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Accueil du site > Actualités > International > Cachez ces peuples autochtones que nous ne saurions voir

Cachez ces peuples autochtones que nous ne saurions voir

Il y a quelques jours, les Premières Nations manifestaient un peu partout au Québec et au Canada. L’anthropologue québécois Serge Bouchard le dit depuis longtemps : les « réserves indiennes » sont un cul-de-sac où s’accumulent les explosifs. On protège mieux le panda, le nasique ou le lamproie-lanterne que les autochtones. Le problème n’est pas seulement québécois ; ce qui ne nous dispense pas, nous les Québécois, de dialoguer avec les Premières Nations pour enfin trouver un accommodement raisonnable avec notre propre histoire.

Il y a 5 000 peuples autochtones sur la Terre, dont onze au Québec. Longtemps, n’avons-nous pas vécu nous-mêmes ce qu’ils vivent ? Nous devrions pourtant bien comprendre ce que ressentent les onze peuples autochtones du Québec. Mais nous avons la mémoire si courte.

Il faut, nous dit Bouchard, lever la chape de mépris qui recouvre les Premières Nations. Tantôt ils sont des méchants représentants fédéraux entretenus par Ottawa pour nuire au Québec, tantôt des bandes de gâtés vivant aux crochets du Welfare State, tantôt des usurpateurs de droit, des profiteurs, des menteurs et des opportunistes, vraiment toutes les épithètes y passent pour qualifier notre mépris envers eux.

Vous voulez savoir quoi ? Nous, Québécois, ne mériterons jamais notre place dans le concert des nations tant que nous ne porterons pas aux Premières Nations le même respect que nous exigeons du Canada anglais envers nous.

Ouvrez grand votre esprit et entendez Serge Bouchard :

On peut bien parler de la Constitution de 1982 mais alors pourquoi ne pas parler de l’esprit et de l’application de la Loi sur les Indiens de 1876 [note du blogueur : une loi que beaucoup d’organisations autochtones et d’experts des droits des peuples autochtones considèrent comme l’une des lois les plus racistes encore en vigueur], de la politique canadienne des Traités territoriaux de 1830 à 1975, des combats historiques des Premières Nations du Québec pour ne pas disparaître à la face d’une histoire nationale, soit-elle canadienne ou canadienne-française, qui a notoirement et honteusement caricaturé les Indiens ?

Serge Bouchard. Pardon aux Innus.

Nous avons traité les Premières Nations - méditez sur ce terme qui dit bien à quel point nous sommes des usurpateurs en Amérique du Nord - comme des étrangers sur leurs propres terres. Nous les avons enfermés dans d’absurdes réserves, les insultant, les violant, les saoulant, les droguant, crachant sur leurs croyances, alors que nous affirmions notre agnosticisme bienveillant de gens dit rationnels, tout en détruisant la nature pour laquelle ils ont tant de respect.

Nous sommes les vrais exilés de la Terre, dans nos villes où nous polluons tant que demain, nous aurons sans doute réussi l’exploit de détruire le monde. Rien de moins.

À quel point nous pouvons être étroits et mesquins renverse Bouchard. Et il a bien raison d’en être renversé.

De quoi ont besoin ces peuples que nous évitons du regard ? « D’oxygène, de ressources, d’autonomie, de collaboration pour se sortir des carcans institutionnels dans lesquels les politiques canadiennes les ont enfermées depuis des lunes », nous dit Bouchard.

Tendons-leur la main. Nous avons tant à apprendre d’eux.

La « Paix des braves » - « Approche commune ». (Merci, Vigile.net)

Les autochtones et nous : une ignorance crasse. Une entrevue avec Serge Bouchard.

Un site à visiter : AboriNews.com (anglais et français)

 

 


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29 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 4 juillet 2007 10:16

    Intéressant article ; il est à noter le manque de cohérence de ceux qui prétendent défendre les minorités au bout du monde et maltraitent leurs véritables peuples autochtones


    • haddock 4 juillet 2007 10:22

      Tant que certains individus , groupes sociaux , états , se croiront plus « civilisés » que d’ autres en les anéantissant , parquant , géthoïsant , stigmatisant , il se créera des usines fabriquant des bombes à retardement .


