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La RGPP ?

Revue de troupes dans la Fonction publique.

La RGPP, Révision générale des politiques publiques, c’est ce chantier souvent promis, toujours remis à demain, qui vise à moderniser la Fonction publique en réduisant les dépenses de l’Etat.

Dans la Fonction publique, tout le monde en parle. En dehors, nous sommes très peu à en avoir entendu parler.

La RGPP ! Quezaco ?

Le patron avait pourtant prévenu : "la réforme de l’État, il faut cesser d’en parler... il faut la faire".

Un pays qui dépense 150 milliards d’euros de plus que son meilleur voisin ne peut être donné pour fréquentable s’il n’y met pas bon ordre.

D’ailleurs, Bruxelles attend du mauvais élève de l’Europe qu’il donne des gages de bonne conduite avant de lui confier les clés de la maison-mère.

Sur le terrain, les ordres du chef semblent respectés à la lettre par le ministre du Budget, Eric Woerth, puisque personne n’en parle effectivement, alors que la réforme a commencé. Et, même si les signes ne sont pas encore bien visibles, il y a tous ces audits qui fleurissent et qui vont coûter cher pour commencer.

Le coup est donc parti l’été dernier pendant que les Français avaient la tête dans le sac de plage. Depuis leur retour, ils n’ont pas encore pris connaissance du dossier alors que le chantier qui se prépare est d’une ampleur sans précédent.

Mobilisés sur le front des retraites, les syndicats ont bien tenté d’alerter, mais les Français étaient focalisés sur leurs petits tracas de rentrée.

La feuille de route de François Fillon est claire. Attendre, ce n’est plus possible, car tous les indicateurs sont au rouge. Si l’on ne taille pas maintenant dans la dépense publique, il n’est pas certain que l’on puisse continuer très longtemps de payer les fonctionnaires et tous ses pensionnés.

Mais, à force de différer, le passage est devenu si étroit que la pilule a des chances de rester en travers de la gorge...

Résumons grossièrement : à partir de 2009, un fonctionnaire sur deux, partant en retraite, ne sera pas remplacé.

Face à ce qui est présenté par les syndicats comme un démantèlement de la Fonction publique, une campagne de mobilisation contre la RGPP s’amorce.

Premiers de cordée à bouger, les lycéens, déjà appelés à manifester dans la rue. L’annonce des suppressions massives de postes à la rentrée prochaine fait ressortir les banderoles après un court hivernage.

Sur le boulevard Soult, siège du lycée Paul Valéry dans le 12e arrondissement de Paris, les dazibaos flottent accrochés aux grilles de l’établissement.

Il y a fort à parier que les syndicats vont ensuite mettre à profit le joli mois de mai pour revisiter l’Histoire, au moment des célébrations d’un certain événement.

En attendant et pour faire bonne mesure, le gouvernement œuvre sur plusieurs fronts. Il a commencé à s’attaquer aux directions administratives de ses ministères, afin de préparer les fusions là où elles sont possibles, c’est-à-dire presque partout, aux dires des spécialistes.

Autre stratégie évoquée : accroître la mobilité des fonctionnaires. Méfiants, certains syndicats y voient déjà l’annonce de plans sociaux déguisés.

Attention ! La rupture du dialogue social serait un casus belli.

La fusion ANPE-Unedic, la nouvelle carte judiciaire portant suppression de tribunaux de province..., c’est ça, la RGPP.

Si la réforme vise la Fonction publique en premier chef, il ne faut pas sous-estimer les dégâts collatéraux. Ainsi, le CIDJ (Centre d’information documentation jeunesse), une association sous tutelle de la Jeunesse et des Sports commence à se vider de son sang. Hébergée jusqu’ici au CIDJ, l’ANPE Sports loisirs rapatrie ses troupes.

En fait, il est à prévoir qu’un monumental jeu de chaises musicales s’organise dans un premier temps. Puis, une fois les regroupements opérés, on commencera à enlever la première chaise, puis la seconde et ainsi de suite...

Si l’on s’accorde sur ce scénario, la masse de fonctionnaires ne devrait donc pas fondre d’un seul coup.

"J’avance sans tabou !" a dit Fillon. Il se pourrait bien qu’il déclare bientôt : « j’avance dans la boue ! »


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19 réactions à cet article    


  • Roland Verhille Roland Verhille 9 avril 2008 14:24

    L’auteur est à la fois bien informé et courageux de rappeler ces 150 milliards d’euros de dépenses publiques en excès de celles de l’Allemagne, toutes proportions gardées. Ce constat officiellement fait mi décembre dernier par le Président de la république, hier rappelé par lui, avait été étouffé, la presse était restée là-dessus bouche cousue !

