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Accueil du site > Actualités > Economie > Pierre Larrouturou : la crise n’est pas financière mais (...)

Pierre Larrouturou : la crise n’est pas financière mais sociale

En mai 2011, Pierre Larrouturou publie un essai sur la situation économique actuelle intitulé : Pour éviter le krach ultime.
 Un livre qui tranche avec les discours habituels.

Pierre Larrouturou, ancien adhérent du Parti Socialiste, a rejoint Europe Ecologie Les Verts en novembre 2009. Ingénieur agronome et diplômé de Sciences-Po, il est surtout connu pour son combat pour la semaine de 4 jours de travail ; il défend aussi l'idée d'un traité de l'Europe sociale.

 Tout d'abord, Pierre Larrouturou nous prévient : la croissance ne reviendra pas. D'ailleurs, non seulement elle ne reviendra pas, mais elle n'est pas souhaitable pour des raisons écologiques.

Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de solutions à la crise actuelle, bien au contraire, mais il faut poser le bon diagnostic pour trouver les bonnes solutions. Or, pour Larrouturou, le diagnostic est clair : nous vivons avant tout une crise sociale plus que financière.

"Les racines de la crise financière, ce sont trente ans de chômage et de précarité.(...) Le chômage n'est pas seulement l'une des conséquences de la crise. Il en est l'une des causes fondamentales."

Pierre Larrouturou analyse ce qui s'est passé dans le monde occidental ces 30 dernières années :

" Jusqu'en 1981, les Etats-Unis fonctionnaient avec un comportement "fordiste" : entre 1907 et 1917, Henry Ford, le patron des automobiles Ford, avait profondément réorganisé ses usines et doublé leur productivité. Pour assurer ses débouchés, pour augmenter ses ventes, il s'était convaincu que l'économie devait absolument respecter deux grandes règles du jeu :

1. il faut tout faire pour assurer le plein-emploi.

2. il faut des règles collectives pour augmenter chaque année les salaires des ouvriers en fonction des gains de productivité. (...)

C'est à partir de l'arrivée de Ronald Reagan que la dette augmente. Les libéraux baissent les impôts sur les plus riches, ce qui favorise la dette publique. Mais c'est surtout la dette privée qui s'accroît parce que la dérégulation et la précarité du marché du travail amènent progressivement à une baisse de la part des salaires dans le PIB et qu'un nombre croissant de ménages américains sont obligés de s'endetter pour maintenir leur pouvoir d'achat."

 Le monde occidental, et plus particulièrement la France, a augmenté sa productivité d'une manière extraordinaire ces trente dernières années et, paradoxalement, c'est ce qui l'a perdu, simplement parce ces gains de productivité, au lieu d'être distribués aux salariés pour maintenir la croissance, l'ont été aux actionnaires qui, devenant millionnaires, ne peuvent plus, au-delà d'un certain nombre d'achats, utiliser leur fortune et la réinjecter dans l'économie.

 "Plutôt que la mondialisation, voici la principale explication du chômage et de la précarité qui rongent nos sociétés depuis trente ans. Voici la cause fondamentale de la crise qui a éclaté depuis trois ans : notre incapacité collective à gérer des gains de productivité colossaux. Car ces gains sont vraiment considérables : en trente ans, l'économie française a produit 76% de plus avec 10% de travail en moins.

Sur l'ensemble de ces quinze pays de l'OCDE, en trente ans, ce sont quelques 35000 milliards de dollars qui auraient dû aller aux salariés si l'on avait gardé l'équilibre de la fin des 1970, et qui ne leur sont pas parvenus.

C'est absolument colossal ! Ce sont des sommes astronomiques qui ont quitté l'économie réelle pour aller vers la sphère financière. Voyant ce mouvement s'amplifier d'année en année, les principaux bénéficiaires de la sphère financière sont devenus euphoriques. De plus en plus euphoriques. Exubérants, jusqu'à perdre tout sens de la mesure. Jusqu'à oublier toute règle de prudence. Jusqu'à devenir parfois totalement cyniques et totalement irresponsables (cf. les crédits subprimes)"
 

 Après ce constat, viennent ensuite les solutions. Certaines sont partagées par d'autres économistes et hommes politiques :

- séparer les banques de dépôt et les banques d'affaire.

- supprimer l'essentiel des baisses d'impôt octroyées depuis dix ans aux ménages les plus riches et aux grandes entreprises.

