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Accueil du site > Actualités > Europe > Debout peuples d’Europe ! Dégagisme en marche !

Debout peuples d’Europe ! Dégagisme en marche !

L'Europe est vilipendée et rendue responsable des maux que nous subissons : la mise en oeuvre partielle et sélective des articles de la Constitution par les Autorités Bruxelloises ne répond pas aux espoirs et attentes des peuples européens ! La mainmise du système capitaliste néolibéral mondialisé sur l'économie européenne avec la sacralisation des marchés et de la libre concurrence sans entraves réglementaires est source d'inégalités et de paupérisation croissantes conduisant inéluctablement à une situation de rejet explosive ! Une analyse des dysfonctionnements structurels ou institutionnels conduit à des propositions démocratiques permettant de remettre l'UE en phase avec les attentes des citoyens européens.

L'UE et l'Eurogroupe régis principalement par la Constitution européenne (traité constitutionnel), refusée en 2005 (par le referendum citoyen) et ratifiée en 2007, suite à quelques légers pouvoirs accordés au Parlement européen (traité de Lisbonne), hélas ne sont pas, pour les citoyens européens, une amélioration du Marché Commun et de la CEE : les politiques communes type PAC ne sont plus inscrites dans le marbre de la Constitution ! C'est la position des Britanniques qui est retenue pour la création d'une zone de marché unique, pour la libre circulation des marchandises et des capitaux, avec abolition rapide des droits de douane. La libre circulation des personnes, puis des travailleurs au sein de l'UE est retenue, même si le RU ne rentre pas dans l'Espace Schengen. L'UE s'engage à favoriser la libre concurrence "non faussée" au sein de l'Union et dans cette optique la Constitution engage les États membres à harmoniser les politiques fiscales (taxes et impôts), financières et sociales (prélèvements pour les protections sociales des travailleurs, des retraités, des chômeurs, des handicapés, des jeunes en éducation et formation). Les Gouvernements des États sont les premiers à maintenir et à développer des procédés anticoncurrentiels au détriment des pays membres de l'UE : les chefs des gouvernements pris "la main dans le pot de confiture" ne sont ni réprimandés, ni punis, mais parfois portés aux plus hautes fonctions (voir le Président actuel de la Commisssion !!!).

La directive du commisssaire Bolkenstein sur la libre circulation des travailleurs était dans sa version initiale un missile destructeur des protections sociales des pays du noyau fondateur de la CEE : elle allait induire -a minima- une harmonisation sociale des prélèvements obligatoires, puis des salaires grâce à une forte régression sociale au bénéfice des entreprises obnubilées par la maximilisation des profits sans se soucier de la régression concommitante de la consommation, facteur essentiel des économies modernes. Sans les corrections de la directive, obtenues près d'âpres négociations, l'UE serait couverte d'une multitudes de plateformes type Amazon, avec des salariés fournis par des "négriers" de Roumanie et Bulgarie, payés 400€/mois pour 40 à 48 heures/semaine, avec des cotisations sociales symboliques. Naturellement les entreprises commerciales concernées ne payeraient qu'un soupçon d'impôts du fait des "optimisations fiscales" permises par les pratiques déloyales des États.

Les écarts de démographie entre les États en déficit ou en excédent de naissances sur les décès ou départs en retraites sont source de mouvements de travailleurs entre les pays : l'Allemagne a ainsi accueilli (hors les réfugiés récents) plus de 8,5 millions d'immigrés venant principalement des pays d'europe du Sud et de l'Est (la Turquie ne rentre que pour 1,5 million) en grande majorité des travailleurs formés dans leur pays d'origine aux frais des budgets publics de ces pays. L'Allemagne a donc dû fermer des classes et des établissements scolaires (dans les années 60 il y a eu un boom énorme de naissanes de 1 à1,3 millions/an descendus à 700 000/an depuis le milieu des années 70) et, en contrepartie, a fait une économie globale d'environ 1000 Md€ sur le dos de ses voisins ! L'Allemagne dispose ainsi de locaux publics disponibles et de fonds pour accueillir le million de réfugiés !