    Mais l’auteur semble bien optimiste, peut-être même crédule. Le chantier qui se prépare serait d’une ampleur sans précédent ? Peut-être, mais ce travail ne consiste pas à supprimer ces 150 milliards d’excès de dépenses. Il consiste à au moins préserver le niveau actuel de dépenses publiques, avec leur indexation sur l’inflation.

    Vaste chantier, oui, mais de production de leurres, d’agitations sociales, et de détournement de l’attention du sujet principal : faire revenir la croissance chassée, et ainsi substantiellement élever le pourvoir d’achat des travailleurs et le niveau de vie des Français. Le Président nous a resservi ce plat hier, mais seulement pour nous le faire regretter semble-t-il.

     


    • Yohan Yohan 9 avril 2008 18:25

      @rolland

      Je ne sais pas si l’on veut (et si l’on peut) vraiment combler ce gap avec l’Allemagne, mais les coupes ont déjà bien commencé, notamment sur la partie des financements alloués aux associations, ce qui réjouira Lerma, je pense.

      Ainsi, entendu sur France Inter ce matin que la DRAC réduisait ses concours aux associations cette année. Autre petite économie, susceptible de passer inaperçue, venant de la Région Ile de France cette fois : les rémunérations versées aux jeunes stagiaires des stages d’accès à la qualification (niveau VI, Vbis) ne seront assurées qu’à 75% désormais au lieu de 100% auparavant.

      Les petites économies sont bien à l’ordre du jour dans la FP comme dans les collectivités territoriales qui vont attaquer elles aussi la cure d’austérité. Comme je le pense, les choses devraient se produire par tranches fines, comme le saucisson.


    • tvargentine.com lerma 9 avril 2008 14:30

      Dans ce pays ou les dépenses coulent à flôt il était temps d’avoir un outil pour obtenir une gestion optimale des fonds publics

      Il est curieux de constater que la majorité des fonctionnaires se "réclamant" de gauche,ne trouvent rien à dire sur cette dépense de 150 milliards d’euros

      Durant des années ils auront contribué par leur conservatisme à la misère d’une bonne partie de la population française uniquement pour permettre de boucler le budgets des salaires des fonctionnaires

      OUi,dans ce pays il y a beaucoup trop de fonctionnaires,oui il ne doit pas exister de tabou sur ce domaine

      Encore bravo pour ce gouvernement pour mettre en application cette réforme


      • RilaX RilaX 9 avril 2008 14:55

        Il est vrai que dans la fonction publique, il y a un enorme gaspi d’argent. Je le vois tous les jours, dans ma commune, quand on achete des choses, on les payent souvent plus cher que le prix public ... alors qu’on achete en masse !

         

        Pour moi, le fait de s’e prendre aux fonctionnaires ne resoudra pas le probleme. Il y en a peut etre trop, je vous l’accorde, mais supprimer un poste sur deux aleatoirement sans regarder qui va manquer ou ni qui est en trop ; ca rime a rien.

        De plus, le gaspillage d’argent public, désolé de decevoir lerma, mais il ne viens pas des fonctionnaire. Les fonctionnaires n’ont aucun pouvoirs décisionnaire, ils ne font qu’obéir (avec plus ou moins de bonne volonté, mais c’est une autre histoire). Ceux qui décident de dépenser plus ou moins, ce sont les élus. Et les élus, ben c’est vous, c’est moi qui les avons choisi.

        Vous vous plaignez d’un trop grand gaspillage d’argent publique, mais on choisit toujours les meme pour gerer cet argent si mal dépensé. La faute a qui ?


        • Yohan Yohan 9 avril 2008 15:05

          Je pense qu’on est à peu près tous d’accord pour reconnaître qu’il y a nécessité pour l’Etat de faire des économies. Que l’on soutienne ou pas le Président, il a au moins le mérite de s’atteler à la tâche.

          Mais sur la manière et les priorités, il y a grand risque d’incompréhension. Vu le premier acte hautement symbolique sur l’ISF, on est mal parti. Sur un sujet aussi important que celui là, il faudrait que les parlementaires bossent ensemble dans un esprit constructif. En est-on capable ? ??


        • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 9 avril 2008 19:23

          Vous avez raison, s’en prendre aux fonctionnaires en tant que personne, n’a aucun sens. En revanche réduire la fonction publique, globalement, devient extrèmement urgent.

          Vous dites "Vous vous plaignez d’un trop grand gaspillage d’argent publique, mais on choisit toujours les meme pour gerer cet argent si mal dépensé. La faute a qui ?" Donc, vous soutenez un gouvernement qui envisage de faire des économies (Ma seule crainte, c’est : vont-ils vraiment aller jusqu’au bout ?).

