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Accueil du site > Actualités > Environnement > Peser sur le changement climatique en 2007

Peser sur le changement climatique en 2007

Le constat est unanime dans la communauté scientifique réunie au sein du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), comme dans les instances politiques ou la société civile : le changement climatique est déjà une réalité, et il est nécessaire d’agir au plus vite. Pourtant, les autorités tergiversent et les partis politiques ne semblent pas prendre la juste mesure des enjeux ...

"La lutte contre le dérèglement climatique est l’un des enjeux essentiels des années à venir." Cette expression est presque devenue une lapalissade, bien que ses conséquences le soient moins. Ainsi, pour pouvoir agir dans le cadre des objectifs fixés à Kyoto, la France devrait diviser ses émissions de gaz à effet de serre par quatre d’ici 2050. Cet objectif, s’il est ambitieux, est tout à fait réalisable sans porter atteinte à la qualité de vie. Encore faut-il que le monde politique s’engage clairement dans une politique climatique ambitieuse.

Le plan national d’allocation des quotas (PNAQ) de CO2

Fin avril-début mai, des rumeurs (confirmées par la Commission européenne) de sur-allocations de quotas de carbone avaient causé un mini crack sur le marché. Le premier PNAQ français est alors clairement apparu totalement laxiste : près de 13% de sur-allocations par rapport aux émissions réelles en 2005. Ce qui n’a pas empêché le gouvernement français de proposer un plafond quasi identique pour la période 2008-2012 à celui de la période test 2005-2008, alors que son homologue allemand revoyait ses quotas à la baisse.

Ainsi, le projet gouvernemental examiné en commission le 23 juin affiche un objectif de 149,72 millions de tonnes (Mt) de CO2, alors que les services du ministère de l’Ecologie l’évaluaient à 137,4 Mt. Ce dernier chiffre était d’ailleurs très proche du résultat obtenu par les experts indépendants d’Ecofys, dans un rapport commandité par Greenpeace pour définir le plafond global du "PNAQ idéal" (c’est-à-dire respectant les critères édictés par la Commission et objectifs de Kyoto et du facteur 4), soit 135,4 Mt par an. Les déclarations récentes du commissaire européen à l’environnement, Stavros Dimas, laissent penser que ce plan sera de toute façon rejeté.

Des mesures et ambitions affichées qui ne sont pas à la hauteur des enjeux

Alors que ces questions devraient, en toute logique, figurer au premier rang des débats des prochaines échéances électorales, force est de constater que les principaux partis politiques ne se sont pas engagés dans une dynamique permettant de lutter efficacement contre le réchauffement de la planète.

Ainsi, le plan Borloo n’a finalement pas repris les logements sociaux HQE et personne ne sait véritablement quand le plan climat 2006 sortira. Quant au projet de programme du Parti socialiste pour les élections de 2007, présenté le 9 juin dernier, le Réseau action climat-France et les Amis de la Terre le jugent bien pauvre en matière d’environnement, et catastrophique sur la question du changement climatique. « Alors que les élus de 2007 auront la charge de mettre en oeuvre les engagements pris dans le cadre du Protocole de Kyoto et de négocier les futurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour l’après 2012, l’un des principaux partis prétendant au pouvoir a décidé de passer sous silence le réchauffement climatique », explique Benoît Faraco du RAC-F (Réseau action climat - France). Soulignant que certaines mesures vont dans le bon sens (développement des transports en commun et intégration d’une composante énergie dans une taxe générale sur les activités polluantes), ils soutiennent qu’elles restent malgré tout largement insuffisantes.

Dix mesures prioritaires à intégrer dans les programmes électoraux pour 2007

C’est pourquoi le RAC-F a décidé de proposer dix mesures simples et précises à mettre en œuvre dès 2007 pour obtenir une véritable politique française de lutte contre le changement climatique. Par ailleurs, le RAC-F suivra de près les programmes électoraux des partis, grâce à un observatoire, pour informer les citoyens sur les propositions des différents candidats. « La rédaction des projets des divers partis politiques est l’occasion pour les candidats de prendre des engagements forts pour protéger le climat. Il n’est aujourd’hui plus possible de prétendre sérieusement exercer des responsabilités politiques sans prendre position sur les thèmes du climat et de l’énergie », souligne Sandrine Mathy du RAC-F.

