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La problématique des droits d’auteurs résolue par YouTube et Google

La question des droits d’auteurs pose de plus en plus de problèmes dans l’ère du multimédia, Google en fait les frais et par la même occasion, Youtube. Il est à se demander si les différentes organisations intéressant le public et réalisant des plus-values financières n’ont pas un problème avec la diffusion en ligne des contenus les concernant. Les majors de la musique et du spectacle, ainsi que les sociétés d’édition de presse, ont déjà eu maille à partir avec les mastodontes du multimédia. Monsieur Gates en sait quelque chose. Il n’est pas question de faire de la publicité pour ces organismes. Actuellement, les ligues sportives internationales s’en prennent au leader de la diffusion de vidéo en ligne.

Les ligues sportives internationales s’en prennent à YouTube. Le leader de la diffusion de vidéo en ligne a des relations plus que tendues avec les institutions du monde sportif. La mésentente dans les rapports de YouTube avec les dirigeants du sport frisent le ridicule. Or les dirigeants de YouTube ont signé quelques accords avec certains. Dans le courant de novembre 2006, un accord avec la (NHL) National Hockey League, la puissante fédération de hockey sur glace a accepté de collaborer avec le site de diffusion en ligne. Des vidéos seront proposées, elles sont de courte durée et permettront aux internautes de visionner des extraits de matchs de la saison 2006-2007 de hockey sur glace. La National Hockey League va pouvoir altérer ce qui est proposé sur YouTube, elle va disposer de son propre lien sur le site, ainsi les fans de hockey pourront avoir un accès direct.

Une première du genre

Ce partenariat entre YouTube et une grande fédération sportive est le premier du genre. Il n’est pas étonnant de penser que d’autres ligues sportives vont suivre. Bien qu’au début du mois de novembre 2006, la (NBA) National Basket-ball Association avait déjà obtenu que YouTube retire de son site toutes les images de son championnat. La Premier League anglaise, gérant le football de première division, a également demandé à Google que sa filiale YouTube ne mette plus en ligne des vidéos de foot qui lui appartenaient. De même, la Ligue allemande de football (DFL) a-t-elle l’intention de poursuivre Google et YouTube en Justice, car elle estime qu’il y a infraction aux droits exclusifs de diffusion du championnat d’Allemagne. La DFL avait déjà obtenu un retrait significatif d’images « illégales » de son championnat. La ligue professionnelle allemande est en contact avec les autres instances européennes du football afin d’intenter une action commune pour limiter les diffusions en ligne, voire les interdire.

Le site de diffusion en ligne YouTube, créé en février 2005, par trois anciens employés de PayPal, a connu une ascension exponentielle et éclatante en un temps record et en une courte période, soit une moyenne de cent millions de clips vus ou revus par jour. Au départ, YouTube permettait initialement à ses internautes de mettre en ligne des vidéos amateurs. Mais très rapidement, les usagers ont publié des vidéos régies par copyright ou des vidéos amateurs ayant des contenus protégés. Le numéro un mondial de partage de vidéos en ligne est de plus en plus menacé. Certains analystes lui prédisent un destin à Napster, le premier réseau mondial d’échange de fichiers sur Internet, qui tomba en faillite en 2001, après avoir eu de nombreux procès en matière de droits d’auteurs.

Action de Google pour contrer les plaintes

Google a décidé de contre-attaquer en se lançant dans une course contre la montre pour préserver et protéger YouTube. Le site multimédia souhaite éviter les poursuites juridiques en passant des accords avec les majors et autres ligues sportives. Cette société a pu jusqu’à présent conclure des partenariats avec les maisons de disques : Sony BMG, Universal Music et Warner Music, ainsi qu’avec les groupes de télévision CBS et NBC. En échange de la diffusion légale de leurs contenus, Youtube s’engage à leur verser un pourcentage de ses revenus publicitaires. Google discute actuellement avec d’autres majors du spectacle et du divertissement comme Viacom, Time Warner ou News Corp.

