• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Politique > La résurrection de Marx

La résurrection de Marx

« Marx a été l’homme le plus exécré et le plus calomnié de son temps ». Ainsi parlait sobrement Engels de Marx lors de la cérémonie de son enterrement (1).

On est tenté de dire que c’est toujours vrai aujourd’hui. Ah ce diable de Marx qu’il faut juger et rejuger, condamner et recondamner !

Qui n’a pas lu ou entendu dire que « Marx est mort » et que sa pensée périmée et inutile appartient désormais au passé. La lutte des classes, l’exploitation, l’aliénation, la révolution, etc. sont des vieilleries d’un autre âge. Il faut plutôt s’intéresser au « choc des civilisations », à « la lutte contre le terrorisme », car « la lutte des classes (…) n’est plus d’aucune utilité pour comprendre notre société » (2), disait Mme Lagarde avec son maître Nicolas Sarkozy dont la haine pour Marx n’est plus à démontrer.

Même certains leaders du Parti Socialiste appellent leurs militants à « sortir de la doctrine marxiste » pour gagner les élections (3).

Les « nouveaux philosophes » ne sont pas en reste. Ils brillent essentiellement par leur antimarxisme. Ce mépris pour Marx constitue d’ailleurs leur point de ralliement. Lors des dernières élections présidentielles en France, ils n’ont pas hésité, pour la plupart d’entre eux, à rendre un vibrant hommage au candidat Sarkozy avec qui ils partagent cette vision conservatrice du monde.

L’école aussi a peur du vieux barbu. Au lycée par exemple, M. Darcos, ministre de l’Education nationale, ne supporte plus, comme le Medef d’ailleurs, l’enseignement des Sciences économiques et sociale (SES) où Marx fait partie, avec d’autres penseurs, du programme. Il pense, à tort, que cet enseignement n’accorde pas suffisamment de place à l’économie de marché, à l’entreprise, à la concurrence, etc. Les professeurs de cette discipline seraient dans leur majorité des marxistes ! C’est sur cette base idéologique que le pouvoir politique s’apprête à supprimer les SES et à les remplacer par un enseignement vide de toute analyse et de toute réflexion critique. Marx est utilisé ici comme épouvantail pour liquider cette discipline et répondre ainsi à l’attente des employeurs. Il y a peu de chance que Marx figure dans le nouveau programme dont la finalité, en dernière analyse, est de faire l’éloge de l’ordre établi.

La liste des gouvernements, institutions, intellectuels, médias, etc. hostiles à ce penseur est longue. Quel est alors le crime de cet homme pour susciter autant de haine et de calomnies de son vivant tout comme après sa mort ? Pourquoi cet acharnement à vouloir juger et condamner toujours le même homme ?

Marx n’était pas seulement un penseur, un savant, mais d’abord et surtout un homme d’action, un révolutionnaire : « les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe, c’est de le transformer », écrivait-il. La science à laquelle il a sacrifié une grande partie de sa vie, était un moyen au service de cette transformation du monde. C’est là que réside la grande différence entre Marx et les autres penseurs. Toute l’œuvre (inachevée) de Marx tend vers cet objectif : préparer la révolution qui permettra l’abolition du capitalisme. Et « à la place de l’ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ces antagonismes de classes, surgit une association où le libre épanouissement de chacun est la condition du libre épanouissement de tous » (4).

Cette vision du monde entre en conflit avec l’ordre établi qui ne cherche qu’à perpétuer les rapports de domination et d’exploitation de l’homme par l’homme. Marx dérange toujours malgré toutes les funérailles qu’on lui a célébrées.

Aujourd’hui, la faillite du libéralisme aux Etats-Unis et en Europe a jeté des millions d’hommes et de femmes dans le chômage et la misère. Et la crise ne fait que commencer ! (5)

L’invasion militaire de l’Irak et de l’Afghanistan et son cortège de massacres, de torture et de souffrances infligées aux populations innocentes de ces deux pays ont heurté la conscience de millions de citoyens à travers le monde. « Le capitalisme porte la guerre comme les nuées portent l’orage » disait Jean Jaurès. Le développement accéléré des inégalités entre le Nord et le Sud de la planète, les ravages écologiques, la malnutrition, la famine, etc. sont les conséquences directes d’un système qui a érigé le profit comme but suprême de sa raison d’être.

Cette situation rend la pensée de Marx plus actuelle que jamais. Il ne s’agit pas de dogmatiser une œuvre toujours en mouvement, mais de la confronter constamment à la réalité. Celle-ci montre, chaque jour qui passe, qu’il ne suffit pas de l’interpréter, mais de la changer.

Mohamed Belaali

-----------------------------------------------------

(1) Marx. Pierre Fougeyrollas. Puf

(2) Déclaration devant l’Assemblée nationale le 10 juillet 2007

(3) http://www.lefigaro.fr/politique/2008/03/20/01002-2008032...

(4) Le Manifeste du Parti communiste

(5) http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=44668


Moyenne des avis sur cet article :  4.01/5   (113 votes)




Réagissez à l'article

84 réactions à cet article    


  • taktak 3 octobre 2008 14:21

    Article intéressant.
    la réflection ici soulevée, mériterait d’être approfondie en présentant l’explication des crises économiques par l’économie marxiste.
    Notamment le mécanisme de baisse tendancielle du taux de profit qui montre pourquoi les capitalistes ne peuvent pas accepter des réglements empéchant la création de bulle spéculative.

    Si l’on s’interesse à l’analyse du capitalisme monopoliste d’état, on peut aussi mieux comprendre pourquoi on est en train de nationaliser les pertes, alors qu’on a pendant longtemps, et on continue à le faire, privatiser les profits.


    • Mohamed Belaali 4 octobre 2008 10:30

      Merci pour le compliment. Tout à fait d’accord pour approfondir l’article. J’ai tout simplement voulu susciter le débat sur un auteur souvent méprisé.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 5 octobre 2008 13:50

      Le marxisme décrit le cas d’espèce propre a une société industrielle d’une opposition/concertation fondamentale entre l’acquis et le devenir. Une théorie a élargir pour une société d’économie tertiaire

       http://nouvellesociete.org/5183.html

       Pierre JC Allard



    • Johan Livernette Johan Livernette 3 octobre 2008 14:27

      à l’auteur :
      Très bon billet. Réhabiliter la pensée marxiste serait, à mes yeux, du meilleur effet. Ce qui est intéressant, c’est aussi l’interprétation médiatique qui est faite à son sujet. Pour compléter votre article, je vous mets le lien d’une vidéo sur dailymotion que j’avais postée il y a quelques semaines :
      http://www.dailymotion.com/round_affectif/video/x6s0pe_le-diable-porte-un-masque_webcam
      Bonne continuation.

      Johan
      http://livernette.numeriblog.fr/


      • Mohamed Belaali 4 octobre 2008 11:08

        Salut Yohan,
        Effectivement le travail sur Marx et les médias d’aujourd’hui reste à approfondir. Les citoyens n’ont malheureusement qu’un aperçu souvent déformé de l’oeuvre de Marx et d’Engels. Je pense que celle-ci mérite, comme celle des autres penseurs, respect et explication.


      • alcodu 3 octobre 2008 14:39

        Une des meilleures critiques de la pensée marxienne se trouve dans l’ouvrage de Karl Popper :
        La société ouverte et ses ennemis. Tome II. Hegel et Marx

        Karl Popper y analyse très bien les erreurs scientifiques de Marx et notamment son historicisme.

        En revanche, il est à mon avis très indulgent sur l’analyse faite par Marx de la société industrielle du XIXe siècle. Marx a très mal mesuré les conditions de vie misérables des ruraux et le formidable progrès que représentait pour eux la condition ouvrière.

        Comme tous les philosophes dogmatiques, Marx prône le bien au lieu d’oeuvrer er pour le mieux.

        Mais ce que Karl Popper n’a pas relevé et un des aspects les plus choquants de sa pensée c’est son mépris pour les Droits de l’Homme.
        Marx n’a rien compris aux Droits de l’Homme de 1789. Il fait un contre-sens complet sur leur interprétation
        les « droits de l’homme », distincts des « droits du citoyen, » ne sont rien d’autre que les droits du membre de la société bourgeoise, c’est-à-dire de l’homme égoïste ...

        L’analyse de Marx sur les Droits de l’Homme suffit à faire de lui un homme dangereux .
        .


        • spartacus1 spartacus1 3 octobre 2008 14:53

          Marx dogmatique ? J’imagine Alcodu que vous n’avez jamais rien lu de Marx !

          Qu’une bonne partie des gens qui se sont réclamé où qui se réclament de Marx soient dogmatiques, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Mais Marx lui-même est au contraire tout à fait ouvert.



        • spartacus1 spartacus1 3 octobre 2008 15:00

          Encore un tout petit complément partiel à propos des droits de l’homme.

          Alcodu, pensez-vous que la santé fait partie des droits de l’homme ?

