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Accueil du site > Actualités > International > La révolution bolivarienne au Venezuela

La révolution bolivarienne au Venezuela

Ce qui se passe au Venezuela est très intéressant.

En effet, le socialisme se construit dans ce pays. Et les défauts de l’URSS n’y sont pas reproduits : le système est ici démocratique, la population participe activement à la révolution, l’autogestion des entreprises par les ouvriers est encouragée, il y a une lutte constante contre la bureaucratie, le réformisme et la corruption.

Depuis d’autres pays ont suivi le Venezuela : la Bolivie et, plus récemment, l’Équateur et, dans une moindre mesure, le Nicaragua et, bien sûr, Cuba.

Au Venezuela, d’importants secteurs de l’économie ont été nationalisés : télécoms, électricité, gaz, pétrole. L’argent du pétrole, première richesse du pays, est désormais redistribué à la population alors qu’avant il était entre les mains de la bourgeoisie.
Des systèmes de banque alimentaire, de santé, d’éducation publique sont développés et sont gérés par les habitants eux-mêmes via des conseils communaux.
Le Venezuela a récemment été classé pays sans analphabétisme par l’Unesco, preuve que les missions d’éducation ont fonctionné.

La réforme agraire est mise en place pour permettre aux petits paysans d’obtenir la terre qui avant était propriété des grands propriétaires terriens.

L’environnement est protégé : interdiction des OGM, interdiction de la pêche intensive.

Un système de solidarité internationale est mis en place fondé sur la coopération : l’ALBA (Alternative bolivarienne pour les Amériques). Dans ce système par exemple le Venezuela donne du pétrole à Cuba et, en échange, des médecins cubains vont soigner les pauvres au Venezuela.
Le Venezuela est à la pointe du combat contre l’impérialisme américain.
La politique anti-américaine et anticapitaliste du Venezuela et de son président Hugo Chavez a amené les Etats-Unis à faire un coup d’État contre lui avec le soutien du grand patronat. Ce coup d’État a échoué face à la mobilisation populaire.

La Constitution bolivarienne du Venezuela est très démocratique : tous les élus sont révocables par le peuple, les référendums d’initiative populaire sont encouragés.

Les sources idéologiques de la révolution bolivarienne sont nombreuses : marxisme, bolivarisme (pour l’unité de l’Amérique du Sud face aux Etats-Unis) et théologie de la libération (branche chrétienne proche du marxisme).

Dans les grands médias capitalistes (Le Monde, Libération, TF1...) on entend beaucoup de calomnies et de mensonges sur le Venezuela : Chavez serait antisémite, populiste, dictateur... Toutes ces calomnies sont fausses et cela montre que ce qui se passe au Venezuela fait peur aux capitalistes occidentaux qui craignent que ça donne des idées aux autres peuples.

Certes, tout n’est pas parfait au Venezuela. Le camp bolivarien est divisé entre réformistes (qui veulent faire rester le pays dans le cadre de l’économie capitaliste) et révolutionnaires (qui veulent orienter clairement le pays vers le socialisme). Si la révolution s’est radicalisée et approfondie dans le sens d’une rupture avec le capitalisme, il reste encore beaucoup à faire et de nombreux secteurs clés de l’économie sont encore aux mains des capitalistes. La bourgeoisie et les forces réactionnaires complotent contre Chavez et ont le soutien diplomatique et financier du gouvernement américain.
Le patronat s’est servi de sa puissance économique pour tenter de saboter la révolution en réalisant un lock-out de l’industrie pétrolière, aidé en cela par des forces contre-révolutionnaires présentes au sein de l’administration. Dernièrement le patronat a sciemment organisé la pénurie dans les supermarchés pour déstabiliser la révolution. Toutes ces tentatives contre-révolutionnaires montrent qu’il est primordial de mettre en place la propriété collective des moyens de production (nationalisation sous contrôle des travailleurs) si l’on veut rompre avec le système capitaliste et empêcher le patronat de saboter les réformes sociales.

On peut s’informer sur ce qui se passe au Venezuela en visitant ce site : http://cbparis.free.fr et en s’abonnant à sa lettre d’information électronique.

Et ici le site français de la campagne internationale de défense de la révolution bolivarienne "Pas touche au Venezuela" : http://www.pastoucheauvenezuela.org


Moyenne des avis sur cet article :  4.14/5   (42 votes)




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50 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 7 août 2007 11:19

    C’est Boileau-Chavez qui va être content !...

    Trois millions de terre ont été distribués aux paysans...la croissance est de 12% ;..des milliers de dispensaires médicaux créés, etc..Je ne suis pas chavezolâtre,mais il faut savoir reconnaître les faits...


    • venezuelangirlinparis 8 août 2007 10:01

      Hum Hum..... Tout ça n’est que du pipo propagandiste POUR chavez, et pour arriver à convaincre si bien les gens,il a dépensé tellement de millions de dollars, qu’il n’en reste plus du tout pour financer les programmes sociaux, qui existent en effet, mais que sur le papier....


    • tvargentine.com lerma 7 août 2007 11:29

      Voila un exemple à suivre et qui deviendra un modèle à suivre.

      Chavez,a réussi,là ou beaucoup ont échoué dans le monde à construire une société de marché qui respecte son peuple en lui apportant prosperité et pespectives d’avenir.

      Un exemple à suivre en Amérique du Sud mais aussi en Europe à l’heure ou « les socialistes » on durant des années menée une politique « liberal-social » qui n’a apporté que misère sociale et dette.

      La trahison des « socialistes » français qui ne défendent que les fonctionnaires ,créant des inégalités sociales n’a fait que pousser les travailleurs à voter pour un homme qui représente l’espoir d’un pays : Nicolas Sarkozy.

      Il convient de faire le parallèle entre les attaques personnelles dont fait l’objet Chavez et les attaques personnelles dont fait Nicolas Sarkozy.

