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Belgique : situation inédite dans la formation du gouvernement

Un seul parti francophone à la manoeuvre face à trois partis néerlandophones, et ce parti ne fait pas partie des gouvernements régionaux. Coalition "kamikaze" comme le jugent ses détracteurs, ou prise de responsabilité ?

Le système politique belge est complexe, mais il permet toutefois des situations assez étonnantes, comme celle que nous connaissons actuellement.

Retour en arrière : en 2010, élections législatives fédérales qui visent à renouveler l'effectif de la Chambre et du Sénat (respectivement chambres basse et haute du Parlement). Sur les 150 sièges qui composent la Chambre des Représentants, 75 sont dévolus aux représentants francophones et 75 aux néerlandophones par souci d'équité, bien que les premiers représentent près de deux fois moins d'habitants.

Du côté flamand, un nouveau parti, de droite et ouvertement favorable à la création d'une République flamande, la N-VA, obtient un execellent score.

La négociation en vue de former une coalition gouvernementale a alors duré 541 jours, plus longue crise politique au monde, pour aboutir à un gouvernement large mais sans la N-VA (socialistes, libéraux et chrétiens-démocrates, en symétrie entre les deux communautés).

Seulement voilà, la N-VA a bénéficié d'une image de martyr, de l'image du premier parti flamand que les "vieux" partis rejettent en faisant fi du signal de l'électeur. En 2014, élections générales (régions, fédéral et Europe). Et sans surprise les séparatistes de la N-VA engrangent un nouveau record. Les partis francophones avaient prévu de ne pas s'entendre avec la N-VA du fait de leurs exigences communautaires, et de privilégier une tripartite.

Du côté francophone, le parti socialiste reste premier parti tout en perdant des plumes. Le second parti reste les libéraux du Mouvement Réformateur, qui enregistre une nette progression, suivi des chrétiens-démocrates du centre démocrate humaniste (cdH), également en chute. Les écologistes, alliés au PS et au cdH dans le gouvernement régional, chutent gravement.

Le scenario le plus probable, envisagé de part et d'autres, était alors de négocier au fédéral une coalition qui, du côté francophone, aurait regroupé PS, MR et cdH. Le Roi a nommé Bart De Wever, leader N-VA, informateur royal afin de défricher le terrain. Sa piste ? Réunir MR et cdH du côté francophone et rejeter le PS, son ennemi juré, dans l'opposition.

Mais le PS, sentant le danger arriver, décide de chambouler le processus et engage des négociations avec le cdH en Wallonie et avec le cdH et le FDF à Bruxelles des négociations pour la formation des gouvernement régionaux, ce qui était prévu ultérieurement.

Par conséquent, Bart De Wever a décidé de faire de même côte flamand et engager des négociations pour la formation de son gouvernement régional. Il demande à être déchargé de sa mission par le Roi, qui accepte et nomme... Charles Michel, président du MR pour cette même fonction.

De nombreux contacts discrets se nouent. Les tentatives pour ramener le cdH dans les négociations échouent, lui qui s'est engagé avec le PS aux régions et pourrait être en porte-à-faux. Se présente alors le spectre d'un gouvernement où un seul parti francophone, le MR, serait présent. Et plus les contacts se poursuivent, plus ce scenario semble se préciser. Conditions :

- la N-VA doit renoncer à toute nouvelle réforme de l'Etat (qui nécessiterait, de toute façon, une majorité étendue de 2/3) et à tout aspect communautaire

- le MR souhaite que son parti-frère, l'OpenVLD, fasse partie du gouvernement.

L'OpenVLD quant à lui n'accepte de se présenter au gouvernement fédéral qu'à condition d'être admis dans le gouvernement flamand, ce qui est alors refusé par la N-VA et le CD&V.

Ces derniers jours, coup d'accélérateur : la N-VA et le CD&V acceptent finalement d'ouvrir les négociations en Flandre à l'OpenVLD, ce qui valide potentiellement le scenario N-VA-CD&V-OpenVLD-MR au fédéral.