      • ExSam 4 juillet 2007 12:06

        Excellent article allant à l’essentiel sans fioritures.

        Ces peuples premiers, comme dirait l’autre, ont un défaut gravissimme aux yeux de nos politiques et sans doute de pas mal de nos con-citoyens : ils ne sont pas rentables.


        • caramico 4 juillet 2007 12:10

          Au risque de paraître bien naïf, qu’est-ce qui empêche un sujet indien de « sortir de sa réserve », et de mener une vie de Canadien moyen ?


          • Michel Monette 4 juillet 2007 17:30

            @ caramico

            Un Français peut sortir de son pays et vivre une vie de Canadien moyen. Sans blague, je suis Québécois et je vis une vie de Québécois moyen. Un autochtone peut vivre une vie de Québécois, ou Canadien, moyen, mais si tous le font, il n’y aura plus de peuples autochtones. Il se trouve que la France veut conserver son identité et son territoire, il se trouver que les Premières Nations veulent conserver leurs identités et leur territoires.

            Mais il est vrai que vous avez assimilé les Bretons et quelques autres peuples dans le passé smiley


          • hurlevent 4 juillet 2007 17:45

            Pareil pour moi. L’article est intéressant, mais j’ai besoin de plus d’explications pour comprendre.

            En particulier, vous dites « chape de mépris » sur les Amérindiens. Que cela signifie-t-il en réalité ? Les Amérindiens n’ont-ils pas les même droits, aujourd’hui, que les Québécois ?

            J’ai bien compris que dans le passé ils ont été volés de leur terre, parqués dans des réserves, etc... mais aujourd’hui, ne sont-ils pas libres de vivre la vie qu’ils souhaitent ?

            Désolé de paraitre ignorant, mais de France on ne connait pas bien ces problème (bien qu’il y ait des Amérindiens en Guyane Française).


          • hurlevent 4 juillet 2007 17:49

            « Mais il est vrai que vous avez assimilé les Bretons et quelques autres peuples dans le passé » Oui c’est comme cela que s’est créé la France. Des dizaines de peuples qui ont été réunis, par la force ou les alliances, en une nation. En fait, tous les peuples qui composent la France ont été assimilés de la même manière. Et dans les autres pays, c’est exactement la même chose. En Angleterre, il y a eu assimilation des Angles, Saxons, Brigantes, Jutes, Normands, Gallois, Pictes, Ecossais, etc...


          • ExSam 5 juillet 2007 12:32

            Caramico

            Peut-être le fait qu’il n’est pas et ne sera sans doute jamais un Canadien moyen, pour les moyens Canadiens.


          • Michel Monette 5 juillet 2007 19:06

            Assimilé est un bien grand mot, si je me fie à certaines connaissances bretonnes et écossaises smiley Je crois comprendre que plusieurs peuples revendiquent le respect de leur culture en France et ailleurs en Europe. Ici, les Premières Nations veulent pouvoir vivre leur différence sur des territoires qui ne seraient pas de simples réserves sous juridiction fédérale. À part les réserves près des villes où il va falloir plus d’imagination, ça ne poserait aucun problème particulier aux Québécois. Justement, un commentaire un peu plus bas démontre bien qu’il est tout à fait possible de passer du stade de dépendance envers les gouvernements à celui plus normal de prise en main.


          • Michel Monette 5 juillet 2007 19:12

            @ hurlevent

            Lisez l’article du Devoir (une lettre du chef de l’Assemblée des Premières Nations) dont fait mention Perkelix juste ci-dessous. Sinon, il y a Les autochtones et nous : une ignorance crasse que j’ai mentionné dans mon article.


          • hurlevent 6 juillet 2007 14:33

            @L’auteur : J’ai lu l’article, mais ce que dit le représentant des Premières Nations n’est pas très clair. On ne comprend pas ce qu’il souhaite concrètement, à part plus de terre sous juridiction autochtone.

            Je n’ai toujours pas compris ce qui empêche les autochtones de créer une entreprise et de vivre de leur travail, comme n’importe quel Québécois. N’ont-ils pas les mêmes droits que les autres Québécois ?


          • Perkelix Perkelix 4 juillet 2007 12:34

            Un récent article du Devoir résume bien la situation.


