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Qui veut la mort de la presse française ?

Note de lecture : « Spéciale dernière, qui veut la mort de la presse quotidienne française ? », Emmanuel Schwartzenberg, 2007, Calmann-Lévy, 18 €. Le journaliste Emmanuel Scwhartzenberg dresse un tableau dramatique et convaincant de l’état de la presse quotidienne française, menacée d’une disparition totale et rapide. Mais il témoigne aussi de l’état d’esprit d’un journalisme français replié sur lui-même, qui rate le train des nouvelles technologies de l’information en se faisant d’internet une image déformée par son incompréhension des enjeux.

Emmanuel Schwartzenberg est journaliste. Il a dirigé pendant presque dix ans la page "Médias-Publicité" du Figaro, acclimatant par la suite à la télévision ce mélange des genres entre information et publicité (à mon avis fort contestable), en créant l’émission La Vie des médias sur LCI. Il est actuellement chroniqueur sur France Info.

Spéciale dernière est un constat implacable sur l’état désastreux de la presse quotidienne nationale française, condamnée à une disparition rapide. C’est un réquisitoire contre les principaux responsables de cette déroute : les éditeurs des journaux eux-mêmes, qui ont péché depuis soixante ans par manque de clairvoyance et de courage et, en définitive, de compétence.

Mais cette réflexion tourne court, car elle voudrait mettre en évidence une nouvelle "exception française" dans la presse, en ignorant des causes plus profondes d’une crise qui touche tous les pays développés, traversés depuis un demi-siècle par des mutations sociales et technologiques qui bouleversent la donne traditionnelle et jettent les bases d’une nouvelle société de l’information.

Elle relève d’une forme d’autisme, assez partagée par les journalistes français, qui ne vont chercher les causes du mal qu’à l’intérieur du petit monde dans lequel ils s’enferment, mais se dédouanent pourtant eux-mêmes de toute responsabilité.

Le regard de l’auteur témoigne de l’état d’esprit d’une profession désemparée, quand elle voit son monde s’effondrer, et paniquée devant l’émergence d’internet qui la terrorise, car elle le comprend fort mal. Elle s’en fait une image faussée, ne voyant que menace là où elle pourrait pourtant voir une opportunité.

Chronique d’un désastre

Le tableau dressé par Schwartzenberg de l’état actuel de la presse quotidienne nationale française est apocalyptique, mais convaincant. Le "système profondément vicié" mis en place à la Libération s’est révélé être une véritable "machine infernale".

Sous-capitalisation initiale des entreprises de presse, rôle exorbitant accordé au Syndicat du livre, réseau de distribution foncièrement inefficace et coûteux, dysfonctionnements structurels de la mesure de la diffusion comme celle de l’audience, pratiques douteuses dans le domaine de l’achat du papier, du marketing ou encore de la vente des espaces publicitaires... Toute l’organisation de la filière conduit la presse quotidienne française à un faible niveau de diffusion, en raison d’un prix élevé et d’une mauvaise distribution.

Elle se trouve en situation de faiblesse permanente vis-à-vis du Syndicat du livre, des imprimeurs, comme des annonceurs publicitaires, et aussi de l’Etat, appelé régulièrement à la rescousse pour colmater un vaisseau qui fait eaux de toutes parts, par la mise en place d’un système d’aides publiques à la presse aussi opaque qu’absurde et inefficace.

Le résultat est clair : aujourd’hui "il n’y a pas un seul quotidien national généraliste qui ne soit pas en déficit". Pas un seul ! Seuls les quotidiens spécialisés tirent leur épingle du jeu : L’Équipe, Les Échos et Le Parisien. Tous les autres sont "dans le rouge" depuis plusieurs années et les plans de sauvetage qui se succèdent se révèlent incapables de les remettre sur pied.

Le grand accusé, selon Schwartzenberg, ce sont les éditeurs, les patrons de presse, qui ont manqué de clairvoyance autant que de courage, s’accommodant à courte vue d’un système qui les menait à leur perte, cédant par facilité à tous ceux qui ont exploité leur faiblesse, laissant aujourd’hui les quotidiens exsangues, incapables de se relever.