          Les exemples suédois et canadiens devraient nous encourager dans ces choix.

          Le soucis concerne en particulier les collectivités locales qui ont vu leurs effectifs augmenter de façon exponentielle. Si, grace à la décentralisation, il leur incombe de nouvelles tâches, le problème est que, pour des raisons électoralistes et démagogiques, ces collectivités locales (de droite et de gauche) s’ajoutent des missions non prévues qui doublonnent les autres échelons de l’état, en en augmentant considérablement le coût.


        • fred 9 avril 2008 21:01

          Il y a quand même un pb de fond.

          Comment peut on parler de réduction d’effectif (c’est bien le but avoué ou non) sans, en même temps parler du service publique à rendre aux citoyens et de sa qualité !

          J’ai du mal à comprendre le sérieux politique de cette rforme.

          Dans mon équipe de fonctionnaires... juristes, nous sommes déjà débordés et je ne parle pas des heures sup faites mais jamais payées (non non elles ne le sont jamais dans la fonction publique) Cela veut donc dire que demain avec 1/3 d’agents en moins (au moins) c’est autant de travail qui ne pourra être fait et donc indirectement portant préjudice aux citoyens.

          Par ailleurs, tous les français sont ils prets à ne plus avoir de service public dans toutes les villes ou départements où il n’estr pas rentable d’avoir des services publics !!!

           

           


        • Sandro Ferretti SANDRO 9 avril 2008 16:35

          Camarade du rideau de fer,

          Un instant, tu m’as fait peur. J’ai cru qu’en plus d’étre excavateur des gisements d’emploi, tu étais flic.

          RGPP= Renseignements Généraux de la Préfecture de Police, dans le jargon de la "maison".

          Mais bon, on respire...

           


          • bisane bisane 24 avril 2008 15:04

            @ Léon :

            C’est bien toute la question : c’est que c’est de la com et de l’idéologie avant d’etre une réelle réforme !

            (de la Révision Générale des Politiques Publiques)

             

            @ sandro : je me permets de le rajouter à la liste... qui est largement ouverte à toute participation !

            Les autres noms de la RGPP

             


          • Rosemarie Fanfan1204 9 avril 2008 20:07

            Yo, un petit coucou en passant et pour te souhaiter un bon anniversaire http://www.1001cocktails.com/recipes/mixed-drinks/300155/cocktail-black-and-blue-shark.html

             smiley


            • Yohan Yohan 9 avril 2008 20:59

              @ salut Fanfan

              merci. On t"attends sur un autre fil du jour (les requins, ça mord mieux là bas qu’ici et surtout ça rigole plus)


            • Yohan Yohan 9 avril 2008 21:00

              @ Fanfan

               

              Bien joué, je viens d’ouvrir le lien


            • interscope 9 avril 2008 21:06

              De toute façon cher Lerma, ce n’est pas la baisse du nombre de fonctionnaires qui améliorera le "portefeuille" des français.

              J’en veux pour preuve la SNCF : en 1980 elle employait 400 000 personnes, en 2008 à peine 100 000 soit 4 fois moins.

              QUestion que je te pose Lerma : le prix du billet de train a t’il été divisé par 4 depuis ?

              (Question aussi loufoque que la plupart de tes commentaires j’en conviens, j’ai la chance de ne pas être né dans une famille de rentiers, contrairement à toi qui a du être élevé au son de "les socialistes nous ont tout pris"... ce qui m’a rendu un peu plus observateur et surtout objectif. Mais je te rassure j’en ai cotoyé, heureusement d’ailleur parcequ’après un moment passé à discuter avec eux j’ai mesuré la chance d’avoir eu des parents ouvriers.)

              Et non Lerma l’argent économisé sur la paye des agent est allé à la recherche : TGV, Thalis...

              Tout ça pour te dire que l’argent économisé à un endroit sera immédiatement dépensé à un autre.

              Et je prends les paris que la dette ne baissera pas, sauf artifice(s) comptable(s)...


              • Rosemarie Fanfan1204 9 avril 2008 21:32

                D’accord avec Léon

                Toujours plus de fonctionnaires, toujours plus de taxes...
                par Fanfan1204
                (IP:xxx.x98.6.46) le 13 mars 2008 à 18H31

                 
                Fonctionnaire est un terme générique. Il y a toutes sortes de fonctionnaires :

                ceux qui sont "utiles" : profs, infirmières, gardiens de la paix...

                ceux qui nous sont parfois utiles : employés municipaux,

                ceux que l’on juge inutiles : employés des "commissions" conseils régionaux et autres. On sait pas ce qu’ils font, combien ils sont. C’est la face obscure. Je ne parle même pas des budgets alloués (comme à la culture).

