Quand le FMI veut saisir l’épargne : et si nous étions tous des chypriotes ?
Décidément, tout le monde semble se creuser la tête pour inventer de nouveaux prélèvements. Après le délirant impôt sur les « loyers fictifs » des propriétaires qui auraient fini de payer leur emprunt, le FMI évoque l’idée d’une taxe exceptionnelle de 10% sur l’épargne pour réduire la dette !
Sur le principe, je pense qu’une telle saisie est à proscrire. Il existe bien d’autres moyens de gérer la dette publique, que ce soit par la monétisation ou un très léger regain d’inflation. Mais pour habiller sa proposition, le FMI la présente comme une initiative redistributive et adaptée au contexte actuel. Il soutient que la crise a été si violente que nous sommes dans une situation proche d’une sortie de guerre et que de telles solutions ont parfois été mises en place, comme en Italie ou au Japon. L’Italie avait eu recours à un procédé proche, mais sur des montants limités au début des années 1990.
Décidément, la créativité fiscale, monétaire et budgétaire pour assurer que les banques recouvrent leurs créances n’a pas de limite. Au final, le scénario d’une ponction exceptionnelle sur l’épargne des européens posent de très nombreux problèmes et semble assez révoltante.
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