Le document reprend entre autres les éléments que l’association négaWatt avait déjà établis lors du débat national sur l’énergie, débat qui avait précédé la loi d’orientation au printemps 2003. Ces mesures balayent tous les secteurs concernés (résidentiel, tertiaire, transport, agriculture), les pratiques (économie d’énergie, formation, informations) et les aspects financiers (financements publics, réforme fiscale).

Les associations membres du RAC-F jugent ces mesures prioritaires et devant être mises en oeuvre lors des prochaines mandatures (présidentielle et législatives), donc intégrées au programme de tous les partis qui aspirent à gouverner la France pour les cinq années à venir. Parce qu’elles sont aujourd’hui absolument nécessaires, mais aussi parce qu’elles permettent de lutter efficacement contre le réchauffement de la planète, tout en participant aux autres objectifs du développement durable.


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31 réactions à cet article    


  • jcm - Freemen (---.---.0.86) 27 juin 2006 13:43

    Il semble que, signataire du protocole de Kyoto, la France n’a pas encore consenti à l’effort qu’implique cet engagement et qu’elle ne serait parvenue qu’à une réduction de 0.8% de ses émissions de gaz à effet de serre : il lui reste donc 5 ans pour augmenter cette réduction de 7.2 % afin d’atteindre les 8% prévus pour 2011.

    La France, nulle sur Kyoto ?

    Pourtant comme vous l’écrivez : « Le constat est unanime ... : le changement climatique est déjà une réalité, et il est nécessaire d’agir au plus vite. » et l’on trouve ici ou là des rappels sur leur nature, leurs conséquences et leurs dangers : Changements climatiques : les enjeux en quelques mots.

    Et vous demandez : « Alors que ces questions devraient, en toute logique, figurer au premier rang des débats des prochaines échéances électorales, force est de constater que les principaux partis politiques ne se sont pas engagés dans une dynamique permettant de lutter efficacement contre le réchauffement de la planète. ».

    Une certitude : nos sociétés devront S’adapter au changement climatique global et cette adaptation ne se fera pas en un jour.

    Nous allons donc au devant d’un risque majeur, celui de devoir subir des conséquence de ce changement climatique auxquelles nous n’aurons pas pris le soin de nous préparer.

    Mais de quoi sont faits les actualités et les débats politiques du jour, les premières donnant de la visibilité aux seconds ?

    Des querelles de personnes dans le gouvernement, d’affaires troubles, de sujets susceptibles de drainer de l’électorat, en priorité.

    En d’autres termes d’anecdotes d’assez mauvais goût qui seront en fin de compte vite oubliées et de calculs visant exclusivement au bon positionnement de quelques candidats aux prochaines présidentielles.

    On dit que le gouvernement gouverne, et s’il le fait c’est manifestement en évitant les questions les plus cruciales, et LA question qui devrait cristalliser notre plus grand souci commun : éviter que le changement climatique provoque de dramatiques catastrophes.

    Mais qui viendrait l’aiguillonner à ce sujet ?

    La presse : n’y songeons pas, elle semble majoritairement se cantonner dans une sorte de suivisme plus ou moins tétéguidé (et avec plus ou moins d’autorité) et n’abordera donc pas de façon trop marquée des sujets susceptibles de « déranger ».

    Or mettre de façon systématique en avant cette question des changements climatiques consisterait aussi à éclipser de façon plus ou moins intense des sujets nettement plus « porteurs » sur le plan électoral, comme l’immigration : cela dérangerait donc !

    Et il semble qu’ici ou là des officines s’emploient à veiller de très près sur le contenu des publications de la presse, de l’écrit à l’audiovisuel.

    C’est du moins ce que nous explique Libération : Sarkozy, la main dans l’info, tandis que Le Monde nous renseigne sur l’une de ces officines : La firme Sarkozy

    Il y a donc lieu de s’inquiéter sur l’état de notre démocratie, sur lequel planne une menace très forte de désinformation ou d’orientation de l’information dans le sens de certaines personnalités et, dans ces conditions, comment voulez-vous qu’un débat sur les enjeux les plus graves puisse émerger tant que les personnes qui détiennent un certain nombre de pouvoirs n’y trouvent pas leur intérêt, direct, immédiat, électoral ?

    Présidentielles 2007 : please un oeil sur le climat, en priorité !