- Créer un impôt européen sur les bénéfices.

- Lutter à tous les niveaux contre les paradis fiscaux ;

- Investir massivement dans le logement, les économies d'énergie, les énergies reouvelables.

- Développer les services à la personne.

- Développer une agriculture durable.

- Obliger la Chine, dont l'Europe est le premier client, à respecter des conventions sociales et environnementales

 - Oeuvrer pour une convergence sociale européenne avec un traité de l'Europe sociale :

 "Si nous voulons un traité de convergence sociale, c'est aussi parce que, comme le disait Ford au siècle dernier, "en période de crise, chacun voudrait baisser les salaires et baisser la protection sociale, mais cette baisse des salaires aggrave la crise ! Il faut donc nous donner des règles collectives pour éviter que le dumping de l'un n'oblige tous les autres à un dumping équivalent"

 Mais surtout, Pierre Larrouturou demande avec insistance depuis plusieurs années un autre partage du travail et un autre partage des revenus au moyen de la semaine de 4 jours de travail.

Comme on l'a vu, en trente ans, les gains de productivité n'ont cessé d'augmenter mais n'ont été répercutés ni sur les salaires ni vraiment sur le temps de travail.

 "Du coup, de façon insideuse, c'est un "partage du travail" sauvage qui s'est installé :

- 3 millions de personnes font 0 heures par semaine (les chômeurs) ;

- 19 millions travaillent plein pot (parfois trop) ;

- 4 millions sont à temps partiel, en CDD ou en interim (à mi-temps sur l'année)."

 Pierre Larrouturou évoque le succès de certaines entreprises qui ont tenté et réussi la semaine de 4 jours. Ainsi, Mamie Nova :

 "En février 2011, j'ai rencontré à Brest le délégué du personnel de Mamie Nova. Il m'a dit à quel point ses collègues étaient attachés à l'accord sur la semaine de quatre jours. Passer à la semaine de quatre jours a été l'occasion de créer massivement des emplois mais aussi, pour chacun, un moyen de construire un nouvel équilibre de vie : avoir plus de temps pour soi, plus de temps pour ceux qu'on aime, plus de temps pour des activités culturelles, sportives, associatives."

 

 "Non, la croissance ne reviendra pas et il est vital d'inventer très vite un nouveau modèle de développement" résume Stéphane Hessel dans sa préface.
 


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15 réactions à cet article    


  • Raymond SAMUEL paconform 8 novembre 2011 17:17

    Une économie DURABLE sur toute la surface de la terre pourrait s’installer si TOUS les pays les plus riches réduisaient leur consomation de 50 % environ. Avec variation en plus et en moins en fonction du nombre d’habitants.
    Je dis bien : 50 %, peut-être plus.Et ce n’est pas gagné pour autant si une nouvelle répartition démographique locale et intercontinentale n’accompagne pas cette réduction de la consommation.
    Ce n’est pas si grave. Nous consommons beaucoup de choses non indispensables, dangereuses ou carrément inutiles.
    De toutes façons, nous n’avons pas le choix.




    •  VOILA le type d’ economiste qui a dit depuis plus de 20 ans ET QU’ IL FALLAIT
       
      ECOUTER(..AVEC ATTAC )..................... mettre en place une
       
      TAXE TOBIN SUR TOUS LES MOUVEMENT DE CAPITAUX...ON NE L’ PAS FAIT EN CEE 
       
      LE RESULTAT faillite de l’ europe...et pas de fonds mutualistes de secours des pays ...

      CAR MAINTENANT APRES 2 CRISES FINANCIERES OU LE PEUPLE PAR SES IMPOTS A COMBLE LE TROU financier DES SES ENNEMIS....LES BANKSTERS NOUS ALLONS AVOIR LA CRISE SOCIALE...GRACE A DES ELUS INCOMPETENTS OU CORROMPUS...


      • Robert GIL ROBERT GIL 8 novembre 2011 19:48

        « C’est à partir de l’arrivée de Ronald Reagan que la dette augmente. »

        Et bien voila pourquoi :
        http://2ccr.unblog.fr/2010/11/21/modele-americain/


        • ma pomme 8 novembre 2011 20:44

          LARROU... ASSELINEAU...
          ils sont nombreux comme ça à la queueleuleu smiley
          c’est le temps des experts à recycler par l’umps peut être ?


          • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 8 novembre 2011 21:01

            Pierre Larrouturou a raison de mettre en évidence les gains de productivité mal répartis. C’est une des causes de la régression économique des Européens et du recours à l’endettement (des États et des particuliers) afin de maintenir le niveau de vie.

            Mais il a tort d’affirmer : « Plutôt que la mondialisation, voici la principale explication du chômage et de la précarité qui rongent nos sociétés depuis trente ans. ». C’était en effet la principale explication du chômage et de la précarité jusque vers le milieu des années 1980. A partir de cette époque, en appliquant les règles du Traité de Maastricht, puis de Lisbonne, l’Union européenne a ouvert ses frontières aux produits du monde entier, en supprimant les droits de douane, afin « de ne pas fausser le concurrence ».

            C’est ainsi que la mondialisation est devenue la cause principale de la régression économique et sociale des Européens.

            C’est ainsi qu’en ce début du XXIème siècle les Européens vivent en Europe dans un système économique mondialiste : les barrières économiques entre l’Union européenne et le reste du Monde ont été volontairement abolies depuis des décennies par ceux qui gouvernent, qu’ils soient de « gauche » comme de « droite ». De sorte que, grâce aux convictions pro-mondialistes de ceux qui – de « gauche » comme de « droite » – alternent au pouvoir, les produits et les services ont depuis des années la liberté accès en Europe selon le principe de la libre concurrence. On constate que les régions du Monde où les salaires sont les plus bas envahissent tels un tsunami le marché européen. Pour être concurrentiels avec par exemple l’Inde ou la Chine, les Européens devraient accepter les salaires inférieurs à 400 euros par mois. Et à terme cela apparaîtra vrai dans tous les domaines de l’activité économique : dans le système mondialiste, les Européens sont obligatoirement très fortement perdants. Les entreprises européennes ferment et les emplois sont délocalisés sur d’autres continents.
            Le fait est que la globalisation mondialiste n’est pas remise en cause par les gouvernants actuels des pays européens, qu’ils soient de gauche ou de droite. Les plans de relance n’arrêteront donc pas la destruction très rapide et généralisée des structures économiques européennes.

            En vérité on pourrait (ou on devrait !), comme le suggère Pierre Larrouturou, redistribuer les gains de productivité, tout en travaillant moins, et donc en réduisant fortement le chômage, mais à condition d’établir le protectionnisme, de préférence au niveau européen. Cependant le fait que la mise en place du protectionnisme est indispensable pour arrêter l’effondrement européen, n’est pas mis en avant par Pierre Larrouturou.

            Qui est responsable de cet effondrement de la société européenne : les lobbies mondialistes qui dictent les textes de loi mondialistes aux formations politiques au pouvoir, les politiques « de gauche » ou « de droite » qui se succèdent au pouvoir et qui affichent une continuité résolue quand ils s’agit de favoriser l’idéologie mondialiste, les citoyens européens qui depuis des décennies élisent et hissent au sommet du pouvoir des politiciens qui agissent contre les intérêts de la population européenne ?


            • ma pomme 8 novembre 2011 21:04

              C’est maintenant qu’il faut négocier la sortie de l’euro avec nos partenaires pour éviter les conséquences d’une fuite en avant irresponsable.
              Nos économies sont trop différentes pour espérer une harmonisation par le haut, donc soit nous travaillons « à la Chinoise » soit nous courrons à la faillite soit nous frappons monnaie pour servir une politique nationale.
              L’euro est trop cher. Il en coûte à notre industrie, à nos exportations, à nos emplois.
              Le triple A est la promesse que l’on fait aux marchés de saborder notre modèle social. STOP !
              Le temps des manœuvres pour atteindre les élections « au mieux », arrive.
              Il sera suivi dés le lendemain par de fortes mesures antisociales de la part de ceux qui ont signé tous les traités européens.
              A moins que les électeurs en décident autrement.


            • BA 8 novembre 2011 21:06

              Mardi 8 novembre 2011 :

               

              Les taux de l’Italie sont en train d’exploser leurs records : le taux des obligations à 10 ans est aujourd’hui de 6,768 % !