      On retrouve la même haine sur un homme et non des idées

      Rappelons nous que la société Alsthom à été sauvé par le plan économique de Nicolas Sarkozy et que c’est une tres grande réussite industrielle et économique


      • Harald 7 août 2007 11:40

        Je m’étonne encore une fois que vous sachiez écrire alors que vous ne savez pas lire : c’est un article sur Chavez, pas sur Sarkozy. smiley


      • cniko 7 août 2007 11:45

        Lerma passe à gauche toute attention ! Il confond Chavez et Sarko et fait du populisme de gauche.


      • Dégueuloir Dégueuloir 7 août 2007 22:50

        hugo sarkosy ou nicolas chavez ? l’un prend aux pauvres pour donner aux riches et l’autre prend aux riches pour donner aux pauvres,lol,mon pauvre Lerma ,t’as rien compris ! mais c’est normal,sarkosy et ses sarkosistes sont loin d’être des intellos..... smiley


      • Dégueuloir Dégueuloir 7 août 2007 23:05

        peut-être enfin un espoir,un adversaire de taille au modèle US,mais restons prudent,l’amérique de boucherie veut sa peau ...souhaitons longue vie et prospérité au Vénézuéla et à Hugo.... ,puisse t-il mener à bien son projet et montrer au monde entier qu’une autre voie est possible.....


      • Patience Patience 8 août 2007 02:21

        Dégueuloir,

        Sarkozy avec un Z comme Zouave.

        Fam. Faire le zouave : crâner ; se vanter ; faire le malin.

        Pensez-zy ! smiley


      • Dégueuloir Dégueuloir 8 août 2007 15:06

        Z comme Zorro.....ou zero ?? lol


      • LE CHAT LE CHAT 7 août 2007 12:10

        C’est le scoop du jour , Lerma est devenu aussi rouge que le beret de Chavez ! smiley par la barbe de Fidel !


        • ZEN ZEN 7 août 2007 12:20

          Cher Chat

          Oui, je crois que notre sarkolâtre a dû lire Trosky cette nuit...


        • Leekid 7 août 2007 13:40

          On pourrait faire une article sur la fabrication du fromage de chèvre en Indre-et-Loire que lerma finirait par nous parler de Sarkozy. Bref, il est question de Chavez et lerma place 3 fois « Sarkosy » dans son commentaire. Pathétique, vous avez dit pathétique ?


          • alberto alberto 7 août 2007 13:52

            Leekid , mais non, pas éthique : Sarkolâtre !


          • alberto alberto 7 août 2007 13:54

            Pour Chavez : pourvu que ça dure !


          • hurlevent 7 août 2007 15:43

            Ouille ouille ouille.

            Quel dommage !

            Il y a beaucoup de choses à dire en bien sur Chavez, mais l’article perds totalement en crédibilité.

            Le régime Chavez a également de mauvais cotés. Il est dommage que l’auteur les passe sous silence, ou prétende que « c’est pas vrai » sans rien expliquer.

            La tirades sur les journaux capitalistes (Le Monde, Libération, TF1..) est d’ailleurs profondément ridicule.

            Cet article m’attriste car l’auteur caricature les détracteurs de Chavez. Or, si la politique de Chavez est bénéfique sur de nombreux points, elle a aussi ses dérives. Et il est démocratique de les souligner.

            Un article sur un sujet intéressant, mais très mal traité.


            • marc 9 août 2007 13:48

              Hurlevent

              « Le régime Chavez a également de mauvais cotés. »

              Peut-être. Lesquels ?

              « La tirades sur les journaux capitalistes (Le Monde, Libération, TF1..) est d’ailleurs profondément ridicule ».

              OK. En quoi ?

              Bref, vous ne dites rien, trés longuement.


            • docdory docdory 7 août 2007 15:44

              @ Yann Germain

              Excellent article qui rétablit la vérité sur Chavez . A noter dans le « Marianne » de cette semaine un test amusant « êtes vous pro ou anti Chavez » ! Le seul reproche que je ferais personnellement à Chavez , c’est son copinage avec l’infâme président iranien Ahmadinedjad . En cela il est imité par un certain nombre de politiciens français de gauche qui ont des amitiés douteuses ( Marie Georges Buffet copinant avec Mouloud Aounit et José Bové faisant de grandes embrassades à Tariq Ramadan ! ) . Enfin , personne n’est parfait ! ( j’en profite pour vous raconter une blague iranienne que j’adore ; question : pourquoi Ahmadinedjad se coiffe t-il avec une raie ? Réponse : pour mieux séparer les poux mâles des poux femelles !!! )

              Ce qu’il faudrait à la gauche , s’il elle veut un espoir de battre Sarkozy dans l’avenir , c’est un Chavez à la française ! Mélenchon , peut-être ? Pas tout à fait assez charismatique , je le crains ...


              • fouadraiden fouadraiden 7 août 2007 17:06

                Grand énigme !

                comment réussir à retraduire un papier ,qui, pourtant,parle latino-américain, en arabesque perse ?

                pour qui veut traduire un problème quelconque en complexe islamo-arabo-perse rien de tel qu’une cure du célèbre Doc, entre 9h et 16h,ouvert 7jr/7.

                sauter de Chavez au président iranien en passant vite fait par l’islamologue genevois, faut être très perturbé localement pour parvenir à concevoir pareil labyrinthe.

                dommage ,l’article était très bien sans ce commentaire xénophobe.


              • fouadraiden fouadraiden 7 août 2007 17:11

                grande.....


              • docdory docdory 7 août 2007 17:22

                @ Fouadraidden

                Ah bon , critiquer Ahmadinedjad et Tariq Ramadan , c’est être xénophobe ? Première nouvelle !


              • fouadraiden fouadraiden 7 août 2007 17:35

                pas du tout ,Doc. je suis le premier critique des frères arabo-musulman-tucro-perses.

                mais vous c’est tout le temps : matin,midi et soir.

                réussir à placer le frère suisse dans un article qui parle de Chavez,je dis chapeau bas à la fixation ! forcément xénophobe.

                vous ne vous lassez donc jamais ?


              • Dégueuloir Dégueuloir 8 août 2007 15:13

                et sarko serrant la main à bouch ,à kaddafi,et se prenant une caisse avec poutine ,ça ne choque personne.....les mains pleines de sang de ces gens-là ne génent en aucune façon le bizness....