          Si votre réponse est oui (ce que j’espère, sans y croire compte tenu de votre message) alors il faut bien dire que le pays phare du libéralisme, les USA, sont loin, mais alors très loin, de respecter les droits de l’homme à cet égard.
          Près de la moitié des étatsuniens n’ont aucune couverture médicale. En Floride il y a plus de 2000 morts par année faute de soins médicaux. Comme je ne dispose que des chiffres concernant la Floride, je me permet de faire une extrapolation, cela représente plus de 40’000 morts par année aux USA par manque de soins médicaux. Et ces gens là se disent civilisés !


        • ZEN ZEN 3 octobre 2008 16:50

          Alcodu n’a rien compris à la pensée de Marx , quand il dit ::
          "Marx n’a rien compris aux Droits de l’Homme de 1789. Il fait un contre-sens complet sur leur interprétation
          les « droits de l’homme », distincts des « droits du citoyen, » ne sont rien d’autre que les droits du membre de la société bourgeoise, c’est-à-dire de l’homme égoïste ."

          Cette phrase, isolée de son contexte, est une critique de la manière dont la bourgeoisie a détourné de son sens la formule révolutionnaire , pour légitimer ses propres intérêts...


        • Daniel Roux Daniel R 3 octobre 2008 19:59

          "Marx a très mal mesuré les conditions de vie misérables des ruraux et le formidable progrès que représentait pour eux la condition ouvrière."

          Je dois vous contredire là-dessus.

          La condition ouvrière était si horrible qu’en 1848, constatant la dégradation permanente de la santé de ces malheureux, la droite au pouvoir à créée le corps des Inspecteurs du Travail et émis les premières lois de protection sociale sur le modèle allemand.

          Les accidents et les maladies font des ravages. Les conditions de travail sont si pénible pour les hommes, les femmes et les enfants, qu’elles provoquent un taux de mortalité plus élevé dans la classe ouvière que dans les autres classes sociales.

          A lire :

          http://www.bmlisieux.com/litterature/gambier/gambie09.htm



        • Daniel Roux Daniel R 3 octobre 2008 20:02

          @ alcodu

          "Marx a très mal mesuré les conditions de vie misérables des ruraux et le formidable progrès que représentait pour eux la condition ouvrière."

          La condition ouvrière était si horrible qu’en 1848, constatant la dégradation permanente de la santé de ces malheureux, la droite au pouvoir a créé le corps des Inspecteurs du Travail et émis les premières lois de protection sociale sur le modèle allemand.

          Les accidents et les maladies font des ravages. Les conditions de travail sont si pénible pour les hommes, les femmes et les enfants, qu’il provoque un taux de mortalité plus élevé dans la classe ouvière que dans les autres classes sociales.


        • William7 3 octobre 2008 15:19

          Quand je lis ce qu’Engels écrivait en 1845,...je me dis qu’en effet, il n’y a rien de plus actuel.

          Et finalement la vulgate et les antiennes libérales sont plus vieilles que ces idéologues qui parlent d’antiennes marxistes.

          . Le rapport de l’industriel à l’ouvrier n’est pas un rapport humain, mais une relation purement économique. L’industriel est le « capital », l’ouvrier est le « travail ». Si l’ouvrier ne veut pas se laisser enfermer dans cette abstraction, s’il affirme qu’il n’est pas le « travail » mais un homme qui, il est vrai, possède entre autres la faculté de travailler, s’il s’avise de croire qu’il ne devrait pas se laisser vendre et acheter en tant que « travail », en tant que marchandise, sur le marché, l’entendement du bourgeois est alors comme frappé de stupeur. Il ne peut comprendre qu’il puisse avoir avec les ouvriers d’autres rapports que ceux de l’achat et de la vente, et il ne voit pas en eux des hommes mais des « mains » (hands), puisque c’est ce nom qu’il leur jette constamment à la face ; et, comme dit Carlyle, il ne reconnaît pas d’autre relation d’un homme à un autre homme, que celle du paiement comp­­tant. Même les liens entre lui et sa femme ne sont - dans 99 % des cas - qu’un « paiement comptant ». L’esclavage misérable dans lequel l’argent tient le bourgeois marque même le langage, du fait de la domination de la bourgeoisie ; l’argent fait la valeur de l’homme ; cet homme vaut 10,000 livres (he is worth ten thousands pounds), c’est-à-dire il les a. Quiconque a de l’argent est « respectable », appartient à « la meilleure catégorie de gens » (the better sort of people), est « influent » (influential) et ce qu’il accomplit fait époque dans son milieu. Le sordide esprit mercantile imprègne la langue tout entière, tous les rapports humains sont tra­duits en formules commerciales expliquées sous forme de catégories économiques. Com­mande et fourniture, demande et offre, supply and demand, telles sont les formules à l’aide desquelles la logique de l’Anglais juge toute la vie humaine. Voilà qui explique la libre concurrence partout, voilà qui explique le régime du « laissez-faire » et du « laisser-aller » dans l’administration, dans la médecine, l’éducation et bientôt aussi dans la religion où la domination de l’Église d’État s’effondre de plus en plus. La libre concurrence ne veut pas de limites, pas de contrôle d’État ; tout l’État lui pèse, son vœu le plus cher serait d’être dans un régime tout à fait dépourvu d’État, où chacun pourrait exploiter son prochain à cœur joie comme dans la « société » de notre ami Stirner, par exemple. Mais comme la bourgeoisie ne peut se passer de l’État, ne serait-ce que pour tenir en respect le prolétariat qui lui est tout aussi nécessaire, elle utilise le premier contre le second et cherche à tenir l’État le plus possible à distance en ce qui la concerne.

          la suite ici
          http://www.marxists.org/francais/engels/works/1845/03/fe_18450315_11.htm
           


        • Gilles Gilles 3 octobre 2008 16:01

          Effectivement. A quleus mots prêts ça aurait pu être écrit aujourd’hui

          Mais ne prenez pas Seb59 au sérieux ! Lui même avoue qu’il n’entrave rien à la philosophie et pionçait pendant les cours.... alors de là à comprendre des textes aussi longs et complexes...ouh là là là

          Ce gars est un inculte aigri, conscient de ses limites intellectuelles et qui pour amenuiser son aigreur verse dans la haine de l’autre et le cynisme en disant : "Marx roulait pour lui,comme tous les dirigeants de ce monde, les religieux, et meme ceux des pays du moyen orient"


          Et le comble de la bêtise crasse, méchante et dangereuse :

          "L’invasion militaire de l’Irak et de l’Afghanistan et son cortège de massacres, de torture et de souffrances infligées aux populations innocentes"

          Vachement innocentes les populations. Je suppose que vous considerez aussi les terroristes comme des saints.


          Tout irakien et tout afghan de 0 à 99 ans tué est un terroriste, que se soit dit !

          Vous enrôler ce genre de mec dans une milice, lui filez un flingue et lui assurez une impunité, je peux vous assurer que tous les gens qu’ils détestent (presque tous...) vont saigner !


        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 4 octobre 2008 10:13
          Actuel, Engels, quand il se réjouissait de la conquête de l’Algérie par la France ?



