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Accueil du site > Actualités > Economie > Stellantis : Carlos Tavares à 100 000 euros par jour
#85 des Tendances

Stellantis : Carlos Tavares à 100 000 euros par jour

« Si vous estimez que ce n'est pas acceptable, faites une loi et modifiez la loi, et je la respecterai ! » (Carlos Tavares, sur France Bleu Lorraine, le 16 avril 2024 à l'usine de Trémery, en Moselle).

La polémique resurgit en France avec le vote consultatif des actionnaires ce mardi 16 avril 20240, au cours d'une assemblée générale réunie à Amsterdam, qui a approuvé à 70,2% la rémunération du directeur général du groupe Stellantis, mais l'information était déjà connue dès le 23 février 2024 avec la publication du rapport annuel : Carlos Tavares (65 ans) a touché 36,5 millions d'euros de rémunération pour l'année 2023.

Autant le dire tout de suite : c'est un montant complètement fou et excessif. Démesuré et disproportionné. Mais une fois écrit cela, qu'en penser ? D'abord, est-ce mérité ? Peut-être. Stellantis existe depuis le 16 janvier 2021. C'est nouveau et c'est la fusion de plusieurs groupes automobiles, français, italien, américain, pour en faire le quatrième constructeur mondial avec les marques : Peugeot, Citroën, Opel, Fiat, Lancia, Chrysler, Alfa Romeo, Jeep, tc.

Carlos Tavares est issu d'une famille portugaise de conditions plutôt modestes aimant la France et le français. Il est diplômé de l'École centrale de Paris et s'est consacré tout entièrement au secteur automobile dont il était passionné. Jusqu'en 2013, il a fait toute sa carrière à Renault, devenant le numéro deux de Carlos Ghosn comme directeur général délégué aux opérations du groupe Renault de 2011 à 2013.

Le jour de ses 55 ans, le 14 août 2013, il a affirmé publiquement, dans une interview, qu'il ne souhaitait pas rester un simple numéro deux et qu'il voulait devenir numéro un : « À un moment donné, vous avez l'énergie et l'appétit pour devenir numéro un (…). Mon expérience serait bonne pour n'importe quel constructeur ! ». Crime de lèse majesté ! Stupeur de son patron, Carlos Ghosn, qui l'a immédiatement viré (le 29 août 2013). Exit Renault. L'objectif de Carlos Tavares s'est porté alors sur General Motors ou Ford.

Ce fut PSA : le groupe Peugeot SA était alors au bord de la faillite en 2014 lorsqu'il a été nommé président du directoire. Son objectif était de redresser les comptes, supprimer la dette, retrouver de la trésorerie et une marge opérationnelle. En quelques années, il a redressé le groupe familial français et a pris l'initiative (aux côtés de l'État français) de la fusion de PSA avec Fiat en 2021 (Fiat venant d'absorber Chrysler en 2014).
 

Le 16 janvier 2021, il est devenu le directeur général de Stellantis, le nouveau groupe, dont le siège est aux Pays-Bas. Le chiffre d'affaires en 2023 a été de 189,5 milliards d'euros, en progression de 6%. Le résultat net pour 2023 a été aussi en progression, de 11%, pour atteindre le record de 18,6 milliards d'euros, ce qui est un exploit financier. Ce bénéfice a été d'ailleurs obtenu surtout à l'extérieur de la France, sur le marché américain. De ce bénéfice, 1,9 milliard d'euros ont été consacrés à une prime exceptionnelle aux près de 260 000 collaborateurs du groupe (précisément, un intéressement de 4 100 euros selon une annonce du 15 février 2024). 7,7 milliards d'euros ont été redistribués aux actionnaires (le reste est retourné en investissement).

Cette excellente situation financière d'un fleuron européen de l'automobile provient aussi de la stratégie mise en place par Carlos Tavares, en particulier l'idée de ne pas vouloir vendre le plus d'automobiles possible (comme pour Renault) mais de faire les meilleures marges possible.