              • marc 9 août 2007 00:41

                Docdory

                Vous faites une fixette sur l’islam ? comment comparer Aounit et Ahmadinedjad ?

                Les deux n’ont rien à voir l’un avec l’autre.Pas plus que vous, j’espère avec un intégriste sioniste ou un neocon américain ou un curé intégriste de Paris


              • marc 9 août 2007 00:42

                Vous avez oublié Aounit, cette fois.


              • Romain Baudry 7 août 2007 18:52

                Je trouve personnellement regrettable que Chavez suive à fond la logique du « l’ennemi de mon ennemi est mon ami », ce qui le pousse à fréquenter certains des dirigeants les moins recommandables de la planète (même Kim Jong-Il !!) simplement parce qu’ils se trouvent être anti-américains.

                En ce qui concerne sa politique intérieure, je n’ai pas encore d’opinion arrêtée. J’apprécie l’essentiel de ses réformes, mais je n’exclue pas totalement la possibilité d’une dérive autoritaire.


                • marc 9 août 2007 00:54

                  Romain « je n’exclue pas totalement la possibilité d’une dérive autoritaire. »

                  Ca ne dépend pas que de Chavez. Il n’était pas si virulent avant que les USA et les capitalistes vénézuéliens ne le renversent par un putsch. On assiste toujours au même processus : la révolution, même acquise par voie démocratique, se trouve instantanément attaquée par les armes ; si elle ne se durcit pas, elle est exterminée comme au Chili. si elle se durcit, elle encourt toutes les critiques des beaux parleurs bien installés dans leurs fauteuils. C’est aussi ce qui s’est passé à Cuba, en URSS aussi dans la lutte contre les blancs ( 17 armées occidentales contre les rouges !!) Ca conduit souvent, de durcissement en durcissement provoqués par les attaques armées, les blocus commerciaux, etc...à des dérives anti-démocratiques , quelquefois à la chute de la révolution. Espérons que les Vénézuéliens auront les moyens de tirer parti des expériences précédentes.


                • Pierre Boisjoli Pierre Boisjoli 7 août 2007 20:58

                  Laissons le temps à Chavez de faire ses preuves. Il est un homme de bonne volonté et cela suffit pour l’instant. Il ne faut pas croire la presse dominante qui n’a d’yeux que pour le libéralisme. Son culte de la personnalité est possiblement un incontournable des processus révolutionnaires.

                  Pierre Boisjoli


                  • Dégueuloir Dégueuloir 7 août 2007 23:24

                    Je me pose la question... quand les Etats Unis avec ce putain de Bush vont assassiner Cet HOMME... ? tout comme ils l’ont fait un certain 11 septembre pour ALLENDE ? Les etasuniens sont les premiers terroristes internationnaux, les premiers détenteurs d’armes de destructions massives, les dignes successeurs d’Hitler... ce qui est normal lorsque l’ont connait l’histoire de la construction de la puissance financière de la famille Bush. Ce sont des blaireaux qui se tapissent dans les buissons (bush).Un buisson est très inflammable...


                  • venezuelangirlinparis 8 août 2007 09:59

                    Peut être il fut un jour, pendant le 2ème gouvernement de Carlos Andrés Pérez, que ce jeune parachutiste avait une conviction romantique et bolivarienne de sa mission. Aujourd’hui, lorsque on voit ce que devient ce magnifique pays, la corruption de l’état, le népotisme et le chemin tout droit qu’il prend pour instaurer une dictature de gauche et terroriser les gens dans des concepts les plus simples comme peuvent l’être l’intégrité de la vie des personnes, le droit à la propriété ou l’accès à la santé et l’éducation (et oui, tout est possible au Vénézuela, même çà !) ça fait 9 ans qu’il est au pouvoir.... et jamais les pauvres ont été aussi pauvres, ni les institutions aussi inexistantes (pas de sécu, ni d’allocs, ni de rien de rien). un vrai problème de racisme (chose qui n’existait pas avant) se met en place, l’insécurité est arrivé au paroxysme, et la corruption est la norme. La lune de miel entre chavez et son peuple se termine. les guerre intestines à l’intérieur de ses propres files sont à point de remplacer la télénovela dans les divertissements du jour depuis que RCTV a été fermée, la liberté d’expression n’existe plus, la délation et l’espionage sont de norme... bref, parlez quand vous saurez exactement de quoi vous parlez !


                  • Dégueuloir Dégueuloir 8 août 2007 15:19

                    vous faites de la désinformation,mrs boisjoli,ou vous reprennez l’intox de la plupart des médias,mais renseignez-vous donc !!!vous verrez que le bilan est plutôt positif et encourageant....


                  • Dégueuloir Dégueuloir 8 août 2007 15:29

                    de toutes façons,seul le peuple Vénézuélien est capable de dire si la politique de Chavez lui convient,et apparement oui à l’écrasante majorité,alors les critiques vaseuses de certains n’y changeront rien,la caravanne passe et les chiens aboient ,malheureusement ,les neo-libérals américains veulent plus la peau à Chavez qu’à ben-laden,rien d’étonnant à ce qu’il soit dans le collimateur,il ne fait pas bon de s’opposer aux USA, comme au temps de staline et de hitler.....


                  • gadsden gadsden 7 août 2007 23:34

                    Bravo à l’auteur pour ce bel article !

                    Objectif, précis, étayé... Les mots me manquent.

                    Ma petite préférée : « Dernièrement le patronat a sciemment organisé la pénurie dans les supermarchés pour déstabiliser la révolution » C’est beau !! Superbe !! Ce qui est bien avec cette démonstration, c’est qu’elle marche pour pas mal de pays du monde sur tout le 20ème siècle : URSS, Cuba, Corée du nord, Chine, Chili (réalisé en 2 ans par Allende - un record), Vietnam...

                    Avec votre permission je vais le transmettre à un client rencontré sur place à qui le gouvernement démocratique du grand Hugo a confisqué le passeport (ainsi qu’à sa famille) pour le crime (sic !) de commercer avec des Européens... Ca va lui faire plaisir de savoir que son Président a des soutiens en France.