          Frederick Engels in The Northern Star
          Extraordinary Revelations. — Abd-El-Kader. — Guizot’s Foreign Policy
          Source : M.-E. C.W. Volume 6, p. 469 ;
          Written : in mid-January 1848 ;
          First published : in The Northern Star, January 22, 1848.
          A curious document has just been published and distributed ["Réponse de M. Petit, ex-receveur des finances A Corbeil, aux calumnies répandues à l’occasion de son procès en séparation."] as if for a New Year’s gift to the Chamber of Deputies. It is a statement of facts explaining how a certain M. Petit got the place of a tax collector (receveur particulier) at Corbeil, near Paris, and has been published by M. Petit himself. M. Petit has been forced to this act in consequence of a suit for separation pending between himself and his wife, and in which action it had been alleged that he had bought his place by prostituting his wife to a gentleman intimately connected with M. Guizot. He now declares in his publication —
          “Yes, my place was bought, as all places are bought now-a-day ; but it was bought not with prostitution, but with hard cash only.”
          Then he goes on to detail how he first aspired to the office of a Councillor Referendary at the Court of Accounts. How the ministry promised him that place, if he only could procure the resignation of one of the councillors ; how the minister’s secretary intimated to him, which of the councillors would most likely sell their charge ; how he then, for 15,000 francs, procured the wished-for resignation ; how then he was told he must procure a resignation of a Councillor Referendary, not of the second, but of the first class, as the government wanted such a one in order to fulfil a promise made by them on their coming into office ; how by makeshifts of different sorts, the difference of price of the two resignations was made up ; how at last the resignation was procured ; how then the ministry wanted not only a resignation like that tendered, but one of a higher degree still, of a Master Councillor ; how this new resignation was also procured by the means of “cash down” ; how finally it was offered to M. Petit to accept the tax collectorship of Corbeil, rather than the place in the Court of Accounts ; how M. Petit accepted this ; how then the different resignations were signed and exchanged against the amounts of money stipulated ; and how, two days later, the whole of the royal ordinances were published, accepting the resignations, and promoting and naming the several individuals concerned, to the offices stipulated by the transaction.
          These are the principal facts of the matter. There are some others of less importance, proving how M. Petit, as soon as he was once hooked by having paid the first sum, was made to pay more and more. But these I pass over. I only mention, that in the publication of M. Petit all the names are given in full.
          You will easily imagine what a noise this little pamphlet has made in Paris. All papers are full of it, and the more so, as the Minister of Finance (to which department the Court of Accounts belongs) under whose direction the above transactions took place, had openly denied anything of the sort ever having occurred, when questioned about it in the Chamber by M. Luneau. M. Luneau, at the time, declared the sale of places in the above department to be a matter of public notoriety. Known to the majority, as well as to the opposition. Known to every one, in short, except, it appeared, to the minister himself. M. Lacave met this by a flat denial.[251] Now the matter has come out in a manner which makes all burking impossible. And yet, although all Paris has been full of it for almost a week past, the government has not opened its mouth.
          We only repeat the words of M. Dupin the elder, pronounced when M. Luneau brought the matter forward in the Chamber —
          “It was hardly worth while to make a revolution to abolish the venality of places, if this infamous system is suffered to lift up its head again.”
          The next subject occupying the papers is the capture of Abd-el-Kader, [252] and the resolution which the government will come to as to his future location. There is no doubt they will confirm and execute the Duke D’Aumale’s promise, and send the Emir to Egypt. [253] It is curious that almost all the papers of the Opposition, from the National to the Constitutionnel, demanded the breach of that promise. Now, there is no doubt the promise was granted conditionally, and leaving the government free to confirm, or not to confirm it. The refusal of confirmation would not directly imply, as the Sun has it, an infamy. But there is no doubt, either, that a similar act on the part of any other government, particularly the English, would have been treated by those very same papers as the most infamous treason. It is evident, that, it being impossible to replace matters in the same state as they were when Abd-el-Kader conditionally surrendered, it would imply a want of generosity of the first order to refuse to him the confirmation of the conditions of surrender. But in such questions these national papers are blind, and would commit the same acts for whose commission they blame others. The only two papers which have spoken in favour of confirming the treaty with Abd-el-Kader, are the Presse and the Réforme. The first, a monarchical paper, wanted it confirmed, because the government could not give the lie to a son of the king, to a son of France ; thus reviving the old title of the princes of Royal blood before the revolution.
          “No”, said the Réforme, “the matter is a delicate one — the honour of our country is implied ; in such matters we had better be too generous than too narrow, and therefore, confirm the word given, were it even that of a prince.”
          Again, the Réforme alone has taken the right view of the matter.
          Upon the whole it is, in our opinion, very fortunate that the Arabian chief has been taken. The struggle of the Bedouins was a hopeless one, and though the manner in which brutal soldiers, like Bugeaud, have carried on the war is highly blamable, the conquest of Algeria is an important and fortunate fact for the progress of civilisation. The piracies of the Barbaresque states, never interfered with by the English government as long as they did not disturb their ships, could not be put down but by the conquest of one of these states. And the conquest of Algeria has already forced the Beys of Tunis and Tripoli, and even the Emperor of Morocco, to enter upon the road of civilisation. They were obliged to find other employment for their people than piracy, and other means of filling their exchequer than tributes paid to them by the smaller states of Europe. And if we may regret that the liberty of the Bedouins of the desert has been destroyed, we must not forget that these same Bedouins were a nation of robbers, — whose principal means of living consisted of making excursions either upon each other, or upon the settled villagers, taking what they found, slaughtering all those who resisted, and selling the remaining prisoners as slaves. All these nations of free barbarians look very proud, noble and glorious at a distance, but only come near them and you will find that they, as well as the more civilised nations, are ruled by the lust of gain, and only employ ruder and more cruel means. And after all, the modern bourgeois, with civilisation, industry, order, and at least relative enlightenment following him, is preferable to the feudal lord or to the marauding robber, with the barbarian state of society to which they belong.
          M. Guizot has laid before the Chambers part of the diplomatic correspondence relating to Switzerland and Italy. The first proves again that he has been regularly done by Lord Palmerston, and both prove the intimate alliance France has entered into with Austria. That was the last infamy which as yet had been spared to Louis-Philippistic France. The representative of tyranny, of oppression attained by means the most infamous, — the country of stability and reaction, the ally of France, as reconstituted by two revolutions ! Deeper she cannot sink. But this is quite well. The deeper the bourgeoisie brings down this country, the nearer draws the day of reckoning. And it will come, before the bourgeoisie think of it. There is a party they do not take into account, and that party is the noble, the generous, the brave French people.
          The dispute between the Réforme and the National. has been submitted to a jury selected by both parties. All hostilities are suspended. By the end of this month the decision will be given. May it be as it will, we hope the Réforme will continue in the only course which can save the Democracy of France.
           

        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 4 octobre 2008 10:18

          Traduction partielle :

          "En somme, à notre avis, c’est très heureux que ce chef arabe [Abdel ­Kader] ait été capturé. La lutte des bédouins était sans espoir et bien que la manière brutale avec laquelle les soldats comme [Thomas] Bugeaud ont mené la guerre soit très blâmable, la conquête de l’Algérie est un fait important et heureux pour le progrès de la civilisation. Les pirateries des Etats barbaresques, jamais com­battues par le gouvernement anglais tant que leurs bateaux n’étaient pas molestés, ne pouvaient être sup­primées que par la conquête de l’un de ces Etats. Et la conquête de l’Algérie a déjà obligé les beys de Tunis et Tripoli et même l’empereur du Maroc à prendre la route de la civilisation. Ils étaient obligés de trouver d’autres emplois pour leurs peuples que la piraterie et d’autres méthodes pour remplir leurs coffres que le tribut payé par les petits­ Etats d’Europe. Si nous pouvons regretter que la liberté des bédouins du désert ait été détruite, nous ne devons pas oublier que ces mêmes bédouins étaient une nation de voleurs dont les moyens de vie principaux étaient de faire des razzias contre leurs voisins ou contre les villages paisibles, prenant ce qu’ils trouvaient, tuant ceux qui résistaient et vendant les prisonniers comme esclaves. Toutes ces nations de barbares libres paraissent très fières, nobles et glorieuses vues de loin, mais approchez seulement et vous trouverez que, comme les nations plus civi­lisées, elles sont motivées par le désir de gain et emploient seule­ment des moyens plus rudes et plus cruels. Et après tout, le bourgeois moderne avec sa civilisation, son industrie, son ordre, ses « lumières » relatives, est préférable au seigneur féodal ou au voleur maraudeur, et à la société barbare à laquelle ils appartiennent."


        • masuyer masuyer 4 octobre 2008 13:01

          Courouve,

          merci d’avoir mentionné ce texte.

          bien sur vous ne l’avez pas mentionné innocemment. A vous lire, je pense souvent à ces ex-mao devenus néo-cons. Comme je ne sous-estime pas votre grande culture, j’aurais pourtant souhaité que vous remettiez ceci dans un contexte. La pensée de Marx et Engels a tenté d’embrasser la philosophie, l’économie, la politique, l’histoire, etc... Elle est nourrie de philosophie hegelienne et chose courante au XIXè siècle est positiviste, basée sur la foi dans "le progrès". Cette foi s’est d’ailleurs largement répandu et malgré des soubresauts de nostalgie(’"c’était mieux avant"), le sens commun possède une foi inébranlable dans le "progrès", toute tentative de critique de la "société de consommation" se voyant opposer un "tu veux revenir à l’âge des cavernes" péremptoire, à gauche comme à droite.

          Les progressistes du XIXe siècle étaient majoritairement favorables au colonialisme, à l’instar des réactionnaires et conservateurs, et ne différaient que les justifications. Pour autant, il est malhonnête de passer sous silence l’évolution de la pensée "coloniale" des progressistes (voir par exemple Rosa Luxemburg, fine théoricienne marxienne).

          Pour finir, ce passage de Engels devrait au moins vous ravir, tant on sent à quel point l’envie de "civiliser les sauvages" semble vous animer.


        • Cug Cug 3 octobre 2008 15:30

           C’est sur que Marx doit bien se marrer de là ou il est !



          • William7 3 octobre 2008 15:41

            En conséquence, tant qu’existe cette division, il reconnaît certes comme nécessaire la colère du prolétariat contre ses oppresseurs, il y voit le levier le plus puissant du mouvement ouvrier à ses débuts ; mais il dépasse cette colère, parce qu’il représente la cause de l’humanité tout entière et non seulement celle des ouvriers. D’ailleurs, il ne vient à l’idée d’aucun communiste d’exercer une vengeance personnelle ou de croire d’une façon générale, que le bourgeois peut individuelle­ment dans les conditions actuelles agir autrement qu’il ne le fait.

            Tiens, la preuve que Rouillan avait très mal lu ses classiques marxistes.


            • Le péripate Le péripate 3 octobre 2008 16:33

               Très drôle de voir un enseignant marxiste s’insurger de ce que les enseignants seraient jugés comme marxiste... Cherchez l’erreur.


              • Christophe Christophe 3 octobre 2008 19:53

                @Péripate,

                Vous savez, on peut lire Marx sans s’attacher à toutes ses idées. N’est-ce pas le principe du philosophe que de lire aussi bien ce qui l’attire que ce qui lui répugne ? Pour avoir des arguments, il faut lire aussi bien les ouvrage abordant les idées qui sont les notres que les idées que nous combattons.