La création de l'euro, de l'Eurogroupe et de la BCE, a non seulement retiré aux États concernés la possibilité de créer de la monnaie (planche à billets) et de souscrire aux emprunts émis par ces états, mais encore retiré à la BCE, Banque "pseudo" Centrale de l'Eurogroupe, la possibilité de financer directement les États  : la BCE n'est qu'une banque au service des banques, habilitée à créer de la monnaie uniquement pour "fluidifier" les échanges bancaires et accessoirement limiter l'inflation à 2%. Selon cette prérogative la BCE a lancé massivement le QE (Quantitative Easy) au bénéfice des banques à partir de mars 2015 en leur rachetant sur les marchés secondaires les emprunts d'états (bons du trésor, obligations) et d'entreprises (appuyés sur des actifs et hypothèques) au rythme de 60 Md€/mois puis 80 Md€ en 2016 puis 60 et enfin 30 Md€/mois pour un total prévisionnel de 2550 Md€ fin 2018, soit 5000€ par européen de la zone euro. La BCE (avec les Banques Nationales des États) perçoit les intérêts et les remboursements aux échéances normales. Pour la Grèce, en 2009 un mini QE de 60 Md€ avait permis de nettoyer le marché financier de titres très dévalorisés : alors à titre exceptionnel la BCE remboursait à la Grèce les intérêts élevés perçus après le remboursement du principal (valeur de rachat sur les marchés) à l'échéance. Pour le QE en cours cette mesure n'est pas validée, donc les États ne sont pas aidés par le QE de la BCE  ! Les liquidités créées de toutes pièces et injectées devait permettre aux banques d'améliorer leurs coefficients de solvabilité et de prêter aux entreprises pour relancer l'économie réelle et les emplois. Le résultat est une arnaque : la création d'emplois nouveaux est inférieure à 1 million pour l'Eurogroupe ce qui met le coût de l'emploi créé à plus de 2 millions d'euros ! Par contre, une utilisation "plus judicieuse" des fonds du QE par les banques augmente considérablement leurs bénéfices. Au vu de cette malformation congénitale de la BCE avec son manque de soutien aux pays membres de l'Eurogroupe, découle la montée en puissance des eurosceptiques partisans de la sortie de l'euro pour retrouver un espace de souveraineté monétaire.

Le fonctionnement des institutions excécutives, la Commission et le Conseil, n'est pas démocratique, c'est une "eurocrature" qui impose ses décisions aux nations et aux populations. En comparaison la Fédération des USA respecte démocratiquement les droits des États membres dont leurs Assemblées élues et leurs cours suprêmes peuvent faire annuler des décisions présidentielles (voir Hawaï contre Trump) et disposent d'une autonomie législative et réglementaire. De plus, les lois fédérales et les décisions importantes sont prises par le Congrès (chambre des représentants plus Sénat) et le Président doit s'y soumettre (comme pour un régime dit parlementaire). Pour les fédéralistes européens le système américain est un modèle, et ils ne se privent pas de dénigrer -à juste titre- le système bruxellois actuel si peu démocratique et responsable de la désaffection justifiée des électeurs européens envers leurs institutions ! Ces fédéralistes souhaitent aussi que la BCE soit dotée des mêmes droits et devoirs que la FeD américaine.

 

Ainsi les chefs d'États de l'UE ont transmis une part de leurs prérogatives à la Commission et au Conseil, dans le cadre d'une UE espace de domination économique, financière et législative régi par le système capitaliste néolibéral mondialisé bien plus puissant que la majorité des États. À voir les efforts déployés par un jeune Président, en marche vers plus de soumission à ce système cynique -pas hypocrite car il affiche clairement ses couleurs- en étant persuadé d'obtenir un renvoi d'ascenseur, on ne peut que s'attendre à des lendemains désenchantés  : le sort du "minerai humain" -les esclaves d'autrefois- pèse si peu devant la maximilisation des profits ! Cette politique bâtie sur la montée croissante des inégalités va -à coup sûr selon des économistes de renom- vers un effondrement ou une explosion. La marée déferlante des populistes gauchistes ou nationalistes classés -à tort- anti-européens en est un grave signe avant-coureur. Cette marée inquiète vraiment les sbires, les décideurs et les profiteurs choyés par le système.

 

Pour éviter cette catastrophe une "remontada" reste possible !!!