Le sujet des rémunérations des patrons de constructeurs automobiles revient régulièrement dans l'actualité en France où le principe d'égalité est sacro-saint. En effet, l'indécence vient du fait que la rémunération de Carlos Tavares serait 500 fois la rémunération moyenne d'un salarié de son groupe. Dans cette rémunération, à 90% en fonction du résultat de son groupe, il faut compter une prime de 10 millions d'euros pour avoir mené la fusion, 2 millions d'euros pour une pension de retraite, etc.

Ce qui étonne, c'est que l'attention devrait être portée sur les personnes en précarité pour qu'elles puissent vivre décemment et pas s'indigner de rémunérations énormes. Les limiter ne résoudrait pas le problème de la pauvreté. De même, la transparence apportée à la rémunération des dix plus gros salaires des groupes n'a pas entraîné une modération salariale, au contraire, plutôt une surenchère qu'on avait déjà comprise avec Carlos Ghosn : comme les adolescents qui jouent à avoir la plus grosse, ces patrons se comparent non pas à leurs salariés mais aux autres patrons dans le monde, et plus ils gagnent de l'argent, plus ils pensent que leur reconnaissance est effective. Cette surenchère n'a plus beaucoup de sens à partir d'un certain seuil (qui reste à définir).

Du reste, l'arrogance va avec cette surenchère : presque provocateur, Carlos Tavares a justifié sa rémunération et si on la trouve trop importante, il défie les parlementaires de voter une loi et lui respectera la loi. Dans son arrogance, il se compare d'ailleurs à Kilian Mbappé (lui aussi objet de polémique sur sa rémunération), mais la différence, c'est qu'un joueur de football fait partie de l'actif d'un club, qui est l'argument d'achat des spectateurs et des sponsors, et il peut être revendu, au contraire du patron du groupe dont l'identité ne fait pas vendre à proprement parler ses véhicules (c'est plutôt la conception des véhicules qui déclenche l'acte d'achat).

Cela écrit, je n'ai pas personnellement d'idée précise sur le sujet. Ce qui semble certain, pour évacuer un risque, c'est que réduire la rémunération d'un patron, dans ces cimes si hautes, ne me semble pas réduire leurs (éventuelles) performances ni celles de leur entreprise. Donc, l'argument de performance économique ne me paraît pas pertinent pour empêcher de fixer un seuil de rémunération. Néanmoins, la philosophie générale de liberté me paraît globalement un élément majeur de performance économique en elle-même. Limiter, réguler (dans le secteur automobile, il y a de plus en plus de réglementation notamment dans le domaine écologique), entraîne toujours un risque économique à long terme. De plus, à part un effet électoraliste à court terme, je n'en vois pas l'intérêt général pour le peuple français : réduire le salaire des autres n'augmentera jamais le sien (en revanche, soulage psychologiquement, peut-être est-ce propre à la France qui a l'argent honteux ?).

Pour moi, le problème est le calcul de la rémunération en général. Pour justifier son emploi, celui-ci doit rapporter nécessairement plus à l'employeur qu'il ne lui coûte en salaires et charges salariales (évidence élémentaire).

Mais comment rémunérer juste ? Il y a deux méthodes. Celui du consultant payé à l'heure (et aux frais). Tant de temps passé sera facturé de manière égale, qu'il s'agisse d'une affaire petite ou grande. Mais souvent, les rémunérations sont des pourcentages d'une affaire. C'est le cas des commerciaux. L'exemple typique est l'agent immobilier. Il peut passer autant de temps à vendre un appartement à 200 000 euros qu'une maison à 2 millions d'euros. Pourquoi décupler ses honoraires pour le même travail ? Dès lors qu'il y a une rémunération en pourcentage, il n'y a plus de limite, c'est le cas pour les acteurs, chanteurs, auteurs de best-sellers etc. La limite, finalement, c'est nous : plus nous achetons un bien, un livre, une place de cinéma, etc., plus nous donnons aux auteurs de l'œuvre. On peut juste réagir en aval, en imposant plus durement les rémunérations élevées, mais à condition que cela ne s'apparente pas à de la confiscation d'État.

