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Capitalisme, Socialisme, et Démocratie

On a toujours martelé l’accusation : « les communistes sont les fossoyeurs de la liberté ». Et en effet, les communistes sont les fossoyeurs de la liberté du capital, des capitalistes, et de leurs médias qui lessivent le cerveau des hommes et des femmes, afin de mieux les manipuler et de les exploiter. Les communistes sont les défenseurs de la liberté réelle dans ce monde sur-aliéné à l’argent, à la marchandise et au spectacle. La liberté, pour reprendre la rigoureuse définition de Friedrich Engels, c’est la conscience de ce qui doit être fait nécessairement, et non le droit d’ignorer superbement autrui en faisant tout ce qu’on veut. Dans la société bourgeoise, la liberté de l’individu s’arrête aux bornes de celle d’autrui, comme l’affirme la déclaration des droits de l’homme, sauf que la liberté illimitée de l’argent y écrase complètement la liberté d’autrui. Si on veut une démocratie réelle, et non la démocratie libérale totalitaire que l’on nous impose comme norme, il faut l’imposer aux minorités qui accaparent la puissance politique : les nobles, les riches, la Grande Bourgeoisie : « Il n’y a pas d’assujettissement si parfait, que celui qui garde l’apparence de la liberté  », Jean Jacques Rousseau. Il ne faut pas confondre démocratie, et régime d’assemblée. Même la démocratie étymologique, celle de Périclès, à Athènes, au Vème siècle avant Jésus Christ, où l’assemblée du peuple était toute puissante, était fondée sur la guerre, l’impérialisme et l’esclavage, et n’en était pas une au sens actuel.

Tant que les partis communistes ont revendiqué et défendu le système de parti unique qui prévalait dans les pays socialistes, ils ont été de puissantes forces politiques, des contre-pouvoirs démocratiques efficaces dans les pays capitalistes, et des bornes posées par la classe ouvrière à la dictature du capital sur ces pays. Mais dès que ces partis ont accepté de se soumettre à l’État de droit tel qu’il est défini par le libéralisme politique leur puissance s’est évaporée. Les pays qui se revendiquent du socialisme méritent le titre quand ils empêchent les capitalistes étrangers ou nationaux de jouer un rôle politique. Cet interdit, s’il n’est pas suffisant pour préserver le socialisme, est nécessaire. Personne n’a jamais voté pour le remplacement du féodalisme par le capitalisme, et ce ne sera pas le cas non plus quand celui-ci laissera la place au socialisme. Un petit nombre de personnes ont une conscience claire de ce qui est décisif, au moment du choix décisif, et comprennent son caractère décisif. Ce petit nombre doit se mettre au service de la classe prolétarienne.

Réclamer le multipartisme à Cuba ou en Chine, c’est réclamer le retour au capitalisme. C’est d’ailleurs tout à fait revendiqué par le discours impérialiste dominant des « révolutions colorées » qui tente de pousser les gens à descendre dans rue contre le socialisme au nom du pluralisme ou d’une liberté fictive, sans autre programme. Mais alors demandera-t-on avec un peu d’inquiétude : quelles sont les garanties pour la liberté individuelle s’il n’y a pas de pluralisme ? Il n’y en a pas. Mais ces fameuses garanties n’existent en réalité nulle part : la Grande Bourgeoisie pose ses règles, et lorsqu’elles ne lui conviennent plus, elle les change. L’inscription dans le marbre des libertés fondamentales des individus ne pèse pas lourd en face à ses intérêts matériels, et son pluralisme n’est que celui qui perpétue son pouvoir, et ne remet pas en question le système qu’elle défend. La démocratie entendue au sens étymologique, « le pouvoir du peuple », est détestée et redoutée par tous ceux qui détiennent le pouvoir économique et financier. Nos élites n’ont d’autres solutions que de caricaturer et d’opprimer toujours un peu plus tous ceux qui revendiquent ce « pourvoir populaire ».