Les beaux discours et les réunions entre les chefs d'État ne sont pas à la hauteur de enjeux  : la soumission aux lois du système inhérent à la Constitution européenne et la domination des entreprises mondialisées, sont trop ancrées dans les arcanes eurocratiques et dans les esprits des dirigeants des principaux pays.

Les citoyens de l'UE doivent utiliser la seule arme pacifique démocratique en leur possession : le Parlement européen. Certes actuellement, il a peu de pouvoirs réels mais il a su les conforter et acquérir une certaine indépendance : il aurait pu s'imposer davantage à la Commission et aux eurocrates si ses élus -désignés par les partis au pouvoir -ne se rangeaient pas in fine- aux positions de leurs gouvernements !

Le Parlement européen nouvellement élu devra être une émanation des peuples et non des partis politiques soumis soit à l'idéologie du capitalisme néolibéral mondialisé, soit à des idéologies d'extrême-gauche (démocratures populaires) ou d'extrême-droite (démocratures populistes anarchisantes). Le Parlement européen doit défendre les intérêts des peuples et des citoyens, s'opposer aux dérives autocratiques verticales et prôner des politiques ambitieuses et généreuses pour protéger et restaurer la biosphère et pour assurer le développement des populations déhéritées du tiers monde dans leurs propres pays afin d'éviter les vagues de migrations déstabilisatries.

-1- Le PE seule autorité élue directement par tous les citoyens se doit d'affirmer ses nouveaux pouvoirs de contrôle de la Commission (nécessaire approbation de ses actes, décisions, lois, directives, budgets...), de nomination des experts (dans les agences) et hauts eurocrates, de contrôle de la BCE et du pilotage de ses orientations. Le PE doit rester maître de son ordre du jour et libre des sujets de délibérations, même si ces dernières ne sont que des avis ou des positions de principe. En particulier le PE doit imposer le principe de subsidiarité dans les domaines de compétences des collectivités terrltoriales, des Gouvernements et Assemblées des pays. La Commission et le Conseil n'étant que l'organe excécutif au service du PE et des Nations et pour les défendre devant les assauts de la mondialisation et des marchés tout puisants.

-2- La BCE doit être investie des pouvoirs d'une véritable banque centrale. Elle doit pouvoir prêter aux États,  après l'agrément d'un organisme spécifique (tel le MES ou le Fonds Monétaire Européen en voie de création) renforcé de représentants de la Commission, du Conseil et du PE. Dans certains cas les taux d'intérêts seront réduits à zéro et la durée adaptée aux besoins ou circonstances. Le PE et la BCE, de concert, doivent imposer aux banques de l'Eurogroupe (et à toutes celles opérant dans l'Eurozone) la séparation des activités de banque de dépôts et de banques d'affaires et d'adopter des garanties sur les dépôts des particuliers et entreprises en cas d'insolvabilité de la banque de dépôt, dans une limite définie (150 000 € par déposant). L'assouplissement de la réglementation américaine des banques par Trump fait craindre de nouvelles crises bancaires, selon des experts financiers.

-3- Des programmes d'actions et/ou de recherche-développement destinés à renforcer l'autonomie de l'UE ou Eurogroupe seront mis en oeuvre pour :

+ 3-1- La restauration de la biodiversité (biologie des sols, hydrologie maîtrisée, permaculture, agro-biologie, dépollution des milieux contaminés et réduction massive de l'utilisation des pesticides, des produits chimiques dangereux, des perturbateurs endocriniens, sauvegarde des semences de plantes anciennes, adaptations de la flore au réchauffement et perturbations climatiques,...).

+ 3-2- La protection des sols, des cours d'eau et des rivages marins contre les ruissellements, les inondations et les tempêtes.

+ 3-3- La biologie microbienne (virus, bactéries, parasites) et la microbiologie des champignons, des algues et des nanomatériaux. Ces vastes domaines d'études concernent la bonne santé, les pathologies (en particulier la bactériophagie efficace contre les infections bactériennes et les maladies nosocomiales en milieu hospitalier et dans les élevages en substitution/complément des antibiotiques), l'assimilation des plantes, le microbiote humain et animal, les fermentations (alimentation, énergies, chimie,...), les dépollutions, la production de matériaux... Pour les microorganismes spécifiques aux régions tropicales les recherches seront entreprises en liaison avec les établissements scientifiques (Instituts, Universités, hôpitaux,...) des pays concernés.

