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Accueil du site > Actualités > Environnement > Tchernobyl et l’opacité « officielle », vingt ans après...

Tchernobyl et l’opacité « officielle », vingt ans après...

A l’occasion du 20e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl (26 avril 1986), nous publions un article que Joël de Rosnay avait écrit à l’époque dans Paris Match, quelques jours après le désastre. Il s’agit là d’un témoignage fort, qui montre bien comment en France l’opacité « officielle » a été au coeur de cette affaire dès les premiers jours...

" Je ne suis ni un spécialiste du nucléaire, ni un anti-soviétique primaire, ni un écolo-ca­tastrophiste, ni un habitué des manifestes et des pétitions en tous genres. Je suis un citoyen concerné ayant une formation scientifique et quelques connaissances sur les effets biologiques des radiations. Si je m’exprime ici, c’est pour témoigner des diffi­cultés que j’ai rencontrées pour obtenir les informations de base auxquelles j’estime, comme tout le monde, avoir droit.

Dès le 29 avril, à la lecture des journaux et à l’écoute des bulletins télévisés et radiodiffu­sés, je commence à m’inquiéter de la situa­tion à Tchernobyl. J’ai suffisamment lu d’ar­ticles sur l’énergie atomique pour réaliser que cette fois nous sommes en face du plus grave accident de l’histoire du nucléaire dans le monde. Je me précipite sur tous les journaux disponibles, les informations inter­nationales, les flashes de l’AFP obtenus sur mon Minitel. Très vite les contradictions : 2 morts ? 2000 morts ? Les satellites se trompent-ils ? Existe-t-il un ou deux foyers ? L’Europe s’inquiète du nuage radioactif. La France, nous assurent les services officiels, serait miraculeusement préservée. Rien à craindre, disent les spécialistes, le nuage s’arrête aux frontières. Et ceci grâce au providentiel anticyclone des Açores enfin de retour le 1er mai, ce que montre, de toute évidence, la carte satellite. Vrai ou faux ?

Or, on le sait maintenant, c’est le 1er et le 2 mai que le nuage a envahi toute la France, avant que le vent d’ouest ne le réexpédie à l’envoyeur. A partir du 5, et les jours sui­vants, j’apprends avec étonnement par les communiqués officiels que la situation est redevenue « normale » sur la France. Ce qui voudrait dire qu’elle ne l’avait pas été ? Personne ne nous a indiqué les mesures à prendre en cas d’élévation « anormale » de la radioactivité. Des amis me téléphonent, et notamment des scientifiques et des ingénieurs. Certains font état, dès le 2 mai, de mesures inquiétantes de radioactivité au pic du Midi. Consignes officielles : silence. D’au­tres signalent le déclenchement d’alarmes aux alentours de centrales. Encore une fois : ordre de secret des autorités responsables. Je ne peux pas y croire. On raille dans nos médias la paranoïa ou « l’hystérie » des Allemands ou des Suédois. La France, quant à elle, ressemble à un paradis miracu­leusement préservé.

Il a fallu attendre 15 jours pour juger, sur la carte publiée par le SCPRI (Service de contrôle et de protection contre les rayons ionisants) de l’impact du nuage sur la France. Les taux de radioactivité détaillés pendant la période du 29 avril au 8 mai sont donnés, pour l’air, l’eau, le lait, l’exposition générale de la population. On découvre des maxima de 800 picocuries de radioactivité globale dans un m3 d’air, de 100 nanocuries par litre de lait ou de 12 nanocuries d’iode 131 (maximum du 5 mai) par litre de lait, l’exposition générale se situant à 60 micro­rads/heure. Est-ce dangereux ? Que faut-il - ou plutôt, qu’aurait-il fallu - faire ? Et voici que commence, pour le pauvre consomma­teur que je suis, la bataille des rads, milli­rems, picocuries, becquerels et autres unités qui déroutent le non-spécialiste et entretiennent la confusion. Nous avons reçu 60 microrads (soit 4 fois la dose « normale »). Or, nous avons droit, d’après ce que m’ont dit les experts, à 5,4 microcu­ries par an ou 500 millirads (on parle aussi de millirems pour exprimer l’effet biologi­que) ; les experts m’ont dit que le rem était à peu près équivalent au rad pour les radia­tions les plus communes. Le « becquerel », quant à lui, égale 27 picocuries. On n’y comprend rien ! Comment s’y retrouver ? Ce qui m’intéresse, ce sont les effets cumu­lés. Si j’avais bu un litre d’eau de pluie le 2 mai (3000 becquerels) ou 2 litres de lait le 5 mai (1500 becquerels) et respiré 30 m3 d’air par jour (moyenne quotidienne), soit 750 becquerels, aurais-je approché la dose maximale quotidienne autorisée ? On me dit que la dose de 60 microrads/heure est 2 fois inférieure à celle reçue lors d’un voyage en avion. Je plains les pilotes de ligne et les hôtesses de l’air. Je ne savais pas que les voyages en avion étaient si dange­reux. Tchernobyl semble l’être beaucoup moins ! Je suis sûr que je me perds dans les unités, mais je n’ai pu trouver un tableau clair donnant toutes les équivalences...

Auprès de qui me renseigner ? Les Cana­diens refusent les champignons italiens, et les Italiens des asperges espagnoles. Et les fraises, le raisin, les épinards, les pommes, même lavées ? Y a-t-il encore un risque ? Puis-je acheter du fromage suisse, hollan­dais ? Manger du thon dans quelques mois, alors qu’il concentre les résidus radioactifs ? Quel est l’effet cumulatif à long terme de faibles doses de radioactivité ? Question à ne jamais poser aux spécialistes du nu­cléaire, rarement d’accord entre eux sur ce sujet tabou. Que se passerait-il si un autre des trois réacteurs restant à Tchernobyl se « réveillait », et si la radioactivité redevenait en France supérieure à la normale ? Quelles précautions prendre ? Existe-t-il une bro­chure simple, comme dans les avions, pour nous expliquer les consignes de sécurité ?