               

              Le graphique ci-dessous montre que l’Italie va bientôt demander l’aide du FMI et de l’Union Européenne :

               

              http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND


              • al.terre.natif 8 novembre 2011 22:58

                Appliquer des règles décidées par quelques uns à tous les pays du monde, par exemple la suppression des paradis fiscaux, n’est possible que dans le cas d’un gouvernement mondial. Que ce soit un gouvernement unique, ou bien un regroupement de supers gouvernements (Européen, Asiatique, Américain ... par exemple) suffisamment gros pour imposer les règles communes à l’ensemble des peuples.


                C’est la direction que nous suivons aujourd’hui, mais je ne crois pas que ce soit le meilleur avenir que nous puissions construire.

                L’auteur parle des causes de la situation actuelle. Il me semble que la principale cause de cette crise sociale, systémique, est d’abord l’abandon progressif du pouvoir de décision des peuples sur leur avenir, l’abandon à des représentants de décisions auxquelles chacun devrait participer.


                • Antoine 9 novembre 2011 02:01

                   Louroutourou est « économiquement » un rigolo qui n’en est pas à son coup d’essai. Si vous avez besoin de caler votre armoire....


                  • ddacoudre ddacoudre 9 novembre 2011 08:24

                    bonjour micromégas

                    je te suis et le suis.

                    en 1999 j’avais écrit cela qui corrobore ton article.

                    Ainsi nous sommes passés d’une durée moyenne de 3 232 heures annuelles en 1820, à 1355 h en 2000 pour les salariés français concernés par les 35 h. Ces réductions successives ont entraîné une évolution technologique compensatoire, avec comme conséquence la substitution du travail par le capital, au travers des investissements en machines-outils dont le transfert d’activité ne fut pas suffisant pour aboutir au plein emploi, malgré le concourt de l’innovation technologique poussée par l’obsolescence des produits.

                    Puisque les salariés privés d’emplois sont passés de 260 000 en 1950, à 3 060 000 en 1999, suivant les critères du bureau international du travail[1]. Parallèlement, l’activité de services et de loisirs n’offre pas une alternative suffisante faute de capitaux dans le cadre d’une demande existante soumise aux rapports prix/travail.

                    En effet, en France de 1886 à 1999 les salariés du secteur agricole sont passés de 47% de la population active à 4,2%. Dans l’industrie c’est la productivité qui s’est accrue, les salariés sont restés stables passant de 25,7% à 24,9% des actifs, avec une crête à 35,9% en 1980. Quant aux services ils ont progressé de 27,3% à 70,9 % des actifs. Toutefois, il me paraît nécessaire de signaler que n’est pas estimé, le transfert d’activité de « services » qu’effectuaient elles-mêmes antérieurement les entreprises, et qui se trouvent aujourd’hui comptabilisés dans « les services ».

                    Il est important de noter à cet instant, que pour ceux qui seraient prêts à travailler gratuitement, le travail ne manquerait pas.  Car lorsque nous disons qu’il n’y a pas de travail de manière populaire, personne ne corrige cette assertion qui cache ainsi que ce qui fait défaut est l’équivalant monétaire pour réaliser « le travail » ; et qu’il ne s’agit donc pas d’un problème de manque de « travail » mais d’un manque de monnaie.

                    Cette réflexion conduit inévitablement à une harmonisation nécessaire de l’utilisation des masses monétaires et du temps dans notre existence, face à l’insatisfaction permanente, de nos désirs, qui nous conduirait à toujours trouver une justification pour travailler indéfiniment.

                     

                    De telle manière que la répartition du temps nous commande d’élaborer des projets de sociétés. Pourquoi pas vers une dynamique du temps libre


                    [1] Personnes au chômage cherchant effectivement un emploie (à plein temps ou à temps partiel) ou ayant trouvé un emploi qui commence ultérieurement.

                    ddacoudre.over-blog.com .
                    cordialement.

                    • Laulau Laulau 9 novembre 2011 09:48

                      Je viens de lire un article sur Atlantico, il faut se pincer pour vérifier qu’on ne rêve pas.
                      Les banques américaines ou françaises mettent à leur crédit la dévaluation de leurs obligation pour « améliorer » leur bilan. Et ça n’est pas un détail !
                      Si la Grèce pouvait en faire autant, tout irait bien, enfin ... en apparence !
                      Allez y voir, ça vaut le détour !

                      http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-banques-manipulent-resultats-gommer-dette-bilans-societe-generale-natixis-credit-agricole-philippe-herlin-218#comment-43601


                      • BA 9 novembre 2011 13:19

                        Mercredi 9 novembre 2011 :

                         

                        La Bourse de Paris creusait ses pertes mercredi en fin de matinée et perdait plus de 2 %, peu après l’envolée du taux italien à 10 ans au-delà de la barre des 7,4 %, signe d’une défiance accrue envers le pays, malgré le départ prochain de Silvio Berlusconi.