+ 3-4- Les cultures aquaponiques et hydroponiques, à consommation réduite d'eau, à la fois pour les zones sèches du sud de l'Europe et surtout pour les pays d'Afrique à très faible pluviosité. Des opérations pilotes sont en cours le long de la ceinture verte au niveau du fleuve Niger. Le financement des matériels et des hommes par UE ou l'Eurogroupe pour les pays concernés, en collaboration avec les forces productives locales est une nécessité pour réduire le flux à venir des migrations économiques de survie.

+ 3-5- Le développement de composants sensibles (en électronique et informatique) en substitution des composants made in USA potentiellement soumis à des embargos des gouvernements des USA : ce sont des composants et équipements dits "Itar-Free" que déjà la France étudie et fabrique pour ses matériels militaires sensibles (missiles, sous-marins nucléaires, radars, satellites, avions de combat...) alors qu'elle reste dépendante pour les Airbus, les réacteurs, les équipements informatiques... Sans cela la France, l'UE et l'Eurogroup resteront des vassaux ou colonies du gouvernement américain ! Sinon, à quoi bon alors réclamer une souveraineté nationale vis-à-vis de Bruxelles ! Les Instituts, centres de recherches et entreprises concernées éviteront tout lien avec le monde dollar et avec les entreprises commerçant dans la zone dollar.

-4- La BCE doit pouvoir financer, de consert avec les États par le DOMO ou (D1+1) (Dispositif One More One où 1€ de prêt de la BCE est majoré de 1€ de l'État emprunteur) des investissements d'intérêt général et grande durée de vie, comme l'isolation des logements et des bâtiments, la revitalisation/dépollution des sols, les filières de production d'énergies propres, les propositions du §3... Les taux d'intérêts seront nuls ou proches de zéro, les remboursements du capital, après quelques années de sursis, sur une longue période (environ 50 ans soit 2 % du capital par an). La part de l'État sera financée par les prélèvements publics sur le montant total (impôts sur entreprises et sur salaires, taxes diverses, charges sociales) ; il en résultera des emplois supplémentaires, de la réduction du chômage, une augmentation du PIB et de la richesse/patrimoine du pays. Envisager une création (temporaire) de monnaie de la BCE de 100 Md€/an (+100 Md€/an des États) pendant une décennie ou plus ne représente qu'une fraction du QE en cours et dont des remboursements des prêts à court terme sont déjà en cours. Cette utilisation du DOMO permettrait de lancer des travaux et des chantiers utiles (indispensables) dont la rentabilité à long terme est certaine mais qui requèrent des taux voisins de zéro. En plus de la grande utilité des réalisations, la création d'emplois directs serait de 2 millions, et de 5 millions en comptant les emplois induits (sous-traitances, fournisseurs). Pour un chômage actuel (mars 2018) de 13,8 millions (8,5% de la population active) la baisse serait très significative dans l'eurozone : la BCE n'est la banque centrale que des pays de l'eurozone, les autres pays ont leurs propres banques centrales qui peuvent financer des investissements pour leurs gouvernements respectifs. Au niveau de la France, au prorata, les emplois créés seraient de 300 000 (en direct) à 750 000 avec les induits : ça vaut la peine de se pencher sur cette proposition !

-5- Une politique commune d'éducation, d'enseignement et de formation professionnelle

Selon le traité Constitutionnel que la Commission et le Conseil devaient respecter et mettre en oeuvre progressivement, des mesures sont à prendre pour assurer une concurrence "non faussée" avec en particulier une harmonisation progressive des politiques économiques, financières, fiscales et sociales : c'est une faillite quasi totale et le PE nouveau doit rappeler les Autorités excécutives de l'UE et de l'Eurogroupe à leurs devoirs en terme de salaire minimum par pays, de taux d'imposition, de financement de la santé, de la famille et des retraites. Les Autorités bruxelloises doivent aussi veiller aux équilibres entre les nations membres, en évitant que des excédents commerciaux d'un pays envers un ou plusieurs pays membres vident les caisses de ces pays et les enfoncent dans de graves difficultés économiques et financières : cette opération de veille et de correction est d'autant plus nécessaire que les pays en difficultés, manquant de compétivité, ne peuvent plus dévaluer leur monnaie !