Et si l'État français a encore une participation à Stellantis (près de 6,1% du capital), on oublie trop souvent dans ce genre de polémique franco-française qu'il s'agit toujours d'un groupe international, du reste de droit néerlandais et pas français et que les meilleures lois seront de toute façon détournées en raison de cette position internationale (on l'a vu pour Carlos Ghosn). Et le moteur de cette surenchère est d'ordre psychologique, le besoin du patron de montrer qu'il fait partie des plus puissants du monde. Ce qui est un peu chiche par rapport aux vrais riches, car même à 36,5 millions d'euros par an, il faut durer une carrière complète pour atteindre le "petit" milliard d'euros. Face aux milliardaires, ces patrons arrogants sont des petits joueurs !

La ligne à tenir pour la puissance publique, c'est l'intérêt général, on doit garder à l'esprit, hors de toute pression, ce qui rejaillirait en bien pour les Français en cas de réforme de la législation. Et ce dont je suis sûr, c'est que la jalousie voire l'envie n'ont jamais apporté un seul centime aux contribuables français. Juste de la rancœur et du dénigrement alors que les Français devraient d'abord être fiers de compter un patron très performant au niveau mondial.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (17 avril 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Carlos Tavares.
Carlos Ghosn.
Bernard Madoff.
Jacques Séguéla.
Gustave Eiffel.
Francis Mer.
 

 


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28 réactions à cet article    


  • sylvain sylvain 18 avril 17:26

    Juste de la rancÅ“ur et du dénigrement alors que les Français devraient d’abord être fiers de compter un patron très performant au niveau mondial.

    ben ca m’en touche une sans faire bouger l’autre a moi.


    • sophie 18 avril 17:59

      @sylvain
      affiner son orthographe


    • berry 18 avril 17:56

      Pendant ce temps on ne parle pas des actionnaires qui touchent peut-être dix fois plus sans rien foutre. C’est qui ? La famille Peugeot sans doute, mais encore ? Blackrock, Rothschild, Rockfeller ? Mystère.

      Ca peut aller vite, en général lorsque le bénéfice double, par exemple, les cours de l’action doublent également. Si vous avez un gros paquet d’actions à la base, c’est le jackpot.

      Carlos Tavares reste un employé, même de luxe.


      • berry 18 avril 18:50

        L’actionnaire principal de Stellantis est la holding Exor de la famille Agnelli, dont le directeur général est John Elkann.
        John Elkann est également président de Stellantis.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Elkann

        En décembre 1997, John Elkann est choisi par son grand-père Gianni Agnelli pour prendre la place de l’héritier Giovanni Alberto Agnelli, décédé à l’âge de 33 ans d’une forme extrêmement rare de cancer de l’estomac. C’est pas de chance de mourir si jeune.


      • ETTORE ETTORE 18 avril 19:33

        Tiens Rakoto, comme à votre habitude, vous vous occupez de nécromancie, en mettant en fin de nartic, un « badge » portant le nom de toutes les marques, qui vont être appelées à disparaitre les unes après les autres !

        Si l’Italie sauve, encore pour peu de temps, ses usines de fabrication de marques historiques, c’est bien, parce que dans les tenants des rennes, il y a quelques familles assez chauvines ( malgré que le pognon, n’ait pas plus de goût, qu’il soit slovène, roumain, au pire...Italien, frité avec une extrême droite, qui se dit

        « patriotique » et pousse à la roue, pour que les emplois, ne soient pas détruits).

        Bien sot, celui qui croit, encore aujourd’hui, acheter, une de ces marques répertoriées dans votre cartel bleuté, alors qu’il à, juste, le logo de la marque, comme souvenir de ces voitures de qualité ( ou de passion ) !