                    C’est vrai que grâce au Hugo on a l’immense privilège d’assister à la création d’une belle petite dictature (avec ré-éduc, famine, emprisonnements arbitraires etc), le tout bien étalé dans le temps. Tous nos petits dictateurs collectivistes français en puissance auront comme ça un petit « how to » actualisé.

                    A quand le prochain article ? J’ai des idées si vous voulez (plus dans la catégorie histoire...) : « Comment les Soviets ont pu transformer si rapidemment les anciens camps de la mort nazis en camps de vacances » « Le Che : la dernière icone romantique » « Qui a assassiné Allende ? » « Mao : un professeur éclairé »

                    Allez j’arrete là, ma bonne humeur est en berne

                    M, individu du monde libre

                    Atlas will shrug


                    • Dégueuloir Dégueuloir 7 août 2007 23:41

                      Peu de gouvernants au monde font l’objet de campagnes de démolition aussi haineuses que M. Hugo Chávez, président du Venezuela. Ses ennemis n’ont hésité devant rien : coup d’Etat, grève pétrolière, exode de capitaux, tentatives d’attentat... On n’avait pas vu un tel acharnement en Amérique latine depuis les attaques de Washington contre M. Fidel Castro. Les calomnies les plus misérables sont colportées contre M. Chávez, conçues par les nouvelles officines de propagande - National Endowment for Democracy (NED), Freedom House, etc. - financées par l’administration du président des Etats-Unis George W. Bush. Dotée de moyens financiers illimités, cette machine à diffamer manipule des relais médiatiques (dont des journaux de référence) et des organisations de défense des droits humains, enrôlés à leur tour au service de ténébreux desseins. Il arrive aussi, ruine du socialisme, qu’une partie de la gauche sociale-démocrate ajoute sa voix à cette chorale de diffamateurs.

                      Pourquoi tant de haine ? Parce que, à l’heure où la social-démocratie connaît une crise d’identité en Europe, les circonstances historiques semblent avoir confié à M. Chávez la responsabilité de prendre la tête, à l’échelle internationale, de la réinvention de la gauche. Alors que, sur le Vieux continent, la construction européenne a eu pour effet de rendre pratiquement impossible toute alternative au néolibéralisme (lire, dans ce numéro, les articles de Jean Bricmont et Denis Duclos), au Brésil, en Argentine, en Bolivie et en Equateur, inspirées par l’exemple vénézuélien, les expériences se succèdent qui maintiennent vivant l’espoir de réaliser l’émancipation des plus humbles.

                      A cet égard, le bilan de M. Chávez est spectaculaire. On comprend que, dans des dizaines de pays pauvres, il soit devenu une référence obligée. Dans le respect scrupuleux de la démocratie et de toutes les libertés (1), n’a-t-il pas refondé la nation vénézuélienne sur une base neuve, légitimée par une nouvelle Constitution qui garantit l’implication populaire dans le changement social ? N’a-t-il pas rendu leur dignité de citoyens à quelque cinq millions de marginalisés (dont les indigènes) dépourvus de documents d’identité ? N’a-t-il pas repris en main la compagnie publique Petróleos de Venezuela SA (PDVSA) ? N’a-t-il pas déprivatisé et rendu au service public la principale entreprise de télécommunication du pays ainsi que la compagnie d’électricité de Caracas ? N’a-t-il pas nationalisé les champs pétrolifères de l’Orénoque ? Enfin, n’a-t-il pas consacré une part de la rente pétrolière à acquérir une autonomie effective face aux institutions financières internationales, et une autre au financement de programmes sociaux ?

                      Trois millions d’hectares de terre ont été distribués aux paysans. Des millions d’adultes et d’enfants ont été alphabétisés. Des milliers de dispensaires médicaux ont été installés dans les quartiers populaires. Des dizaines de milliers de personnes sans ressources, atteintes d’affections oculaires, ont été gratuitement opérées. Les produits alimentaires de base sont subventionnés et proposés aux plus démunis à des prix inférieurs de 42 % à ceux du marché. La durée de travail hebdomadaire est passée de 44 heures à 36 heures, tandis que le salaire minimum montait à 204 euros par mois (le plus élevé d’Amérique latine après le Costa Rica).

                      Résultats de toutes ces mesures : entre 1999 et 2005, la pauvreté a baissé de 42,8 % à 37,9 % (2), tandis que la population vivant de l’économie informelle chutait de 53 % à 40 %. Ces reculs de la pauvreté ont permis de soutenir fortement la croissance, qui, au cours des trois dernières années, a été en moyenne de 12 %, parmi les plus élevées du monde, stimulée aussi par une consommation qui a progressé de 18 % par an (3).

                      Devant de tels succès, sans parler de ceux obtenus en politique internationale, faut-il s’étonner que le président Chávez soit devenu, pour les maîtres du monde et leurs affidés, un homme à abattre ?


                    • marc 9 août 2007 01:04

                      gadsden

                      Quel méprisable tas de mensonges !! Qu’il était beau le temps où une poignée de corrompus, alliés des USA et au profit des compagnies pétrolières américaines tenaient les vénézuéliens dans une misère noire.

                      Les vénézuéliens les plus pauvres ont maintenant accés à la médecine, à l’instruction. Ca vous ronge, !!! a quand le prochain putsch de vos semblables ?


                    • Boileau419 Boileau419 8 août 2007 04:40

                      Chavez, oui, je l’aime. Je dois avouer que chaque matin la première chose que je fais en allumant mon ordinateur, c’est visiter le site venezuelanalysis.com pour voir si on ne l’a pas ...assassiné !

                      Un vrai miracle qu’il soit encore envie quand on pense à ce qu’ils ont fait, ces pourceaux, à Allende, Thomas Sankara, Pim Fortyn et bien sûr J.F Kennedy et son frérot Robert.

                      Thomas Sankara, qui se souvient ?

                      Burkinabé, militaire comme Chavez, homme qui aimait son peuple, comme « el Comandante ». Lâchement assassiné en 1987 à Ouagadougou par son bras droit, Blaise Compaoré (que le diable emporte son âme damnée !!!), qui est devenu président avec la bénédiction du « big business ». Espérons que ce ne sera pas le cas de Chavez, mais je tremble tous les jours pour sa belle et fière vie.