            • Philippe Vassé Philippe Vassé 4 juillet 2007 14:30

              Michel,

              Je salue votre article que je viens de lire. Malgré que nous habitions à des distances considérables, vous au Québec, moi à Taiwan, votre article m’a réchauffé le coeur.

              En effet, je lisais récemment dans la presse locale (Taipei Times) que le gouvernement australien avait envoyé ses policiers dans les « réserves aborigènes », au motif de lutter contre l’alcoolisme, la violence contre les enfants et divers autres maux qui, bien évidemment, vous vous en doutez, n’existent apparemment en Australie que chez les...Aborigènes !!! En quelque sorte, les Aborigènes ont, pour Monsieur Howard et ses amis, le vice dans la peau de manière presque congénitale....

              Comme si ces « défauts » ne provenaient pas de la situation terrible d’isolement et de discrimination générale qui leur est faite depuis la colonisation du pays !

              Le tout s’est fait dans une tempête de critiques de tous côtés.

              A Taiwan, je ne dirais pas que les Aborigènes locaux (plus de 200.000 personnes) sont « favorisés », mais par rapport à ce que je lis sur les peuples premiers au Canada ou en Australie, je suppose que cet adjectif très relatif pourrait leur paraître adéquat.

              Voici quelques jours, j’étais invité pour la fête de fin d’année scolaire dans une école publique de montagne qui scolarise les éléves de la tribu Atayal dans le comté de Hsinchu (ouest de Taiwan). Et je dois admettre que j’ai été fasciné par l’attention soucieuse de leurs professeurs, les relations de confiance avec leurs surveillants et le soutien des personnels des services qui s’occupent du suivi de la scolarité de ces enfants.

              Je constate que les aborigènes de Taiwan, qui ont aussi encore de nombreux problèmes non résolus qui sont en quelque sorte, ici comme au Canada et en Australie, l’héritage négatif de la maltraitance subie depuis des siècles, sont aujourd’hui mieux traités et considérés, même si le chemin à parcourir est encore long.

              Il reste en effet beaucoup à faire pour guérir les séquelles du passé et permettre une véritable égalité sur tous les plans pour eux, mais les autorités taiwanaises agissent avec leurs moyens pour que les choses progressent. C’est déjà un pas positif.

              Si donc, un jour, les Indiens du Canada veulent venir regarder ici comment leurs frères et soeurs, au sens premier aussi du mot, sont reconnus et soutenus par les autorités publiques, mais aussi par un réseau de Fondations privées, peut-être en tireront-ils la force renouvelée de poursuivre leur combat, non seulement pour leurs droits généraux au sein de la société, mais aussi pour que les lois racistes ou discriminatoires à leur égard soient abrogées et que les autorités s’engagent dans un vrai plan de restauration de leur vie sur tous les plans dans la dignité et le respect.

              Bien cordialement vôtre,


              • Michel Monette 4 juillet 2007 17:32

                Je vais transmettre votre invitation à AboriNews smiley


              • Philippe Vassé Philippe Vassé 5 juillet 2007 03:41

                Michel,

                Voici un article que j’ai pris ce jour dans le Taipei Times, journal anglophone de Taiwan.

                Je vous le livre sans commentaire. Juste pour information, le journaliste qui signe est un aborigène de Taiwan comme...le Ministre qui annonce le plan dont il est question.

                Bon courage et mes meilleurs sentiments à Arborinews,

                Philippe

                Indigenous peoples’ council overhauls reconstruction plan

                By Loa Iok-sin STAFF REPORTER Thursday, Jul 05, 2007, Page 2 The head of the Council of Indigenous Peoples announced plans yesterday to speed up the rebuilding of Aboriginal communities damaged by disasters over the past three years.

                The NT$37.4 billion (US$1.1 billion) plan includes 394 reconstruction projects and the relocation of 15 communities, Council of Indigenous Peoples Minister Icyang Parod told a news conference in Taipei.

                More than 810,000 people — Aborigines and non-Aborigines alike — living in 55 Aboriginal townships in 12 counties will benefit from the plan, a council news release said.