Dans la foulée, le 22 juillet, lendemain de fête nationale, l'informateur rend son rapport définitif au Roi. Il est alors nommé formateur conjointement avec la figure de proue du CD&V, Kris Peeters, dans le but de mettre en place un gouvernement "kamikaze", maintenant appelé "la suédoise" (référence au bleu des libéraux, au jaune de la N-VA et à la croix pour les chrétiens-démocrates).

Les réactions n'ont pas tardé : Laurette Onkelinkx, ministre socialiste depuis 22 ans, fustige l'attitude du MR, qui représente un risque énorme pour les francophones. De nombreuses autres personnalités s'indignent, parlent de vendre son âme au diable, de faire le jeu des séparatistes. Mais certaines réalités constitutionnelles, rappelées par plusieurs politologues reconnus, tendent à penser que ces critiques ne sont pas toujours très fondées. Il ne faut pas oublier que le PS avait très probablement forcé la main côté régional pour faire capoter les négociations au fédéral, et pouvoir ensuite, face à l'échec de la N-VA, mettre en place une coalition qu'elle dirigerait. C'était sans compter sur le refus des partis flamands de sanctionner à nouveau la N-VA et le refus du MR de faire partie du gouvernement fédéral avec le PS (ce qui était alors numériquement indispensable) s'il ne faisait pas partie des majorités régionales. Sans doute Elio Di Rupo, ex-premier ministre et président socialiste, n'avait-il pas imaginé que le scenario d'une coalition "suédoise", excluant de facto le PS, serait envisagé.

Une disparité entre francophones et néerlandophones : une première mais est-ce périlleux pour les francophones ?

Il est vrai que le calcul peut sembler surprenant. Mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un gouvernement fédéral, où des élus de tous les pays dirigent pour tout le pays, peu importe la culture linguistique.

La Constitution prévoit toutefois de nombreuses garanties quant à l'équilibre linguistique. Tout d'abord, le gouvernement peut être constitué d'un maximum de 15 ministres (en ce compris le Premier ministre), avec un nombre égal de francophones et néerlandophones. En cas de nombre impair, le Premier ministre est condidéré comme "assexué linguistiquement". Ces ministres peuvent être épaulés par un nombre variable de secrétaires d'Etat, aux pouvoirs plus limités et mis sous tutelle d'un Ministre. Donc quel que soit le nombre de ministres, les francophones disposeront de la moitié des attributions.

Il est également prévu que le KERN (comité ministériel restreint) se compose du Premier ministre et de tous les vice-premier-ministres, à savoir un vice-premier-ministre par parti présent dans la majorité. Il y aurait donc un vice-premier-ministre issu du MR. Et au sein du KERN, toutes les décisions doivent être validées à l'unanimité. Ce qui signifie que sans l'accord du MR, aucune décision ne peut être avalisée. Un droit de veto en quelques sortes.

Le MR a une garantie de plus : il est numériquement et constitutionnellement indispensable à la survie de ce gouvernement. Pourquoi ? Parce que s'il quitte le gouvernement en cours de législature, la majorité n'en sera plus une, puisqu'elle ne représentera plus 50% des élus du Parlement. Plus encore, l'attribution de la moitié des postes ministériels à un parti francophone nécessite dans la majorité... un parti francophone.

Les partis flamands n'ont donc pas qu'un simple "petit francophone" face à eux mais d'un véritable contrepoids disposant d'un pouvoir complet sur l'avenir du gouvernement. A préciser aussi que par ce mécanisme de parité linguistique, le MR sera le parti de la majorité qui disposera numériquement du plus grand nombre de ministres.

Une majorité antisociale, favorable aux plus riches et un désastre pour le pouvoir d'achat

C'est une conclusion qui est souvent faite lorsqu'on agite le spectre d'une majorité de centre-droit telle que celle qui se dessine. Du moins en Wallonie, où les socialistes ont toujours bénéficié d'un poids important. La Flandre, elle, vote traditionnellement nettement plus à droite. Le sp.a, pendant flamand du PS, est lui-même considéré comme beaucoup plus au centre que son homologue du sud.