De toute manière, la démocratie n’est pas individualiste, elle reflète au contraire la prise de conscience des masses, et cela ne peut advenir qu’après avoir éliminé la puissance d’influence mécanique de l’argent qui reproduit à l’infini « la foule sans conscience des aliénés ». La démocratie véritable ne résultera jamais de la confrontation électorale. La démocratie en action ne provient pas de la confrontation et des compromis de groupes ou de partis qui sont autant « de clans, de coteries, de mafias », et dont le jeu et les grands discours creux qui n’engagent à rien, feraient apparaître magiquement l’intérêt général ou l’optimum politique. Il ressort au contraire du cirque électoral presque universellement méprisé du bon sens populaire, un spectacle complètement nul. Tous ces opportunistes prétendent partager un idéal, ou une éthique, ou nous parlent de concepts sans cesse rabâché comme « des valeurs », mais on constate que dans l’univers libéral cet affichage moralisant cède le pas aux relations concrètes qui lient entre eux les individus ambitieux et dont les desseins personnels sont souvent la seule valeur. La franc-maçonnerie est l’archétype de ce fonctionnement à deux vitesses : un idéal commun fumeux à la limite de la puérilité qui recouvre des relations d’affaire et des conflits d’intérêt, avec un double recrutement de naïfs et de pourris, et de naïfs qui pourrissent sur pied au fur et à mesure qu’ils s’affranchissent.

L’idéal communiste n’est pas de ce type, mais un maître d’œuvre qui recrute des membres à l’esprit constructif, pour reconstruire le monde. Le socialisme et la démocratie réelle qu’il permet et qu’il implique ne sont pas un système libéral, parlementaire, où les représentants du peuple s’insultent en public et magouillent amicalement en privé. Simple question : où en est la démocratie que nous avons apportée à l’Irak, à la Lybie, à la Yougoslavie ? la démocratie règne-t-elle davantage maintenant en Arménie, et en Azerbaïdjan ? Ou régnait-elle plutôt sans en avoir l’air à l’époque où ces deux pays formellement indépendants, aujourd’hui engagés dans un conflit absurde, étaient deux des républiques soviétiques, au sein de l’Union, sur un pied d’égalité avec la Russie ? Et a fortiori, en Ukraine et en Russie ? Le plus mauvais gouvernement socialiste vaut mieux que la meilleure démocratie libérale, parce qu’en cette pseudo-démocratie, c’est le capital qui gouverne. Il vaut mieux être gouverné par des êtres humains que par des choses. Et ce n’est pas la montée en puissance de l’Intelligence Artificielle qui va démentir cela !

Le système de parti unique, qui a des défauts, est nécessaire pour préserver le but, et est parfaitement légitime. C’est un système que les bolcheviks ont été contraints d’appliquer pour faire face à la contre-révolution, à partir de l’été 1918, et qui a perduré parce que jamais la bourgeoisie mondiale n’a admis la légitimité de l’État issu de la Révolution d’Octobre, ni des autres États socialistes fondés par la suite au XXème siècle. Si le gouvernement américain actuel n’admet pas la légitimité du gouvernement chinois sous la conduite du parti communiste, ce n’est pas parce qu’il n’est pas pluraliste, mais parce qu’il est socialiste et souverain dans une mesure qu’il trouve déjà excessive, et il réclame l’introduction du pluralisme en Chine ou à Cuba pour pouvoir y favoriser librement l’action de ses agents. Le pluralisme considéré comme fétiche dans le système de l’Empire globalisé est la garantie qu’à long terme ses clients, financés, publicisés, et légitimés par ses médias et ses diplomates l’emportent partout. Il existe en 2024 cinq pays officiellement socialistes dans le monde, qui sont tous dirigés par un parti unique, ou placé institutionnellement au pouvoir, ce qui revient presque au même. Cela ne signifie pas que ces pays ne sont pas des démocraties. Ce sont : Cuba, La RPD de Corée, la RP de Chine, le Viet Nam, et le Laos, évidement, les médias et la masse de moutons qu’ils génèrent vous diront que ce sont des dictatures. Dans cette masse, vous trouverez inévitablement quelques spécimens qui vous reciteront doctement ce qu’on leur a inculqué, à savoir, entre-autre « les morts du communisme », ne leur en voulez pas, ils ont été endoctrinés depuis si longtemps… mais éviter de rentrer dans leurs polémiques, vous perdriez votre temps, car sur le long terme l’endoctrinement a sur les neurones un effet irréversible.

http://2ccr.unblog.fr/2024/04/06/capitalisme-socialisme-et-democratie/

Et aussi : https://2ccr.wordpress.com/

Ref :