Les journalistes dans tout ça ? Déclassés, marginalisés, ils se sont retrouvés entre le marteau du Syndicat du livre et l’enclume des éditeurs, condamné à regarder sans rien faire le vaisseau couler...

Annonçant un "Fahrenheit 451 à grande échelle", Schwartzenberg prédit que "dans quelques années, il n’y aura plus de quotidiens dans les kiosques".

Une exception française ?

La fin des quotidiens est proche ? On est bien tenté de le croire, mais s’agit-il d’une exception française ?

Le déclin de la diffusion de la presse quotidienne est ancien et il est général dans tous les pays développés. Partout la presse quotidienne se trouve confrontée aux nouvelles menaces des journaux gratuits et d’internet, après avoir encaissé les coups de boutoirs portés à son audience et sa place dans le paysage par la radio et la télévision. Partout dans les pays développés, le lectorat de la presse quotidienne s’effrite, il vieillit inexorablement et ne parvient pas à capter les jeunes générations, qui ne se retrouvent pas en elle et se tournent vers d’autres sources d’information.

S’il y a une exception française, c’est dans cette fragilité économique particulière de la presse française en raison de son histoire. Là où la presse anglaise, allemande ou américaine, économiquement plus solide, peut tenter de se préparer au nouveau choc qui s’annonce, la presse française est aujourd’hui désarmée, incapable de s’adapter à la nouvelle "économie de l’information" qui se dessine.

Des journalistes autistes

Dans son tableau, Schwartzenberg épargne singulièrement les journalistes, exonérés de toute responsabilité. Cette profession n’a pourtant pas su s’organiser et se défendre, laissant s’installer la précarisation générale, la dévalorisation des salaires, un véritable déclassement, que d’autres n’hésitent pas à qualifier de "prolétarisation" des journalistes.

L’auteur finit par convenir (dans les quatre dernières pages !) que "la liste des plaies dont souffre la presse quotidienne nationale ne serait évidemment pas complète si l’on n’abordait pas la question de la crédibilité des journalistes". Mais la question est bien vite évacuée au profit de celle de "la limite matérielle de l’indépendance [des journalistes]". Circulez...

Et le lecteur dans tout ça ? Schwartzenberg souligne bien la responsabilité des éditeurs français, qui ne se sont jamais dotés d’outils fiables et suivis d’observation du lectorat et de ses attentes (à croire qu’on ne s’en soucie guère...). Mais ne revenait-il pas aussi aux journalistes eux-mêmes de s’interroger sur le message qu’ils diffusent : à qui s’adresse-t-on, pour dire quoi et de quelle manière ?

Panique face à internet

Face à internet, qui pourrait bien, en effet, porter le coup de grâce à l’édifice chancelant des quotidiens français, Scwhartzenberg cède carrément à la panique.

Je ne m’appesantirai pas sur quelques énormités énoncées par l’auteur au sujet d’internet, elles ne font que souligner une profonde méconnaissance [1], qui conduit à des jugements faussés partagés par bien des journalistes aujourd’hui.

Le kiosque contre la bibliothèque

Cette incompréhension est particulièrement patente au sujet du référencement de l’information sur internet, qui amène l’auteur à faire de Google un portrait monstrueux et grotesque et à manquer l’un des enjeux fondamentaux auxquels sont confrontés les journalistes face à ce nouveau média.

Schwartzenberg n’a compris de la question du référencement et de son enjeu, qu’une sombre histoire frisant "l’escroquerie" (sic), qui se résumerait à l’obligation pour les sites des journaux, s’ils veulent exister en ligne, d’en passer par l’achat des mots-clés et l’appel à des sociétés spécialisées très onéreuses. Le combat serait quasiment perdu pour les journalistes face à Google, avant même d’avoir été mené.