Je comprends que l’iode 131 a une vie courte, mais qu’en est-il du strontium, du césium, du baryum dont on parle moins ? Je sais que 2,5 grammes d’alcool dans le sang conduisent à des ivresses graves, et que l’on retire des permis de conduire pour une telle dose. Je sais qu’un taux de cholestérol de 2,9 grammes peut occasionner des mala­dies graves. Quand je me fais faire une analyse de sang, je vois d’un coup d’œil les seuils dangereux avec, en face, la norme pour pouvoir se situer.

Quelles sont réellement les normes en ma­tière de radioactivité, acceptables pour une population ? Les pays européens ne par­viennent pas à s’entendre dès qu’il s’agit d’importation de produits irradiés chez le voisin. Alors, qu’en est-il de nos experts ?

Je comprends évidemment les risques d’une panique injustifiée pour nos exportations agricoles ou la poursuite de notre pro­gramme nucléaire. Je respecte les avis des spécialistes. Mais j’ai le droit de savoir. Qu’est-ce qu’un seuil « tolérable » ? La bio­logie ne joue pas aux dés. Elle est toute en nuances. Comme le cancer. Les uns seront touchés, pas les autres. Une seule particule traversant l’ADN, et c’est peut-être une malformation génétique, une leucémie. La notion de dose minimale paraît bien théori­que, face à la complexité biologique.

Revenons à la centrale de Tchernobyl. Est-elle toujours en train de « brûler » ? On nous dit que les « pompiers ont éteint le feu ». Un expert international a vu une «  petite fumée grise ». Mais de quel feu s’agit-il ? Tant qu’il est question de pompiers et de fumée, on reste dans le connu, le rassurant. Mais à côté des feux « chimiques », l’autre feu, le « feu nucléaire », couve et c’est l’inconnu. A la température qu’il a atteinte, le cœur serait en train de s’enfoncer dans le béton fondu. S’enfonce-t-il vraiment ? Quand s’arrêtera-t-il ? Combien de temps faudra-t-il pour « brûler » les 200 tonnes d’uranium ? Qui le sait ? Les experts français, les plus expéri­mentés du monde, sont partagés sur l’utilité de creuser des galeries pour y injecter du béton. Pourquoi n’y a-t-il pas dans notre pays de vrais débats contradictoires à la télévision ? Une sorte de «  Dossiers de l’écran » permanents en cas d’événements nécessitant la collecte et l’évaluation d’in­formations scientifiques, techniques, médi­cales, agricoles ? Grâce à la télévision par câble et aux émissions étrangères par satelli­tes, que l’on peut capter en France, il m’a été possible de comparer ce qui se passait sur les chaînes des pays voisins ou aux Etats­-Unis sur Cable News Network (CNN) : les débats où s’opposent les avis du public, d’experts, d’agriculteurs, d’ouvriers du nu­cléaire, se succèdent, avec, à l’appui, cartes, schémas, films, animations sur ordinateur.

Je ne cherche pas à critiquer les éminents spécialistes du CEA, de l’EDF, du SCPRI, qui font un travail difficile vis-à-vis des médias. Mais je souhaiterais entendre d’autres voix que les leurs. Celles, par exemple, de responsables du ministère de la Santé, bien silencieux ; du ministère de l’En­vironnement, bien désarmé ; des écologis­tes, soudain devenus « soft » ; des associa­tions de consommateurs si virulents contre les dangers des épurateurs d’eau ou de la dioxine, et aujourd’hui étrangement muets.

Ce sont pourtant eux, en principe, les avo­cats de notre santé, de notre intégrité biolo­gique. On nous dit que la dose de radioacti­vité reçue en France est inférieure à celle représentée par un séjour de deux semaines en montagne, et en tout cas bien inférieure aux risques de cancer représentés par le fait de fumer quelques cigarettes par an. Le fumeur choisit son poison. Moi, je n’ai pas choisi les fumées de Tchernobyl. On dirait que les experts et les contrôleurs officiels craignent plus l’inquiétude justifiée de la population que les dangers réels des radia­tions. Nos méthodes d’information s’inspire­raient-elles de celles des pays totalitaires, dès lors qu’il s’agit de parler du nucléaire ?

En fait, je ne critique même pas le pro­gramme électronucléaire français. Certes, je ne l’aime pas. Je lui préfère les économies d’énergie, les ressources géothermiques, hydrauliques, éoliennes, solaires thermiques ou photovoltaïques, celles de la biomasse ou des océans. Mais on ne pouvait guère faire mieux et aussi vite. J’espère de tout cœur que le nucléaire sera une énergie de transition à l’horizon limité. Je me suis senti contraint de l’accepter sans l’avoir choisie. Je m’étais fait une raison. Et voici que Tchernobyl vient tout relancer. Car ce n’est plus seulement du « nuage radioactif » qu’il s’agit aujourd’hui, mais de la menace per­manente représentée par les quelque 380 centrales en service aujourd’hui dans le monde, et les quelque 160 en commande.

Je ne critique pas non plus les lobbies de l’électronucléaire en France, dont on connaît la puissance. J’ai simplement honte. Honte que dans une vraie démocratie comme la France, l’information ait été si partielle sur des questions aussi vitales.

Nous sommes tous des Ukrainiens. Tcher­nobyl, c’est la porte à côté. Le nuage ra­dioactif a mis deux jours pour franchir 2000 km. Leur air, c’est le nôtre. Leur eau, c’est la nôtre. Si le cœur s’enfonce comme dans du beurre dans l’argile, le calcaire, et le gravillon de l’Ukraine, et qu’il contamine pour des centaines d’années la nappe d’eau souterraine, et peut-être le Dniepr, jusqu’où ira la pollution radioactive, même diluée ? Jusqu’à la mer Noire, la Méditerranée ? Tout communique sur notre petite planète. Les mers sont un bien commun de l’huma­nité, mais la Méditerranée, c’est chez nous. Si un tel accident se produit et qu’un expert d’un des services de contrôle, édifié par ce qu’il mesure, brise la règle du secret imposée par les organismes officiels et se confie aux grands médias : c’est à coup sûr la panique. Par contre, une information intelli­gente et des mesures de précaution dans les zones les plus touchées auraient sans doute été parfaitement comprises des populations concernées. Comment savoir si la centrale crache encore des éléments radioactifs ? Si c’était le cas, l’iode 131, qui disparaît au bout de quelques jours, continuerait à s’ac­cumuler, un nouveau dépôt remplaçant l’an­cien, sur l’herbe, les fruits, les légumes, puis se retrouverait dans le lait. Cela changerait-il les seuils ? Qui peut me le dire ?

