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Exodus remake

Que l'on ne se méprenne pas (certains se méprendront quand même mais on s'en fout) :

Le but de cet article n'est pas de condamner et accuser de tous les maux des migrants qui en somme sont pour la plupart de pauvres hères manipulés pensant trouver leur compte dans un départ pour l'Europe. Depuis des décennies de décolonisation lumineuse et teeellement heureuse ils sont tiraillés entre des théocrates haineux et violents et des dictateurs sans scrupules. ils meurent de faim et de privations de liberté, souffrent mille morts alors qu'on leur avait promis le rêve, la fin de leurs malheurs sans se poser la question une seconde de leur bien-être, de leur intégration dans les pays occidentaux.

 

De plus, il ne faudra surtout pas se poser la question de notre capacité à les accueillir, de nos facultés d'intégrations alors que déjà de nombreuses personnes sont en voie de paupérisation en France en nos temps de casse sociale.

 

Pour faire pleurer Margot internaute dans les chaumières virtuelles ou non, surtout éviter toute réflexion nuancée sur la question, il convient de faire dans l'émotionnel, dans l'affectif, de bien appuyer sur la corde sensible, quitte à rappeler des grands films dont l'histoire est inscrite dans l'inconscient collectif. Pourquoi pour faire accepter l'afflux massif de migrants ne pas faire un remake de "Exodus" d'Otto Preminger (avec un scénario du grand Otto Preminger) ? Avec des membres d'ONG dans le rôle de Paul Newman et Eva Marie Saint, avec des migrants très présentables pas trop décharnés dans le rôle des figurants...

 

Cela ressemblera à une épopée tire-larmes, bien entendu il conviendra de filmer complaisamment les migrants sur le bateau avec force gros plans :

Leurs chants tellement pittoresques ("tu ne trouves pas chéri que ça rappelle nos vacances au Sénégal ?"), leurs habits colorés et inhabituels, leurs grands sourires jusqu'aux oreilles...

 

En passant, je trouve que cette vision des pauvres migrants montrés comme des "bons sauvages" de fable, des personnages d'Hergé -on songe à "Coke en Stock" - est un chouïa raciste finalement. Un racisme à l'envers, un racisme par excès de bonnes intentions. On note d'ailleurs que sur "l'Aquarius" tous ceux qui ont l'autorité sont blancs, et, ou, européens. Ces pauvres noirs incapables de se débrouiller sans les blancs, encore un beau cliché bien ethnocentriste, non ?

 

Vous êtes bien sûr libres de vous laisser prendre à ce "storytelling" et aux pains, et aux jeux...

 

Sic Transit Gloria Mundi, Amen

Amaury - Grandgil

 

illustration prise ici


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