Si la PAC, clé des politiques mutuelles ou communes dès le Marché Commun et la CEE, est en phase de régression (d'adaptation en volume financier et en spécifications agricoles), par contre la politique de liberté de circulation des européens, d'établissement ou résidence, et de travail a été bien acceptée, quoique récemment la liberté de circulation des réfugiés étrangers à l'UE et l'utilisation des travailleurs communautaires posent des problèmes. Les politiques discutent abondamment sur l'espace Schengen, la libre circulation des réfugiés et leur prise en charge par les États. A contrario, la libre circulation (et utilisation) des travailleurs (immigration intracommunautaire), n'a fait l'objet que de débats simplistes limités à certaines conditions de travail (salaire minimum et diverses charges salariales selon le pays d'origine ou le pays d'activité). Lorsque la libre circulation des travailleurs concerne une fraction importante des populations, il est impératif -pour une concurrence "non faussée" entre les nations de l'UE- de prendre en compte les conditions et les coûts publics liés à l'éducation, l'enseignement et la formation professionnelle des travailleurs communautaires en migration interne. Ces coûts, actuellement pris en charge par le pays d'origine et grèvant son budget public, ne sont pas compensés par le pays bénéficiaire de cette main-d'oeuvre. Pour un pays comme l'Allemagne qui "importe" gratuitement de la main-d'oeuvre formée par ses partenaires européens, au rythme de plus de 300 000/an, l'économie annuelle en dépenses publiques est de l'ordre de 60 Md€ depuis des décennies ! C'est une énorme entrave à la concurrence libre "non faussée".

Si dans le cas d'un Eurogroupe fédéralisé il serait souhaitable (possible ?) de mutualiser et centraliser toutes les dépenses relatives à l'éducation, à l'enseignement et à la formation professionnelles des jeunes de leur naissance à leur arrivée sur le marché du travail, il n'en est pas question dans l'état lamentable de la construction européenne : chaque pays contribuant selon son PIB national et recevant selon ses dépenses (un pays comme l'Allemagne à fort PIB national et à faible niveau de naissances contribuera plus qu'il ne reçoit ; il contribuera ainsi au financement des pays à plus forte natalité et à émigration de travail vers l'Allemagne). Cependant, dès maintenant il est possible et indispensable de préconiser des mesures d'harmonisation et de mutualisation des coûts de la formation professionnelle et des études supérieures. Pour cette mise en oeuvre deux possibilités complètes et une intermédiaire sont envisageables :

- la première, celle des USA et du RU (en grande partie), est de rendre payante aux étudiants les études supérieures et les formations (de 10 000 à 30 000 €/an)  : les enfants de riches n'ont aucun problème, ceux des pauvres, en cas d'aptitudes exceptionnelles bénéficient de bourses, sinon sont exclus, et ceux des classes moyennes sont obligés de souscrire des emprunts bancaires onéreux (aux USA les encours actuels sont bien supérieurs à 1000 Md$, dont une partie ne sera pas remboursable). Il n'est pas question de proposer et retenir une telle solution.

- la seconde c'est d'évaluer les coûts de la formation professionnelle et/ou études supérieures pour chaque étudiant. Ce dernier s'engage à travailler dans son pays d'études et de formation pendant 10 ans et en cas d'expatriation de travail il rembourse chaque année 10% des coûts globaux (au prorata des années restantes à couvrir).

- l'intermédiaire consiste à donner à l'étudiant le libre choix du pays d'études supérieures et de formation, pays où il espère trouver un emploi. Ces études et formations seraient gratuites comme pour les nationaux, avec éventuellement un remboursement comme dans le cas ci-dessus, si l'étudiant ne reste pas dans le pays formateur.

 

Mise en oeuvre politique de ce programme

Les analyses et programmes ci-dessus répondent au raz-le-bol des Français et des Européens sur la mainmise du système capitalisme mondialisé néo-libéral et des marchés financiers sur la Constitution européenne et sur le fonctionnement des Autorités exécutives et législatives bruxelloises  ! Les propositions répondent aux attentes à la fois des souverainistes (d'une Europe des nations protectrice des peuples et des citoyens) et des européistes convaincus partisans d'une Europe démocratique pilotée par ses peuples et citoyens ayant aussi retrouvés leur souveraineté. Ces propositions vont à l'encontre de celles préconisées par le grand chef des "marcheurs macronistes" : les électeurs se rendent de plus en plus compte de l'inadaptation des mesures pour les plus riches du système, à la situation vécue et subie par les Français et par leurs entreprises. Alors un retour de bâton est probable pour les élections européennes ! Il faut se placer dès maintenant !