                      Ce qui m’inquiète au Vénézuéla, ce sont les vastes plans d’industrialisation à la Staline. Je crains que cela n’aboutisse à une pollution énorme. Chavez est certes conscient des problèmes écologiques, mais j’ai l’impression que l’écologie n’est pas son fort.

                      Je n’aime pas non plus ses poignées de main avec les dirigeants chinois, ces faux-culs soi-disant socialistes.

                      Enfin, je suppose que son principe, ça doit être quelque chose comme « les ennemis de mes ennemis sont mes amis », plus une bonne dose de « Realpolitik ». Tout est bon pour faire barrage à l’Empire.


                      • Boileau419 Boileau419 8 août 2007 04:47

                        Alors Duquénal, où as-tu été fourrer ton museau de rat ?


                      • stephanemot stephanemot 8 août 2007 07:43

                        Joli exercice de propagande et absence totale de sens critique.

                        Tout n’est pas à jeter dans la « révolution » Chavez, loin de là (surtout quand on considère les inégalités précédant son règne). Mais son bilan n’est pas parfait pour autant.

                        Chavez est un révolutionnaire populiste, pas un démocrate.

                        Le miracle économique ne tient que par la grâce du cours du pétrole, et la corruption n’a pas vraiment reculé. Ce populiste en Rolex a par ailleurs une vision toute berlusconienne des medias. Il n’hésite pas à suspendre la démocratie dès qu’il sent que son pouvoir de télévangéliste perd de son effet sur les masses abreuvées de son image à longueur de journée.

                        Sa grande chance est d’avoir une opposition incompétente et un adversaire aussi grotesque que lui en GW Bush.


                        • venezuelangirlinparis 8 août 2007 09:46

                          Je lis avec interêt tout ces commentaires.... Je me demande qui ici est déjà ne c’est-ce-que allé au Vénézuéla et connais la réalité de ce qui se passe dans ce pays ??? Je dis juste ça car c’est très facile de parler de qu’on ne connais absolument pas.


                          • marc 9 août 2007 01:13

                            venezuelangirlinparis

                            Vous n’y êtes pas non plus apparemment au Venezuela.

                            S’interesser au Venezuela comme à tout autre pays où il se passe des choses, c’est essentiel de nos jours. Que vous soyez vénézuélienne ne vous autorise pas à dire des mensonges sur votre pays et à décourager les expériences de libération de votre peuple. A moins que y ayez un intérêt de classe, évidemment.


                          • Gilles Gilles 8 août 2007 10:38

                            « La Constitution bolivarienne du Venezuela est très démocratique »

                            C’est Chavez qui l’a lui même écrite et fait valider par référendum.

                            Las, l’an dernier il s’est rendu compte qu’il arriverait bientôt à la fin du second mandat que LUI MEME avait instauré comme limite. Il a donc fait modifier la constitution pour pouvoir se représenter à vie. smiley

                            Que dire aussi de l’omniprésence des militaires dans son gouvernement ?

                            L’intimidation et les insultes ordurières constantes contre des opposants. Bien sur parmi les opposants il y a des ex putschistes et des sales connards, mais ils sont loin d’être les seuls... hors quand on parle d’opposant à Chavez on en voit que les gros méchants, pas les autres. Pourquoi si ce n’est à cause des oeillères ?

                            Même si nombres de ses actions ont été indubitablement bénéfiques, et je dirai même progressistes et exemplaires, le personnage est autocratique à n’en point douter et un germe de discordes potentiellement mortelle.

                            Aussi, pas mal de tares qui affligeaient le Venezuela restent d’actualité. Corruption, clientélisme (surtout pré-électoral), manipulations perdurent. J’en sais quelque chose ayant vécu dans ce pays et ayant toujours amis, contact pro et belle famille sur place.(se partageant entre pro et anti Chavez) ; Les retraités de la fonction publique qui touchent un paquet de pognon juste avant l’élection, des ex gouverneurs corrompus qui ont rejoint les bolivariens (et toujours corrompus..), des entrepreneurs toujours obligé de soudoyer les élus pour tout ce qu’ils font (mon beau frère étant un exemple type), les opposants stigmatisés, devoir soutenir Chavez pour jouir de certains privilèges (comme en URSS on devait adhérer au parti pour grimper)... etc etc

                            Bref, je ne comprend pas ces prises de positions manichéennes, ou bien totalement pro ou totalement anti Chavez, qui refusent systématiquement d’étudier le revers de la médaille et ne font en fait l’apologie ou la critique d’un système qu’ils ne connaissent que si peu, au travers du prisme de leur lectures partisanes et de leur esprit en noir et blanc.


                            • ZeusIrae 9 août 2007 15:34

                              Je n’ai pas la moindre idée de ce que Chavez au Venezuela.

                              Mais quand je vois la deuxième ligne de l’article j’ai la très désagréable impression de faire un voyage dans le temps.Au bon vieux temps ou on parlais du socialisme à visage humain et des « succès » du plan quinquennal.

                              Il n’existe pas un seul succès en matière de socialisme.De l’Union soviétique à l’Inde en passant par l’Algerie,il n’existe pas une seul économie basé sur le socialisme qu’on puisse qualifier de succès.

                              Il faudrait rappeler que le très démocrate Chavez a essayé de prendre le pouvoir pas la force avant de se resigner pas les urnes.Ajoutez à cela le culte de la personnalité dont il semble être l’objet et vous obtenez un tableau inquiétant.

                              Quand à l’économie,il faudrait préciser que les prix du pétrole n’ont jamais été aussi haut depuis des années.On est à 70 dollars alors que pendant les années 90 le prix était autour de 20 et il est parfois détendu à 10.Dans ces conditions n’importe qui peut s’improviser socialiste.Rien de plus facile,distribuer l’argent du pétrole à tout va et ne vous poser pas de question sur l’avenir.