Comment se fait-il que les pays occiden­taux, et en particulier les gouvernements eu­ropéens, n’aient pas encore exigé la créa­tion d’une commission internationale char­gée d’aller voir à Tchernobyl si tout danger est écarté, et de proposer des solutions pour accélérer la décontamination ?

Quel est le rôle réel de l’Agence internatio­nale de l’énergie atomique de Vienne ? Peut­-on lui faire jouer un rôle de surveillance international, ou est-elle inféodée à une grande puissance ?

Est-il normal que les constructeurs de cen­trales nucléaires, les producteurs, les exploi­tants soient aussi ceux qui informent le pu­blic des dangers de la radioactivité ?

Ne serait-il pas opportun de créer un Cen­tre d’information du public, avec répondeurs et service Minitel 24 heures sur 24, pour répondre aux questions de base en cas d’accident ? De rassembler, sous l’égide du ministère de l’Environnement, les informa­tions provenant des ministères de la Santé, de l’Industrie et de l’Agriculture, sur la pro­gression et les développements d’une ca­tastrophe chimique ou nucléaire majeure ? De préparer les gendarmes, les pompiers, les DDASS à donner des réponses claires et coordonnées en cas de danger grave pour la population ?

Nous sommes tous concernés par la ca­tastrophe de Tchernobyl et par le poids mondial du nucléaire. Notre avenir est en jeu. Pas seulement en tant qu’individus, mais en tant qu’espèce vivante. Cette catastrophe de­vrait marquer le début d’une ère nouvelle dans les rapports entre gouvernants et gou­vernés. La transparence, dans les pays dé­mocratiques, s’impose. Le mensonge est la plus mauvaise et la plus bête des défen­ses."

Voici l’article original au format PDF publié par Paris Match le 23 mai 1986.


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38 réactions à cet article    


  • Henry Moreigne Henry Moreigne 24 avril 2006 14:15

    Que rajouter sinon que la pollution radioactive émise équivaudrait à 100 fois hiroshima, que l’union soviétique d’alors a du mobiliser 500 000 personnes pour arriver à maîtriser le monstre. Une catastrophe pas encore classée dont le coût pour l’URSS s’est élevé à 18 milliards d’euros. A part ça le lobby nucléaire français dont on a vu l’influence sur nos dirigeants d’alors en terme de transparence et de com veut nous convaincre que le nucléaire est un énergie d’avenir.


    • Cassandre (---.---.237.223) 24 avril 2006 14:25

      Moralité : il faut une Constitution dans laquelle 2 nouveaux pouvoirs soient distingués et organisés, en plus des 3 actuellement pris en compte (exécutif, législatif, judiciaire) : le pouvoir d’information (médias) et le pouvoir de vérification et d’expertise. Si ce dernier, embryonnaire aujourd’hui sous forme de nombreux organismes (CSA, CNIL, IRSN, ASN, APSSA etc...) était organisé, coordonné et financé comme indépendant, en particulier, de l’exécutif, ce genre de bazar et de controverse se raréfierait automatiquement.

      N’oublions pas non plus que quelques centaines de personnes, voire plus, doivent la vie aux décisions gouvernementales de l’époque : elles ont échappé à des avortement « de précaution » qui ont fait des milliers de victimes dans les pays européens qui ont pris des mesures de protection (on trouve facilement sur Internet des études précises pour la Grèce et le Suisse).

      Enfin, refaire la dernière guerre, c’est intéressant, mais préparer la prochaine serait plus utile. La prochaine, c’est celle de l’énergie et surtout du bouleversement climatique. La tendance actuelle mène à une température moyenne en hausse de 5° pour l’atmosphère au niveau de la mer. Conséquences : restent vivables, en gros, le Nord et l’Ouest canadiens, avec l’Alaska, les îles britanniques, la Scandinavie, le Nord de l’Europe centrale, de la Russie et de la Sibérie, la Patagonie, la Tasmanie et l’île Sud de la Nouvelle Zélande. En France, peut-être le Nord-Est. Le reste est désertique ou sahélien, ou trop chaud vu le taux d’humidité (zone équatoriale). Source : The Revenge of Gaia (James Lovelock).

      On imagine les conséquences géopolitiques !

      Un rapport parlementaire sur l’effet de serre, très alarmant, est sorti en avril (on le trouve sur le site de l’Assemblée nationale). Les médias en ont-ils parlé ? Quasiment pas. C’est pourquoi il faudrait aussi organiser le pouvoir d’information, non pour réduire la liberté de la presse, mais pour l’augmenter par rapport aux pressions économiques et politiques, et formaliser un minimum d’obligations déontologiques.


      • Karl (---.---.122.111) 9 mai 2006 16:46

        Bonjour,

        Je suis d’accord avec vous. Il faudrait aussi un pouvoir de controle citoyen des dépenses nationales (où vont les subventions ? A qui ? Pourquoi ?). On est bien d’accord : nos institutions sont à revoir. Je rappelle une chose importante : le gouvernement « du peuple, par le peuple et pour le peuple » ! Cependant, plus ça va et plus les intérêts privés passent avant les intérêts collectifs.

        Cordialement.


      • snapshot (---.---.222.13) 24 avril 2006 15:03

        > il faut une Constitution dans laquelle 2 nouveaux pouvoirs soient distingués et organisés

        entièrement d’accord ! le principe de séparation en trois pouvoirs date du 18ème siècle... nous sommes au 21ème ! n’ayons pas peur de dépoussiérer ce qu’on fait, avec une grande sagesse, nos aieux !


        • parkway (---.---.18.161) 24 avril 2006 16:10

          et pourquoi si peu de « journalistes » ont réagi en 1986 ???

          la majorité de ceux-ci serait pro-gouvernementale ?