        • zygzornifle zygzornifle 19 avril 09:38

          Il va pouvoir boire du champagne avec Macron, champagne issu des 11 000 bouteilles commandées pour un cout exorbitant de 500 000€ HT alors qu’on nous oblige de faire 10 milliards d’économies sur le social dans un premier temps ....


          • zygzornifle zygzornifle 19 avril 09:43

            Il n’y a qu’a regarder sur les forums les plaintes des clients qui ont des problèmes avec leurs daubes, casse moteur par milliers du a un mauvais concept de courroie de distribution a bain d’huile, ad blue ou a 50 000 km on est obligé de changer le réservoir et les injecteurs pour un cout exorbitant de 1500 balles alors que les japonaises n’ont aucun soucis .....


            • njama njama 19 avril 10:11

              @zygzornifle
              Ma fille a eu le problème avec sa 2008 achetée d’occase en concession, venant d’un locataire expatrié au Danemark... Très belle occase, après moins d’un an d’utilisation alerte moteur, arrêt immédiat !
              L’usure de la courroie fout des particules « partout » dans le moteur, dans les filtres... un technicien m’a fait voir les dégâts !
              autant dire quasiment impossible à nettoyer, une concession Peugeot ne proposera jamais cette option puisque elle donne une garantie derrière la réparation.
              Seule solution proposée, un échange standard « moteur refait à neuf », coût des travaux 5 000 € avec garantie de deux ans sur le moteur.
              Cela n’ a pas été simple car il a fallu récupérer les factures d’entretien au Danemark pour prouver que les vidanges avaient été faites avec l’huile préconisée par le constructeur... tant pis pour ceux qui auraient fait une vidange avec une autre huile, et ceux qui n’auront pas fait leur entretien moteur chez un garagiste « agréé par Peugeot »
              Après étude du dossier Peugeot, la facture a été réduite à 2 000 €
              Un point à considérer ma fille était déjà cliente chez Peugeot, cela a peut-être joué en sa faveur. Immobilisation du véhicule 3 mois.


            • ETTORE ETTORE 19 avril 11:46

              @njama
              Je ne voulais pas parler de ces « problématiques » pour ne pas sembler dénigrer la marque, au point de paraitre excessif....
              Mais, quand on balance le même moteur de mr2, crée on ne sait sous quels hospices de la déraison, si ce n’est celui de correspondre aux normes de pollution, réclamées par l’you rope....
              Et que par souci d’économie ( bénéfices), on distribue cette motorisation bâtarde, sur l’ensemble de la gamme des marques, par souci de planification,...
              On ne peut que rester perplexe sur la perte d’image de l’ensemble des constructeurs, qui se sont regroupés, à des fins d’économie, où juste l’esthétique et le logo de la marque, semble être préservé...Tout le reste, châssis, accessoires, boites, études.....Tout est dans un pot commun, fade et insipide.
              Mais le but étant de rationaliser au maximum les composants divers, pour multiplier les bénéfices, avec leurs daubes génériques !
              Alors voyez vous, parler du salaire d’un certain Tavares.....
              On verras combien de temps, cette combine marcheras !


            • titi titi 19 avril 15:21

              @ETTORE

              "qui se sont regroupés, à des fins d’économie

              "

              Dans la mesure où les francais prétendent ne pas avoir les moyens d’acheter d’autres voitures que celles qu’achètent les bengladais, il faut bien faire des économies quelque part.