Pour les Flamands, ce n'est pas un grand changement, eux qui sont gouvernés par une politique de centre-droit depuis de nombreuses années. Les arguments sont clairs : malgré une sécurité sociale commune, le gouvernement flamand a permis un essor économique très rapide et un taux de chômage extrêmement faible, contrairement à la Wallonie qui peine à se redresser.

Les premiers engagements des négociateurs sont clairs : pas de limitation du chômage dans le temps, pas de remise en question de l'index (mécanisme qui adapte automatiquement les salaires et taxes en fonction d'un indice du coût de la vie). Une relance économique stimulée par la diminution de la pression fiscale sur le travail (la taxation sur les revenus du travail est parmi les plus élevées d'Europe).

Il faut noter que la N-VA était au pouvoir en Flandre, et tant le MR que l'OpenVLD et le CD&V étaient présents au fédéral depuis de nombreuses années. Hormis l'absence du cdH et du PS, et l'arrivée de la N-VA, le reste demeure assez semblable.

Les représentants des entreprises se veulent optimistes face à ce vent nouveau, estimant qu'il est temps pour que soient prises des mesures structurelles importantes afin de renforcer la compétitivité de la Belgique à l'échelle mondiale et stimuler la consommation en renforçant le pouvoir d'achat.

Un gouvernement sur pieds cette semaine ?

C'est improbable. Tout d'abord, si les quatre partis ont accepté d'ouvrir des négociations concrètes, cela ne garantit pas à 100% que la majorité sera ainsi constituée (bien que ce soit plus que probable). A présent, les partis doivent accorder leurs violons autour d'un projet de gouvernement pour les cinq prochaines années : les matière telles que l'emploi, la fiscalité, la santé, l'économie, la défense, la justice,... doivent être négociées afin de présenter un projet commun. Viendra ensuite la définitions des portefeuilles ministériels et des secrétariats d'Etat, et leur répartition. C'est systématiquement un jeu millimétré, au cours duquel chaque parti veille à ne pas "perdre" au change, et où la science du compromis, spécialité des Belges, est mise en exergue.


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8 réactions à cet article    


  • asterix asterix 24 juillet 2014 14:17

    Ecrire en début d’article que les Flamands sont en nombre deux fois plus important que les francophones en Belgique démontre le sérieux de l’article.
    Un article qui énumère des péripéties mais ne va pas au fond des choses. La vérité est que le PS par des accords préélectoraux avec le CDH parce qu’il craignait une raclée historique SURTOUT SUR SA GAUCHE a bel et bien torpillé toute chance d’arriver à un gouvernement national de compromis en s’imposant seul maître de la Wallonie.
    En fait, il a fait un grand pas en avant vers le confédéralisme dont il avait toujours souligné qu’il était l’ennemi. C’est, avec la N-VA mais pour d’autres motifs, le parti politique le plus satanique et conservateur de l’échiquier politique belge.
    La Pieuvre, dit-on.
    Et cela a déjà bien commencé : avec un parti de moins, il y a deux Ministres régionaux supplémentaires, le dédoublement de la fonction présidentielle et un cumul de fonctions pour tous ses grands sachems, à l’exclusion d’Elio Di Rupo qu’ils vont sans doute caser à l’Europe pour ne plus en entendre parler.
    L’idiot dans cette histoire, le cocu, c’est l’électeur. Mais ce crétin l’a bien cherché : s’il avait été de CENTRE GAUCHE, il aurait dû voter FDF, le seul parti francophone à ne pas avoir trahi son électorat durant la précédente législature. S’il avait été GAUCHE EN AVANT TOUTES, il aurait dû voter PTB, le parti auquel on a refusé le recomptage des voix à Charleroi car, à 14 suffrages près, il ratait l’élection de deux députés.
    La Pieuvre, vous dis-je...
    Pour la première fois, ce ne sont pas les Flamands qui ont envoyé un coup de couteau dans le dos de la Belgique. C’est le PS et son parti croupion le CDH e, ce coup-ci, je crains bien que ce coup de couteau soit mortel.
    Le PS s’en fout : il compte et recompte les mandats que sa traîtrise à l’opinion lui a apporté.
    Quant aux Libéraux du MR, ils vont aussi en profiter grassement puisqu’ils seront les seuls représentants du peuple francophone au gouvernement national. Un gouvernement qui, depuis la dernière réforme de l’Etat dispose de moins de moyens que les gouvernements régionaux.
    C’est tout ce que tu as oublié de dire, Jonathan !
    Zéro pointé...