          Apparemment rien n’a changé depuis cette date, moi, c’est ce que je retiens : il y a beaucoup plus de désinformateurs et de faux-culs que de vrais journalistes : c’est pour ça que je ne regarde plus les désinformations télévisées !

          Médias nationaux = Danger


          • Karl (---.---.122.111) 9 mai 2006 16:49

            Tout à fait d’accord avec vous. Les journalistes en 2002 ce sont bien garder de rappeller que le 1er ministre en 1986 était un certain Jacques Chirac !


          • L’Extra-Terrestre (---.---.123.22) 24 avril 2006 16:17

            « Honte que dans une vraie démocratie comme la France, l’information ait été si partielle sur des questions aussi vitales. »

            Le mot « vraie » est de trop... les hommes qui étaient aux commandes de notre pays au moment de l’explosion de la centrale ukrainienne le sont encore actuellement.

            Le traitement des conséquences de toutes natures de Tchernobyl en France par la droite fraichement élue alliée au lobby nucléaire français (CEA, Areva) équivaut à l’affaire du sang contaminé pour la gauche : C’est une bombe judiciaire à retardement malgré l’acharnement de la classe politique à la désamorçer.

            Le pouvoir nucléaire français est frappé dès son origine par le secret car le militaire prédomine sur le civil. L’opacité est donc la règle, le contrôle démocratique n’est pas souhaité ni souhaitable. Circulez, il n’y a rien à voir !

            Cette opacité s’est naturellement retrouvée lors du passage du nuage radioactif au-dessus de la France, suite logique de l’explosion ukrainienne.

            Le principe de protection des intérêts vitaux de la France s’est retourné contre la population française contre toute logique de santé publique pour des raisons que les procédures judiciaires en cours devront déterminer. (http://www.criirad.com/)

            Parmi les comportements défaillants ou fautifs, il faudra également infirmer ou confirmer la rumeur selon laquelle le pouvoir est allé jusquà organiser la raréfaction des appareils de mesures de la radioactivité en France.

            Plutôt que d’inventer d’autres pouvoirs constitutionnels, il faudrait placer le pouvoir judiciaire au même niveau que l’exécutif/administratif en coupant tous liens entre les deux...mais tout ou presque a déjà été tenté après la Révolution française (jusqu’à l’élection des juges !) Il n’y a pas réellement de solutions miracles en la matière.

            Il faudrait également renforcer le pouvoir de contrôle du Parlement sur l’administration, y compris militaire. Nul « secret défense » ne pourrait être excipé par l’administration face à une commission de contrôle parlementaire. Toutes les archives à disposition sans aucune limitation.

            Cela étant dit, à l’heure où les ressources fossiles (hors nucléaires) se raréfient, il n’y a pas d’autres choix économique et écologique que le nucléaire...

            Le coût énergétique et écologique de la fabrication en masse de cellules photovoltaiques ou d’éoliennes (production autonome d’électricité) serait incomparable face à une production d’énergie nucléaire maitrisée et ultra-sécurisée comme on la connait en France... L’énergie nucléaire est malheureuesement, pour l’instant (en attendant la fusion...) inévitable à moins de réduire notre consommation d’énergie de manière drastique.

            Mais allez expliquer cela à une population qui roule en 4x4 consommant 15, 20 ou 30L de carburant aux 100 kms.

            Une population irresponsable et sous-éduquée mérite les gouvernants qu’elle a et qu’on lui oppose le secret à des problèmes qui ne souffre d’aucune part d’irrationnel (de débats publics).


            • le-lointain (---.---.220.172) 24 avril 2006 17:05

              « Parmi les comportements défaillants ou fautifs, il faudra également infirmer ou confirmer la rumeur selon laquelle le pouvoir est allé jusquà organiser la raréfaction des appareils de mesures de la radioactivité en France. » : C’est qui le pouvoir ? Quels Présidents, quels 1er ministres ? Quels ministres, quels hauts fonctionnaires ? Quels chefs de services, quelles commissions, Quels préfets ? quels sous-fifres informés mais muets ? Dans votre manière de dire, on dirait que le pouvoir est anonyme.


            • zoï (---.---.58.60) 24 avril 2006 17:45

              Plutôt d’accord avec E.T, mais en tant que sous-éduqué je devrais me méfier de ma propre opinion... Quant au qualificatif de « vraie démocratie », concernant la France, il me semble largement usurpé. Car, faire un chèque en blanc pour cinq ans à des guignols de droite ou de gauche, comme nous le faisons depuis des décennies, ne saurait valoir pour certificat de démocratie. Un petit coup d’oeil sur la constit de l’An deux ou celle de l’Athènes classique ne nous ferait pas de mal.


            • perlin (---.---.142.187) 24 avril 2006 16:18

              Allez, Tchernobyl ce n’est si grave que ça ! La preuve : 20 ans après, 20 000 personnes de toute l’Europe (c’est-à-dire des mecs qui ont payé leur déplacement, donc qui sont motivés et qui savent pourquoi il faut manifester) se réunissent non pas dans les autres Tchernobyl qui continue à fonctionner dans les pays de l’Est, mais à la Hague dont chacun sait que c’est le prochain site nucléaire qui va nous péter à la gueule...

              Ces écolos-là sont décidément aussi manipulés que les anti-OGM qui, après avoir obtenu reconnaissance de « l’état de nécessité de protection de la vie humaine » lors de leurs opérations d’arrachage, n’ont toujours pas compris qu’il fallait maintenant se retourner contre les producteurs (Monsanto) pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

              Tant qu’on aura des contre-pouvoirs aussi nazes, on continuera à avoir une démocratie aussi pourrie.

              A qui profite la connerie humaine ? Réponse dans 1 an (pour la France)


              • Zébulon (---.---.182.23) 29 avril 2006 10:02

                Bien dit ; en effet les écolos sont manipulés et leurs électeurs sont trompés.

                Aller raconter en effet que La Hague pourrait sauter alors que ce n’est qu’une usine de retraitement des déchets, c’est prendre les gens pour des imbéciles. Les dirigeants écolos jouent sur l’ignorance des gens.