                Pour les 1er, on se dit qu’il n’y en a pas assez et qu’on a pas le service attendu. Pour les 2èmes, pour le peu qu’on les voit, ils n’ont pas l’air débordés, en général on n’attend pas.

                Les 3èmes.... Il faudrait démontrer qu’ils ont une vraie utilité pour les citoyens.

                 


                • Yohan Yohan 9 avril 2008 22:08

                  @ Fanfan,

                  Ce n’est pas un problème de métier mais plutôt de ratio ramené à l’utilité de la mission pour le citoyen. Un ami qui bosse dans la fonction publique m’a dit qu’ils pourraient assurer quasiment le même service en baissant de 60% les effectifs dans son service. En revanche, son service est utile à la société. Lui serait d’accord, mais ses collègues s’y opposeraient au nom des emplois acquis et qu’il faudrait conserver coûte que coûte (au sens propre du mot)


                • snoopy86 9 avril 2008 23:54

                  Bonsoir Argo et Fanfan

                  Pour une fois je vais essayer d’être un peu sérieux.

                  C’est partout dans la fonction publique qu’il faut remettre de l’ordre,et un peu d’organisation.

                  On nous bassine sans arrêt avec l’éducation nationale et l’hopital.

                  A l’E.N. si on supprime comme prévu 12000 postes de profs il en restera plus de 85.000 ( sur environ 1 million) qui jamais ne voient un élève...

                  http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-info/i2215.asp

                  A l’hopital public, on observe que si la productivité des personnels soignants qualifiés (médecins et infirmières) est tout à fait comparable avec celle des cliniques privées, celle des moins qualifiés l’est beaucoup moins et celle du personnel non soignant ( administratif et technique ) est de l’ordre de 50 % par rapport au privé ( source rapport DREES 2003, il suffit de tirer quelques ratios).

                  Sans parler de ministères comme l’agriculture où plus le nombre de paysans diminue, plus les effectifs du ministère augmentent ou celui des anciens combattants.

                  Les effectifs de la fonction publique qui ont augmenté de façon considérable depuis 1981 sans pour autant que la qualité du service public progresse plombent le budget de l’Etat et contribuent à alourdir les déficits et à limiter sa capacité d’investissement.

                  Qu’enfin un gouvernement réagisse est une excellente chose...


                • snoopy86 9 avril 2008 23:57

                  J’oubliais un point majeur

                  On aurait pu espèrer que la décentralisation amèliore les choses. Amusez-vous à comparer les effectifs des préfectures et conseils généraux d’il y a 20 ans avec le total des effectifs ( préfecture + conseils généraux + conseils régionaux ) d’aujourd’hui

                  C’est un mal français depuis toujours mais qui empire considérablement depuis 1981


                • Thierry LEITZ 10 avril 2008 02:38

                  Quand le candidat NS a déclaré avec assurance que lutter contre les déficits passait par le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, je me suis dis :

                  1/ cet homme insinue que la MOITIE des fonctionnaires est en surnombre. Un peu fort de café non ?

                  2/ ces mêmes fonctionnaires ayant une RETRAITE payée par l’ Etat, où sera l’économie ?

                  3/ lui-même ne se destine-t-il pas à être le 1er fonctionnaire de France (et pas frugal en plus), chef d’une armée de fonctionnaires et courtisans auxquels le terme "privilèges" s’applique objectivement ?

                  Mais le grand économiste Mr Cohen, très prudent, n’a rien objecté sur cette partie du programme sarkozien...

                  Les électeurs réflechissent-ils AVANT de voter ?

                  La solution pour faire rapidement de grandes économies, serait-elle donc d’éliminer physiquement pas mal de monde, façon cost-killer ?

                  Ceci est très délicat, sauf en Chine...


                  • JPC45 10 avril 2008 09:26

                    Quand on parle de ne pas remplacer un départ sur 2 dans les prochaines années ça ne veut pas dire que l’objectif est de diminuer de moitié le nombre de fonctionnaire (la différence entre stock et flux vous connaissez ?)

                    Sur l’économie, je vais vous expliquer : si une personne qui par à la retraite n’est pas remplacé, elle est la l’économie. Vous n’êtes pas à l’aise avec les chiffres ?

                    Ce qui est vrai c’est que les syndicats se battent sur le maintien des emplois aux détriments des salaires des fonctionnaires. Je trouve que les salaires des profs n’est pas digne de leur fonction.

                    L’état ne sait pas gérer ses effectifs : résultats des sureffectifs à des endroits (impossible de diminuer...) et ailleurs des sous effectifs (impossible de recruter à cause des caisses vides).

                     

                     

                     

                     

                     

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