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 juillet 2014 16:05

      Rectifions l’article du « salon français ».

      Les francophones sont minoritaires par rapport aux flamands.
      Il y a 4 régions en Belgique par ordre d’importance : ce qu’on appelle la Flandre, la Wallonie, Bruxelles capitale et la région germanophone.
      Mais c’est Bruxelles qui reste la moelle épinière du pays et les Flamands l’ont bien compris puisqu’ils en ont fait leur capitale, alors qu la Wallonie n’y a pas vu l’intérêt et a rendu Namur comme capitale. 
      Les compétences ont été fédérées, avec les budgets annexés depuis la nouvelle réforme de l’Etat qui se met en place actuellement.
      Les régions se sont constituées très vite avec leur propre gouvernement régional.
      La région germanophone, ce fut fait en 4 jours.
      La région Bxl-Capitale a suivi en quelques semaines PS, FDF, CDH auxquels se sont ajoutés quelques partis flamands.
      La région flamande, en finale.
      Les libéraux ont été écartés.
      Cette fois, après 2 informateurs successifs, le dernier, le francophone, est chargé en tandem avec Peeters de former un gouvernement national.
      Après deux mois, c’est un succès  

    • Jonatan G. Jonatan G. 24 juillet 2014 16:41

      Bonjour,

      Je ne rentrerai pas en profondeur dans le débat, j’estime que l’intérêt est que les lecteurs puissent en discuter et mon opinion importe peu.
      Je voudrais juste venir sur le sujet de la population flamande qui est quasiment deux fois plus nombreuse que la population wallonne.
      Chiffres de 2010 issus de la direction générale des statistiques (SPF Economie) :
      - Flandre : environ 6,2 millions d’habitants
      - Wallonie : environ 3,4 millions d’habitants
      - Bruxelles-Capitale : environ 1 million d’habitants
      Le cas de Bruxelles est très compliqué compte-tenu de l’importante communauté étrangère, difficilement classable entre francophone et néerlandophone.
      Donc il n’y a pas le double mais 1,8 fois la population. D’où mon expression « près de ».

    • L'enfoiré L’enfoiré 24 juillet 2014 17:35

      Parler de la population d’un pays doit se voir avec des liens comme la démographie de la Belgique.

      Il faut jeter un coup d’oeil vers le passé et voir ce qui peut arriver dans le futur en fonction des données actuelles au niveau de la politique intérieure et de celle qui arrive de l’extérieure de ses voisins.
      Le belge se retrouve partout dans le monde.
      C’est presque une diaspora. Asterix en fait partie. Il ne fait plus totalement partie de sa vie intérieure.
      Lui comme moi sommes bruxellois, des zinnekes (=des bâtards) comme on dit chez nous.
      Par un coin prononcé, pour être fiers de l’être...
      La mentalité bruxelloise n’est ni celle de la Flandre, ni celle de la Wallonie, si vous voyez ce que je veux dire.
      Des drapeaux belges sont ressortis pour s’installer sur les balcons. On ne sait plus vraiment si c’est pour fêter la Fête nationale du 21 juillet, ou pour les Diables Rouges du foot.
      Cela n’a rien de compliqué de vivre à Bruxelles. Il y a des communes pauvres et des communes riches (communes= mairies)
      Nous avons en bonne intelligence des relations avec tous les pays d’Europe puisque nous la CE et l’OTAN dans nos mûrs.
      Les 25 langues de la CE et toutes les autres s’immiscent sans véritable problème majeur.
      Savez-vous qu’à une certaine époque une délégation en provenance d’Israel était venue nous consulter pour apprendre comment il était possible de vivre en bonne intelligence entre communautés différentes ?
      Si beaucoup de Belges vont en vacances en France, pour des raisons économiques, ils en existent beaucoup qui vont bien plus loin.
      Nous sommes très pragmatiques. Tout entreprises étrangères qui apportent une chance de faire du commerce, de créer de l’emploi est bienvenue.
      En ne crache pas dans la bonne soupe comme on le voit si souvent sut cette antenne française. 
       