    • Nicolas (---.---.106.80) 27 juin 2006 15:17

      L’unanymité ne fait pas l’action... Dorénavant l’urgence est de peser. Mais saurons-nous collaborer (ensemble) pour mettre en oeuvre une résistance efficace ?


      • romG romG 27 juin 2006 15:50

        Nicolas,

        J’en suis très sincèrement convaincu (sinon, je ne prendrais pas le temps de rédiger des articles dans ce sens). C’est peut-être pour beaucoup une forme de résistance, mais c’est avant tout une forme d’action.

        C’est à nous qu’il revient de donner de l’ampleur, de la visibilité aux travaux des spécialistes (tels que ceux du RAC-F) et de mettre en application les mesures qui sont de notre niveau, POUR MONTRER QUE C’EST POSSIBLE. Ensuite, il nous faut exiger auprès de nos dirigeants (en entreprise, dans nos communes) qu’ils le fassent au leur.

        Tout faire pour montrer que l’Utopie n’est utopie que tant qu’elle ne prend pas racine dans le quotidien. De projet d’avenir, elle devient alors façon de vivre.

        Salutations.


      • Irinia (---.---.234.153) 27 juin 2006 16:39

        Le CO2 n’est pas un problème ; c’est ridicule de s’acharner dessus.


        • romG romG 27 juin 2006 16:54

          Irinia,

          Méthode Couet ou oeillères ? Sur quel monde vivez-vous ? Je suis fortement intéressé ...

          Le CO2 n’est pas le SEUL problème, là je suis OK. Mais comme tous les gaz à effet de serre, son impact n’est plus à démontrer. A moins que cela ne soit un complot des anti-CO2 ?


        • Z (---.---.107.65) 27 juin 2006 16:57

          Quel(s) argument(s) démontrant votre prémisse (« Le CO2 n’est pas un problème ») pourrai(en)t rendre votre intervention intéressante ?


        • nardir (---.---.10.132) 27 juin 2006 18:18

          L’effet de serre c’est de la blague.


          • romG romG 27 juin 2006 18:30

            Nardir,

            Vous êtes-vous donné le mot avec Irinia pour tenter de nous arracher un sourire narquois ? Désolé, mais les dérèglements climatiques à l’échelle de la planète, conduisant à des sècheresses ou des inondations mortelles, il n’y vraiment pas de quoi se marrer.

            Même commentaire que pour votre « prédécesseuse ». Etayez un tant soit peu ou épargnez-nous vos petits commentaires sarcastiques bidons.


          • Z (---.---.107.65) 27 juin 2006 19:04

            cf ce commentaire d’un autre article d’Agoravox...

            Il semble qu’on ait affaire, avec Irinia, Nardir et easydowner, à une sorte de style commun : une phrase très courte, totalement non argumentée, visant à nier le phénomène « réchauffement climatique dû à l’effet de serre renforcé par les activités anthropiques ».

            Je me trouverais un peu paranoïaque de dire qu’il y a peut-être un lien entre ces 3 intervenants, que c’est peut-être un truc organisé par un quelconque groupuscule. Donc je ne le dirai pas.


          • romG romG 27 juin 2006 19:15

            Merci pour la précision Z.

            En revanche, il est clair que je continuerais à réagir à ces non-commentaires car il n’est pas question qu’ils aient la moindre influence sur ce genre de fil de discussion.

            Bonne soirée.


          • jeanmarie13000 (---.---.28.182) 27 juin 2006 20:37

            Il y en a qui doutent encore des chambres à gaz.

            Il y en a (les créationnistes) qui doutent de la théorie de l’évolution et qui situent même assez précisément la création de l’homme à quelques milliers d’années (ne riez pas c’est vrai !!! et ils ont même droit de figurer comme uen théorie valable dans les manuels scolaires de certains états américains).

            On ne pourra jamais convaincre les têtus qui refusent les démonstations scientifiques.


          • Jo (---.---.112.110) 27 juin 2006 22:45

            Question :

            Les glaciations sont telles aussi le fruit de l’homme ? Le rechauffement sur Mars est-il du a l’homme ? (http://www.mos.org/cst-archive/article/80/9.html)

            Suggestion :

            Tous les scientifiques ne sont pas d’accord sur la cause du rechauffement climatique et si les americains ont refuse de signer Kyoto, c’est en raison des couts necessaires pour des resultats plus qu’incertains. Cela dit, il faut lutter contre la polution (souffre, ozone en raison des problemes de sante), economiser l’energie et chercher comment baisser le CO2 (terraforming avec les algues ?) ou se preparer a l inevitable en arretant de construire dans les zones a risques.