                Les procès, a priori, sont tout autant dogmatiques que les dogmes dénoncés.

                Marx reste un grand philosophe, que ces idées nous plaisent ou non ; alors pourquoi faire en sorte qu’il ne soit plus enseigné.


              • Le péripate Le péripate 3 octobre 2008 21:12

                 Tout à fait. D’ailleurs le Marx du début a beaucoup de choses pour me plaire. Par exemple le concept de lutte des classes, s’il n’est pas hypostasié, ne manque pas de pertinence. Il y a un Marx libéral. Qui dénonce ceux qui s’arrogent des avantages indues. Les avantages de la noblesse d’Etat. Mais, malgré tout, il reste un penseur relativement mineur, une fois expurgé de ses emprunts et de ses énormes erreurs. Derrière l’histoire de la première internationale, il y a surtout la figure d’Engels. Ne pas oublier non plus que cette organisation avait son siège dans la libérale Angleterre, et pas ailleurs.


              • jaja jaja 6 octobre 2008 06:21

                "La libérale Angleterre" ? C’est à dire cette Angleterre capitaliste et impérialiste, adepte de la politique de la canonnière coloniale dans le monde entier et de la misère effroyable des ghettos londoniens...
                Cet État surpuissant, la Rome du XIXème siècle, qualifié de "libéral".

                Et dire que ces mêmes libéraux nous expliquent à longueur de post que libéralisme et capitalisme ce n’est pas du tout la même chose et que ce n’est pas bien de confondre les deux...


              • alcodu 3 octobre 2008 17:07

                Voici un article sur Marx et les droits de l’homme

                La position de Marx est édifiante.

                Non seulement il n’a rien compris aux Droits de l’Homme mais en plus il ouvre grand la porte vers le totalitarisme.
                .


                • spartacus1 spartacus1 3 octobre 2008 18:49

                  Ta référence, d’un groupuscule droitiste, en parlant de Marx  :
                  A t-il lu le texte ? pourquoi les biens et le fruit de son travail se sont-ils transformés en "fortune" ?

                  La seule et vraie question, c’est que la fortune ne vient qu’en exploitant les autres, par confiscation de la plue-value du travail, les travailleurs ne recevant que, strictement, les moyens de survivre et d’être aptes au travail. Dès lors, toute fortune est illégitime.

                  De toute ma vie, 66 ans maintenant, je n’ai jamais vu quelqu’un faire fortune uniquement avec le produit de son seul travail. Certains, j’en fait partie, ont pu vivre confortablement, mais jamais faire fortune sans exploiter autrui, d’une manière ou d’une autre.

                  Et puis, cette notion d’illégitimité du capital est ancienne. Voir J.J. Rousseau in "
                  Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755)" :
                  Le premier qui, ayant enclos du terrain, s’avisa de dire : "Ceci est à moi" et trouva des gens assez simples pour le croire fut le vrai fondateur de la société civile. Gardez-vous d’écouter cet imposteur, vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n’est à personne. 
                  Quand les héritages se furent accrus en nombre et en étendue au point de couvrir le sol entier et de se toucher tous, les uns ne purent plus s’agrandir qu’aux dépens des autres. De là commencèrent à naître la domination et la servitude.



                  Quant à ta référence, "gauche libérale", quel magnifique oxymore ! Pourquoi pas, après tout "droite étatiste" pendant que l’on y ait.

                  Ah, à propos d’étatisme, j’imagine que tu ne sais pas que le but ultime du marxisme c’est le dépérissement de l’état ?



                • Cascabel Cascabel 3 octobre 2008 20:53

                  La seule et vraie question, c’est que la fortune ne vient qu’en exploitant les autres, par confiscation de la plue-value du travail, les travailleurs ne recevant que, strictement, les moyens de survivre et d’être aptes au travail. Dès lors, toute fortune est illégitime.

                  N’importe naouat.



                • William7 3 octobre 2008 21:15

                  Pour une auteure comme Nancy Fraser, Karl Marx effectue dans la première partie de la question juive une critique du libéralisme encore inégalée à ce jour.


                • Le péripate Le péripate 3 octobre 2008 21:30

                   Ca m’intéresse. Vous auriez un lien ? Même en anglais.


                • William7 6 octobre 2008 23:34

                  Je n’ai pas de liens, il faut lire son ouvrage : "Qu’est-ce que la justice sociale" ? Je pense qu’elle explique cela dans une note de bas de page.


                • Cascabel Cascabel 3 octobre 2008 20:42

                  Marx a été assez intelligent pout ne pas être marxiste.


                  • Cascabel Cascabel 5 octobre 2008 12:54

                    " Moi au moins je ne suis pas Marxiste"

                    Karl Marx.



                  • Cascabel Cascabel 6 octobre 2008 09:54

                    @ Sisyhe

                    Avez-vous moinssé la boutade de Marx, ou le fait de l’ avoir relevée ?
                    Dans les deux cas c’est amusant.


                  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 6 octobre 2008 14:57

                    Jésus a été assez intelligent poour ne pas être jésuite.


                  • Cascabel Cascabel 6 octobre 2008 17:15

                    Ou juif.
                     smiley


                  • finael finael 3 octobre 2008 20:48

                    Juste quelques précisions :


                    - Marx n’a jamais prôné la révolution. Pour lui le système devait s’effondrer de lui-même.

                    J’ai publié moi-même, il y a 12 ans 2 articles sur "Le Capital" - refusés par Agoravox l’année dernière, mais ils sont sur mon site :

                    http://www.finael.fr/finaelb/marx1.html

                    et

                    http://www.finael.fr/finaelb/marx2.html


                    Il est très intéressant de noter qu’il a lui même mis en garde contre la transformation de son travail en dogme :

                    [On ne saurait] métamorphoser mon esquisse historique de la genèse du capitalisme dans l’Europe occidentale en une théorie historico-philosophique de la marche générale, fatalement imposée à tous les peuples (...) pour en arriver en dernier lieu à cette formation économique qui assure (...) le développement intégral de l’homme".


                    • Cascabel Cascabel 3 octobre 2008 20:57

                      Marx a écrit tout et son contraire, vous pouvez lui faire dire ce que vous voulez.


                    • finael finael 3 octobre 2008 22:41

                      Il est clair que vous n’avez jamais rien lu de lui : vous confondez avec la bible


                    • Cascabel Cascabel 5 octobre 2008 12:51

                      Cela me fait un point en commun avec les communistes.
                      Pour ce qui est de la lecture de Marx, je vous jure y avoir mis de la bonne volonté. J’ai essayé.


                    • morice morice 3 octobre 2008 21:42

                       profondeur de pensée du posteur "Marx roulait pour lui,comme tous les dirigeants de ce monde, les religieux, et meme ceux des pays du moyen orient."... Seb59 ne roule pas, lui, il court après sa connerie...

                      première phrase du manifeste " L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes »"

                      parler de la lutte des classes, c’est "rouler pour soi" ??? Seb59 n’a rien lu de Marx. Mieux : il n’a jamais rien lu d sa vie...


                      • Senatus populusque (Courouve) Courouve 4 octobre 2008 11:01

                        " L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes »"

                        Dès cette première phrase se révèle la paucreté de la pensée marxiste, qui réduit le complexe à l’Un.


                      • krolik krolik 3 octobre 2008 23:30

                        La pensée marxiste est mise à mal depuis maintenant une bonne vingtaine d’années avec la faillite du marxisme-léninisme.
                        Pour réhabilité la pensée de Marx ne faudrait-il pas trouver de nouvelles applications pratiques ?

                        Qu’en est-il de la proposition marxiste-buffetisme ou du marxisme-besancenotisme, dans les détails..
                        C’est toujours dans les "détails" d’application que cela coince !

                        @+



                          • Canine Canine 4 octobre 2008 03:26

                            L’analyse des mécanismes capitalistes par Marx est sans doute une des plus justes qui soit. D’ailleurs, il n’y a pas meilleur moyen pour devenir un capitaliste que de suivre les mécanismes que Marx décrit.
                            Par contre, ses solutions aux problèmes posés par le capitalisme, sont du domaine de l’utopie philosophique, et l’Histoire a largement démontrée la dangerosité de ces utopies.


                            • K K 4 octobre 2008 10:14

                              Hé oui, le marxisme suppose pour fonctionner que l’Homme soit intelligent et parfait.

                              Et moi, par exemple, je ne suis ni l’un ni l’autre, mais à lire certains, je ne suis pas le seul.


                            • Cascabel Cascabel 5 octobre 2008 18:21

                              Le marxisme suppose surtout l’abandon de l’égoïsme de chacun. Autrement dit, au nom du collectivisme, ce système ne peut fonctionner que sur l’idée d’un homme dépersonnalisé, allant là où la société prolétarienne lui dit d’aller.
                              Nul besoin d’être intelligent pour accepter un tel contrat.