Réveil communiste, le 28/04/2024 : « Socialisme, démocratie et système politique à parti unique »

« Le socialisme trahi », aux éditions Delga


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21 réactions à cet article    


  • Brutus Brutus 15 avril 17:34

    le communisme n’est pas la dictature du prolétariat

    il n’a jamais existé de pays communiste jusqu’à maintenant, et surtout pas la Chine ou Cuba, même si on a cru pendant un certain temps que c’était en voie de réalisation

    aujourd’hui, le PC chinois n’a plus de communiste que le nom et il est utilisé par une oligarchie de milliardaires députés pour assurer le contrôle de la Population, et Les Cubains (au demeurant très sympathiques et sincères pour certains) ont du trouver tellement de compromis pour résister au blocus américain qu’un système de délation et de corruption a fini par s’installer


    • CN46400 CN46400 17 avril 07:38

      @Brutus
      Le communisme est la dictature des intérêts des prolos, de ceux qui doivent travailler pour vivre, comme le capitalisme est la dictature des intérêts des profits du capital. Sans profits, le capital cesse d’exister...


    • Akerios Akerios 17 avril 18:51

      @Brutus
      Moi je constate que du temps des soviétiques les USA et leurs vassaux combattais la Chine et la Russie comme les ennemis du monde libre . L’horreur communiste devait disparaitre.
      Maintenant la Russie est capitaliste et la Chine n’est plus communiste que de nom.

      Mais pour les USA ET SES VASSAUX aujourd’hui encore la Chine et la Russie sont toujours les ennemis du monde libre

      Le monde libéral est imposé par la force du Capital et soutenu souvent par les églises du monde chrétien avant soutenant la noblesse et maintenant le capitalisme soit toujours les plus forts .


    • Clocel Clocel 15 avril 17:37

      Entre le capitalisme et le communisme, il y a de la place pour l’imagination.


      • rogal 15 avril 17:44

        "La liberté, pour reprendre la rigoureuse définition de Friedrich Engels, c’est la conscience de ce qui doit être fait nécessairement (...)".
        Inspiré de Saint-Paul ?


        • Brutus Brutus 15 avril 18:06

          @rogal

          Ce n’est pas la définition que donne Engels, mais la citation qu’il fait d’un texte de Hegel dans L’Anti Dühring :

          « Hegel a été le premier à représenter exactement le rapport de la liberté et de la nécessité. Pour lui, la liberté est l’intellection de la nécessité. La nécessité n’est aveugle que dans la mesure où elle n’est pas comprise.”

          Dühring que c’étaient les choix politiques qui étaient décisifs et pas l’économie, alors que le matérialisme dialectique est fondé sur l’idée selon laquelle les infrastructures précèdent les superstructures (les idéologies sont consécutives aux rapports de production).

          C’est de la philosophie, pas de la politique, et Engels ne se réfère à Hegel que pour réfuter l’idéalisme.


        • rogal 16 avril 02:20

          Merci, Brutus, pour cette correction. Transmise à l’auteur.


        • Octave Lebel Octave Lebel 15 avril 20:56

          1/2 Il y a un mouvement social diversifié qui cherche une réponse politique du côté d’une gauche authentique confrontée à un travail et des responsabilités que les dirigeants en place redoutent de voir aboutir. Nous avons été abusés aussi par la gauche, faute de moyens démocratiques parce aussi nous avons oublié qu’il n’y a pas de démocratie sans citoyens. Maintenant nous sommes acculés à devoir sortir dans la rue. Il n’est jamais trop tard pour commencer à comprendre. Nous avons tous une responsabilité dans ce qui nous arrive et peut nous arriver. Il n’y aura pas de miracle, personne n’a de solutions magiques sur tout mais on peut prendre le bon chemin en installant des garanties démocratiques parce que depuis au moins deux générations on s’enfonce et bien sûr une petite minorité nous dit que tout va bien ou va aller bien grâce à eux et qu’une autre brasse du vent, de la colère, de la peur et de l’écœurement aussi bien servie comme par hasard par des médias de milliardaires.