            • romG romG 28 juin 2006 11:08

              Jo,

              Le lien ne semble pas fonctionner. Vous oubliez une « petite » chose dans votre argumentaire, c’est que nous ne sommes pas les seuls habitants de cette « chère » planète Terre. Si l’ingéniosité lui permet de se préparer à l’inévitable (mon propos était justement que le pire était évitable, voir le site de l’association négaWatt, constituée de scientifiques et d’ingénieurs, mais bon), ce n’est pas possible pour un grand nombre d’espèces (il leur faut plus de temps pour évoluer). Le problème, c’est que ces espèces forment notre écosystème, et que leur disparition a des conséquences sur la nôtre, d’espèce (voir un de mes précédents articles sur la biodiversité) ...

              Cordialement.


            • faxtronic (---.---.127.73) 28 juin 2006 09:53

              Je rejoins les commentaires. L’effet de serre et l’augmentation du CO2 et les déreglements climatiques existent surement, mais ce n’est pas le plus gros probleme.

              Les plus gros problemes sont :

              - Avoir une société saine dans une économie saine

              - Avoir de l’énergie peu chere et si possible non polluante, hitsoire d’avoir une bonne santé

              Car pour l’instant, cher RomG, il serait contre-productif que la france ne suivent pas le meme chemin que les USA, la Chine, la Russie ou l’inde. Car nous somme tout petit, eux ils sont tres grands. Il sont sales : Nous serions donc de corvé de nettoyage ??

              Car de toute façon nous n’y pouvons rien si eux ne le veulent pas. Il faut faire avec, et emmagizinner des forces pour ne pas être détruit par un possible choc climatique.

              Laissons tomber Kyoto


              • Z (---.---.107.65) 28 juin 2006 11:03

                - Comment avoir une société saine dans une économie saine si l’environnement est détraqué à l’échelle mondiale (à cause du changement climatique) ?

                Voir notamment cette page ainsi que les diverses parties listées ici.

                - Comment avoir de l’énergie peu chère et si possible non polluante ?

                Les problèmes concernant l’environnement (parmi lesquels on trouve, entre autres, la « pollution », mais surtout à mon avis, les divers dérèglements liés au changement climatique) ne sont pas qu’une question de santé, donc relativement accessoire (on peut vivre avec une santé plus ou moins bonne), comme vous le laissez supposer, mais devraient devenir d’ici quelques décennies tout simplement une question de survie : comment nourrir et abreuver en eau potable la population mondiale, si les eaux sont polluées, si l’on ne peut plus pratiquer l’agriculture intensive (très pétrodépendante) ?

                Je ne vois pas en quoi ne pas freiner notre consommation d’énergies fossiles (et donc ne pas limiter notre dépendance vis-à-vis de celle-ci) pourrait nous aider à « emmagasiner » des forces pour lutter contre le choc climatique (qui sera d’autant plus important que, justement, nous n’aurons pas freiné cette consommation). On n’emmagasine rien du tout, c’est une image erronée, on se contente de s’habituer un peu plus à se reposer sur une source d’énergie dont on ne disposera plus pour lutter, justement.


              • romG romG 28 juin 2006 11:23

                Merci Z, vous m’arrachez les mots de la bouche.

                Il faut en effet voir le problème avec une approche systémique. Il est inutile d’espérer avoir une bonne santé si par ailleurs l’approvisionnement en eau potable (la prochaine ressource non renouvelable qui viendra à manquer) ne suit pas.

                Pour ce qui est de l’influence des efforts faits en France, je ne suis pas du tout d’accord avec vous. Premièrement, la sobriété qui est prônée (première étape, lutte contre le gaspillage) est une source de gain de productivité qui bénéficierait aux entreprises françaises et européennes.