                         

                        A 11H28 (10H28 HEC), le CAC 40 perdait 2,27% à 3072,08 points, dans un volume d’échanges de 1,111 milliard d’euros, après avoir débuté la séance dans le vert.

                         

                        Le marché parisien a basculé dans le rouge en cours de matinée et ne cessait de s’enfoncer, au rythme de la hausse du taux d’emprunt italien qui dépassait désormais 7,4 %.

                         

                        Ce niveau "augmente certainement la perspective d’un plan d’aide" au pays, souligne Manoj Ladwa, analyste chez ETX Capital, qui ajoute toutefois que l’Italie ne joue pas encore dans la même cour que la Grèce.

                         

                        Le départ annoncé de Silvio Berlusconi n’a pas suffi à soulager les marchés, qui doutaient toujours de la capacité de l’Italie à faire face à ses engagements budgétaires et à sa dette, d’autant que le pays a promis des mesures à l’Union européenne (UE).

                         

                        "Le départ de Berlusconi était attendu, mais le problème c’est que des élections anticipées sont réclamées ce qui pourrait retarder les nouvelles mesures", explique Dov Adjedj, vendeur d’actions chez Aurel BGC.

                         

                        Les valeurs financières, en première ligne de l’aggravation de la situation italienne, souffraient à l’image de BNP Paribas (-2,97% à 30,39 euros), Crédit Agricole (-1,88% à 5,05 euros) et Société Générale (-3,25% à 18,16 euros). Axa lâchait 4,26% à 10,12 euros.

                         

                        http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND


                        • Mylène 9 novembre 2011 13:37

                          Le couple Tatcher Reagan sont à l’origine de ce chaos !! n’épargnons pas la dame de fer qui adore le bling bling et déteste les pauvres. 

                          En France aussi on a eu ce fordisme qui tendait plutôt à la physiocratie.... c’est dans les années 2000 que le chaos s’est renforcé et même basculé avec l’annualisation du temps de travail qui était censé favorisé l’embauche.... et tous les politicards en place savaient parfaitement que le malheur avait commencé en reprenant le système de management américain, qui au delà du fordisme (un système déjà très déshumanisant), allait nous projeter dans l’enfer de la précarisation. A partir de 2004, des associations ont commencé à tirer la sonnette d’alarme faisant remarquer que la catégorie moyenne tendait à la précarisation, certaines familles ne parvenaient plus à assurer leur loyer et migraient en proche banlieues et province proche, et le nombre de SDF augmentait, faute de redistribution évidemment. Qui a favorisé les contrats de travail précaire ? qui a favorisé les système de harcèlement en boucle qu’on connait dans les grandes entreprises ? qui a favorisé le système d’écrémage du travail, via les intermédiaires comme le boites intérimaires qui spéculent sur l’emploi ? A qui profite le chômage ? Ce n’est pas d’aujourd’hui que « la redistribution de se fait pas » ! Quand à à « l’écologie », c’est justement une « science politique » qui s’est fortement imposée à un moment ou la précarité s’est installée et ou les familles n’ont pour ainsi dire plus aucun moyen de vivre dignement. Là on entre dans une nouvelle phase, accepte l’humilité au nom de notre planète qui va mourir si tu ne consens pas à ton sacrifice... belle connerie ! Une preuve ? pourquoi ces verts n’ont ils jamais dépassé leur frontière pour dénoncer les dégâts causés par les pro du pétrole en Afrique ? Ces verts se sont ils jamais attaqués à Shell, Agip ou a Total qui au Niger causent des dégâts écologiques monstrueux pour l’environnement des nigériens, eau, air etc tout est pollué. Hormis, ces maisons en béton construits pour une misérable somme de quelques euros pour les autochtones en échange de terrains riches en or noir qui valent des milliards. Pourquoi les verts n’ont ils jamais lancé un programme de boycott de l’essence par exemple ! un plein en Europe rapporte des millions à ces salopards ! Quand à cette « idée de faire des économies d’échelles », un bluff mais alors grave ! Moins le salarié avait les moyens de vivre, et plus ils nous rétorquaient que les économies d’échelles permettaient d’accéder à tout au plus grand nombre, foutaise ! Déjà parce que celui qui bosse n’est pas en Europe mais ailleurs et travaille comme un malade, mais encore parce qu’il n’y a jamais eu plus grande spéculation sur le vivant depuis cette salope de théorie... une autre preuve... une carotte ou une patate n’est pas une rareté, surtout lorsqu’elle est produite pour trois francs six sous, mais jamais ces deux denrées n’ont été aussi chères.... Dans les pays tiers mondistes, les gens se sont fait baisés comme nous ici avec cet exode rural a la con. Les petits propriétaire terriens ont été dépossédés soit de leur terre, soit de leur moyens de production. De fait, on se retrouve avec des grandes villes surpeuplées, avec des gens qualifié dans le tertiaire qui s’est fortement développé dans les années 70 à 80... du coup, nous sommes tous des commerciaux en puissance, et en théorie on a une force de production mais en pratique on a des esclaves assujettis au travail a la carte... le pire étant que ce fléau est MONDIAL !!! 