Il lui échappe, que, bien au-delà de Google et des mots-clés, la question du référencement est fondamentalement un enjeu éditorial, et que, faute de le comprendre et de s’en saisir eux-mêmes, les journalistes se condamneraient sur internet à ne jouer qu’un rôle de second plan dans la diffusion de l’information.

Schwartzenberg ne voit internet que comme une sorte de gigantesque kiosque, et l’enjeu se résume pour les journaux, exactement comme dans le "monde réel", à voir leur titre bien placé sur le présentoir. Il ignore que la nature même du réseau, et l’usage construit par les internautes pour y naviguer, relève bien mieux de la métaphore de la bibliothèque que de celle du kiosque. L’important n’est pas que le livre soit placé à hauteur des yeux dans les rayonnages, mais que le mode de classement permette de trouver rapidement celui que l’on cherche.

L’ingénierie de l’écriture web

Une information n’existe que si elle est accessible, et pour l’être sur internet elle doit être indexée de manière à être retrouvée par les outils de recherche utilisés par les internautes. "Le fait de devoir assurer un référencement convenable à ses articles est une nécessité pour les sites d’information qui drainent 40 à 60 % de leur fréquentation des moteurs de recherche" souligne le journaliste Philippe Couve, sur son blog consacré à l’évolution des médias.

Sur internet, ajoute Jean-Marie Leray sur le blog Adscriptor, "les traditionnelles techniques rédactionnelles se transforment en ingénierie de l’écriture web, où les critères invisibles (partie code de la page, apparemment non visible au lecteur, mais lisible par le moteur) finissent par avoir plus d’importance que la partie visible, immédiatement appréhensible par le cerveau humain".

Ce qui échappe à Schwatzenberg, c’est que le journaliste, s’il veut avoir un avenir sur internet, doit ré-inventer son métier et apprendre à utiliser de nouveaux outils : après avoir appris les techniques d’écriture journalistiques propres au média papier (comment construire un article, rédiger un titre ou un chapô, une légende, bâtir une "Une" ou un sommaire, etc.), il lui faut maintenant apprendre celles d’internet, celles qui assureront précisément un référencement convenable à son article. Il s’agit bien là de technique éditoriale et c’est bien du journalisme.

C’est une remise en cause professionnelle importante, mais pour l’engager, encore faut-il en avoir compris l’urgence et la nécessité. Emmanuel Schwartzenberg montre là sa difficulté à envisager l’avenir de l’information et celui des journalistes au-delà de la mort annoncée des journaux.

Pourtant, rien ne dit encore que le journaliste va mourir avec la presse. On préférera l’analyse d’un autre journaliste, Bruno Patino, le président du Monde Interactif, qui édite le site internet du journal Le Monde : "Le journalisme est bien vivant, mais c’est un métier qui subit des transformations irréversibles".

[1] Quelques exemples cependant :
- On ne sait plus si l’on doit s’attendre, selon l’auteur, à la disparition de l’édition sur papier des quotidiens, intégralement transférées sur internet, ou bien si les deux modes de diffusion sont appelés à coexister encore un bon moment. Schwartzenberg croit en effet savoir, à la page 226, que le New York Times "n’entend pas renoncer à sa version papier", mais assure, à la page 258, que le patron du quotidien américain Arthur Sulzberger défend pourtant la théorie inverse, selon laquelle "l’édition imprimée va mourir au profit de l’édition virtuelle".
- On s’étonne de la thèse ahurissante selon laquelle "l’explosion, depuis 2006, de la vidéo sur internet" entraîne "l’expulsion de tous les contenus écrits du net" (sic).
- On se demande de quoi l’auteur parle-t-il quand il ne voit dans les blogs qu’un "substitut du divan freudien", qui est "devenu essentiel à l’affirmation de la personnalité des internautes", et qu’il attribue "le succès des sites communautaires" à "une sorte de psychothérapie sans thérapeute" ?!? Si je peux me permettre, on se demande qui a besoin d’un thérapeute !