                              Il est tout de même frappant que presque 20 ans après la chute du mur et l’effondrement de l’URSS,plus trente ans après l’arrivée de Deng Xiaoping en Chine,près de deux descennies après l’abandon par l’Inde de sa politique socialiste,on ose encore parler de la construction du socialisme.Pourtant les dizaine d’expériences socialiste de toute les variétés se sont soldées par un échec(à moins qu’on considère que la Scandinavie soit socialiste).

                              Il semble que le socialisme soit devenu une foi religieuse.Marx doit se retourner dans sa tombe.


                              • Captain Cap 10 août 2007 10:36

                                Mon excellente amie, taxi-girl et entraineuse émérite, Mademoiselle Juche Girl, au charmant minois et fin blog (ici) me remercie de lui avoir fait connaître son âne frère ().

                                Messieurs Linné et Darwin sont ravis d’avoir découvert ici une espèce encore inconnue d’eux : le Coco de Bénitier.

                                Comme quoi, si, en France, on n’a jamais eu de pétrole et on n’a plus d’idées, on a toujours des espèces qui feraient la joie de feu Bernard Heuvelmans, cryptozoologue, mais plein de mérite, lui.

                                La différence, c’est que, si le coelacanthe est en voie de disparition et le dodo complètement disparu, le Coco, lui, fût-il de bénitier ou d’ailleurs, se porte toujours bien. Il n’est en voie de disparition que des autres.


                                • Tony Pirard 10 août 2007 17:19

                                  La Venezuela marche au contraire d’Ére moderne.J’ai peine du peuple venezuelano !C’est une tromperie dire que le niveau de Analphabétisme a déchoué.. !. Nous allons aux facts:Le congréss a la main attaché,ainsi que la justice a placé seul gens du gouvernement Chavez !Donc,je demande où c’est la liberté ?? L’opposition souffre la pire persécution implacable. Voici,les « Compañeros » de venezuela...Équater,Bolivie,Nicaragua et Cuba ! nous pouvons dire seul une mot que résume tout...INCROYABLE !

                                  Maintenant,un contrast:Ils sont tous contre le capitalisme !mais,le principal consomanteur de le pétrole venezuelano,c’est QUI.. ?? le plus capitaliste..États-Unis.. !! disons encore une fois..Incroyable !! Chavez,c’est un cas perdu,j’ai peine du peuple de la Venezuela,car ils ont perdu le « Boom »de le croissement de tous pays que savent profiter de cet opportunité... !!

                                  Tony do Brasil ( Le garçon que sait des choses)


                                  • Bleu Montréal 12 août 2007 00:44

                                    Article intéressant, qui relate bien les faits, simplement. Juste une petite réponse à Venezuelangirl in Paris : vous n’êtes qu’un perroquet de l’opposition vénézuélienne. J’ai passé tout le mois de juillet au Vénézuela et c’est exactement le contraire de ce que vous dites que j’ai observé. Vous avancez des faits sans preuve. Pour la corruption, ne connaissez-vous pas le cas du Sierra Nevada sous le gouvernement de Carlos Andres Perez ? Les abus de pouvoir faits par la secrétaire et maitresse de Jaime Lusinchi ? Les violations des droits de l’Homme pendant le gouvernement de Rafael Caldera et la persécution dont ont été victimes les gens de gauche dans les années 70 (tortures, etc). Ha, quel beau pays regrettez-vous ? Un pays qui comptait 70 % de la population sous le seuil de pauvreté ? Un pays ou les mères pauvres nourrissaient leurs enfants avec du Purina ? Un pays controlé par les médias, Fedecamaras et l’oligarchie vénézuélienne ? Prouvez ce que vous avancez, svp. Et, les mercals, les cliniques publiques, les universités publiques fonctionnent très bien (allez parler à des gens qui en bénéficient, vous verrez).


                                    • venezuelangirlinparis 12 août 2007 23:01

                                      Vous savez, tous ces articles qui parlent du bilan positif de Chavez..... ne savent vraiment pas de quoi ils parlent ! Faut être du pays, et y vivre pour comprendre que ce n’est que du pipo théorique tout ça. Dans la réalité, la lune de miel entre le peuple et Chavez, arrive à la fin, les lutes à l’intérieur de son partie se font plus évidentes et les scandales sont de plus en plus énormes. Là, il va pas rechangé la constitution par référendum, comme il l’a fait pas première fois, mais par décret, comme ça, il s’assure, d’avoir un partis unique, d’être le seul candidat, et cela à vie. La liberté d’expression n’existe plus, les garanties personnelles ne sont plus garanties, la propriété n’est plus un droit ainsi que la vie..... Si ça c’est un bilan positif.... En France que l’on soit pour ou contre le gouvernement, les droits des citoyens son inaliénables et on ne les discute pas. La bas on les a en proportion à l’engagement et au culte de la personne qu’on lui fait. Alors arrêtez de dire autant de conneries et d’applaudir un mec qui détient absolument tout les pouvoir du pays et va tout droit vers une dictature.


                                      • venezuelangirlinparis 12 août 2007 23:14

                                        Justement, le truc c’est que je suis vénézuélienne et je connais très bien mon pays. Qualqu’un parlais des cas de corruption antérieurs à ceux de Chavez. On n’est pas ici pour se lancer des faits comme dans le jeu des 7 familles. Certes, s’il y a eu 2 coups d’état pendant le dernier gouvernemetn de Carlos Andres Pérez, et que Blanca Ibanez commandait plus que le président lui même et cela m’a fait regréter d’avoir voté pour Lusinchi, tout ce que dit Bleu Montréal est vrai, mais cela n’était pas toute la réalité de mon pays. Le Vénézuela, pour moi est le plus beau pays du monde, on a tout, l’enfer inclus. Et cela m’énerve, ou m’impressionne, ou me dépite, je ne saurais trouver le terme exact, et vous m’en excuserez, de voir avec qu’elle hargne vous défendez cet homme, et qu’elle arrogance vous prétendez savoir mieux que nous, les vénézuélien, ce qui se passe chez nous. Une chose c’est venir passer un temps, et voir une partie de la réalité. Toute autre c’est y vivre au quotidien, année après année, y investir tout son argent, être armé jusqu’aux dents, et rendre alégeance pour avoir accès aux droits les plus élémentaires que doit assure n’importe quel gouvernement à tous les citoyens : celui de la vie. Des preuves de ce que je dis ? la vie de tous les jours, et vous verrez, dans peu de temps, la nouvelle constitution sera imposée par décret de manière à s’assurer la présidence à vie. Et comme il détient tous les pouvoir.... Qui lui en empêchera ? VOus ?