                Noter : une centrale nucléaire ne peut pas non plus « sauter » ; sur ce point là aussi les écolos entretiennent une confusion volontaire avec la bombe atomique alors que comparer les deux est du même tonneau que de comparer une usine chimique fabricant des bôites en plastique avec un dépot de munitions.


              • citadelle (---.---.240.200) 24 avril 2006 16:38

                moi a cette epoque j’était jeune ,on sais que le nuage etait passe au dessus au dessus du nord de la France,comment savoir si on aura plus tard des probléme de santé ?


                • Pierrot (---.---.23.48) 7 mai 2006 12:23

                  Le « nuage » a survolé la France le 1 er mai 1986, mais les dépôts de radioactivité sur le sol , dans la partie Est (Alsace, Mercantour, Corse de l’Est) sont infimes en tout cas bien moins élevés que ceux provenant des essais aériens des bombes atomiques (le dernier est celui de la Chine).

                  Tous les médecins, cancérologues, Academie de Médecine, Académie des Sciences, INVS s’accordent à conclure qu’il n’y a aucun impact sanitaire.


                • (---.---.220.172) 24 avril 2006 16:53

                  1/« Honte que dans une vraie démocratie comme la France » : Vous croyez encore les français démocrates ? Révisez votre histoire de France ! 2/« qu’un expert d’un des services de contrôle, édifié par ce qu’il mesure, brise la règle du secret imposée par les organismes officiels et se confie aux grands médias » : Un expert fonctionnaire a la garantie de l’emploi et peut donc, sans le risque de perdre son salaire, avertir la population des dangers dont il est informé, sans tenir compte des consignes anti démocratiques des autorités. Aucun ne l’a fait ! Je vous disais bien que les français ne sont démocrates qu’en bouche. Aucun journaliste non plus n’a pris le risque d’alerter l’opinion publique etc. Vous-même lister les autres instances et organisations qui auraient dû bouger. Pays démocrate ? 3/« une commission internationale » ? :Vous ne comprenez décidément pas ! Des fonctionnaires internationaux au service de la vérité, vous y croyez ? 4/« l’Agence internationale de l’énergie atomique de Vienne » ; vous en rajoutez dans la naïveté. Surprenant ! 5/« les constructeurs de centrales nucléaires, les producteurs, les exploitants soient aussi ceux qui informent le public des dangers de la radioactivité » : d’un côté ceux-ci et de l’autre des autorités et des services publics, et voilà le modèle français bien décrit. 6/ « créer un Centre d’information du public » : vous êtes décidément français ! On n’est pas prêt de s’en sortir ! 7/« Cette catastrophe devrait marquer le début d’une ère nouvelle dans les rapports entre gouvernants et gouvernés » : mettons plutôt entre les deux des forces indépendantes a/du privé, d’une part fondations et associations, d’autre part sociétés d’expertise concurentielles b/des initiatives citoyennes et militantes ! Et réduisons le nombre d’experts publics et des fonctionnaires incapables de se mettre à notre service et à nous protéger. Vous semblez éprouver de la honte en lieu et place de la lucidité. C’est notre modèle, dans cette affaire comme dans toutes les autres (!) qui veut çà. Le jour où nous le comprendrons, nous pourrons enfin changer nos manières d’être en société.


                  • le-lointain (---.---.220.172) 24 avril 2006 16:58

                    A Joël de Rosnay. Mille excuses, j’ai envoyé un message anonyme par erreur de manipulation. Je voulais aussi dire que la proposition de Cassandre me parle bien.


                  • gem (---.---.117.249) 24 avril 2006 17:15

                    Je préférai votre article : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=4199

                    Et ça fait un contraste saisissant... Vous même, qui insistez sur le poid de la PEUR, pouvez participer de facto à cette peur (même si vous êtes raisonnable vous-même, votre article devient un instrument de peur). Et vous oubliez semble-t-il le poids de la peur au second degré : la PEUR DE LA PEUR.

                    Je comprend bien que, étant vous même un « honnête homme » muni d’un cerveau en état de marche, vous protestiez énergiquement contre l’embargo sur l’information : votre cerveau ne sert à rien si il est nourrit d’information fausse, ou de mensonges.

                    Mais manifestement à l’époque nos autorités ont collectivement estimé qu’il valait mieux mentir aux français. La France (institution) a menti au français, au moins par omission.

                    Pourquoi ?

                    C’est ça qu’il faudrait savoir, et c’est ça qu’on ne saura jamais. On ne peut que faire des hypothèses.

                    Peut-être que les autorités ne savaient pas quoi faire : elles auraient été paralysé par la frousse.

                    Peut-être qu’elles ont estimé, de bonne foi, qu’il n’y avait rien à faire ; dans ce cas là, autant laisser les choses aller leur train, sans risquer les sur-réactions. Variante, peut-être qu’ils ont pensé que les morts de panique (revoila la peur de la peur) immédiats ne valaient pas les rares et hypothétiques accidents de santé du nuage.

                    Peut-être qu’elles se sont méfié des français, ou des médias (quand on voit comment ils sont capable de monter en épingle un simple fait divers...)

                    Peut-être que les gens qui savaient ont été tous simplement trop lâches pour assumer leurs responsabilités et même, éventuellement, leurs incapacités.

                    Peut-être que la concurrence en matière d’information n’étaient pas assez grande, et que l’état a pu maitriser l’information : donc il l’a fait !

                    Peut-être un peu de tout ça.


                    • Pierrot (---.---.23.48) 12 mai 2006 15:23

                      Peut être aussi que les « fonctionnaires » et Autorités ont dit la vérité.

                      En effet, 20 ans après les Instituts IRSN, INVS, Académies de Médecine, Académie des Sciences et l’ensemble des médecins et cancérologues considèrent que l’impact sanitaire engendré par l’accident de Tchernobyl est quasi nul en france (dose moyenne égale à moins de 1% de la dose de radioactivité naturelle permanente).