                Ensuite, l’exemple que suivent actuellement les pays comme la Chine ou l’Inde, quel est-il ? Celui des pays occidentaux, car ils se disent : « Si eux ont tout ça, pourquoi pas nous ? » (comme, par exemple, une voiture pour deux personnes en France). En leur montrant un autre exemple (nous vivons dans un environnement sain, ne manquons pas d’eau, dépassons très peu d’énergie - et en toute indépendance, et cela en ayant un bon niveau de vie), nous provoquerons un cercle vertueux, nécessaire - encore une fois - d’un point de vue systémique, puisque leurs écarts provoquerons nos conséquences climatiques.

                Cordialement.


              • faxtronic (---.---.127.73) 28 juin 2006 12:21

                Je suis d’acord en théorie avec vous. Mais le modele du monde ce n’est pas nous, c’est les US. Nous ne pouvons pas etre un exemple, car leur exemple c’est les US, normal. Si les US visiblement alors tout bougera, sinon rien.

                De surcroit, les problemes environnementaux croissants et inévitables vont entrainer des couts énormes (recherche de nouvelle énergie, cout du à la destruction, au conflits géo-sociaux, a l’eau, à la raréfaction des matieres premieres). La seule façon est de payer ce que l’on a déja casser, et pour cela il faut de l’argent. Ne comptez pas sur vos voisins (chine, us, russie, etc...) pour vous aider aucunement, nous ne sommes au pays des merveilles.

                Cela est mon avis.


              • faxtronic (---.---.127.73) 28 juin 2006 12:27

                Donc je dis laissons tomber Kyoto (meme si j’adore la ville, je voudrais y vivre tellement que c’est une belle ville, et a coté d’Osaka, un cauchemar pour écologiste). Et faisons des vrais efforts pour chercher des énergies peu cheres non fossiles. Et donnonz-nous les vrais énormes moyen. On peux aussi au niveau local amméliorer la consommation de matière premiere, mais il faut que cela apporte en même temps un surcroit de confort, sinon cela ne marchera pas.


              • faxtronic (---.---.127.73) 28 juin 2006 12:32

                les FAQ peremptoires me laisse de glace, comme par exempl celui que vous mettez en lien, mais auriez-vous des faits montrant que des pratiques écologique peuvent induire des produits moins chers et de meilleure qaulités, chiffré de manière vérifiable ? Cela m’interesse.


              • Z (---.---.107.65) 28 juin 2006 14:37

                - « Mais le modele du monde ce n’est pas nous, c’est les US. Nous ne pouvons pas etre un exemple, car leur exemple c’est les US, normal. »

                Les US ne sont pas le seul modèle du monde. Et s’ils sont sans doute le modèle principal, ils ne le resteront pas indéfiniment. Le monde évolue. Et relativement vite ces derniers temps, vous ne vous en rendez pas compte ?

                - « De surcroit, les problèmes environnementaux croissants et inévitables vont entraîner des coûts énormes (recherche de nouvelles énergies, coût dû à la destruction, aux conflits géo-sociaux, à l’eau, à la raréfaction des matières premières). »

                Oui. Mais plus vite on s’efforcera de respecter Kyoto, plus vite on effectuera cette transition vers l’utilisation d’énergies non fossiles, et mieux on réduira les potentiels conflits géopolitiques, etc. Les moyens que l’on doit mettre en oeuvre pour respecter Kyoto sont un but en soi. C’est là la force du truc, à mon sens.

                - "La seule façon est de payer ce que l’on a déjà cassé, et pour cela il faut de l’argent.(...) Donc je dis laissons tomber Kyoto."

                Si je suis bien votre raisonnement, vous proposez de laisser tomber Kyoto pour ne pas plomber notre économie, pour avoir une économie plus forte pour faire face aux problèmes futurs. Quand la façon de gagner de l’argent est précisément celle qui contribue à casser ce que l’on veut réparer avec cet argent, n’y a-t-il pas incohérence ? Cela ne fonctionne pas, quand le remède proposé est la cause du mal.

                - « Et faisons des vrais efforts pour chercher des énergies peu chères non fossiles. »

                Qu’est-ce qui vous fait croire que ces énergies (peu chères non fossiles) existent, d’abord ? Rien ne le garantit. Attention au scientisme, la science ne peut pas tout, et la volonté humaine non plus.