          Je pense que nous finirons par en sortir par le haut, par une reprise en main citoyenne de notre vie politique parce que les élites à qui la vie a donné des chances inouïes et des moyens énormes dont ils n’ont même pas conscience des responsabilités que cela leur donnent les gaspillent et se discréditent de plus en plus avec un entêtement inquiétant qui nous mène tous dans le mur.
          On ne fait pas la démocratie sans les gens ni avec la promesse de recettes miracles. On installe pas à pas une situation où la démocratie peut s’exprimer et ne peut plus être contournée. On responsabilise, on respecte, on met en œuvre des droits et des règles partagées. On inverse la tendance de démobilisation et impuissance qui s’est emparée d’une partie de la population. Pas de miracle à attendre, les gens ne vont pas se sentir concernés en deux temps trois mouvements mais une dynamique se crée. C’est ce qui s’est passé en 2005 avec le référendum. Des médias trop hautains nous ont considérés de haut sous le chantage « les gens intelligents votent oui ».Résultats dans toutes les couches de la population des gens ont échangé des informations et se sont mis à discuter. Un simple pourcentage de 15, 20% de gens impliqués change toute la dynamique d’une société au lieu qu’elle soit dans l’attentisme d’élections qui ont en réalité perdu sens puis légitimité.

          Une société qui retrouve son souffle démocratique reprend espoir, se pacifie, retrouve des forces, se sent capable collectivement d’affronter les difficultés, reprend goût à l’avenir et le prépare. Elle investit réellement pour l’intérêt de tous, en responsabilité, dans l’école, la santé, la culture, a la volonté et se sent collectivement responsable et en capacité de mettre en œuvre une véritable planification écologique et économique au lieu des zigzags qui nous cognent dont personne ne veut assumer la responsabilité (c’est pas moi, c’est l’autre, ou c’est personne mais j’ai de solides promesses), un aménagement du territoire digne de ce nom conçu et piloté en véritable concertation avec les territoires (que d’occasions manquées !) afin de venir entre autres à bout des ghettos de pauvres et d’immigrés et de remettre à sa place la loi du marché qui gentrifie les quartiers en chassant les habitants plus modestes préparant ainsi d’autres problèmes pour demain. Une telle société est alors en capacité de tenir toute sa place dans la coopération européenne et avec le reste du monde.

          Nous sommes là très très loin des rustines au jour le jour, pansements compensatoires, avec lesquels jouent le système en place et son faux opposant qui sans l’hystérisation des problèmes liés à une immigration qui grâce aux deux compères n’a jamais été sérieusement accompagnée ni encadrée et l’exploitation de tous les faits divers qui vont bien avec ne serait qu’un ghetto politique devenu inutile et encombrant à ceux qui en ont besoin maintenant plus que jamais pour tenter ,au cas où, une coalition droite/extrême-droite afin de bloquer les aspirations démocratiques qui montent de toutes les couches de la société.

           


          • Seth 16 avril 12:04

            @Octave Lebel

            Il n’y aura pas de miracle, personne n’a de solutions magiques sur tout mais on peut prendre le bon chemin en installant des garanties démocratiques

            Par quel moyen reprend-on « le bon chemin » ?

            Une société qui retrouve son souffle démocratique reprend espoir

            Et par quel moyen retrouve-t-elle son « souffle démocratique » ?qui

            Les zélexions sans doute. Mais en fait ces zélexions ont pour but de conforter dans leurs places ceux qui détiennent le pouvoir. Elles les légitiment à chaque fois dans le confort sans espoir de pouvoir les virer, tout simplement parce qu’il n’existe pas de « gauche » anticapitaliste et réellement communiste hors de quelques groupes peu connus.

            Alors on est dans le rêve éveillé, dans le lendemain un petit peu mieux mais surtout sans jeter à bas la bourgeoisie. On en est réduit à lui demander un plus de miettes pour finalement acheter plus et refndre ces miettes décuplées à la bourgeoisie sous forme de bénéfices.

            C’est par ces idéaux que l’on s’imagine pouvoir atteindre un jour que l’on accepte l’existant et qu’il perdure. C’est de la social démocratie et rien de plus et pourtant on a eu bien des occasions de comprendre ce qu’elle est exactement mais on l’a oublié et on repart comme avant

            L’affirmation des anars « élections piège à cons » est malheureusement tout à fait juste. Hors de la révolution, imposant l’égalité totale et la fin de l’existence des classes, point de salut.