                                        • Captain Cap 16 août 2007 18:57

                                          « le truc c’est que je suis vénézuélienne et je connais très bien mon pays. »

                                          Madame, comment osez-vous ! Comment osez-vous vous ériger en experte, à l’encontre de nos beaux esprits coupeurs de cheveux en quatre et enculeurs de mouches à la Gay Pride ?

                                          Vous imaginez-vous donc qu’avoir vécu en un pays vaut plus qu’une fine analyse et un beau texte d’un subtil philosophe qui n’y a jamais mis les pieds ?

                                          En France, Madame, on n’a jamais eu de pétrole. Et on n’a plus d’idées. Mais on a de beaux textes et de fines analyses, dont ici voyez tant beaux exemples. Il ne suffit que d’hurler avec... los coños (pardon my Spanish), et vous serez admise dans l’aréopage d’Agorapox.

                                          Soyez donc bête, soyez donc abrutie (si vous n’y arrivez pas, faites semblant) et vous verrez soudain les agorapoxiens abonder en votre sens. Au travail !


                                          • vivelecentre 18 août 2007 07:35

                                            bravo aux deux derniers commentaires !!

                                            sur agoravox, il y a un bataillon de militants aigris par les defaites socialisme de par le monde et prets a cautionner n’importe quelle demarche du moment qu’ elles puissent contribuer a faire croire qu’ils ne se sont pas trompés sur toute la ligne dans leurs ideologies du passé !

                                            Ainsi, on peut voir un certain nombre glorifier Chavez bien que celui ci soit tranquilement en train de s’arroger tout les pouvoirs...

                                            Qu’importe si c’est un dictateur en puissance du moment que l’on fasse reference à Troski ! ( Chavez lui même..)


                                            • Bleu Montréal 19 août 2007 19:01

                                              C’est quoi ce dernier commentaire ??? On s’en fout des termes et des philosophies. L’important, c’est ce que Chavez fait actuellement, et ne vous en déplaise, ça rend beaucoup de gens heureux au Vénézuéla. En plus, Chavez est là pour rester. Il est appuyé par son peuple. Bravo à cet exemple Vénézuélien, la seule autre option face au système dominant !


                                              • Patxi Patxi 19 août 2007 20:09

                                                depuis Paris, ici même, on eut certes s’informer correctement. mais on peut aussi avoir des oeillères sans même s’en rendre compte... Chavez cette semaine a annoncé, avec ce culot qui le caractérise, que la Constittion de 1999 comme la pratique démocratique bolivarienne étaient une des plus parfaites manifestations démocratiques de l’humanité. sans rire. Il a meme dit précisément : Dudo de que haya un pais mas democratico que Venezuela en el mundo.. J’adore. Ca c’est du Chavez typico. Partons de là...

                                                Cet article, comme la plupart des articles portant sur l’amérique latine et Chavez en particulier, rédigés par mes camarades de gauche (dont je suis), enchaine doucement mais surement les poncifes comme les perles. Celui ci est de la simple propagande, après tout pourquoi. Mais que de clichéset d raccourcis... cela m’attriste car ils dénotent l’état lamentable du nécessaire « renouveau » de la gauche en Europe, en idéalisant des processus qu’elle ne comprend pas et qu’elle interprète en fonction de ses propres incapacités. C’est du transfert typique, on plaque ses fantasmes sur des réalités lointaines et exotiques en déguisant son logos, son argumentaire, d’un vernis de crédibilité.

                                                Je suis amusé de ces articles et commentaires décrivant de loin, après (au mieux) un mois de « visite politique » dans le pays concerné, des processus bien plus complexes que ce qu’il peuvent imaginer. et bien moins aboutis que ce qu’ils veulent bien croire aveuglément.

                                                des limites d’Agoravox, aussi, et du journalisme citoyen : Chacun peut dire absolument n’importe quoi, en fonction de ses névroses ou de ses obsessions politiques.

                                                POur écrire sérieusement sur l’efficacité réelle et l’impact réel des politiques de Chavez, ou sur Lula, Kirchner, ou sur Evo Morales, je suis désolé messieurs dames, mais il faut avoir vécu sur place, enquêté, être sorti des visites officielles. a un moment donné c’ets nécessaire. les conditions de production marxiennes ou bourdieusiennes, vous vous souvenez les gars, et bien elles sont valables pour l’information.

                                                et là, vous faites dans le pire marketing politique manipulateur qui puisse être. sans sens critique, on reproduira les memes erreurs que les sympathisants de la Chine Maoiste pendnat le grand bond en avant, qui n’ont rien vu venir, au Cambodge (pas vue les 5 millons de déviants) ou en URSS. les fameuses visites « todo bonito ».

                                                Cuba, il faut y aller pour comprendre l’autocensure, l’endoctrinement, le manque d’émancipation individuelle comme collective. malgré le putain d’embargo impérial des US qui ne fait qu’aggraver les choses, il y a des raisons structurelles objectives pour rejeter à tout prix le modèle cubain ; quand on bande sur Cuba pour les deux clichés, l’éducation et la santé (succès relatifs du régime, les seuls) sans avoir mis les pieds, je me marre. Doux reveurs...Allez vous frotter au reel un peu, ca vous fera du bien.

                                                Rien de nouveau sous le soleil tropical ou andin. Il y eut, il y a, il y aura toujours des touristes politiques en Amérique latine.

                                                Je les ai vu au Chiapas, en pleine mode zapatiste. Je les ai vu en Bolivie, en pleine mode résistance indigena-evo -andine. Je les ai vu dans les forums alters latino, à Quito et Caracas, faire du volley, peindre des draps et s’emmerder assez.

                                                Allez donc voyager au Venezuela 6 bons mois, on en reparlera un peu plus finement du Messie que vous sohaitez voir come sauveur de la gauche du monde.