                « Although efforts are in place to reconstruct Aboriginal villages damaged by natural disasters, the progress has been slow, » Icyang said. « That’s why we’ve decided to integrate resources from different ministries to come up with a new, integrated reconstruction plan. »

                He said the plan was drafted after a detailed survey of Aboriginal communities nationwide.

                « The entire plan is expected to be completed in 2009, » he said.

                The plan will focus on restoring public facilities, disaster prevention efforts and accommodation or relocation for disaster victims, the council said. Projects will include river dredging and road improvement as well as the reconstruction of private homes. The council will also help out with loans and land ownership transfer procedures for people who are willing to relocate, the release said.


              • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 4 juillet 2007 14:35

                Etrange, quand un autochtone manifeste en France, c’est un sale raciste.

                Quand un autochtone manifeste au Québec, c’est une pauvre victime.

                Je ne dois pas être né, du bon côté de l’océan.


                • claude claude 4 juillet 2007 15:38

                  sauf qu’il n’y a pas de peuple « premier » ou « aborigène » au sens propre du terme en france.

                  quelle province peut revendiquer d’être la source de l’état français ? qui était là avant les autres ? les bretons ? les alsaciens ? les rouergats ?

                  j’aimerais le savoir...


                • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 4 juillet 2007 16:06

                  Réponse politiquement correct : le berceau de l’humanité, c’est l’Afrique, donc les autochtones dont on parle au Québec, ne sont que des immigrés de longue date, pareil pour la France.

                  Réponse wilkinsonnienne : c’est à cause de gens comme toi qui joue volontairement au « con », en ne voulant pas admettre qu’en France il y a des gens différents. Cela se voit, cela se sais et ce n’est pas en traitant de raciste ou en méprisant les personnes qui le disent que cela changera les choses, bien au contraire, cela poussera aux extrêmes.


                • miaou miaou 4 juillet 2007 19:27

                  « sauf qu’il n’y a pas de peuple »premier« ou »aborigène« au sens propre du terme en france. »

                  Sauf que les peuples dits autochtones sont eux-mêmes la résultante d’invasion (cf la découverte aux USA de l’Homme de Kennwick, dont le squelette, très ancien, est proche du type caucasien) de guerre et de massacre ; la seule différence avec la France est qu’en absence d’écritures, les traces sont moindres (elles existent toutefois).

                  Prenons un autre cas de figure, celui de la population d’Afrique du Nord. En quoi la position des colonisateur français était-elle moins légitime que celle des populations se reclamant de l’invasion arabe du VII-VIII ème siècle, par rapport aux kabyles (les kabyles étant eux-même certainement la résulante d’une histoire complexe) ?

                  A partir de quelle durée de résidence et de degré de « pureté de la race » est-on un autochtone ? Attention, la réponse à cette question est à double tranchant.


                • haddock 4 juillet 2007 15:15

                  Ben oui Chris ,

                  il y a des autochtones de luxe 5 vitesses avec confort et sièges moulants , chauffage et GPS , immatriculées F ,dans lesquelles certains voudraient voyager comme nous ,

                  et des autochtones sans roues ni toit fermant auxquels on a dit , tire toi d’là que j’ m-y mette .

                  Ce n’ est pas une question d’ océan , plutôt une question de se trouver du bon côté de la pièce où elle tombe .

                  You know ?


                  • LE CHAT LE CHAT 4 juillet 2007 16:53

                    @haddock

                    chez nous y’en un redoutable autochtone moustachu du larzac qui refuse la malbouffe importée smiley


                  • haddock 4 juillet 2007 20:27

                    Paraît qu’ il travaille comme bleu chez Mac-Do il prépare les cheese au roquefort .


                  • Michel Monette 4 juillet 2007 17:47

                    La situation est plus compliquée que la simple question de rentabilité. Il se trouve que les autochtones eux-mêmes tentent de concilier leur passé et un présent dans lequel notre « civilisation » les méprise ou, au mieux, les ignore. Il faut aussi savoir que leur situation politique actuelle ne les favorise pas puisqu’ils sont, en quelque sorte, sous tutelle.