                            • sisyphe sisyphe 5 octobre 2008 19:05

                              par Cascabel (IP:xxx.x2.79.3) le 5 octobre 2008 à 18H21 							
                              							

                              															
                              							
                              								Le marxisme suppose surtout l’abandon de l’égoïsme de chacun. Autrement dit, au nom du collectivisme, ce système ne peut fonctionner que sur l’idée d’un homme dépersonnalisé,

                              Ah bon !
                              Ce qui "personnaliserait l’homme" serait donc son égoïsme !
                              Curieuse conception, et singulier aveu...


                              Sinon, la vie en société, la fraternité, la solidarité, ça vous dit quelque chose, ou c’est rien que des emmerdements d’égoïster en rond ? 


                            • Cascabel Cascabel 6 octobre 2008 09:39

                              Toutes les sectes culpabilisent et dépersonnalisent leurs membres en jouant sur la corde de l’égoïsme.

                              Je trouve même comique qu’un fils de riche, n’ayant jamais été ouvrier et s’étant toujours refusé de travailler manuellement ait pu souhaiter à l’humanité toute entière de devenir prolétaire. Et en plus il est pris au sérieux !
                              Donc oui, Sisyphe, je ne permets à aucun idéologue de venir me donner des leçons sur mon égoïsme. Si les cocos croient à ce qu’ils ratiocinent depuis plus d’un siècle et demi et bien qu’ils partagent, eux, la totalité de leurs biens avec les plus démunis. Si ils ne le font pas, alors leurs discours sont hypocrites et sectaires. Je les soupsonne même de prôner une doctrine couvrant moralement, à l’image de l’islam, le pillage du butin.


                            • Cascabel Cascabel 6 octobre 2008 09:44

                              Sinon, la vie en société, la fraternité, la solidarité, ça vous dit quelque chose, ou c’est rien que des emmerdements d’égoïster en rond ?

                              Ca dépend avec qui. Je ne me sens pas solidaire de C. Lagarde par exemple, vous non plus il me semble.


                            • marc 6 octobre 2008 20:48

                              Canine

                              L’histoire a aussi démontré la dangerosité du capitalisme, du colonialisme, du christianisme, du sionisme, de l’islamisme, etc... Au regard des milliards d’êtres humains sacrifiés, réduits à une survie misérable et brève par tous ces maux, les erreurs et crimes des communistes soviétiques et associés sont relativement peu impressionnants.




                            • Cascabel Cascabel 6 octobre 2008 21:18

                              @ Marc

                              Je me permettrait seulement de vous faire remarquer que le marxisme est une escroquerie intellectuelle dans la mesure ou il se prétend scientifique...et infaillible (!) . D’ailleurs quand on interroge les marxistes sur les erreurs et errements de leur idéologie ( religion ?) ceux-ci finissent toujours par montrer du doigt les crimes des autres pour se dédouaner des leurs.

                              Lamentable.


                            • antireac 4 octobre 2008 08:44

                              marx
                              bourgeois qui a mis a la porte sa servante (esclave) qu’il à mis enceinte(edifiant)
                              marxisme
                              idéologie déliquescente qui n’a jamais réussi à mettre en pratique ses principes(heureusement)
                              l’etat actuel de marxisme
                              c’est la 25ème heure(c’est la lutte finale...)
                              l’avenir du marxisme
                              c’est le capitalisme(c’est marx qui l’a dit stupéfiant non)


                              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 4 octobre 2008 10:51
                                Définitions positives du marxisme :
                                 
                                 
                                Une méthode d’appropriation et de synthèse des résultats de la science (F. Engels)
                                La science prenant conscience d’elle-même (P. Labérenne)
                                Une logique historique (Cl. Lefort)
                                L’idéologie conquérante de la classe qui porte en elle l’avenir de toute l’humanité (L. Casanova, 1950)
                                La science fondamentale du prolétariat (J.T. Desanti)
                                Pour l’essentiel cette idée que l’histoire a un sens (Merleau-Ponty)
                                Une méthode d’explication et d’action (R. Barthes, 1955)
                                Le système de coordonnées qui permet seul de situer et de définir une pensée en quelque domaine que ce soit, de l’économie politique à la physique, de l’histoire à la morale (R. Garaudy)
                                La seule méthode qui rende compte de l’ensemble du mouvement historique dans un cadre logique (J.-P. Sartre)
                                 
                                 
                                 
                                Le marxisme, qualifié :
                                 
                                Illogisme qui est érigé en méthode suprême (Jean Grenier)
                                Philosophie qualitativement différente de tous les systèmes antérieurs (Jdanov)
                                Une doctrine d’accusation dont la dialectique ne triomphe que dans l’univers des procès (Albert Camus)
                                Un idéalisme volontariste (Lukacz)
                                L’indépassable philosophie de notre temps (Jean-Paul Sartre)
                                La tentative la plus radicale pour éclairer le processus historique dans sa totalité (Jean-Paul Sartre)
                                Le fruit de tout le développement historique de la science (Maurice Thorez)
                                Une pratique (nouvelle) de la philosophie (Louis Althusser)
                                Un monument d’intelligence et de méthode d’analyse concrète (Louis Althusser)
                                La plus puissante des idéologies scientistes du XIXe siècle (J. Monod)
                                La forme la plus dangereuse de l’historicisme (Karl Popper)
                                Un répertoire de slogans servant à organiser des intérêts variés (L. Kolakowski, 1978)
                                Une forme de positivisme et de scientisme (Michel Henry)
                                La seule synthèse totalisante de type scientiste à rester vivante (Raymond Boudon)
                                Une forme de mise en application de la mystique politique de Hegel (M. de Dieguez)
                                Un subjectivisme collectif (D. Janicaud)
                                Une rude école de cynisme (Philippe Némo, 1991)
                                Une religion de salut terrestre (Luc Ferry, 1996)
                                L’origine des plus incroyables déraillements intellectuels en Occident (Nicolas Tenzer, 1997)
                                Un système philosophique qui récuse, du fait de ses principes matérialistes, la liberté de l’homme en insistant sur sa dépendance matérielle (Jean-François Mattéi, 1999)
                                 
                                 
                                Le marxisme, métaphorisé :
                                 
                                Un opium du peuple (S. Weil, B.H. Lévy)
                                Une théologie (J. Grenier)
                                La vieillesse du monde (Gabriel Matzneff)
                                Une migration de l’esprit (J.T. Desanti)
                                L’école de l’obscurantisme moderne (M. Habib-Deloncle)

                              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 4 octobre 2008 10:22
                                Quelques formules de Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels (1820-1895) :
                                 
                                 
                                « L’arme de la critique ne saurait remplacer la critique des armes, il faut que la force matérielle soit renversée par une force matérielle, mais la théorie aussi devient une force matérielle, dès qu’elle saisit les masses. La théorie est capable de saisir les masses dès qu’elle argumente ad hominem, et elle argumente ad hominem dès qu’elle devient radicale. Être radical, c’est saisir les choses à la racine. Or, la racine pour l’homme, c’est l’homme lui-même. »
                                Karl Marx, Pour une critique de la philosophie du droit de Hegel, 1844.
                                 
                                « La grande action de Feuerbach est : 1° d’avoir démontré que la philosophie n’est rien d’autre que la religion mise sous forme d’idées et développée par la pensée ; qu’elle n’est qu’une autre forme et un autre mode d’existence de l’aliénation de l’homme ; donc qu’elle est tout aussi condamnable »
                                Karl Marx, Manuscrits de 1844, III, Sur la dialectique de Hegel.
                                 
                                 
                                « Les droits de l’homme, distincts des droits du citoyen, ne sont que les droits du membre de la société bourgeoise, c’est-à-dire de l’homme égoïste, de l’homme séparé de l’homme et de la communauté. […] Ne cherchons pas le secret du juif dans sa religion, mais cherchons le secret de la religion dans le juif réel. Quel est le fond profane du judaïsme ? Le besoin pratique, l’utilité personnelle. Quel est le culte profane du juif ? Le trafic. Quel est son dieu profane ? L’argent. Eh bien, en s’émancipant du trafic et de l’argent, par conséquent du judaïsme réel et pratique, l’époque actuelle s’émanciperait elle-même. Une organisation sociale qui supprimerait les conditions nécessaires du trafic, par suite la possibilité du trafic, rendrait le juif impossible. La conscience religieuse du juif s’évanouirait, telle une vapeur insipide, dans l’atmosphère véritable de la société. […] La nationalité chimérique du juif est la nationalité du commerçant, de l’homme d’argent. »
                                Karl Marx, La Question juive, I-II, 1844.
                                 
                                 
                                « Le salaire est déterminé par la lutte ouverte entre capitaliste et ouvrier. Nécessité de la victoire pour le capitalisme. Le capitaliste peut vivre plus longtemps sans l’ouvrier que l’ouvrier sans le capitaliste. […] L’ouvrier n’a le sentiment d’être lui-même qu’en dehors du travail. »
                                Karl Marx, Manuscrits de 1844, I.
                                 
                                « Après que la famille terrestre a été découverte comme le mystère de la sainte famille, il faut que la première soit elle-même anéantie en théorie et en pratique. […] Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde. Ce qui importe, c’est de le transformer. »
                                Karl Marx, L’Idéologie allemande, Thèses sur Feuerbach, 4 & 11.
                                 
