Chiche ! Laissons à N. Sarkozy la présidence du deuxième groupe bancaire français. Car en fait, même si Monsieur Pérol devient le président de droit, nous savons tous que l’égo de N. Sarkozy ne pourra supporter de ne pas diriger en direct cette entité. Alors … chiche … laissons notre omniprésident à la manœuvre !
Nous verrons ce dont il est vraiment capable quand il a les commandes d’une entité non virtuelle telle que peut l’être la direction d’une grande banque qui, tous les jours, doit décider si elle fait ou non crédit à tel ou tel agent économique en détresse.
Diriger une vraie entreprise, comme une grande banque, c’est bien autre chose qu’une gourvenance via les dorures de l’Elysée, les yachts dorés et les parades médiatiques d’un pays dont la plupart des décisions structurelles sont prises par d’autres, à Bruxelles.
Alors oui, laissons à N. Sarkozy la possibilité de relancer le crédit en France, c’est-à-dire donner un pouvoir d’achat anticipé, aux 37 millions de clients que possède le groupe bancaire qu’il a créé et qu’il dirigera de fait, dès lundi matin 8 heures.
37 millions de clients, c’est 57,8 % de la population française. Cela n’est pas rien tout de même ! Surtout si l’on veut vraiment agir. Alors, quand on devient le patron, comme le fait N. Sarkozy, d’une machine à faire du crédit, c’est-à-dire à donner du pouvoir d’achat pour investir et pour consommer, on ne doit pas hésiter à foncer.
Nul doute que N. Sarkozy dirige demain ce grand groupe. Il a trop envie de faire en sorte que toutes ses promesses de l’été 2007 soient enfin tenues. Donner du pouvoir d’achat, travail plus, faire passer la croissance de 2 % à 3 %, etc.
Comme chacun le sait, le crédit à l’économie c’est vraiment le carburant idéal de toute croissance. D’ailleurs son absence d’aujourd’hui montre bien l’importance qu’il a.
Le crédit c’est l’outil magique, surtout pour une économie qui, comme aujourd’hui, est en perte d’inflation.
Voilà pourquoi, à notre sens, N. Sarkozy doit vraiment diriger le deuxième groupe bancaire français. Avec son énergie, son dynamisme, son don d’ubiquité, sa foi en lui-même, sa clairvoyance absolue, sa vista sur toute chose … il ne peut que très rapidement redonner confiance aux 37 millions de clients qui seront désormais les siens. De quoi faire exploser les sondages. 37 millions de clients satisfaits, c’est sûrement 37 millions d’électeurs potentiels pour 2012.
Alors oui, nous pensons qu’il est bon de donner à N. Sarkozy les clés du nouveau groupe bancaire.
Il souhaite tant être jugé sur les résultats, qu’avec le puissant outil qu’il va avoir dans les mains, nous devrions voir les résultats de son action de relance par le crédit dans l’économie dès les toutes prochaines semaines. En effet, décider d’octroyer un crédit prend quelques minutes. Ce n’est pas comme décider de construire un pont ou de lancer une nouvelle ligne TGV.
Dès le mois d’avril, tout au plus, nous verrons si N. Sarkozy a ou non tenu son pari.
Bien sûr, en cas d’échec, il devra démissionner car, il n’aura pas réussi comme président à tenir ses promesses en termes de résultats.