            • ETTORE ETTORE 19 avril 17:43

              @titi
              Elle est où l’économie, si ce n’est pas celle réalisée en perte d’image de marque, et qui vas durer, aussi longtemps que ces véhicules mal lotis, se retrouveront en vente dans le réseau occasion ?
              Et de faire tourner les usines pour fabriquer des moteurs de remplacement sous garantie, c’est une économie ?
              Avouer après des attaques de groupements d’utilisateurs, que la garantie seras prolongée de 2 ans, c’est une économie sur quoi ?
              Et tant que le doute n’as pas été levé, sur les caractéristiques de la nouvelle courroie, ou vont passer les acheteurs potentiels, qui trouvent chez les Japonais, et autres, l’équivalent de toutes ces marques regroupées sous patronyme stellantis, pour un suicide généralisé, et futur ?
              Non ! Les Français n’achètent pas comme des Bengladais, il y en as juste certains, qui les prennent pour plus cons, que les Bengladais !
              Et avant ça, quand une marque avait mauvaise réputation, elle coulait seule !
              Avec cette dissémination de production mal foutue, stellantis vient de réinventer le suicide collectif ! Mais bon, pour le moment cela paye encore assez, pour garder la tête hors de l’eau, grâce à ce qui à été vendu .
              Une fois la source tarie.....
              Juste pour vous dire l’inconséquence des prix remis à certains constructeurs..
              Imaginez que ce moteur Puretech a été élu, meilleur moteur de l’année,2015,2016,2017,2018....Et attendre 2020, pour une alerte européenne. C’est dire, comment on peut planquer des choses, tant que cela ne déborde pas !


            • njama njama 19 avril 20:37

              @ETTORE
              Je ne cherchais à généraliser, je répondais juste à @zygzornifle

              Son post évoque d’ailleurs avec l’ad-blue des moteurs diesel, ce qui n’est pas le cas pour des moteurs essence
              De toute façon cette technologie de courroie de distribution qui baigne dans l’huile moteur plutôt qu’à l’extérieur du moteur comme avant est loufoque, du moins sauf transmission par chaine, quasi inusable comme sur ma 107 par exemple.
              De plus l’arbre à cames est superflu, mais les constructeurs rechignent à s’adapter...

              Un moteur sans arbre à cames !

              Mais en quoi son invention est-elle extraordinaire ? En fin connaisseur de la mécanique, Yacine y répond avec précision : « Avec le nouveau système, les soupapes ne sont pas actionnées par l’arbre à cames, mais par une pompe hydromécanique que j’ai moi-même fabriquée. Ainsi, le vilebrequin sera plus libre et le moteur beaucoup plus puissant.

              En plus, il consomme nettement moins d’huile par rapport au moteur à arbre à cames », précise-t-il. Autres avantages, le nouveau moteur est très facile à fabriquer, dégage moins de bruit et n’admet aucune huile en haut de la culasse.

              L’importance du nouveau système réside aussi dans le fait qu’il permet de se débarrasser de plusieurs pièces qu’on trouve dans le moteur classique. « En plus de l’arbre à cames et ses accessoires comme les pastilles ou les doigts de culbuteur, le nouveau moteur n’aura pas de chaîne de distribution, de tendeur, de pignons et de joints spi. Il sera donc plus léger en termes de poids et dans certains moteurs comme celui de la Polo, la fausse culasse est à supprimer aussi. Avec le nouveau mécanisme, la culasse aura une autre forme plus simple que celle qu’on connaît actuellement », détaille notre interlocuteur.

              ...

              https://elwatan-dz.com/un-algerien-auteur-dune-invention-extraordinaire-dans-le-domaine-de-lindustrie-automobile-un-moteur-made-in-algeria-oui-pourquoi-pas#google_vignette


            • titi titi 19 avril 23:08

              @ETTORE

              "Imaginez que ce moteur Puretech a été élu, meilleur moteur de l’année,2015,2016,2017,2018...

              Et attendre 2020

              "

              Vous voulez dire que personne ne s’était aperçu que le moteur vieillissait mal avant qu’il n’ait vieilli ?

              Quand pense M. de La Palisse ?


            • @titi
              Bien sur que si ce n’est pas pour rien la palanquée d’action en justice à ce sujet
              Vous ne l’ignorez pas puisque vous semblez en évoquer le sujet .