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11 réactions à cet article    


  • morice morice 22 janvier 2008 11:48

    L’incompréhension n’est pas le seul fait des journalistes : dans les années 90, le syndicat du livre a fait jeter par les fenêtres des ordinateurs flambnat neuf. Sous prétexte que ceal ferait disparaitre des postes. Qui ont effectivement disparu depuis, mais sans que le syndicat n’y comprenne quelque chose. S’il n’ay avait pas eu uen haine inconsidérée contre ce matriel, il y aurait eu adaptation. Là, avec un rejet net, ç’était la mort annoncée à long terme. Pour la concurrence du gratuit et l’internet, c’est la même peur inconsidérée qui joue.


    • tvargentine.com lerma 22 janvier 2008 13:04

      Voila des professions qui ont toujours traité les salariés d’entreprises en restructuration de conservateurs et nous ne pouvons constater que cette profesion est encore la plus conservatrice du France.

      Oui,,nous sommes dans une économie de marché et oui vous n’etes pas à l’abris de restructurations,de rachats,de plans de licenciements..bref de ce que nous avons vécu ces dernières années dans la France entière,alors que des "journalistes" touchaient un salaire de journaux gracement subventionné par de l’argent public.

      Oui,il est sain que le ménage soit fait dans cette profession et vive le web et l’infos citoyenne

       


      • geo63 22 janvier 2008 15:35

        A propos du substitut du divan freudien, en toute objectivité il m’arrive de penser la même chose lorsque je découvre certaines réactions. Les petits cercles de gens qui semblent bien se connaître, s’interpellent, s’insultent ou se congratulent, n’est-ce pas un peu de la thérapie de groupe ? Je n’ai strictement rien contre cela, plutôt de la sympathie. Il y a bien matière à réflexion dans cette nouvelle forme de communication qui prolonge les messages ioniques de notre cerveau. Cette part prépondérante du virtuel conditionne vraisemblablement une nouvelle forme de journalisme.


        • Asp Explorer Asp Explorer 22 janvier 2008 16:06

          L’auteur finit par convenir (dans les quatre dernières pages !) que "la liste des plaies dont souffre la presse quotidienne nationale ne serait évidemment pas complète si l’on n’abordait pas la question de la crédibilité des journalistes". Mais la question est bien vite évacuée au profit de celle de "la limite matérielle de l’indépendance [des journalistes]". Circulez...

          C’est bien dommage, car c’est à mon sens là que se situe le noeud du problème. C’est une évidence que si on souhaite vendre ce que d’autres donnent, il faut apporter une plus-value conséquente à l’acheteur en matière de qualité. Or la qualité, où est-elle dans la presse française, entravée par l’autocensure, la mainmise des financiers, l’oeil de l’Elysée et une législation qui protège la liberté d’expression comme Heinrich Himmler protégeait les juifs de Pologne ? Si on rajoute à celà la paupérisation de journalistes mis en concurrence avec des stagiaires sous-payés et sous-cultivés, on peut comprendre que nombre de Français se tournent vers 20 minutes pour leur information quotidienne.


          • ernst 22 janvier 2008 17:13

            De ce quoi nous manquons réellement, c’est de journalistes compétents.

            Je pense en particulier à la compétence des grands journalistes américains, qui ont pouvoir de déclencher Watergate. À tort ou à raison, là n’est pas le problème.

            Que le support papier disparaisse ne peut être qu’une bonne chose, vu les usages plus utiles que de recevoir les épluchures le lendemain de la parution... Sauvons la forêt.

            Et si des journalistes très compétents écrivent sur Internet, nous irons tous les lire !...


            • Frédéric BOYER Frédéric BOYER 22 janvier 2008 23:16

               

              Bravo pour votre tribune,
               
              Votre analyse est fine, vous mettez l’accent sur le cercle vicieux qui entraîne pas seulement la presse quotidienne, mais aussi toute la presse d’opinion, qu’elle soit quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle : modèle économique obsolète, archaïsme de la fabrication et de la diffusion, difficultés financières, subventions massives de l’Etat, donc émoussement de l’esprit critique et pour finir, uniformisation et affadissement du contenu.
               