 


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11 réactions à cet article    


  • Jean Roque Jean Roque 7 juin 2018 11:11

     
     
    « Les marchés vont apprendre aux souchiens spaghettis à bien veauter. En attendant d’avoir fini de changer de peuple avec le glands remplacement. »
     
    Gunther Gettinger, commissaire sorrospéen au budget rothschildien
     
     
    Mussolini rembourse la dette ... pas un gogochon soumis...
     
    https://www.youtube.com/watch?v=sbKqb80AZqs
     
     


    • Jean Roque Jean Roque 7 juin 2018 11:21

       
       
       
      Le bétonnage chéri de Crassanel , le ver gogochon collabo ,
       
      pour les colons (officiel) :
       
       
      https://francais.rt.com/international/51354-europe-totalite-croissance-demographique-est-due-immigration


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 juin 2018 12:15
      Les citoyens de l’UE doivent utiliser la seule arme pacifique démocratique en leur possession : le Parlement européen.

      Justement, dans le système supranational européen, ceux qui sont élus n’ont aucun pouvoir de décision, et ceux qui décident ne sont pas élus : les Commissaires européens, nommés par les Gouvernements, ne sont élus par personne, pareil pour les dirigeants de la BCE.

      L’auteur ne doit pas avoir bien lu les Traités européens, le Parlement n’a qu’un pouvoir consultatif. Baser tout un programme sur une fausse information pose quand même un problème...

      - qui est à l’initiative des lois (flanquée des milliers de lobbies de la finance et des multinationales)
      - gardienne des Traités
      - et chargée de faire appliquer les lois.

      La seule utilité du Parlement européen, c’est de servir de tribune à ceux qui veulent sortir de l’ Union européenne, de l’ euro & de l’ OTAN, comme l’ UPR, ce qui ne semble pas le cas de l’ auteur.

      L’auteur fait partie des Alter européistes, qui passent leur temps à essayer de sauver le Titanic, en promettant qu’en votant pour eux, ils vont changer l’ Europe ! En enfumant les électeurs par de fausses informations et des promesses fallacieuses, ils font durer ce carcan européen, et c’est tout.

      La seule liberté démocratique, c’est d’en sortir par l’article 50, car l’ Europe n’est pas réformable.


      • Attila Attila 7 juin 2018 14:06

        @Fifi Brind_acier
        Oué, encore un pauvre petit n’enfant perdu dans ses rêves.

        .


      • malitourne malitourne 7 juin 2018 14:21

        @Attila
        Une dépendance aigûe à l’euroïne induit les mêmes symptomes


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 juin 2018 18:01

        @Attila
        On peut reconnaître aux alter européistes la capacité infinie d’écrire des programmes, tous plus mirifiques les uns que les autres... Mais pas un ne se pose la question de savoir si leurs programmes sont compatibles avec les Traités européens, ni comment on change les Traités ?


      • Attila Attila 7 juin 2018 21:09

        @malitourne
        Beau diagnostic, mon cher confrère.
        On peut avoir les deux.

        .


      • hugo BOTOPO 9 juin 2018 18:21

        @Fifi Brind_acier
        L’auteur a lu les traités et chacun y trouve ses arguments.

        Depuis Lisbonne le PE a quelques pouvoirs : voter ou refuser le budget, proposer et discuter des améliorations ; ausculter les candidats commissaires et experts membres des agences, puis refuser ou accorder la nomination ; auditionner les candidats à la présidence de la Commission et choisir par un vote (même si les votes sont influencés par les gouvernements).
        Le PE sait quand il s’en donne la peine délibérer sur des sujets à l’initiative de ses membres et procéder à un vote solennel comme ce fut le cas pour la reconnaissance du génocide arménien, contre les avis de la Commission et du Conseil. Ce vote a eu beaucoup plus de poids qu’une déclaration de Juncker ou de Tusk.