                - « les FAQ peremptoires me laisse de glace, comme par exemple celui que vous mettez en lien »

                Péremptoire ? Je ne crois pas. L’ensemble du site est très documenté (le plus documenté qui existe à ma connaissance sur les sujets Changement climatique et Energies), n’ayez pas peur de prendre du temps pour parcourir ses pages. En ce qui concerne la partie « Risques », puisque cela concerne le futur, il y a forcément des incertitudes (c’est le principe même du futur !). Mais toutes les « prédictions » sont argumentées et discutées.

                - « mais auriez-vous des faits montrant que des pratiques écologiques peuvent induire des produits moins chers et de meilleure qualité, chiffrés de manière vérifiable ? Cela m’intéresse. »

                Ce qui est sûr, c’est que des pratiques écologiques induisent des pratiques durables, par définition. Des pratiques non écologiques garantissent peut-être des produits moins chers dans un premier temps, mais dans un deuxième temps, peut-être plus de produits du tout... C’est désolant de le rappeler mais l’argent ne se mange pas, on a besoin d’un environnement sain pour VIVRE ! Une croissance forte ne sert à rien si elle détruit notre faculté de nous nourrir et de boire de l’eau potable. Il semble que certains l’aient oublié.


              • romG romG 28 juin 2006 14:59

                @ Faxtronic,

                Juste un exemple pour vous montrer qu’une autre façon de consommer existe, qu’elle est viable d’un point de vue économique et qu’elle entraîne une hausse de la qualité de vie (que je préfère au confort).

                J’appartiens à une AMAP, association qui a pour but la distribution de « paniers » composés des produits de la ferme. C’est un contrat solidaire, basé sur un engagement financier des consommateurs, qui payent à l’avance une part de la production sur une période définie par le type de production et le lieu géographique. Ce système fonctionne donc sur le principe de la confiance et de la responsabilisation du consommateur.

                Le résultat c’est : des légumes à prix intéressant (pas d’intermédiaire entre le producteur et le consommateur), une production respectueuse de l’environnement (maraîcher agréé AB, moins de transport, consommation de fruits et légumes de saison), plus de lien social (entre les membres de l’association, avec le maraîcher grâce à des visites à la ferme).

                Si cette démarche est possible en ce qui concerne l’alimentation, pourquoi ne serait-elle pas possible dans d’autres domaines. Le tout, c’est de bien prendre en compte EQUITE des échanges. Le commerce équitable doit donc être étendu à tous les domaines d’échanges économiques, internationaux ou pas.

                Dans le domaine de l’énergie, une des solutions passe par une production distribuée plutôt que centralisée (de nombreuses recherches sont en cours au niveau de l’UE) ...

                Cordialement.


              • romG romG 28 juin 2006 15:00

                @ Faxtronic,

                Juste un exemple pour vous montrer qu’une autre façon de consommer existe, qu’elle est viable d’un point de vue économique et qu’elle entraîne une hausse de la qualité de vie (que je préfère au confort).

                J’appartiens à une AMAP, association qui a pour but la distribution de « paniers » composés des produits de la ferme. C’est un contrat solidaire, basé sur un engagement financier des consommateurs, qui payent à l’avance une part de la production sur une période définie par le type de production et le lieu géographique. Ce système fonctionne donc sur le principe de la confiance et de la responsabilisation du consommateur.

                Le résultat c’est : des légumes à prix intéressant (pas d’intermédiaire entre le producteur et le consommateur), une production respectueuse de l’environnement (maraîcher agréé AB, moins de transport, consommation de fruits et légumes de saison), plus de lien social (entre les membres de l’association, avec le maraîcher grâce à des visites à la ferme).

                Si cette démarche est possible en ce qui concerne l’alimentation, pourquoi ne serait-elle pas possible dans d’autres domaines. Le tout, c’est de bien prendre en compte EQUITE des échanges. Le commerce équitable doit donc être étendu à tous les domaines d’échanges économiques, internationaux ou pas.

                Dans le domaine de l’énergie, une des solutions passe par une production distribuée plutôt que centralisée (de nombreuses recherches sont en cours au niveau de l’UE) ...

                Cordialement.


              • romG romG 28 juin 2006 15:01

                @ Faxtronic,

                Juste un exemple pour vous montrer qu’une autre façon de consommer existe, qu’elle est viable d’un point de vue économique et qu’elle entraîne une hausse de la qualité de vie (que je préfère au confort).