Le monde de l’édition et de la presse s’est également attaqué à Google en ce qui concerne son portail d’informations, Google News. Au mois d’octobre, diverses sociétés d’éditeurs ont déposé des plaintes en Justice afin de mettre fin à l’utilisation de leurs productions. Google s’est vu contraint de retirer de son service d’actualités les articles, photographies et représentations graphiques tirés de la presse francophone, à l’initiative de la société Copiepresse représentant les éditeurs belges de presse quotidienne francophone et germanophone.

Vu que la problématique des droits d’auteurs pose de plus en plus de problèmes dans l’ère du multimédia, la société Google semble avoir trouvé la solution en réglant les différends à coups de millions. Ainsi elle se dispense d’actions en Justice et chacun y trouve son intérêt. En ce qui concerne YouTube, le fait de conclure des accords avec les médias et les propriétaires des images du sport tendrait à légaliser son site. YouTube ne finirait pas comme la plupart des sites de peer to peer qui ont maintenant disparu.


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7 réactions à cet article    


  • (---.---.162.15) 24 novembre 2006 12:19

    Attendez là, vous nous prenez pour des gogos ? Yaka sortir des millions et tout s’arrange ?... Des millions pour tout le monde, pour tous les sports, toutes les compétitions, tous les studios de cinéma, toutes les télévisions, toutes les manifestations artistiques, tous les artistes, tous les hommes politiques, tous les musées nationaux, tous les journalistes... Yaka sortir des millions et tout s’arrange ?? Vous voulez nous faire croire ça !!... Google serait une sorte de pierre philosophale ?...

    Les suceurs de gros sous doivent faire leur deuil, tout ce qui est numérique est amené à circuler dans tous les sens sur Internet... Le droit d’auteur y perd sa signification.

    Plutôt que d’essayer inutilement d’y faire face en crispant leur public, les majors et autres suceurs feraient mieux de concentrer leurs efforts sur les utilisations lucratives de leurs « produits », c’est seulement là qu’il est légitime de demander des droits.

    Les majors étant ce qu’ils sont, c’est à dire très bornés et gourmands, la bulle Google avec tous ses millions à dépenser sans fin est amenée à se dégonfler...

    Am.


    • AMOROSO (---.---.24.89) 24 novembre 2006 13:20

      Je partage votre avis, néanmoins il faut bien reconnaître que les grandes compagnies, comme les grandes fédérations ont toutes un prix. smiley


    • AMOROSO (---.---.24.89) 24 novembre 2006 13:23

      Les dirigeants de ces organes sont tous intéressés. Ils ne lorgnent que sur des profits. Google l’a compris et c’est comme ça. smiley


      • fredleborgne (---.---.83.10) 24 novembre 2006 16:06

        La publicité voudrait être la monnaie d’échange du Net. Elle serait partout et financerait les sites qui lui conviendraient. Enfin, les « ayants droits » (ce ne sont pas les auteurs eux-même : eux se « défoncent » avec le pognon que leurs « patrons » , ayant-droit veulent bien leur donner) font la pression pour récupérer partout de l’argent pour continuer à fournir au monde de la culture en streaming, d’une part, encaisser de l’autre les « loyers ». Ce sont des méthodes mafieuses dont tous les consommateurs du monde sont les victimes...


        • Forest Ent Forest Ent 24 novembre 2006 21:13

          Pour l’instant, la vidéo se finance par la pub télé et la vente de DVD. Ce que l’on ne voit pas encore très bien, c’est comment youtube fera payer ses spectateurs. Il ne suffira pas de mettre trois liens publicitaires facultatifs dans un coin. La somme en jeu est d’environ 80 milliards de $. Quand à la pub vidéo, le spectateur la skippera facilement. Le modèle économique n’est pas encore mûr. Google s’en sortira peut-être, mais son pari reste très risqué. Tout Hollywood l’attend à la sortie. Avec des armées d’avocats.


          • Marie Christine (---.---.150.53) 25 novembre 2006 16:41

            Vous avez raison, comment YouTube va faire pour s’acquitter des sommes qui pourraient lui être demandées par ces grosses firmes ?


            • PRUE (---.---.150.53) 25 novembre 2006 22:54

              C’est une bonne idée si la publicité venait à payer tous ces organes qui veulent s’enrichir grassement sans rien faire. smiley

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