                                « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de luttes de classes. […] Le bourgeois voit en sa femme un simple instrument de production. Il entend dire que les instruments de production seront exploités collectivement, et ne peut naturellement rien penser d’autre que les femmes n’aient également pour lot d’être mises en commun. […] Rien n’est plus facile que de donner à l’ascétisme chrétien un vernis socialiste. Le christianisme ne s’est-il pas élevé lui aussi contre la propriété privée, contre le mariage, contre l’État ? N’a-t-il pas prêché à leur place la charité et la mendicité, le célibat et la mortification de la chair, la vie monastique et l’Église ? Le socialisme chrétien n’est que de l’eau bénite avec laquelle le prêtre consacre la rancune des aristocrates. […] Les communistes […] expliquent ouvertement que leurs objectifs ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout ordre social passé. Que les classes dominantes tremblent devant une révolution communiste. Les prolétaires n’ont rien à y perdre que leurs chaînes. Il ont un monde à y gagner. »
                                Marx & Engels, Manifeste du parti communiste.
                                 
                                 
                                « Le mode de production de la vie matérielle domine en général le développement de la vie sociale, politique et intellectuelle. Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience. […] L’humanité ne se propose jamais que les tâches qu’elle peut remplir. »
                                Karl Marx, Critique de l’économie politique, Avant-propos.
                                 
                                 
                                « Une araignée fait des opérations qui ressemblent à celles du tisserand, et l’abeille confond par la structure de ses cellules de cire l’habileté de plus d’un architecte. Mais ce qui distingue dès l’abord le plus mauvais architecte de l’abeille la plus experte, c’est qu’il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche [1]. »
                                Karl Marx, Le Capital, I,iii, 7, 1.
                                 
                                « Toute action humaine peut être envisagée comme une abstention de son contraire. »
                                Ibid., XXIV, iii.
                                 
                                « Quand, avec le développement diversifié des individus, leurs forces productives auront augmenté elles aussi, et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec force – alors seulement l’horizon étroit du droit bourgeois pourra être totalement dépassé, et la société pourra écrire sur son drapeau : De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins [2] ! »
                                Karl Marx, Critique du programme de Gotha, I, 3.
                                 
                                « Les gens qui se sont vantés d’avoir fait une révolution ont toujours vu, le lendemain, qu’ils ne savaient point ce qu’ils faisaient ; que la révolution faite ne ressemblait pas du tout à celle qu’ils avaient voulu faire. C’est ce que Hegel appelle ironie de l’histoire … Pour moi, la chose importante est que l’impulsion en Russie soit donnée, que la révolution éclate. […] le 1789 une fois lancé, le 1793 ne tardera pas à suivre … »
                                Friedrich Engels, lettre à Véra Zassoulitch [3], 23 avril 1885, cité dans « Études de Marxologie », Économies et Sociétés, S, n° 28-29, 1991.
                                 
                                « Zéro est plus riche de contenu que tout autre nombre. Placé à la droite de tout autre nombre dans notre système de numération, il décuple sa valeur. […] Il est donc dans la nature du zéro lui-même qu’il soit employé de cette façon, que seul il puisse être utilisé ainsi [4]. »
                                Friedrich Engels, Dialectique de la nature [publié en 1925].
                                 

                                [1] Rapprocher de cette expression fort maladroite la belle remarque de Frédéric Nietzsche : « En tant que génie de l’architecture, l’homme surpasse de beaucoup l’abeille : celle-ci construit avec la cire qu’elle récolte dans la nature, l’homme avec la matière bien plus fragile des concepts qu’il est obligé de fabriquer par ses seuls moyens. » (Vérité et mensonge au sens extra-moral, 1).
                                 
                                [2] Actes des apôtres, IV, 32, 34-35.
                                 
                                [3] Véra Zassoulitch (1850-1919), militante politique russe, d’abord marxiste, puis ralliée aux menchévisme ; elle désapprouva la révolution d’octobre 1917.
                                 
                                [4] Ce n’est pas le zéro en tant que tel qui donne sa valeur au 2 de 20, mais la position du 2 ; comme dans 23.
                                 

                                • Senatus populusque (Courouve) Courouve 4 octobre 2008 10:47

                                  « Il se peut que je me fourre le doigt dans l’œil, mais avec un peu de dialectique, on s’en tirera toujours. »

                                  Karl Marx, lettre à Friedrich Engels, 15 août 1857. 


                                • ZEN ZEN 4 octobre 2008 10:57

                                  Contexte, svp ?


                                • Senatus populusque (Courouve) Courouve 4 octobre 2008 11:20
                                  Il se peut que je me fourre le doigt dans l’œil, mais avec un peu de dialectique, on s’en tirera toujours. J’ai naturellement donné à mes considérations une forme telle qu’en ayant tort, j’aurais encore raison. »
                                  Karl Marx, lettre à Friedrich Engels, 15 août 1857. 


                                • spartacus1 spartacus1 4 octobre 2008 14:08

                                  @Courouve qui dit : " Véra Zassoulitch (1850-1919), militante politique russe, d’abord marxiste, puis ralliée aux menchévisme ; elle désapprouva la révolution d’octobre 1917."

                                  Vous ne connaissez absolument pas l’histoire de la révolution. Si elle était menchéviste, elle était fatalement marxiste !

                                  La grande différence entre bolchéviques et menchévique, c’est justement par rapport au marxisme.

                                  Les menchéviques, interprétant à la lettre les écrits de Marx, estimaient qu’il n’était pas possible de passer directement d’une société féodale à une société socialiste en faisant l’économie de l’accumulation primitive de capital sous la direction de la bourgeoisie. Ils étaient prêts à remettre le pouvoir à la bourgeoisie industrielle russe naissante (qui avait le savoir), en la contrôlant étroitement par le biais des syndicats et organisations ouvrières. C’est un peu la situation actuelle d’un pays comme le Vietnam, qui même s’il se prétend léniniste, a, par pragmatisme, jeté aux orties l’essentiel du léninisme.

                                  Au contraire, les bolchéviques, essentiellement sous l’impulsion de Lénine, pensaient que lorsqu’on a le pouvoir, il ne faut pas l’abandonner et que l’accumulation de capital pouvait se faire sous la direction du parti bolchévique, quitte à s’opposer, temporairement, aux travailleurs.
                                  Bon, on sait ce qu’il en est advenu. La vérité oblige à dire, essentiellement à cause de la confiscation du pouvoir par Staline. Confiscation rendue possible par l’incroyable passivité des autres dirigeants bolchéviques, à commencer par Trotsky.


                                • ZEN ZEN 5 octobre 2008 11:01

                                  Courouve
                                  Mais de quoi parlait Marx dans cette lettre ? 
                                  Bien trop allusif...
                                  Hors contexte, une citation ne veut rien dire. Il faut la resituer dans un débat précis. Présentée ainsi, elle a l’air de viser la méthode de Marx dans son ensemble...

                                  Exemple ; : on trouve dans le bible le passage suivant : " Dieu n’existe pas" Etonnant, non !
                                  Mai si on lit tout, cela donne :"L’insensé dit dans son coeur : Dieu n’existe pas"...


                                • Cascabel Cascabel 5 octobre 2008 13:04

                                  "Il se peut que je me fourre le doigt dans l’œil, mais avec un peu de dialectique, on s’en tirera toujours. J’ai naturellement donné à mes considérations une forme telle qu’en ayant tort, j’aurais encore raison. »"

                                  Dans cette phrase Marx parle à la première personne dans le contexte d’une lettre adressée à son ami mécène.


                                • finael finael 5 octobre 2008 17:02

                                  @ spartacus 1

                                  "Bolchevik" veut dire majoritaire

                                  "Menchevik" veut dire minoritaire

                                  La grande différence entre ces deux courants tient à la poursuite de la guerre (de 14-18) les mencheviks soutenaient la politique de Kerenski de poursuite de la guerre et les bolcheviks y étaient opposés.

                                  C’est d’ailleurs ce qui a permis le coup d’état d’octobre, l’armée, où les désertions étaient massives soutenait les bolcheviks.


                                • William7 5 octobre 2008 21:20

                                  Petite mise au point intéressante (cf. Forum marxiste révolutionnaire)

                                  http://books.google.com/books?id=-ckjAAAAMAAJ&q=%22Es+ist+m%C3%B6glich,+da%C3%9F+ich+mich+blamiere%22&dq=%22Es+ist+m%C3%B6glich,+da%C3%9F+ich+mich+blamiere%22&client=firefox-a&pgis=1


                                  Il écrit "Il est possible que je me ridiculise" (il parle d’une question précise, il avait dû remplacer Engels pour faire un article sur une question militaire, il utilisait des informations dont il n’était pas tout à fait sûr)"Un peu de dialectique peut toujours aider là-dedans. J’ai bien sûr exposé toutes mes positions de sorte que si c’est l’inverse, j’ai quand même raison".