              Le papier reste cependant pour beaucoup indissociable du plaisir de la lecture, et si nous nous retrouvons tous les jours si nombreux sur Agoravox et ailleurs sur le Net, nous, les lecteurs disparus, ce n’est pas que nous préférions l’écran au papier, c’est parce qu’il y souffle un vent de liberté qui a disparu de la presse écrite.
               
              Si un mode de distribution approprié apparaissait, on verrait peut-être revenir dans nos mains ce qui faisait autrefois notre bonheur quotidien, un journal d’opinion.

              • Guillaume Narvic Guillaume Narvic 23 janvier 2008 00:09

                @ Frédéric,

                je ne propose pas ma propre analyse... smiley Je rend compte de celle de Schwartzenberg dans son livre (ce n’est qu’une "note de lecture" qui me donne l’occasion de donner mon avis)...

                Et j’ajoute que la vision de l’auteur est bien trop étroite et qu’elle ne voit pas d’avenir pour un traitement professionnel de l’information (une nouvelle forme du métier de journaliste) après la mort des quotidiens, qui me semble en effet acquise aujourd’hui.

                Les journalistes ont pourtant toujours quelque chose à proposer, à mon avis, et internet offre de multiples opportunités : ici sur Agoravox, à travers l’expérimentation d’un travail collaboratif entre journalistes professionnels et amateurs, ou bien à travers des sites comme Rue89, LePost, Obiwi, ou Mediapart.

                Je regrette seulement que ce qui parait évident aux lecteurs et rédacteurs des sites que je viens de citer, notamment Agoravox, soit si difficile à comprendre et à admettre par la plupart des journalistes français, alors qu’ils voient bien pourtant que leur métier est actuellement en perdition...


              • tal 23 janvier 2008 17:58

                Qui veut la mort de la presse ( presque tout pourrie) Française

                MOI ! ! !


              • Christoff_M Christoff_M 23 janvier 2008 16:28

                 nous avons parlé ailleurs des gratuits et de leurs impacts.... les patrons français et les banquiers ont laissé faire des groupes nordiques comme le créateur de 20 minutes.... ils n’y ont pas cru et ont laissé faire résultat ils sortent tous en catastrophe des équivalent mais trop tard......

                j’ai participé pendant un an à un site ou passaient les fichiers de 20min nous avons été attaqués maintes fois par les casseurs de la CGT, nos locaux ont été occupés mais le journal sortait quand meme, les gros bras de la cgt ne comprenant pas que notre site servait d’aiguillage et que l’on ne pouvait plus bloquer le camion puisque nos fichiers partaient s’imprimer ailleurs par les réseaux.....

                par contre je suis étonné du silence des médias par rapport à ses agressions répétées d’un syndicat qui prétend défendre l’emploi !! grace à ses actions de force d’un autre age nous avons plutot subit un préjudice perdu des clients et des emplois !! merci aux hommes des cavernes de la CGT !!


                • Papybom Papybom 26 janvier 2008 17:31

                   

                  Bonjour,
                   
                  En parcourant ce forum, je m’interroge sur la parution d’un journal comme le Canard Enchaîné. Il n’a pas de publicité et pourtant il arrive à vivre.
                  Pouvez vous m’expliquer cette survie qui doit déranger le politiques. 

                  • Dudule 27 janvier 2008 04:39

                    C’est simple, le Canard ne dépend que de ses ventes et de rien d’autre.

                    Donc, il est indépendant et crédible. La crédibilité est ce qui manque de plus en plus à la presse quotidienne.

                    Je n’achète plus ni le Monde ni Libé, depuis une dizaine d’années, alors que je les achetais très souvent précédemment... Mais ils sont devenus tellement convenus, prévisibles, sans aucune originalité, s’érigeant en défenseur de l’odre établit au non d’une morale qu’ils baffouent tout les jours, tout en se prétendant de gauche !

                    Bref, illisibles ! Et ça n’a rien à voir avec les syndicats...

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