revenez quand cela sera fait.


                  • alain13 17 avril 2007 22:25

                    Génétique et dépression : un procès bien politicien fait à Nicolas Sarkozy

                    Décidément, la génétique est une chose trop sérieuse pour être confiée aux généticiens. En effet, après une interrogation bien prudente de Nicolas Sarkozy lors d’un débat philosophique sur la place de l’inné et de l’acquis dans les troubles du comportement humain, le tocsin a été sonné par d’éminents spécialistes comme François Bayrou et Jean-Marie Le Pen, et un procès en diabolisation a été instruit par la presse dominante du politiquement correct. Hélas, l’épiscopat, après une lecture hâtive de communiqués de presse tronqués, est intervenu de manière erronée sans vérifier ses sources. Seule Ségolène Royal a eu le mot juste en disant « qu’il fallait laisser les scientifiques répondre ».

                    Il n’y a pas de gènes de droite et de gauche mais des gènes d’origine maternelle ou paternelle. Et c’est là où parfois cela fait mal car pour des raisons génétiques (mutations de l’ADN ou du nombre de copies de gènes) ou épigéniques (anomalie du fonctionnement des gènes survenant durant la vie fœtale), nous naissons inégaux : certains ont des anomalies du développement tellement visibles qu’on les détecte dès la naissance. Tous les autres ont des caractéristiques génétiques qui les rendent plus ou moins vulnérables aux maladies, car leur vieillissement s’accélère, ou parce qu’ils sont hypersensibles aux effets néfastes de notre mode de vie (par exemple ils deviennent plus souvent obèses, diabétiques ou font plus de cancers). Ces maladies de civilisation sont donc à la fois 100% génétiques et 100% environnementales. Sait-on par exemple que les malades victimes de la version humaine de la « maladie de la vache folle » ont reçu une mutation du gène du prion venant de leurs deux parents ? Sans la folie des éleveurs britanniques aucun ne serait cependant devenu malade mais ils avaient tous une « fragilité » potentielle génétique qui a rendu possible la maladie de Creutzfeld Jacob.

                    Les maladies psychiatriques n’échappent pas, bien au contraire, au lot commun. Que cela plaise ou non, la dépression est un trait en partie génétique et des gènes de prédisposition ont bien été identifiés chez l’homme et l’animal. Les familles de déprimés existent et si on dépistait mieux leurs troubles, et on suivait leurs enfants, moins d’adolescents se suicideraient. Le prestigieux journal « Nature » va publier dans quelques jours une carte d’identité du génome des personnes ayant une maladie maniaco-dépressive. Ce qu’a dit Nicolas Sarkozy sur la dépression ne me choque donc pas car il faut arrêter de culpabiliser les enfants déprimés et leurs familles, en niant le caractère biologique endogène de leur trouble. Il s’agit au contraire de les aider, et si la science génétique peut permettre de trouver les « causes » de leur maladie, peut-être pourra-t-on un jour la guérir ! La même chose est vraie pour nombre d’addictions (drogues, et même alcool, cigarette et dépendance alimentaire) qui sont favorisées par certains de nos gènes.

                    Aucun candidat à la Présidence n’a dit que l’Homme devait être exonéré de ses responsabilités du fait de ses gènes, et que tout était réglé à la naissance. Et personne heureusement ne prône l’eugénisme et l’avortement de masse. Donc pas de fantasmes ! Mais la science a établi que la personnalité humaine a plusieurs facettes dont certaines sont très héréditaires notamment la recherche de la nouveauté (novelty seeking). Mais sur ce fond génétique, l’environnement, l’éducation, la culture et le libre-arbitre vont contribuer ensemble à faire d’un jeune homme aimant un peu plus que les autres l’innovation et la prise de risque un futur délinquant drogué ou un Picasso ou un Einstein. Ou un chef d’entreprise créant des milliers d’emplois...

                    La question des comportements sexuels est plus compliquée mais comme l’explique Axel Kahn dans son dernier livre (« l’homme est un roseau pensant » éditions Nil), la reproduction sexuée existe depuis 1 milliard d’année et sa pratique est fortement ancrée dans nos gènes. On ne naît pas prédestiné à la pédophilie mais si on oblige ces délinquants à des traitements médicamenteux au long cours, c’est qu’ils ont peut-être une « maladie » organique chronique, qui ferait intervenir l’inné et l’acquis dans son développement.

                    Je suis plutôt reconnaissant qu’un candidat à la Présidence ait osé s’intéresser à ces problèmes complexes d’une manière si humaine. Les personnes que je connais qui souffrent car ils sont impuissants à aider leurs proches qui sont terriblement déprimés depuis leur enfance, ont forcément un jugement moins tranchant sur ces questions que les donneurs de leçon du bien penser. La réalité est tellement plus complexe. Et arrêtons de juger et de diaboliser ceux qui osent s’interroger un peu de travers car ce n’est certainement pas de moutons de Panurge lobotomisés que la France a besoin.

                    Professeur Philippe Froguel

                    Professeur de Médecine Génomique, Imperial College London et Directeur de Recherche en génétique au CNRS


                    • Lavande & Coquelicots Pierce 18 avril 2007 17:50

                      Nicolas Sarkozy a indiqué que le suicide et la pédophilie pouvaient avoir un terrain génétique, une prédiposition facilitant le passage à l’acte. Il n’a pas parlé en tant que tel de « gène de la pédophilie » ou de « gène du suicide ». Surtout, si ce facteur génétique peut être en cause, il n’explique pas tout : pour Sarkozy, l’acquis, les circonstances, la liberté, jouent aussi. Il n’y a pas déterminisme absolu.

                      A partir de là, ceux qui tentent de faire croire qu’il serait un déterministe absolu et, pire, qu’il voudrait sélectionner les individus en fonction de leurs gènes pour améliorer l’humanité (car c’est cela que désigne l’eugénisme) sont dans la déformation et la propagande absolue.

                      Sans doute que la période électorale n’y est pas étrangère.

                      Question : qui a dit « Il existe incontestablement une base génétique à certaines formes de dépression qui peuvent conduire au suicide » ?

                      Réponse : Axel Kahn, qui prétend pourtant contredire Sarkozy.

                      Cherchez l’erreur...


                      • patrice lanoy patrice lanoy 18 avril 2007 19:04

                        il est vrai qu’ à « arranger » les propos de NS, à force de ne pas vouloir les lire et les discuter à partir d’une base honnète on peut glisser, sémantiquement et faire prendre des vessies pour des lanternes. Au point de produire des paradoxes là où il n’y en avait pas...

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