                J’appartiens à une AMAP, association qui a pour but la distribution de « paniers » composés des produits de la ferme. C’est un contrat solidaire, basé sur un engagement financier des consommateurs, qui payent à l’avance une part de la production sur une période définie par le type de production et le lieu géographique. Ce système fonctionne donc sur le principe de la confiance et de la responsabilisation du consommateur.

                Le résultat c’est : des légumes à prix intéressant (pas d’intermédiaire entre le producteur et le consommateur), une production respectueuse de l’environnement (maraîcher agréé AB, moins de transport, consommation de fruits et légumes de saison), plus de lien social (entre les membres de l’association, avec le maraîcher grâce à des visites à la ferme).

                Si cette démarche est possible en ce qui concerne l’alimentation, pourquoi ne serait-elle pas possible dans d’autres domaines. Le tout, c’est de bien prendre en compte EQUITE des échanges. Le commerce équitable doit donc être étendu à tous les domaines d’échanges économiques, internationaux ou pas.

                Cordialement.


              • romG romG 28 juin 2006 15:02

                @ Faxtronic,

                Juste un exemple pour vous montrer qu’une autre façon de consommer existe, qu’elle est viable d’un point de vue économique et qu’elle entraîne une hausse de la qualité de vie (que je préfère au confort).

                J’appartiens à une AMAP, association qui a pour but la distribution de « paniers » composés des produits de la ferme. C’est un contrat solidaire, basé sur un engagement financier des consommateurs, qui payent à l’avance une part de la production sur une période définie par le type de production et le lieu géographique. Ce système fonctionne donc sur le principe de la confiance et de la responsabilisation du consommateur.

                Le résultat c’est : des légumes à prix intéressant (pas d’intermédiaire entre le producteur et le consommateur), une production respectueuse de l’environnement (maraîcher agréé AB, moins de transport, consommation de fruits et légumes de saison), plus de lien social (entre les membres de l’association, avec le maraîcher grâce à des visites à la ferme).

                Si cette démarche est possible en ce qui concerne l’alimentation, pourquoi ne serait-elle pas possible dans d’autres domaines. Le tout, c’est de bien prendre en compte EQUITE des échanges. Le commerce équitable doit donc être étendu à tous les domaines d’échanges économiques, internationaux ou pas.

                Cordialement.


                • Z (---.---.107.65) 28 juin 2006 16:01

                  Le problème des AMAP, et de l’agriculture bio en général, c’est que, effectivement, d’un point de vue « micro », on a tout à y gagner, mais j’ai l’impression que ça ne peut fonctionner que tant que ça reste minoritaire, la viabilité dans un passage au « macro » me laisse sceptique, pour des raisons de rendement, dans les conditions actuelles (démographie croissante).

                  Je dis ça tout en étant quasiment convaincu que le retour à une agriculture plus biologique se fera de toute façon, faute de moyens (engrais dérivés du pétrole) pour continuer à fonctionner avec l’agriculture intensive que l’on connaît actuellement.

                  Je crains qu’il ne faudra, d’une manière ou d’une autre, que la démographie se régule (ce n’est en fait pas une crainte mais une évidente fatalité). Est-il préférable d’attendre qu’elle se régule par des famines/épidémies ou par un contrôle de la natalité ? Les 2 perspectives m’inquiètent, à vrai dire.

                  Tous ces questionnements sont des points de vue long-termistes ou moyen-termistes, et donc sans prise avec la réalité des décideurs.


                • romG romG 28 juin 2006 16:17

                  Cher Z,

                  Je me pose les mêmes questions que toi pour ce qui est de l’intérêt de la chose à grande échelle. C’est pourquoi nous sommes actuellement en train d’essaimer, c’est-à-dire de créer une nouvelle AMAP.

                  Ce qui est certain, c’est que l’Europe produit trop et qu’elle exporte ses surplus. Alors que de nombreux terrains sont par ailleurs en jachère. Le principe est de dire que la nourriture n’est pas une marchandise comme les autres, et qu’elle mérite une autre approche. Pour une meilleure visibilité, rien de tel que la proximité et la modestie de la taille des exploitations (ce qui n’empêche pas sa rentabilité, alors que ce mode de production n’est pas subventionné).

                  Si on n’en fait pas l’expérience (passer à une taille « macro »), on ne saura pas si ce modèle est viable ou pas. Une des grandes difficultés réside dans les réticences de la FNSEA qui lutte essentiellement pour conserver ses subventions.