                                  ("Es ist möglich, daß ich mich blamiere. Indes ist dann immer mit einiger Dialektik zu helfen. Ich habe natürlich meine Aufstellungen so gehalten, daß ich im umgekehrten Fall auch Recht habe." )

                                  J’ai pas toute la lettre, juste le passage dans googlebooks, mais pour moi ça veut dire que même si les informations que Marx avait ne sont pas justes ce qu’il a expliqué dans son article reste juste. Il faudrait évidemment vérifier de quel article il parle.

                                  Evidemment tous les antimarxistes font dire à cette bribe un truc invraisemblable, comme quoi en gros Marx confie que tout ce qu’il raconte est un vaste sophisme...



                                • William7 5 octobre 2008 21:22

                                  Marx parlait d’un de ses articles sur la révoltes des Cipayes, et plus précisément de savoir quels seraient les effets d’un retrait britannique qui se trouvaient devant Delhi du fait de la saison des pluies. Il cite un lord qui dit que, du point de vue des intérêts militaires britanniques, il faudrait opérer ce retrait, car sinon l’armée sera coupé de ses bases - tout en notant que de toutes façons, même justifié de ce point de vue, un retrait britannique renforcerait le moral des insurgés. L’information incertaine semble être de savoir de combien d’hommes et de munitions disposaient les britanniques pour attaquer Delhi avant la fin juin.

                                  Pour en revenir aux accusations de déterminisme, je trouve toujours utile la lecture... des oeuvres de Marx et Engels ! Mais pour avoir une réponse plus brève à ces accusation, en particulier celles des lettres d’Engels sur la question, par exemple
                                  celle-ci.

                                  http://www.marxists.org/francais/engels/works/1890/09/18900921.htm

                                  Lettre à Joseph Bloch

                                   

                                • Senatus populusque (Courouve) Courouve 6 octobre 2008 14:34

                                  @ Zen :

                                  "Hors contexte, une citation ne veut rien dire. Il faut la resituer dans un débat précis"

                                  Pas rien dire, mais quelque chose quand-même.

                                  Resituer, c’est aussi bon pour l’oeuvre de Marx elle-même ; car d’une part la société n’est plus la même, et d’autre part nous connaissons la société actuelle beaucoup mieux que Marx ne connaissait la sienne.

                                  Enfin, si l’économie est une science, pourquoi l’accrocher éternellement à un nom propre ? L’électricité n’est pas l’ampérisme, ni la géométrie le chaslisme. La faute majeure des marxistes est de croire qu’ils tiennent, avec le marxisme, une science.


                                • antireac 4 octobre 2008 11:54

                                  Pardon est ce quelqu’un a quelques exemplaires de capital ?ça urge plus de papier aux toilettes et je n’ai plus les livrets rouges de mao acheté au rabais aux chinois capitalistes venant de la chine communiste...


                                  • William7 4 octobre 2008 12:35

                                    J’ai de "moltoneuses" pages de Luwig von mises, Hayek ou Bastiat si tu veux te soulager.

                                    Ceci, par esprit de pluralisme démocratique...s’entend.


                                  • Cascabel Cascabel 6 octobre 2008 10:40

                                    @ Antiréac

                                    Attention quand même, vous risquez d’attraper des furoncles. A votre place je me méfierais.


                                  • antireac 4 octobre 2008 12:11

                                    J’ai oublié de dire que c’est un geste ecologique.
                                    C’est bon pour la planète et pour l’environnement ça ne fait pas de trous dans la couche d’ozone.
                                    En plus ça ameliore les relations interhumaines(moins de conflits droite gauche),c’est juissif (orgasmique)donc pro sexe.
                                    Et de surcroit ce n’est ni fasciste ,ni rasciste,ni sexiste,ni homophobe.


                                    • paul 4 octobre 2008 17:18

                                      La prudence s’impose quand on parle de science au sujet du marxisme.Karl Marx affirmait que le capitalisme serait remplacé par le pouvoir prolétarient et que cela constituait les lois de l’histoire ,le résultat final de ces prédictions aura été que les régimes communistes ont été renversés et surtout que le capitalisme est toujours  présent.D’autres solutions comme l’humanisation du capitalisme sont plus
                                      raisonnables que les croyances marxistes.


                                      • marc 6 octobre 2008 21:09

                                        Paul

                                        On n’est pas à la fin de l’Histoire. Nous balbutions encore de crise du capitalisme en crise du capitalisme avec des expériences en vue du changement, plus ou moins bien réussies. Ca viendra



                                      • Muadib 22 octobre 2008 09:59

                                        " La politique de la Chine actuelle est conforme à la description marxiste du développement des sociétés. " Hahaha. C’est tout.


                                      • dup 5 octobre 2008 17:30

                                        La résurrection de Marx
                                        Mon dieu .. laissez le où il est ce connard !!! il a pas fait assez de mal comme ça ???


                                        • franc 5 octobre 2008 17:50

                                          mr Paul vous avez mal compris Marx et le marxisme

                                          Marx ne dit pas que le communisme c’est le remplacement du capitalisme par le prolétariat,ce serait une absurdité car le prolétariat c’est le camp de la misère et de l’exploité, et ni même plus précisément le remplacement de la classe capitaliste par la classe prolétarienne mise définitivement au sommet du pouvoir
                                           
                                          mais le communisme c’est au final l’abolition de toutes les classes et donc aussi l’abolition de la lutte des classes ------------------------mais pour y arriver une faut une classe révolutionnaire qui puisse renverser l’ordre existant des choses et les rapports sociaux qui poussent à la misère et à l’exploitation d’une classe de la société et d’une classe de grande masse,et qui produisent effectivement la lutte des classe qui est donc inhérente à cet ordre existant d’inégalités ,d’explotations et de misères ,et cette classe révolutionnaire ne peut être que la classe prolétarienne qui est de masse et "qui n’a rien à perdre que ses chaines",classe prolétarienne révolutionnaire qui pratique effectivement la lutte des classes car la subissant pour provisoirement et dans sa destinée révolutionner les rapports sociaux dans un changement de fond en comble qui apportera non seulement un mieux à la classe actuelle prolétarienne mais encore profitera à la génération future qui ne devrait plus comporter de classes exploitées et dominées,bref de supprimer les conditions matérielles qui fabriquent la lutte des classes,et donc finalement à la suppression de l’existence d’une quelconque classe prolétarienne et par conséquent de la lutte des classes

                                          il imcombe donc à la classe prolétarienne dans sa destinée et sa mission découlant de sa nature intrinsèque à un moment donné de l’histoire de faire la révolution afin d’établir si possible les conditions d’une société communiste sans classes non seulement pour le profit d’elle-même mais pour le profit des générations futures ------------------------------et par conséquent faire la révolution pour non pas remplacer une classe dominante par une autre classe fût-elle prolétarienne et encore moins ouvière ou quelque chose de ce genre mais pour qu’il n’y ait plus de classes dominantes et exploiteuses c’est à dire que toutes les catégories ou classes soient à égalité de considération,de respect et d’estime

                                          "à chacun selon ses besoins,à chacun selon sa vocation,et les besoins sont en eux-mêmes les raisons dernières de leur satisfaction"-----------------------telle est la formule idéologique marxiste par excellence



                                          à noter que par la phrase "jusqu’à maintenant les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde ,or il s’agit de le transformer" fait de Marx le père fondateur d’une philosophie révolutionnaire qui transcende toutes les philosophies avant lui


                                          • Senatus populusque (Courouve) Courouve 6 octobre 2008 14:44

                                            Mais Louis Althusser : « Tous les grands philosophes ont voulu intervenir sur le cours de l’histoire du monde, soit pour le transformer, soit pour le faire régresser, soit pour le conserver et le renforcer en sa forme existante contre les menaces d’un changement jugé dangereux. Et sur ce point, en dépit de la célèbre formule aventureuse de Marx, je pense avoir eu raison. » (L’Avenir dure longtemps, XIV)


                                          • civis1 civis1 5 octobre 2008 17:50

                                            Quoi de plus opportun en ce moment que de relire Marx au moins sous deux aspects :
                                            de l’accumulation du capital
                                            du rôle des religions


                                            • franc 5 octobre 2008 18:39

                                              "cette concepion de l’histoire a donc pour base le développement du procès réel de la production,et cela en parlant de la production matérielle de la vie immédiate ;elleconçoit la forme des relations humaines liée à ce mode de production et engendrée par elle,je veux dire la société civile à ses différents stades,comme étant le fondement de toute l’histoire,ce qui consiste à la représenter dans son action en tant qu’Etat aussi bien qu’à expliquer par elle l’ensemble des diverses productions théoriques et des formes de la conscience ,religion,philosphie,morale,etc,et à suivre sa genèse à partir de ces reproductions,ce qui permet alors naturellement de représenter la chose dans sa totalité(et d’exprimer aussi l’action réciproque de ces différents aspects).Elle n’est pas obligée,comme la conception idéaliste de l’histoire,de chercher une catégorie dans chaque période,mais elle demeure constamment surle SOL réel de l’histoire ;elle n’explique pas la pratique d’après l’idée,elle explique la formation des idées d’après la pratique matérielle,elle arrive par conséquent à ce résultat,que toutes les formes et produits de la conscience peuvent être résolus non pas grâce à la critique intellectuelle,par réduction à la "Conscience de soi" ou la métamorphose en "revenant",en "fantômes",en "obsessions",etc.,mais uniquement par le renversement pratique des rapports sociaux concrets d’où sont nées toutes ces sornettes idéalistes .Ce n’est pas la Critique,mais la révolution qui est la force motrice de l’histoire,de la religion,de la philosphie et de toute autre théorie.
                                              Cette concepion montre que la fin de l’histoire n’est pas de se résoudre en "Conscience de soi" comme "Esprit de l’esprit",mais qu’à chaque stade se trouvent donnés un résultat matériel,une somme de forces productives ,un rapport avec la nature et entre les individus,créés historiquement et transmis à chaque génération par celle qui la précède,une masse de forces de production,de capitaux et de circonstances,qui,d’une part,sont bien modifiés par la nouvelle génération,maisqui,d’autre part,lui dictent ses propres conditions d’existence et lui impriment un développement déterminé,un caractère spécifique ;par conles circonstances font tout autant les hommes que les hommes font les circonstances"--------------------------------------(l’Idéologie Allemande ------------Marx,Engels)