            • @ETTORE
              Ouaip t’a un paquet de grosses bouzes recemment s’en est juste hallucinnant
              Faut dire que avec toutes ces normes alacon ca n’a pas vraiment aidé les constructeurs..
              Les clients sont aussi responsables ils sont dans l’ere du gadget bcp
              mais pas tous
              il suffis de remarquer le succes de la marque low cost (dacia)


            • ETTORE ETTORE 21 avril 14:35

              @titi
              Non, vous peut être pas !
              Vous avez attendu ce fil, pour vous y manifester, à propos !


            • Fanny 19 avril 11:56

              Juste de la rancœur et du dénigrement alors que les Français devraient d’abord être fiers de compter un patron très performant au niveau mondial.

              Jugement moral sans intérêt visant à culpabiliser le peuple. Cette saillie lamentable en dit long sur l’auteur de l’article, toujours du côté du manche, même si ce manche est enduit de merde.

              Minable s’agissant d’un mécanisme du capitalisme totalement indépendant de tout processus démocratique. C’est un emballement venu des USA et copié par les Européens. Pourquoi ce mécanisme aux USA ? Peut-être ont-ils cherché à rapprocher les créateurs d’entreprises (Gates, Musk …) et leurs milliards des patrons des grands groupes qui ont aussi des enjeux financiers énormes.

              Les politiques pourraient équilibrer ce mécanisme par la fiscalité. Ils ne le font pas, comme Roosevelt l’avait fait en taxant à 90% après guerre. Typique d’une époque d’avant-guerre où le n’importe quoi s’impose aux politiques.


              • titi titi 19 avril 14:11

                @Fanny

                "Pourquoi ce mécanisme aux USA ?

                "

                Peut être parce qu’ils sont passés de colonie britanninque à première puissance mondiale en 150 ans, et que c’est l’adoption du capitalisme qui les a différentiés d’Haïti, devenue indépendante peu de temps après.

                 


              • Antoine 19 avril 14:41

                Me faudrait voir sa feuille d’impôts pour me prononcer. Cela dit, je ne suis pas choqué que les rémunérations soient proportionnelles au talent, n’en déplaise à la foule peu pourvue qui, à part ouvrir sa gueule,...


                • Buzzcocks 19 avril 17:01

                  @Antoine
                  Sauf que quand le talent n’est pas au rendez vous, un grand patron part aussi avec un golden parachute, une retraite parachute et des millions. Si il est bon, il gagne, si il n’est pas bon, il gagne aussi. C’est quand même assez confortable comme situation.
                  Messier a torpillé Vivendi, il est parti avec le pactole. Lui, aussi, était vu comme un grand dirigeant, il faisait la une de tous les magazines, il paradait partout. Le mec était du vent.


                • Antoine 23 avril 14:20

                  @Buzzcocks
                  Dès lors qu’on généralise, on peut se livrer à des considérations dans tous les sens...


                • titi titi 19 avril 15:15

                  @L’auteur

                  M.Tavares est portugais.

                  Stellantis est basée aux Pays Bas.

                  Son premier actionnaire est italien à travers une autre société hollandaise.
                  48% du CA est fait en Amérique du Nord.

                  A part se lamenter sur le fait que le modèle sociétal synonyme de réussite n’a pas le bon goût d’être celui voulu par certains francais, je ne vois pas bien en quoi les francais sont concernés.


                  • Fanny 19 avril 20:31

                    @titi
                     pas bien en quoi les francais sont concernés.

                    Ceux qui ne sont pas du métier ne peuvent évidemment pas comprendre.
                    Mais ceux qui ont assisté à des réunions d’ingénieurs où l’un d’eux, formé à Centrale, s’exprimant sans accent, ingénieur à l’évidence français, peu importe le ou les passeports, comprennent parfaitement que l’un des leurs a pris les rennes du 4ème constructeur mondial. Que titi ne comprenne pas, on lui pardonnera.