                                                De toutes façons, un président qui déclenche de telles passions, qu’elles soient fanatiquement pour ou hystériquement contre, est foncièrement dangereux.

                                                Alors, oui, avec le Venezuela d’Hugo Chavez, on n’est plus dans la science politique de Papa là. On est dans le baroque absolu, sui generis, qui ne ressemble en rien à tout ce que ce continent a pu produire de leaders nationaux.

                                                C’est que ce processus réussit des miracles, en combinant un formidable élan populaire avec une inefficacité des plus effroyables. L’espoir, merveilleux, qui s’accompagne de niveaux de gâchis et de corruption stratosphériques. Plus dure sera la déception du peuple. Saoûlés qu’ils seront des mille et une promesses de lendemains qui chantent. Usés qu’ ils seront de l’attitude de leur nouvelle nomenklatura qui les manipule, elle qui fonce en 4x4 surpuissant, aux vitres teintées ne trompant plus personne, cachant leurs visages hilares derrière de gros stickers prônant l’homme nouveau du socialisme bolivarien.

                                                En tout cas, je ne connais pas d’autres précédents historiques d’un gouvernement dit « progressiste » (et qui l’est, clairement, de moins en moins si jamais il ne le fut, d’ailleurs...) dans la région qui dispose de tels revenus financiers, d’un tel Trésor de la Nation, d’un tel budget, sans aucun contrôle parlementaire, pour mener à bien toutes les réformes nécessaires dans ce pays qui n’est ni caribéen, ni andin, ni sud-américain, mais qui est, avant tout, un pétro-pais.

                                                Bilan. Le bon, le mauvais. Lo bueno, lo malo, lo feo de Chavez et de son processus bolivarien

                                                Le correct voire bien : Le goût retrouvé de l’espoir d’une vie meilleure, mois pénible, formidable espoir, d’un changement de la donne. La possibilité d’une vie plus digne, pour certaines franges de la population, l’envie d’apprendre et de s’émanciper, de la part des majorités silencieuses du pays. La rupture avec l’entre-soit qui caractérisait le pays sous la IV ème république. La démocratisation et le relatif décloisonnement de certains espaces publics, culturels, politiques, économiques, universitaires. Avoir créé et accompagner les conditions d’une vraie rupture historique, qui était nécessaire, par la voie électorale et civile, pour éviter la violence généralisée type émeutes pré-insurrectionnelles très mortelles, du style Caracazo de 1989 (des milliers de morts). Avoir canalisé les impatiences populaires dans un processus politico-électoral. Les missions sociales (bien que peu sostenibles, n’ayant pas réussi à créer les conditions de leur perduration dans le temps), les infrastructures - projets d’intégration ferroviaire en cours, les trains, les ponts, les voies de transport, les métros (même s’ils ont été sur-tarifés), la Mission Mercal- l’alimentation subventionnée, Barrio Adentro I, II et III- les missions de santé dans le pays, dans les quartiers démographiquement majoritaires qui n’avaient jamais vu de médecins de leur vie venir à eux, l’augmentation du salaire minimum qui devient un des plus élevés d’Amérique latine, l’augmentation et le paiement réel des retraites des petits vieux- pour la première fois dans l’histoire du pays, les bourses éducatives notamment pour les plus modestes, la stimulation du sport, l’équipement de certains hôpitaux, la réfaction de certaines écoles, l’aide humanitaire d’urgence lors de désastres naturels dans des pays de la région, le Seniat et son extraordinaire politique fiscale qui a récupéré des millions de dollars chez des élites habitués à la fraude et à l’évasion (même si sur le parking de son siège, il y a tout de même beaucoup de voitures de luxe et utres HUMMERs...), et surtout, la récupération de l’argent du pétrole, la fin du hold up permanent, la fin de la primauté absolue des intérêts étrangers, la baisse de la TVA, la régulation des prix pour la viande et les poissons, malgré ses effets pervers.

                                                Lo malo : Le populisme, que Tonton Patrick a finement résumé à une alliance de Bucaram (néo-populiste d’Equateur) et du général Boulanger (France de la IIIème). L’incitation à la haine sociale, qui, pour en avoir été un de ses thuriféraires pendant quelques mois d’existence, ne mène jamais à rien de très sain. L’insécurité qui atteint des records mondiaux, les taux records d’homicides pour rien, et la dénégation totale du problème au plus haut niveau, Le manque de préparation d’une bonne partie du personnel politique et des missions et leur désignation a dedo, de façon arbitraire et népotique. Un grand numéro de personnes incompétentes, nationales comme étrangères, comme facilitadores, consultants, chargés de mission, formateurs et animateurs très peu formés, Des travaux inaugurés de façon partielle ou inconclue, souvent à des fins politiciennes et de campagne politicienne, L’inflation, record dans la région, officiellement de 17 % mais qui atteint les 30% pour les biens de première nécessité, Le pouvoir d’achat alimentaire qui se réduit comme peau de chagrin, combiné avec des problèmes structurels de production, Barrio adentro I, II et III avec du personnel cubain, très peu de vénézueliens et surtout aucune formation locale, Les salaires très bas des professionnels, techniciens et employés de l’administration publique,ce qui incite à taper dans la boiboite, Les menaces ou intimidations aux journalistes et moyens de communication, la pression sur les chaînes de télé qui souvent le méritent bien, l’autocensure, Les hôpitaux généraux qui s’écroulent et manquent d’équipements, Le grand échec de la construction d’habitations, Une assemblé nationale pleine de chavistes, à 100% (l’opposition a refusé de se présenter, donc ça n’a pas aidé), La corruption, inédite quand le baril est à 65 dollars US, La politique extérieure, erratique, faite d’à coups tous plus impulsifs les uns que les autres, Les alliances stratégiques impardonnables avec le régime des mollahs iraniens ulatraconservateurs, avec le dernier dictateur d’Europe en Bielorussie, les sympathies pour des Mugabe, la fascination toute névrotique pour Castro, Etc etc etc

                                                Bon on en parle sur www.amlatineterecuerdo.blogspot.com

                                                Patxi

                                                http://www.amlatineterecuerdo.blogspot.com

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