                          • André Martin 9 novembre 2011 13:59

                            Pierre Larrouturou est l’un des très rares économistes sérieux qui soit aussi un militant politique. Depuis 20 ans il explique inlassablement les mêmes évidences qui toutes nous pètent à la figure aujourd’hui. Tout ce qui arrive était déjà expliqué dans « Le livre noir du libéralisme » qu’il a publié en octobre 2007. Les apparatchiks du PS, aussi prétentieux qu’incompétents, n’ont jamais voulu écouter ses mises en garde, ce qui l’a conduit à quitter la direction du PS. Chacun peut trouver dans les 2 diaporamas ci-après, un résumé des analyses très pertinentes de P. Larrouturou. Il y va de notre intérêt à tous et de l’avenir de nos enfants de faire connaître ces analyses simples à nos parents, amis et collègues. Ne comptons pas sur l’UMPS pour le faire.

                            « Comprendre le chômage et les causes de la crise » sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article520

                             « Crise sociale, crise économique, crise écologique – Comment éviter le naufrage ? » sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article695


                            • Nina888 9 novembre 2011 20:42

                              Oui , j’ai bien sentie une droitisation de la gauche pour en faire une vitrine People ...
                              Ce n’est pas un président de gauche qui fut élu en 81 en France mais il est vraie qu’il a failit y en avoir un vrais : Coluche , qui à fait les resto du coeurs ... qu’on à intimidé en tuant son frère pendant la periode éléctorale pour éviter qu’un non illuminati arrive au pouvoir ...
                              Le Pen est pas de gauche , il faut savoir que l’extreme droite fut crée dans la plupart des pays pour contrer le communisme et l’extreme gauche dans tous les pays qui apartenait à l’Otan en europe (et qui pour la plus part appartiènnent à l’unnion européenne ...)
                              Il est louable que des vrais gens de gauche dirige les etat les plus puissant (je parle de « vrais » socialiste ou d’hummaniste , qui ne rejette personne par par leur différence physique , social , sexuel et de genres ou culturel du moment qu’elle n’incite pas à la haine des autre ...)
                              Il quand même étrange que des sociétées sans argent , qu’elle soit fictive ou passé on bien marché alors que le communisme économique à été rendue non viable ...
                              (L’urss à perdue son âme communiste humaniste à la mort de Lénine , voilà pourquoi , le communisme à été dénaturé de son âme par le pouvoir et le capitalisme en le rendant impérialiste en le plongeant dans la logique même du capitalisme : la concurance , ce qui à entrainé la création du faschisme (qui fut crée pour lutter contre la criminalitée et le communisme) et du nazisme (qui est un mixe du faschisme, du communisme impérialiste politique et de leugénisme gérmanocentriste (incluant les allemand, les latin , les anglo saxon et autres pays collonialiste) qui à en plus reçu le soutien de pays européen et l’amérique (sans compter sur des banquier juif : Rotchild pour ne siter que lui) . Bizzarement la fin de l’Urss coincide avec l’arrivée Régan au pouvoir qui à changer la politique des impot en amérique et fait apparaitre de par son ombre une politique des pays de l’ouest , la privatisation massive de services publique vitaux ...
                              Rappelont que la criminalitée et la mafia ne se relèverait pas du tout d’une économie égalitaire et donc l’argument légitime du faschisme ne tiendrait plus ...

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