        Les pouvoirs de la Commission sont plus réduits que ne le prétendent les élites françaises : le Parlement Wallon a su faire reculer les négociations sur le TAFTA en menaçant de ne pas l’approuver, alors que côté français on se retranche derrière le secret des négociations et l’obligation de ratifier les décisions négociées : l’Assemblée Nationale française aurait moins de pouvoirs que l’Assemblée de Wallonie ! On laisse faire, on avale tout, puis on condamne Bruxelles.
        Les pouvoirs de la Commission sur le gardiennage et la mise en oeuvre des traités, est battu en brèche par tous les Gouvernements, en particulier l’Irlande, les Pays-Bas et le Luxembourg en matière de fiscalité à harmoniser : des réductions massives d’impôts sur les bénéfices ont été octroyées par Juncker (premier ministre du Luxembourg) aux multinationales. Merkel a traîné des pieds pour imposer un maigre salaire minimum aux entreprises de l’agroalimentaire qui profitaient de la directive initiale esclavagiste de Bolkestein, sur le dos des roumains et des bulgares, tout en faisant fermer les abattoirs français. Les pays du sud ne se préoccupent guère des limitations de déficits budgétaires et les pays de l’est gardent des approches très molles sur la démocratie, les libertés, la lutte contre la corruption et les quotas d’accueil des réfugiés. La Commission n’a pas de pouvoirs sur la BCE.

        Selon la Constitution la Commission doit veiller à l’épanouissement d’un espace livré aux marchés financiers, commerciaux, économiques, en favorisant la libre concurrence interne et externe (l’ UE est la moins protectionniste de tous les états et de toutes le zones). Le terme « non faussée » relative à la concurrence est un attrape-nigaud et n’a pas lieu d’être, car tous les acteurs sont à la recherche de moyens de protection ou de domination. Que la Commission soit le porte-plume des lobbies des multinationales c’est conforme à ses attributions fondamentales.

        Actuellement la Commission est de plus en plus battue en brèche par les états et discréditée par les peuples et citoyens : un Parlement incisif et volontaire peut s’octroyer des pouvoirs et obliger la Commission à changer de politiques selon l’esprit de la construction européenne et non pas selon la lettre des traités la rendant au service de la mondialisation capitaliste néolibérale et multinationale.

        Pour cela il faut des élus qui ne soient pas inféodés aux partis politiques discrédités. Sinon, l’explosion ou l’implosion de l’UE est la ligne d’horizon à notre portée.


      • zygzornifle zygzornifle 7 juin 2018 14:05

        L’UE est comme une verrue mère, donc très difficile a éradiquer ....


        • chantecler chantecler 8 juin 2018 07:07
          @ monsieur beau topo ,
          L’analyse est correcte .
          Enfin, si je passe les opposants « gauchistes » ou « nationalistes »....
          Mais pour le -que faire ?- , faut repasser .
          Penser que voter au parlement européen pourrait changer les choses me semblent une pure utopie .
          Le système ,- les structures - , sont verrouillées ...
          L’oligarchie veille .
          Et même si quelques personnalités (fortes) pensent faire évoluer les choses , je doute que les médias les laissent s’exprimer .
          Bref une fois de plus des députés européens grassement rémunérés et sans réels pouvoirs , seront élus avec une abstention maximum car ces élections ne passionnent pas les foules .
          Cela dit je n’ai pas de solution .
          Les choses vont de mal en pis et je ne vois pas ce qui pourrait provoquer une inflexion , voire un changement .
          Sauf que nous arrivons dans des zones de tempête .

          • Attila Attila 8 juin 2018 13:08

            @chantecler
            « Les choses vont de mal en pis et je ne vois pas ce qui pourrait provoquer une inflexion , voire un changement . »
            .
            A mon avis, les choses ne bougeront que lorsqu’un nombre suffisant d’électeurs se réveilleront et arrêteront de rêver à une France et à un Monde qui n’existent pas ou n’existent plus.
            Les français doivent réapprendre à se comporter en adultes, regarder la réalité en face et prendre leurs responsabilités : on ne peut pas laisser indéfiniment le gouvernail du pays aux mains de menteurs, de manipulateurs, de profiteurs égoïstes, d’irresponsables, voire d’escrocs, de voleurs, de corrompus jusqu’au trognon et de traîtres.
            .
            Chaque électeur est responsable des conséquences de ses choix électoraux.

            .

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