                      Pour savoir la vérité, il faut faire venir des médecins qui connaissent le sujet à la télévision et non des journalistes avides de sensationnel mais qui ne connaissent rien et n’ont aucune preuve de ce qu’ils avancent. Mais veut on la vérité ou des fantames obscurantistes ?

                      Ne sucomber pas à la désinformation !


                    • who_cares (---.---.54.75) 24 avril 2006 17:31

                      LES ASSURANCES N’ASSURENT PAS CONTRE LES RISQUES NUCLEAIRES ! Pour ceux qui ont souscrits un prêt postérieurement à la catastrophe de tchernobyl, je vous invite à lire les clauses du contrat qui assure votre prêt vous aurez très probablement la suprise comme je l’ai eu de voir que les assureurs n’ont pas manqué de noter noir sur blanc qu’ils n’assurent pas contre les risques nucléaires et ou leurs conséquences...


                      • alex (---.---.4.253) 24 avril 2006 17:48

                        Excellent rappel. L’article rend bien l’ambiance de l’époque. J’étais en Grèce alors et j’avais un peu plus de 13 ans. Déjà, j’avais l’habitude de m’informer et comme j’allais au Lycée français, mes sources étaient à la fois la télé grecque et les média de France. Les contradictions m’étaient apparues de manière très frappante. Mes vérifications avec des média Italiens n’avaient fait que me plonger dans une plus grande anxiété. Je crois bien que c’est la première fois que j’ai douté de la pertinence des vérités officielles relayées sans beaucoup d’analyse par les média établis. Bon, quelques années plus tard je m’y suis laissé prendre de nouveau avec la couverture bidon de la première guerre d’Irak par CNN, mais depuis j’ai appris à douter.

                        La publication de cet article donne à réfléchir quand on sait qu’il existe en France et ailleurs des plans pour « réguler » (censurer ?) les média citoyens libres et qui ont au moins la décence de ne pas adopter la posture de l’objectivité d’autant plus mal servie qu’elle est proclamée avec ostentation. Et bien sûr, les questions soulevées de manière si limpide par Joël de Rosnay sur le nucléaire et la gestion de l’environnement sont d’actualité. Amusant de voir que son rêve d’alors sur un « dossiers de l’écran » de collecte d’information et de confrontation de faits est aujourd’hui rendu possible par la toile...


                        • (---.---.225.121) 24 avril 2006 18:42

                          Au moment de la catastrophe j’habitais en Allemagne à environ 15 kilomètres de la frontière francaise.

                          Le choc des cultures... Fermeture des jardins d’enfants, interdiction de sortie dans les cours de récréation (il pleuvait les jours où le fameux nuage passait au dessus de nos têtes) Interdiction de vendre des produits frais comme les salades, champignons sur les marchés.

                          Pendant un temps les gens avaient peur de sortir, ne mangeaient plus de produits frais... Une psychose contre un agent « invisible » la radioactivité. C’était sans doute un peu trop....on ne saura jamais

                          15 kilomètres plus loin...rien, circulez y’a rien à voir tout va bien. La salade impossible à vendre sur les marchés teutons etait fiérement présente sur les étals francais. Et oui le fameux anticyclone...et puis à l’époque les frontières etaient encore là !

                          Il y’avait peut être un juste milieu entre ces deux réactions. Reste qu’il y’aura surement des repercussions sur des citoyens. Des morts il y’en aura...mort qui ne pourra être imputée au nuage, impossible à prouver.

                          Il n’empêche que le malade allemand pourra se dire que c’est le destin, que l’état a essayé de faire le maximum... Le malade francais lui...


                          • ghk (---.---.73.20) 29 avril 2006 09:51

                            Les allemands ont été pris à l’époque d’hystérie injustifiée.


                          • ohnil (---.---.94.51) 24 avril 2006 20:37

                            Qu’on se soit moqué de nous en 86, ça ne fait aucun doute(même si de toutes façons on ne pouvait pas s’arreter de respirer).

                            Qu’on nous mente sur le Nucléaire, ses risques, etc... surement, bien que la multiplication des sources d’informations (internet entre autres) permette de s’y retrouver un minimum.

                            L’avenir ?

                            Aucune idée.

                            Avec la situation actuelle du « pétrole » et le risque de « rupture de stock anticipé » trouver une énergie de remplacement et au pétrole et au nucléaire (quasi-simultanément) m’apparait comme particulièrement difficile et financièrement impossible.

                            Il y a de grandes chances que, d’ici cinquante ans, le nucléaire français change de visage. L’obsession de la France d’obtenir le réacteur ITER n’est pas innocente. Il s’agit d’une politique qui n’est pas récente. Déjà quand F. Mitterand avait suspendu les essais nucléaire français, de nombreuses voix s’étaient élevés contre cette décision, étant donnée que les essais restants étaient destinés, non aux militaires, mais à obtenir des données pour la modélisation de la fusion nucléaire.

                            Tout ça pour en arriver à la conclusion que nous n’avons pas notre mot à dire et que, même si nous le disons, personne n’en tiendra compte.


                            • Nicolas Voisin Nicolas > Nues Blog 24 avril 2006 20:38

                              Bravo à celui qui a pensé et choisi de republier cet article. Tout ou presque a été dit et il n’a (malheureusement) pas perdu une ride. Le nucléaire devrait être un véritable débat plus encore que l’insucurité ou l’imigration au sein de la nation ces douzes prochains mois. Devrait. Je ne crois pas un seul instant que ce puisse être le cas. Tragique ?


                              • L'équipe AgoraVox Carlo Revelli 25 avril 2006 00:16

                                L’article que vous aviez soumis avait été refusé pour des questions de forme qui compromettaient sa lisibilité. Nous vous avions donc demandé de travailler certains points précis afin qu’il puisse être examiné à nouveau.


                              • christian (---.---.59.121) 25 avril 2006 00:22

                                Chirac aux manettes en 1986 ! Chirac aux manettes en 2006 ?

                                Associations écologistes, anti-nucléaires, défenseurs du droit à la santé, défenseur des droits de l’homme, défenseurs de la démocratie, n’est-il pas temps de poursuivre en justice le pére protecteur de la nation qui a failli dans son rôle de 1er ministre français en prenant la défense partisane d’intérêts industriels et financiers au détriment de la santé des français.