                  Salutations.


                • Demesure (---.---.95.237) 28 juillet 2006 17:11

                  L’économie d’échelle et la spécialisation, vous connaissez ? Non apparemmment ! Mais dites moi, à l’époque où les 68ards colonisaient le Larzac, c’était le même principe non ? Le retour à la terre, aux valeurs saines, à la proximité toussa ? Qu’en est il resté savez-vous ?

                  En tout cas, j’espère qu’il y aurait le moins de gens possible entrainé dans votre galère.


                • Demesure (---.---.95.237) 28 juillet 2006 17:17

                  Je dis ça tout en étant quasiment convaincu que le retour à une agriculture plus biologique se fera de toute façon, faute de moyens (engrais dérivés du pétrole) pour continuer à fonctionner avec l’agriculture intensive que l’on connaît actuellement.

                  L’engrais n’est pas dérivé du pétrole. Il est dérivé du gaz mais peut aussi être fabriqué avec le charbon (en Chine par exemple) dont il y pour plus de 200 ans de réserves en supposant qu’on n’en découvre plus. Et ce uniquement pour l’engrais azoté. Le phosphate et le potassium sont des engrais miniers qui ne sont pas près de s’épuiser.

                  Tranquilisez-vous donc et cessez de croire aux sornettes des déplétionistes et autres décroissants qui eux-même croient aux sornettes d’idéologues éco-fondamentalistes qui ne s’embarassent pas beaucoup avec la vérité.


                • fsenior 72 ans (---.---.221.208) 1er août 2006 14:18

                  les mesures contre le rechauffement de la planète doivent se prendre au niveau mondial et pas seulement occidental et encore moins européen, voire francais ! c’est du pipeau ! la pollution concerne aussi la chine, les Iles, le japon, l’afrique, l’amerique du sud, etc.... les mesures se prennent au niveau des industriels et là le problème de la bourse se pose en priorité ! comment parler mesures alors que nos voitures actuelles sortent tjrs aussi polluantes ; dans la region marseillaise la mer est à 30% et nos touristes s’en rejouissent..... pas les poissons ! à tous les niveaux la situation s’est degradée et cette degradation s’accèlère sur le plan mondial ! à quand le chauffage solaire ? à quand les eoliennes ? à quand les voitures electriques en ville ? à quand les emballages reduits et on peut continuer sur 10 pages. voilà ce que j’en pense la mediterranée vient d’être gravement polluée... qui a bougé ? même pas les ecologistes !!!


                  • decurion (---.---.162.228) 23 novembre 2006 04:05

                    L’écologie est une science récente, Je doute qu’à l’heure actuelle il puisse exister un seul etre etre humain ayant suffisamment de recul pour on comprendre les mécanismes qui sont mis en oeuvre par la nature.

                    Je constate que 100 % des problemes auxquels nous devons faire face, ont pour origine une décision politico-économique.

                    Il n’y a pas de problemes sans solutions, et une question bien posée contient en elles memes les éléments de la réponse.

                    Seulement pour celà, il faut un interlocuteur, et il n’y en a pas. Pour peser sur un quelconque levier, il faut y avoir accés.

                    Entre le reve pieux et le petit geste bénin,la marge de manoeuvre est restreinte.

                    Sous prétexte de défendre l’environnement, on fait déjà faire n’importe quoi au citoyen, et ça ne peut qu’empirer. Parce que nous vivons dans une société qui s’est construite pour le bénéfice d’une minorité, et tout est fait pour que cet état perdure.A l’heure actuel, un citoyen lambda,fait des victimes parmi ses congénères, et se couche la conscience tranquille, tout simplement parce qu’il l’ignore.Tout nous y pousse, l’ambiance, le langage, la mode, et j’en passe.

                    Pour peser sur l’avenir, il faudrait changer les règles qui nous régissent, et c’est là que bât blesse, car ceux qui pourraient, ne le veulent pas, et ceux qui voudraient ne le peuvent pas, sauf en entrant dans l’illégalité.

                    Un autre reve pieux ?


                    • Jean Vladimir 19 septembre 2007 18:54

                      Pesons, pesons : l’énergie atomique inoffensive et inépuisable, page 8 du site www.savoir-ce-qu-est-l-univers-et-ce-que-nous-avons-a-y-faire.net

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