          • Octave Lebel Octave Lebel 16 avril 13:02

            @Seth

            Emmanuel, Jordan, Raphaël et les autres vous remercient comme leur prédécesseurs remerciaient déjà vos prédécesseurs smiley

            " L’affirmation des anars « élections piège à cons » est malheureusement tout à fait juste. Hors de la révolution, imposant l’égalité totale et la fin de l’existence des classes, point de salut."



          • Seth 16 avril 14:11

            @Octave Lebel

            Hébé, je ne pensais pas que LFI en était arrivée aussi bas. C’est du même niveau que ceux qui comparent communisme et nazisme.

            Je dis halte à la fausse gauche bêtement idéaliste rêvant les yeux ouverts à un demain formidable les yeux mais refusant opiniâtrement aujourd’hui de combattre le capital par tous les moyens et se gargarisant d’une « démocratie » les maintenant sans effort sous le joug de la bourgeoisie.

            Vous renvoyez une image catastrophique de LFI, feriez mieux de mesurer vos longues homélies. Vous me donnez une excellente raison de voter maintenant systématiquement blanc et non Front de Gauche ou LFI comme je l’ai fait jusqu’à présent (hors européennes bien sûr pour lesquelles je ne me déplace plus depuis belle lurette).


          • Octave Lebel Octave Lebel 15 avril 20:58

            2/2 Quand les contradictions entre les intérêts de quelques-uns et tout ce qui en découle avec ceux du plus grand nombre d’entre-nous sont au cœur du système politique, économique et maintenant médiatique, au cœur de ses politiques sociales et fiscales. Quand les mots et les outils de la démocratie sont mis au service de sa survie pour tenter d’en estomper les réalités et combattre les aspirations à plus d’efficacité et d’équité dans le partage de la valeur de notre travail afin de permettre un meilleur partage de cette valeur avec tous ceux qui en sont l’origine. Pour que les besoins élémentaires de tous soient satisfaits, que les compétences des uns et des autres, leur utilité sociale soient correctement reconnues et valorisées et que les investissements préparant notre avenir commun réconcilient justice, pertinence et efficacité. Quand toutes ces contradictions mènent à une situation qui tangue de plus en plus entre l’abstention massive et le découragement général, le pullulement des petites cavalcades populistes des démagogues et le débordement des explosions sociales, alors des Sarkozy, des Hollande, des Macron, dépassés par leurs mystifications commencent à jouer au chef de guerre en pensant ainsi réussir à obtenir ce qu’ils n’ont jamais réussi à obtenir, nous tenir en respect .Par l’ultime fracture dont ils espèrent qu’elle va les protéger. Même ici la comédie, la comédie morbide il est vrai, est visible.

            Ce type de situation, parmi d’autres, est révélateur de l’inadaptation de nos institutions au monde dans lequel nous vivons. Un président, clef de voûte d’un système politique sans réel contre-pouvoirs, qui le pousse vers la dissimilation et l’autoritarisme et nous dans la rue, engendrant ainsi un exercice du pouvoir dépendant de la personnalité des uns et des autres, incapable d’organiser le rassemblement des compétences et de conjuguer responsabilité et efficacité. Nous comprenons mieux l’urgence et la priorité de mettre sur pied une authentique démocratie dont nous sommes appelés à en décider ensemble des formes en tant que citoyens. ( https://nupes-2022.fr/le-programme/#chapitre5 )

            Soyons massivement présents dans les urnes dans toutes les élections pour nous faire entendre, rendre possible et faire vivre le rassemblement, sinon le jeu de dupes qui se se perpétue dans la galaxie droite-extrême-droite avec aussi maintenant l’outsider cherchant à ressusciter la hollandie, Raphaël Gluscksmann, afin de savoir qui va servir au mieux le libéralisme et le libre-échange à bout de souffle, nous maintiendra dans l’impasse en offrant à nos adversaires de nouvelles marges de manœuvre pour nous pousser encore un peu plus à l’impuissance et la résignation. D’une manière générale, respectons et soutenons ceux qui respectent leurs engagements, dont les paroles correspondent à leurs votes effectifs, ici ou au parlement européen plutôt que ceux qui ont l’habitude, comme une seconde nature, de s’y dérober au gré des circonstances. Soyons donc résolument présents à toutes les élections si nous voulons un jour pouvoir participer à une démocratie fondée sur un citoyen correctement informé avec les moyens politiques de se faire respecter et des mandants responsables politiquement. Parce qu’en réalité nous sommes arrivés au point de bascule entre celle-ci et un autoritarisme renforcé en préparation.