                                Les cigarettiers sont bien poursuivis par les fumeurs, les fabricants d’anisettes par les alcoliques, pourquoi, en france personne n’a-t-il jamais assigné Chirac ( parce qu’il y avait Miterrand ?) en justice.

                                C’est interdit ? il y prescription ? tout le monde sait que le gouvernenment de l’époque a agit avec un déni de démocratie, rare en europe même en 1986.

                                Il y aura certainement des journaleux pour témoigner que des consignes ont été données aux préfets etc..

                                Qui a peur ? A-t-on tous peur de faire éclater cet état représenté par un monarque obséquieux qui se permet de se moquer sans vergogne de son peuple ?

                                Combien de temps va-t-on mourir de honte ? Les français sont-ils murs pour un état totalitaire comme je l’ai entendu ce matin,(t’Aime pas la France Casse-toi !) par le minstre des ministres de la France, il se reconnaitra lui-même.

                                20 ans après existent-t-il encore des français disposés à porter haut le drapeau de la france et à refuser que leur représentants s’essuient leurs godasses crotteuses sur leur gueules de chomeurs, cancéreux, jeunes et sidaïques, pauvres, exclus, et plus même ! Si français il en a pas le bon facies .

                                Existent-ils des démocrates capables de mettre à terre ce régime qui nous conduit à tombeau ouvert vers un futur qui se limite aux divdendes des actionnaires et au cours de leurs actions à leur réveil.

                                J’ai entendu ce matin sur france inter une parole de bon sens de la bouche d’un ancien des RG : il parait que l’argent est le seul moteur du grand banditisme......

                                A méditer non, quand le profit est élevé au rang d’icone intouchable, car rédempteur de tous nos mots (chomage, déliquescence sociale, maladie, retraite........), par ceux qui nous gouvernent.......


                                • franck (---.---.248.28) 25 avril 2006 06:18

                                  Mais pour ceux qui non pas compris, les hommes politiques ne sont pas la pour le bien du peuple, mais pour leur bien etre, leur enrichissement personel. Le peuple est la seulement pour etre plumer.

                                  Crash , crash, crash, c’est pas possible que tu en rechappe !!!!


                                  • cesar 13 (---.---.26.94) 25 avril 2006 10:21

                                    A chaque fois que l’on reparle de cet accident il me vient des sueurs froides ; cet épisode n’est, pour moi, qu’une des informations que nos politiques pensent bon de ne pas avoir à divulguer à la population et ce, pour son bien ! Moi non plus je ne suis pas expert en radioactivité mais par contre je suis docteur et relier le nombre elevé de cancer de la thyroïde dans le sud-est de la france a l’ingestion d’iode radioactif ne me parait pas du tout fantaisiste. Si la vérité eclate, ce sont nos arrieres arrieres petits enfants qui y auront accès bien calé entre deux nouvelles beaucoup plus interessantes et surtout contemporaine pour eux. La mesinformation a été mise au grand jour dans ce cas et cela en rassure certains car ils ont l’impression qu’il n’est pas si facile de tromper les masses : moi cela m’inquiete au plus au point et retire le peu de credit que je portais encore à nos politiques : en effet je peux comprendre que lors d’une situation de crise grave rien ne sert de declencher une panique générale, et que certaines personnes peuvent la gérer au mieux dans le calme. C’est effrayant mais je comprends ; cela ne vaut que pour les premiers instants à partir du moment ou des mesures simples auraient peut etre pues etre prises. Mais si les personnes informées en premier sont des politiques dont on connait le manque de scrupules pour sauver leur électorat alors la je m’inquiete : il aurait peut etre fallu qu’ils soient prévenus en dernier pour que les bonnes décisions soient prises sans aucune arriere pensées ...


                                    • labototo (---.---.97.120) 25 avril 2006 11:17

                                      Comme quelques commentateurs, je partage leur méfiance quant à la notion de vraie démocratie. Un de nos gros problème est de vivre dans l’illusion que nous nous vivons dans une société où ceux qui ont le pouvoir seraient des extra-terrestres qui seraient dévoués au bien être de tous. Et que les journalistes comprennent ce qu’ils écrivent.

                                      Comme vous l’avez souligné, les mensonges auxquels nous avons eu droit sont probablement le fait de ne pas vouloir creer de psychose. Mais la faute est également aux journalistes. Dans une vraie presse libre et indépendante ou plus simplement compétente, ne nombreuses voix auraient dues s’élever pour dénoncer les absurdités de l’époque. Curieusement, il n’y a toujours pas de remise en cause de notre système d’information et de gouvernance. Ce sont les mêmes au commandes qu’il y a vingt ans.

                                      Dans votre article, vous semblez remettre en cause les informations délivrées par nos experts, dans la mesure où elles sont obscures pour le plus grand nombre. Mais n’est ce pas également là le travail du journaliste de l’expliquer ? Or nos journalistes sont des consommateurs de dépêhes et peu font l’effort de comprendre les choses relatives aux sciences et se borne souvent à répeter les écrits. En ce sens les jounalistes ne sont si différents des blogueurs...

                                      Un point important où notre démocratie est malade, est que la presse supposée libre et indépendante ne l’est pas à moins que ce ne soit de l’incompétence.


                                      • bocace (---.---.78.131) 25 avril 2006 11:51

                                        Le ridicule ne tue pas mais le mensonge et le nucléaire si.

                                        Le simple citoyen que je suis, a toujours en mémoire les propos ahurissants rapportés, par les médias, du professeur Pellerin et d’éminents membres du gouvernement de l’époque : « Le nuage radioactif s’est arrété à la frontière allemande » un exemple parmi tant d’autres mais qui m’avait marqué.

                                        Merci d’avoir reproduit cette article de J de Rosnay qui est accessible à tout le monde et permet aux plus jeunes de découvrir comment nos gouvernants nous mentent sur les sujets sensibles entre autres


                                        • iota (---.---.73.20) 29 avril 2006 09:55

                                          Le professeur Pellerin a été injustement dénigré. On lui attribué faussement cette histoire de nuage qui s’arrétait à la frontière. Ce n’est pas lui qui a dit cela.