                    Le Chef de l’Assemblée des Premières Nations, Ghislain Picard, a bien résumé l’essentiel de ce qu’ils nous demandent :

                    « Soyons clairs : les Premières Nations souhaitent établir de véritables alliances avec les Québécois, du même type que celles conclues il y a 400 ans entre nos ancêtres et les colons français. Pour ce faire, il faut nécessairement qu’on mette fin au régime colonial qui continue d’exister ; il faut que les gouvernements cessent de remettre à plus tard les questions difficiles liées à nos droits ancestraux ainsi qu’à notre droit à l’autonomie gouvernementale. »

                    Lettre du chef des Premières Nations aux Québécois - Le statu quo, la pire des solutions (voir le lien donné par Perkelix ci-haut).


                  • Michel Monette 4 juillet 2007 17:51

                    Autre petite précision que j’allais oubliée à propos de « la consommation pour ces peuples n’est pas le maître mot ». Je peux vous affirmer que c’est totalement faux. Ces peuples ont envers la consommation une attitude voisine de la nôtre. Il se trouve cependant qu’ils ont conservé un contact étroit avec la nature que nous avons perdu.


                  • Jacques Saint-Pierre 5 juillet 2007 05:05

                    Ce billet me semble un brin négatif et frise la caricature, sans compter cet éternel auto-flagellation dont nous seuls, Occidentaux, avons le secret.

                    Il existe, particulièrement dans la basse côte-nord et dans certaines régions près de l’Outaouais des groupes d’autochtones ayant choisi un compromis entre les traditions et l’inévitable modernité. Ces groupes ont donc choisis de s’intégrer, en fondant des compagnies, en vendant une expertise, par exemple, en foresterie ou en construction. Il est donc possible, pour répondre à certains intervenants ici, de s’intégrer pour eux, et certains le font, avec un succès intéressant, tout à l’honneur de leur communauté.

                    Les beaux discours de Ghislain Picard ne recèlent qu’une seule revendication : de l’argent, rien d’autre. L’autonomie, le respect et toutes ces fariboles ne sont que des écrans de fumée.

                    Tenter, sans cesse, d’expliquer la « misérabilité » de certains groupes ou certaines personnes par des éléments extérieurs au problème est, aussi, une certaine forme d’exclusion et de refus d’égalité : on leur refuse le droit de vivre dans notre société à armes égales, on les dorlottent, on paient tout, on les handicapent.

                    Alors, je réponds OUI : il faut qu’ils cessent de vivre dans ces réserves. OUI : il faut qu’ils cessent d’être exclus. DONC : ils devraient être traités comme tous les autres. Rien de plus simple, cessons de les traiter comme un classe « spéciale » et laissons-les se débrouiller.


                    • Michel Monette 5 juillet 2007 18:51

                      D’accord avec vous, il faut cesser de la traiter comme une classe spéciale. Traitons les comme des peuples, car c’est cela qu’ils demandent, pas de l’argent comme vous le prétendez avec un certain mépris dans vos propos. Les Innus sont ceux qui ont le mieux réussi, justement parce qu’ils ont accès à ce qu’il faut pour ce faire. Il faut que cela soit aussi le cas pour les autres peuples.


                    • masuyer masuyer 6 juillet 2007 12:22

                      Bonjour Michel Monette,

                      merci pour cet article qui devrait nous amener à nous interroger sur notre « humanisme ». Pour ce qui est des Innus, leur gros avantage est de vivre sur des terres (au moins celles qu’on leur a concédé, c’est à dire si je ne m’abuse le Nunavut) qui ne présente pas d’intérêt économique (tout du moins pour l’instant). On leur abandonnera la banquise. Ceux qui vivent sur des terres riches en pétrole ont du souci à se faire (on leur rétorquera surement qu’ils n’ont qu’à aller vivre au Nunavut).

                      Cordialement


                    • Michel Monette 6 juillet 2007 18:09

                      Les Innus sont sur la Côte-Nord du Québec (longeant le Saint-Laurent) et au Lac-Saint-Jean (voir Innus (Montagnais)) et leur territoire, surtout sur la Côte-Nord, présente un grand intérêt économique.

                      Le Nunavut est dans le Nord canadien. Mais je comprends qu’il ne soit pas évident de situer les territoires des Premières Nations smiley


                    • masuyer masuyer 6 juillet 2007 18:58

                      Autant pour moi,

                      j’avais confondu Innus et Inuit. Mea Culpa.

                      Merci de ces précisions

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