             

             

             

             


            • CN46400 CN46400 16 avril 08:11

              Le socialisme n’a d’intérêt que s’il assure un niveau de vie supérieur à celui atteint par le capitalisme le plus développé. D’où la nécessité de ne l’entreprendre que là, où quand, les moyens de production sont capables de viser ce niveau de vie. (Voir la NEP de Lénine et celle de Deng Xiao Ping).

               Pour apprécier le socialisme, il faut connaître ce qu’est le capitalisme, et ces limites....


              • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 16 avril 08:51

                @CN46400
                 
                ’’Le socialisme n’a d’intérêt que s’il assure un niveau de vie supérieur à celui atteint par le capitalisme le plus développé’’
                >
                Comment définissez vous le niveau de vie ?
                En terme de PIB par individus ? De revenu médian ? D’écart type des fortunes ? etc ...
                 
                Deuxième question si vous permettez : c’est quoi pour vous, le capitalisme le plus développé ? d’Henri Ford ? Ou bien le crony capitalsm d’aujourd’hui ?
                 
                Emmanuel Macron « est commissaire priseur »


              • CN46400 CN46400 16 avril 11:52

                @Francis, agnotologue
                Le niveau de vie dépend du niveau des forces productives d’une société et donc des produits matériel disponibles pour le plus grand nombre. Sans rouge à lèvres, ni bas nylon, un grand nombre de femmes sont frustrées lorsqu’elles vivent dans une société capable de produire ces choses.
                Le capitalisme développé assure ces productions, ou à tout le moins l’accès à ces produits.
                S’il n’y a jamais eu de retour au féodalisme, c’est parce que le capitalisme a assuré un meilleur niveau de vie matériel....


              • CN46400 CN46400 16 avril 12:45

                @CN46400
                L’homme est ainsi fait que le concret prime toujours.
                 En URSS l’espérance de vie était supérieure à ce qu’elle était aux USA, mais aux USA on pouvait disposer de bas nylon sans se prostituer....
                 De même le travail forcé dans les camps du Goulag, n’était pas la conséquence de salaires insuffisants, qui auraient dévalorisé le travail, mais de l’incapacité de mettre en face des produits manufacturés jugés utiles par les travailleurs.
                 C’est à cette situation que voulait répondre la NEP de Lénine (« La Révoution n’a pas eu lieu là où les professeurs l’avaient prévu, mais là où la chaine du capital a rompu.... ») et à laquelle a répondu la « NEP » de Deng Xiao Ping, avec le succès que l’on connaît...


              • zygzornifle zygzornifle 16 avril 08:53

                En fait c’est le pognon qui mène la danse ....


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 16 avril 09:11

                  ’’Réclamer le multipartisme à Cuba ou en Chine, c’est réclamer le retour au capitalisme.’’

                  >

                  Vous faites une association « multipartisme = capitalisme »

                  Pourquoi pas en effet :

                  «  Au pays des souris, les petites souris vivaient, s’amusaient, naissaient et mourraient, un peu comme vous et moi. Elles avaient même un parlement et, tous les quatre ans, elles organisaient des élections. (…) A chaque fois, le jour des élections, les petites souris se rendaient dans les bureaux de vote pour élire leur gouvernement. Un gouvernement composé de gros chats noirs(…) »

                   

                  Ceci dit, la politique n’a pas de place dans un régime de parti unique : seule l’idéologie est au pouvoir. Et une idéologie au service de l’intérêt commun ça s’appelle un despotisme éclairé. En ce monde si industrialisé et financiarisé, c’est introuvable.

                   

                  « Si l’éthique était source de profit, ce serait formidable : on n’aurait plus besoin de travailler, plus besoin d’entreprises, plus besoin du capitalisme – les bons sentiments suffiraient. Si l’économie était morale, ce serait formidable : on n’aurait plus besoin ni d’État ni de vertu – le marché suffirait. Mais cela n’est pas…. C’est parce que l’économie (capitaliste) n’est pas plus morale que la morale n’est lucrative – distinction des ordres – que nous avons besoin des deux. Et c’est parce qu’elles ne suffisent ni l’une ni l’autre que nous avons besoin, tous, de politique. » ( "Le Capitalisme est-il moral ? Par André Comte-sponville)


                  • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 16 avril 16:56

                    Que dire à ce sujet ?