                                              on voit que Marx et Engels appliquent la méthode expérimentale à la philosophie de l’histoire----------------------------------c’est pourquoi on désigne aussi la pensée communiste marxiste par l’expression le "socialisme scientifique" ou le "matérialisme historique"


                                              • Basebou Basebou 5 octobre 2008 19:04

                                                La lutte contre l’injustice est une constante dans l’histoire de l’homme. Quel que soit le nom que l’on y donne... Alors marxisme ou pas, peu dîmportance, les luttes connaissent des hauts et des bas, la tendance a provisoirement fléchie après 1990 mais la tendance va commencer à s’inverser avec la crise....


                                                • franc 5 octobre 2008 19:25

                                                  Pour répondre à Courouve sur la critique d’Engels de la piraterie des états barbaresques nord africains et les razzias des tribus bédouines ,je suis tout à fait en accord avec Engels pour cette critique --------------et je ne trouve pas là trace d’un soutien quelconque du colonialisme en tant que tel mais seulement une reconnaissance de légitimité d’une intervention pour arrêter ces pratiques barbares et criminelles et ausi du fait qu’il est à noter qu’en même temps qu’il critique les états babaresques africains il critique aussi les razzias et les pirateries pratiquées à leurs manières par les états bourgeois occidentaux

                                                  en cela Engels et le marxisme en général n’adopte pas une attitude relativiste et nihiliste comme le post-modernisme contemporain et les pseudo-révolutionnaires gauchisants de pacotille mais au contraire universaliste et rationaliste


                                                  • franc 6 octobre 2008 15:25

                                                    Althusser a d’une certaine manière raison mais il faut comprendre Marx et sa formule dans son environnement surtout plongé d’une part dans l’idéologie idéaliste allemande qu’il critique vigoureusement en particulier la philosophie hégélienne et la querelle tout aussi idéaliste entre les anciens hégéliens et les jeunes nouveaux hégéliens et d’autre part qui prend le contre-pied de la philosophie idéaliste en général qui reste souvent purement spéculative et même si certaines philosophies s’engagent dans une pensée plus pratique et politique elles n’analysent pas en profondeur et de manière scientifique suivant la méthode expérimentale les modes de représentations politiques ainsi que les conflits des différentes classes et sa genèse de la société en général et encore moins de décrire comme lui-même l’a fait les moyens pratique s pour renverser les rapports sociaux concrets de l’ordre existant----------------------------jamais une pensée philosophique n’est allée aussi loin dans la voie pratique et révolutionnaire à tel point qu’est accolée à la philosophie marxiste l’expression philosophie de la praxis

                                                    je trouve aussi que Marx a été un peu injuste envers Hegel et que même si la philosophie hégélienne reste idéaliste elle ne montre pas moins la force de la Raison dans l’histoire et le moteur de la Révolution
                                                    Marx et Hegel ne se contredisent pas mais se complètent


                                                    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 7 octobre 2008 15:08

                                                      Dans l’environnement de Marx il y avait l’anti-hégélien Schopenhauer dont Marx aurait pu beaucoup apprendre s’il n’avait pas été aussi sûr de lui.


                                                    • franc 6 octobre 2008 16:31

                                                      "les pensées de la classe dominante sont aussi,à toutes les époques le pensées dominantes,autrement dit la classe qui est la puisance MATERIELLE dominante de la société est aussi la puissance dominante SPIRITUELLE..................................les pensées dominantes ne sont pas autre chose que l’expression idéale des rapports matériels dominants,elles sont ces rapports matériels dominants saisis sous forme d’idées ,donc l’expression des rapports qui font d’une classe la classe dominante ;autrement dit ce sont les idées de la domination.les individus qui constituent la classe dominante possèdent,entre autres choses,également une conscience,et en conséquence ils pensent ;pour autant qu’ils dominent en tant que classe et déterlinent une époque historique dans toute son ampleur,il va de soi que ces individus dominent dans tous les sens et qu’ils ont une position dominante,entre autres,comme êtres pensants aussi ,comme producteurs d’idées ,qu’ils règlent la production et la distribution des pensées de leur époque ;leurs idées sont donc les idées dominantes de leur époque ....................
                                                      En effet,chaque nouvelle classe qui prend la place de celle qui dominaitavant elle est obligée de donner à ses pensées la forme de l’universalité,de les représenter comme étant les seules raisonnables ,les seules universellement valables.Du simple fait qu’elle affronte une CLASSE,la classe révolutionnaire se présente d’emblée non pas comme une classe ,mais comme le représentant la société toute entière ,elle apparait comme comme la mase entière de la société en face de la seule classe dominante.Cela lui est posible parce qu’au début son intérêt est vraiment encore intimement lié à l’intérêt commun detoutes les autres clases non dominantes et parce que,sous la pression de l’état des choses antérieur,cet intérêt n’a pas pu encore se développer comme intérêt particulier d’une classe particulière .Dece fait,la victoire de cette classe est utile aussi à beaucoup d’autres individus des autres classes qui,elles, ne parviennent pas à la domination ;mais elle l’est uniquement dans la mesure où elle met ces individus en état d’accéder à la classe dominante."------------------------------------(Idéologie Allemande--------Marx,Engels)



                                                      On voit donc que Marx et Engels sont conscients que la Révolution communiste finale ne se fait pas en une seule fois mais en plusieurs révolutions qui se succèdent dans l’histoire par le mécanisme du changement de la classe dominante


                                                      • Senatus populusque (Courouve) Courouve 8 octobre 2008 15:10
                                                        « Toutes les révolutions ont perfectionné cette machine [le pouvoir gouvernemental] au lieu de la briser. » Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, VII.

                                                        Et aussi : « Jusqu’à présent, il n’est pas une révolution qui, en fin de compte, n’ait abouti à un renforcement de la mécanique administrative. » Lénine, L’État et la révolution, II.
                                                         
                                                        « Il n’y a pas de "jusqu’à présent" qui tienne : la petite phrase reste vraie et ce que Lénine écrivait en 1917, il pourrait le récrire encore. » André Gide, Journal, Feuillets II, Été 1937.
                                                         
                                                        « Marx a reconnu que toutes les révolutions jusqu’à lui avaient échoué. Mais il a prétendu que la révolution qu’il annonçait devait réussir définitivement. Le mouvement ouvrier jusqu’ici a vécu sur cette affirmation que les faits n’ont cessé de démentir et dont il est temps de dénoncer tranquillement le mensonge. » Albert Camus, L’Homme révolté, 1951, III, v, 3.

                                                      • franc 6 octobre 2008 17:12

                                                        et pour être plus précis,suite----------------------------------

                                                        "Quand la bourgeoisie française renversa la domination de l’aristocratie ,elle permit par là à beaucoup de prolétaires de s’élever au dessus du prolétariat,mais uniquement en ce sens qu’ils devinrent eux-mêmes des bourgeois .Chaque nouvelle classe n’établit donc sa domination que sur une base plus large que la classe qui dominait précédemment,mais en revanche ,l’opposition entre la classe qui domine désormais et celles qui ne dominent pas ne fait ensuite que s’aggraver en profondeur et en acuité.Il en découle ceci :---------le combat qu’il s’agit de mener contre la nouvelle classe dirigeante a pour but à son tour de nier les conditions sociales antérieures d’une façon plus décisive et plus radicale que n’avaient pu le faire encore toutes les classes précédentes qui avaient brigué la domination."

                                                        (Idéologie Allemande------Marx,Engels)


                                                        • La Taverne des Poètes 6 octobre 2008 17:15

                                                          Laïcité positive : règle numéro 3 : tu créditeras de grands mortels des mêmes vertus miraculeuses que les divinités. Et d’abord : la résurrection.


                                                          • paul 8 octobre 2008 16:07

                                                            Devant le musée du mur de Berlin,il y a une affiche de Marx disant "prolétaires de tout pays pardonnez_moi"


                                                            • bert bert 16 avril 2009 00:47

                                                              VIVE LE COMMUNISME ANTIMARXISTE 

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Mohamed Belaali


Voir ses articles







Palmarès