                  • titi titi 19 avril 22:59

                    @Fanny

                    « s’exprimant sans accent, »
                    Je suis à peu près sûr que Tavares peut animer une réunion en anglais sans accent.
                    Et qu’il n’hésite pas à s’exprimer en Portugais lorsqu’il visite ses filiales au Brésil.

                    « ingénieur à l’évidence français »
                    Faut croire que lui n’est pas de votre avis : il n’a jamais demandé la nationalité francaise.


                  • Fanny 20 avril 01:08

                     il n’a jamais demandé la nationalité francaise.

                    Si vous en êtes si sûr ... (se présenter au concours de l’X, qu’il a du passer, est un peu plus facile à réussir en tant qu’étranger). Des copains vietamiens ont utilisé cette astuce avec succès.

                    Un gars qui a tout vécu en France, études d’ingénieurs comprises, est de culture française.


                  • ZenZoe ZenZoe 19 avril 17:32

                    Je suis agacée qu’on en appelle sans cesse au sens moral d’un grand patron. Un patron n’est pas là pour faire du moral, il est là pour faire prospérer son entreprise, dominer la concurrence et se récompenser de ses efforts en tirant sur toutes les ficelles possibles, lobbying, fiscalité et autres. Pas beau sans doute, mais une réalité humaine.

                    Le problème vient de ceux qui sont en place pour diriger et réguler la politique économique d’un pays afin d’éviter de sombrer dans la jungle. Il aurait dû être évident que la mondialisation allait entraîner la création de paradis fiscaux, de compétition fiscale et législative entre pays, d’entraîner un déséquilibre des coûts de production et d’achat, et au final augmenter les inégalités. Rien n’a été fait, ou presque rien en terme de régulation, au contraire. Même l’OMC ne règle pas grand chose. La lâcheté, la corruption et la prédation règnent partout chez les élites dirigeantes, alors qu’elles devraient se préoccuper de trouver des moyens de redistribuer plus adéquatement les richesses.

                    Pire, peu à peu, on assiste à un transfert des richesses des états vers les multinationales et leurs PDG, de moins en moins nombreuses..Elles se bouffent entre elles. Transfert qui monte de plus en plus en puissance au fur et à mesure de la démission des dirigeants légitimes, au risque de voir s’effondrer toute mesure démocratique. Là est le véritable danger et une bombe à retardement.


                    • La Bête du Gévaudan 20 avril 00:29

                      comme vous le dites, un commercial peut passer autant de temps à vendre une maison à 200 000 et une autre à 2 millions... ce patron me semble rémunéré essentiellement au résultat, et ses émoluments votés en AG des actionnaires... C’est la loi de l’offre et de la demande. Les gens demandent des limitations sur le salaire et les profits des autres, mais jamais sur les leurs propres. 

                      A mon avis, tout cela est le fruit de l’excessive impression monétaire promue par les keynésiens et la gauche radicale. L’argent imprimé, à supposer même qu’il arrive jusque dans les poches des pauvres, n’y reste pas : il est dépensé, réinjecté dans l’économie, et file s’accumuler encore plus dans les poches des riches... En effet, l’argent cherche à s’investir là où il sera le mieux valorisé : sur les marchés financiers gonflés aux injections monétaires, dans le luxe, dans l’immobilier et autres abcès de fixation. Si vous-mêmes avez un peu d’épargne, vous la mettrez naturellement dans quelque chose qui rapporte. Simultanément, des secteurs économiques utiles mais peu rentables sont sous-monétarisés. 

                      Voilà comment les politiques sociales creusent les inégalités et enrichissent les plus puissants et les mieux placés. 


                      • Lonzine 21 avril 17:30

                        Cela m’indiffère totalement, grand bien lui fasse. Mon soucis c’est mon fils de 40 ans (déjà) qui n’a plus d’emploi.

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