                    J’ai un billet qui peut résumer dans « Jeux de savoir ou de pouvoir ? » qui commence par dire : Les animaux ont quelques différences importantes par rapport aux hommes. Ils ne connaissent pas l’argent. Dans leur transhumance, ils ne reconnaissent pas les frontières. Ils n’ont aucune croyance. La guerre avec des armes leur est inconnue. Ils se bagarrent entre mâles pour conquérir des femelles et se reproduire. Ils n’ont ni écriture, ni technologies, ni exploitations, ni agriculture, ni industries, ni propagandes, ni mensonges... Mais ils sont opportunistes.


                    • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 17 avril 07:59

                      nous ne sommes plus vivant, contrairement à cette citation loin dessous, que je trouve juste sur le fond , sur la forme ça fait des millénaires, le désastre arrive à une certaine maturité en ce moment, sans que nous sachions ce que ça va donner..

                      et c’est notre choix, tant que nous refusons de voir que ce monde est juste la somme de ce que nous sommes devenus et voulons ce qui est une évidence majeure, le désastre va continuer sauf élimination totale des humains avec motif 404 !!

                      simplement parce que l’humain qui est le créateur de ce désastre s’ auto exclut de celui ci...je te tue, te vole mais c’est pas moi...

                      la folie est totale or comme le fou a comme référence lui même , il se voit en non fou..

                      il y a des raisons à ça et elles se trouvent dans le programme lui même de la pensée analytique, une de nos capacités seulement, mais elle a mis en panne toutes les autres...voila pourquoi genre 2 à 3% seulement de notre cerveau psyché marche encore..

                      et c’est précisément ça que nous devons apprendre à vivre..que cette incertitude, qui est partie intégrante du fait de vivre

                      la quête absolue de sécurité pour MOA, car les autres « je » m’en tape bien sur et nous sommes tous ainsi, mène à la souffrance continue , l’enfer c’est MOA, et au déluge de sang et de tortures mentales et physiques...avec moment de calme relatif quand tout est détruit...et encore même là l’élimination totale d’une majorité d’entre nous est un plan avec celui d’une mise totale en esclavage sophistiqué où le dément du sommet cherche le consentement de l’esclave, or c’est bien la mentalité de l’esclave qui crée le maître..

                      nota bene 1, le dément du sommet, issu de la compétition entre tous voulue par tous au nom de moi je veux plus donc je mérite plus, mais aussi de tout pour ma gueule, de chacun sa merde , de la compétition pour la vie physique qui élimine, au nom de la société verticale de valeur argent donnée à tout et à tous, qui écrase, détruit, humilie, torture, vole etc ce dément du sommet s’y trouve car eux ils coopèrent, nous les faussement gens bons ne coopérons sur rien du tout qui soit BON, simplement bon

                      nota bene 2, coopération équitable et bien plus, volontaire bien sur est le seul chemin où la vie se trouve,et en aucun cas il ne peut être forcé.

                      « Nous n’avons plus besoin de bombe atomique, le déracinement de l’homme est déjà là. Nous ne vivons plus que des conditions purement techniques. Ce n’est plus une Terre sur laquelle l’homme vit aujourd’hui. »

                      — Martin Heidegger, Der Spiegel (23 septembre 1966)


                      • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 17 avril 08:09

                        @Géronimo howakhan

                        en fait nous pourrions , non devrions, arrêter cette critique négative de quasiment tout ce qui se passe dans le monde extérieur tant que nous ne sommes pas-plus capable de remettre en cause la source de ce mal qui est en chacun, dans la pensée humaine en tant que processus inné d’analyse uniquement spécialisé par programme dans ce qui est pratique, oui je sais , sauf moi multiplié par tous..
                        ce sauf moi multiplié par tous fait que ça continue..depuis des millénaires....
                        naître = mourir.......notre pensée que voit t’elle ? je vais vivre à jamais, à jamais, à jamais...tout en sachant que c’est faux dans les profondeurs de ce qui est désormais devenu non conscient dans notre psyché, ce dilemme majeur est de la souffrance constante...les autres vont payer pour ça..

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Robert GIL

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