                                          Ses travaux ont été dénigrés parce qu’ils n’allaient pas dans le sens des médias ; ils se sont révélés vrais par la suite.


                                        • Pierrot (---.---.23.48) 12 mai 2006 15:33

                                          Encore une contre vérité.

                                          Le Pr Pellerin n’a jamais cité la phrase du nuage qui s’est arrêté ... il s’agit d’un journaliste qui l’a dite à Strasbourg, lors d’un congrès du Commandant Coustaux mais sous forme ironique : « c’est comme si le nuage de Tchernobyl s’était arrêté aux frontières ... ».

                                          Encore une chasse aux sorcières contre le Pr Pellerin. Lui attribuer cette phrase coûte 5000 euros devant les tribunaux, voir Noël Mamère et autres.


                                        • phil (---.---.239.235) 25 avril 2006 20:43

                                          Bien d’accord avec Zoï. A quand la démocratie directe ? Je n’en connais qu’une, et c’est l’ile helvetique au milieu de l’europe. En France, on peut mobiliser plusieurs millions de personnes contre un contrat de travail, mais seulement quelques dizaines de millier quand il s’agit du nucléaire ou des OGM... Comment un type qui à rédigé le « macroscope » n’est il pas à la tête de son pays plutôt que les tristes guignols qui sont en place depuis ma naissance...depuis quarante ans déja ???

                                          Combien d’autres Tchernobyl faudra-t-il ?


                                          • Yaarg (---.---.109.89) 26 avril 2006 10:25

                                            Quand on voit les conséquences irrémédiables, effroyables de l’accident de tchernobyl, comment peut-on encore accepter que la France produise 75% de son électricité avec ce moyen ?

                                            A l’ère de la mondialisation du terrorisme, nous attendons impuissants le jour où un kamikaze se fera sauter dans une centrale française...

                                            Car qui peut nous garantir que nous sommes à l’abri ???

                                            Même si les centrales françaises sont mieux entretenues que les russes, même si l’expérience tchernobyl sert de leçon et rend les procédures de contrôle plus exigentes, nous ne sommes pas à l’abri d’un acte terroriste qui serait 100 fois pire, 1000 fois pire que deux aviosn percuttant les tours de NY...


                                            • Zorglub (---.---.36.225) 29 avril 2006 09:49

                                              Les chiffres sont contestés.

                                              D’après d’autres sources, il y aurait 200 morts en tout et pour tout, essentiellement parmi les intervenants (pilotes d’hélicoptères, pomiers, militaires.

                                              Cela dit n’oublions pas que Tchernobyl est avant tout un accident SOVIETIQUE et non pas nucléaire :

                                              - corruption
                                              - impéritie
                                              - incompétence
                                              - procédé dangereux au départ
                                              - pas d’enceintes de confinement
                                              - systèmes d’alarme déffectueux
                                              - manque de surveillance


                                              • jeanmarie13000 (---.---.206.190) 29 avril 2006 11:14

                                                « Je ne critique pas non plus les lobbies de l’électronucléaire en France, dont on connaît la puissance. J’ai simplement honte. Honte que dans une vraie démocratie comme la France, l’information ait été si partielle sur des questions aussi vitales. »

                                                Tout est dit : Joël de Rosnay croyait encore vivre dans une vraie démocratie.....


                                                • pierrot (---.---.23.48) 7 mai 2006 18:59

                                                  On connait relativement bien la répartition de la radioactivité générée par l’accident de Tchernobyl.

                                                  Concernant les « retards » de diffusion de l’information, il faut lire l’interview de monsieur Repussard, directeur de l’IRSN dans le journal LE MONDE daté du 6 et 7 mai 2006. C’est bien expliqué à mon avis.

                                                  Cependant les journalistes souvent incompétents dans ce domaine et les organisations écologistes veulent elles vraiment connaître la vérité ? cela détruirait leur dogme sur l’extrême dangerosité du nucléaire, mensonge sur lequel est bati leur action !

                                                  Pour savoir la vérité, il suffit d’interroger les médecins, cancérologues, épidémiologistes etc. qui ont étudié les impacts de Tchernobyl.

                                                  Il y a concensus des médecins.

                                                  Mais on préfèrera toujours présenter à la téléconnerie des journalistes ignares qui rapportent des informations de troisième main, ou font une synthèse des articles déjà parus. Quand feront ils enfin venir un médecin à la télévision sur ce sujet ? veut on vraiment connaître la vérité ou un mythe ?

                                                  Bien cordialement. Bien cordialement.


                                                  • pierrot (---.---.23.48) 7 mai 2006 19:01

                                                    On connait relativement bien la répartition de la radioactivité générée par l’accident de Tchernobyl.

                                                    Concernant les « retards » de diffusion de l’information, il faut lire l’interview de monsieur Repussard, directeur de l’IRSN dans le journal LE MONDE daté du 6 et 7 mai 2006. C’est bien expliqué à mon avis.

                                                    Cependant les journalistes souvent incompétents dans ce domaine et les organisations écologistes veulent elles vraiment connaître la vérité ? cela détruirait leur dogme sur l’extrême dangerosité du nucléaire, mensonge sur lequel est bati leur action !

                                                    Pour savoir la vérité, il suffit d’interroger les médecins, cancérologues, épidémiologistes etc. qui ont étudié les impacts de Tchernobyl.

                                                    Il y a concensus des médecins.

                                                    Mais on préfèrera toujours présenter à la téléconnerie des journalistes ignares qui rapportent des informations de troisième main, ou font une synthèse des articles déjà parus. Quand feront ils enfin venir un médecin à la télévision sur ce sujet ? veut on vraiment connaître la vérité ou un mythe ?

                                                    Bien cordialement. Bien cordialement.


                                                    • Jean Vladimir 22 septembre 2007 17:31

                                                      Vite : l’énergie atomique inoffensive et inépuisable, page 8 du site www.savoir-ce-qu-est-l-univers-et-ce-que-nous-avons-a-y-faire.net

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