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Soubresauts dans la chaîne TV radio publique au Cameroun ?

La remise en question sur la communication va-t-elle porter des fruits ? Il est normal de se demander si le dirigeant qui veut effectuer des changements, tant dans la façon de diffuser l’information que dans le personnel, a réellement l’intention d’insuffler un nouveau souffle ou si c’est juste une envie de noyer le poisson.

Cette remise en question va-t-elle porter des fruits ? Il est normal de se demander si le dirigeant qui veut effectuer des changements, tant dans la façon de diffuser l’information que dans le personnel, a réellement l’intention d’insuffler un nouveau souffle ou si c’est juste une envie de noyer le poisson. L’information sur les médias publics a toujours été plus ou moins dirigée ou orientée par des personnes ayant de « bonnes intentions ». Ceci a bien souvent porté tort au Cameroun.

Ces responsables ou sous-responsables ont souvent cru bien faire en étouffant les informations provenant des différentes régions, voire de la capitale. D’où les ressortissants du pays, voire les médias étrangers sur place, ont toujours pris avec des pincettes les informations qui filtraient. Monsieur Jean-Pierre Biyiti Bi Essam qui a plusieurs titres et occupe le poste disons important de ministre de la Communication veut mettre de l’ordre. Ce responsable d’Etat qui est également président du conseil d’administration des médias de CRTV (Cameroun Radio Television) veut apporter de la dynamisation. A se demander : que faisaient les employés fonctionnaires de cette institution jusqu’à présent ? Après avoir réuni tous les responsables de régions dépendant de son ministère ou étant sous sa tutelle, il indique que le but de ses employés est de révolutionner la communication et l’information au Cameroun, mais aussi en dehors du pays.

Tous les collaborateurs du ministère de la Communication en sont conscients et imaginent bien la portée du message de leur chef hiérarchique d’Etat. Monsieur le ministre définit son plan comme un New Deal de la communication. Jean-Pierre Biyiti Bi Essam est heureux d’indiquer que la censure n’existe plus au Cameroun et d’ajouter qu’aucun journaliste ne se trouve en prison du fait de son activité. Ces propos n’engagent que celui qui les tient. De toute façon, les partenaires occidentaux au développement du pays ne sont pas idiots, encore moins dupes, ils considèrent toujours que le pays n’accorde pas de liberté d’expression, donc de liberté de presse. Ceci de toute manière est la même chose dans les pays voisins du Cameroun. Le ministre qui ajoute que des citoyens sont méfiants quant à la volonté des pouvoirs publics de lutter contre l’indigence et les autres maux que connaît le Cameroun. Il est à se demander si après son discours, la communication sera plus efficace et efficiente.

Après avoir donné de nouvelles directives à ses collaborateurs, il a décidé de s’attaquer à la CRTV. Il va faire "bouger" la grande maison. Le "dinosaure" local, Charles Ndongo, qui nous ferait penser à PPDA sur TF1, quand on pense que d’excellents journalistes (Bruno Masure, Christine Ockrent, etc.) ont été déposés en France ; ce dernier, comme Poivre d’Arvor, sévit toujours sur la CRTV. Les administrateurs de la société d’Etat sont convoqués en fin de semaine (du 7 au 13 janvier 2008), pour une réunion spéciale dont l’ordre du jour n’est pas défini, mais que beaucoup soupconnent, à savoir mettre au placard certains dinosaures, voire les limoger ou les enlever de l’antenne. Le ministre président du conseil d’administration, Jean-Pierre Biyiti Bi Essam, ne précise pas les différents points inscrits à l’ordre du jour. Or après la dernière session ordinaire du conseil d’administration qui s’est déroulée le 28 décembre 2007, des nominations dans l’entreprise sont prévues. Nul ne sait s’il s’agit de nouvelles têtes où s’il s’agit d’une réorganisation et réattribution des rôles. Un certain nombre d’administrateurs ne veulent pas cautionner ce que le ministre compte imposer. Deux hauts responsables de la CRTV, l’un a été mentionné plus haut et un de ses collègues, Haman Gilbert Kaïgama, sont visés.

Messieurs Charles Ndongo et Haman Gilbert, des personnages influents de la CRTV se verraient remerciés ou déplacés dans la grande maison. D’autres responsables de services seraient également en danger de mutation. Cette situation qui faisait régner la suspicion va pouvoir être éclairée en cette fin de semaine. Qui sera le nouveau directeur de l’information télévisuelle à la place de Charles Ndongo ? Et qui va succéder au directeur des ressources humaines de cette même CRTV à la place de Haman Gilbert Kaïgama ? Les Camerounais attendent de voir ce qui changera. Dès ce week-end, ils auront un petit aperçu du changement ou de la continuité.


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