       

    • asterix asterix 24 juillet 2014 17:51

      Bonjour, je prends acte de ta position « neutre ».

      Ceci dit, tu confonds volontiers « habitants d’un territoire » et « francophones et néerlandophones ».
      Sur les 6,4 millions d’habitants de Flandre, il y en a globalement un peu moins d’un million de culture française ( périphérie bruxelloise, bourgeoisie flamande, étrangers installés à titre divers, pensionnés à la côte.... )
      Même en les comptant à 700.000, il resterait 5,4 millions de Flamands dont, pour rester sage dans le langage, à peu près 5 millions « linguistiquement néerlandophones de sang pur » .
      Ce n’est pas moi, c’est au moins 45% d’entre eux qui veulent qu’on les définisse ainsi cfr Bart de Wever, N-VA + VB. Ajoutons tous ceux qui se disent flamingants, cad Herman Van Rompuy et tout le parti des purs et durs au nom du goupillon.
      Et tirons une conclusion logique :
      LES FLAMANDS SONT MINORITAIRES EN BELGIQUE !
       


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 juillet 2014 15:47

      Coalition kamikaze ? Non, suédoise, c’est plus « top ».Comme Wilmots le disait dans son interview fictif bien qu’il aurait pu le dire : "Le confédéralisme haï par les francophones est en train de se construire par eux-mêmes sans que la NVA séparatiste n’intervienne et tombe comme un fruit mûr. Spitaels jouait à Dieu au PS dans les années 80. En ce temps-là, on ne faisait pas d’annonces pré-électorales. On n’annonçait pas la couleur, ni les noms des joueurs qui allaient faire partie du match. Les prérogatives qu’on sait irréalisable pour respecter les programmes, c’est de la bouillie. Avoir de l’intransigeance est coupable par manque de pragmatisme, puisque les coalitions se construisent arithmétiquement.


      • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 24 juillet 2014 21:14

        Une « marche blanche » pour le système politique belge.


        • Citoyen85 25 juillet 2014 18:09

          Une erreur dans l’article, le parlement fédéral n’est PAS à moitié francophone :
          « L’hémicycle se compose de 150 députés répartis en seulement deux groupes linguistiques, un groupe (63 sièges) linguistique francophone et un groupe (87 sièges) linguistique néerlandophone. » (wiki)
          Le Mouvement Réformateur francophone n’a que 20 élus sur 63 francophones. Mais il aura la moitié des postes ministériels, parité oblige. Affaire juteuse.
          Les séparatistes de la NVA ont 33 sièges, les sociaux chrétiens ont 18 sièges et les libéraux flamands ont 14 sièges, soit 65 élus sur 87 flamands.
          Un gouvernement fédéral de droite et très flamand donc.
          La Flandre vote plutôt à droite, la Wallonie plutôt à gauche. Bruxelles moitie-moitié.
          Les sociaux-chrétiens francophones (CdH) étaient courtisés par le MR pour former une alliance avec le CD&V et la NVA , ont décliné l’invitation et ont préferé s’allier avec le PS pour les gouvernements wallon et bruxellois.
          Quel pays de fous !

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