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Le répugnant baromètre de l’économie

L’économie, qui sans les humains n’existerait pas, est pourtant devenue bien plus importante que le devenir des personnes, que la Vie même.

Cette « météo » quotidienne de la finance, de la crise, des dettes, des plans de rigueur, d’austérité, commence sérieusement à me dégoutée, me répugnée, me révoltée, me déshumanisée…

Tous ces pouvoirs d’achat, ces restrictions budgétaires, ces faillites, ces actionnaires, ces bénéfices, ces pertes, ces courbes, ces valeurs, ces chiffres, cette frénésie quotidienne, ce bal permanent ou valse une ribambelle de schémas, de graphiques, d’équations…

Une véritable météo, des marchés frileux à la fièvre des achats … le thermomètre observé attentivement, attendu comme la promulgation d’un oracle quotidien… déterminant le moral des acheteurs, des états, des gens. Braves gens…

Mais en soi, n’est-ce pas là, quelque chose de tout à fait idiot ?

Quant on y pense ? Non ? Vous ne trouvez pas ça, comment dire, sans réel sens ?

Ne vous demandez-vous jamais, « mais après tout c’est quoi le sens de la vie » ? Une vie, une seule, sur Terre, à un moment donné, précis, pour ça ?

Cette aliénation au travail, au profit, à la concurrence, à l’exploitation ?

Sommes-nous entrain de donner un sens sans but à l’histoire de l’humanité, comme Nietzsche l’a si bien décrit avec l’avènement du Surhomme ?

L’économie est devenu le sang dans nos veines, l’air que l’on respire, l’eau que l’on boit.

De la feuille de papier toilette, au diamant d’Afrique du Sud, des légumes aux composants électronique, de la réussite à la ruine, qu’est-ce que l’économie n’a pas pollué ? L’eau est polluée, l’air est pollué, la nourriture aussi, l’amour est pollué, nos esprits sont pollués…

Tous s’achète, tous se paye. L’argent c’est du temps, et le temps c’est de l’argent.

Et pourtant…

Notre asservissement, notre dépendance sont extrêmes. Et oh combien il nous est difficile de s’imaginer un autre système garant de notre confort, de notre sécurité physique et matériel ?

S’imaginer un autre système revient quasiment à s’imaginer l’étendu de l’univers, c’est réel et irréel en même temps, impalpable.

N’est-il pas totalement mesquin de pleurer sur la perte de cette chose que l’on nomme « triple A », cet sorte d’ethnocentrisme économico-médiatico ? Serions-nous tous des aveugles ? Serions-nous tous à ce point nombrilistes et égoïstes ?

Mon économie va bien, ouf, ça veut dire que mon pays va bien, donc ma situation, je n’ai plus qu’à dormir sur mes deux oreilles… les autres après tout, c’est leur problème, c’est leur pays, ce sont leurs oreilles…

Qu’attendons-nous pour arrêter ce massacre, cette folie ?

Nous ressemblons à des pies, sautant sur tout ce qui brille. Tout ce fast, cette abondance, cette notoriété à atteindre.

Nous devrions ne pas accepter tout ça tant que la misère ne sera pas éradiquée.

Dans un sens le monde tourne à l’envers oui. Les Hommes ont eu la possibilité de se protéger de la nature alors qu’elle a été son premier prédateur. Et maintenant qu’ils arrivent se protéger de la nature et presque même la dominer, ils ont fait apparaître un prédateur tout aussi puissant que les catastrophes naturelles, l’économie.

La nature a fait peur à l’homme avec ses orages, ses tempêtes, ses séismes, ses éclairs, … et maintenant c’est l’économie qui nous fait peur avec ses hauts, ses bas, ses valeurs négatives, positives.

Va t-on devoir réinventer des sortes de girouettes spéciale économie, pour prévoir longtemps à l’avance d’où viennent les nuages, les vents et autre tsunamis financiers ?

Fera t-on évacué des pays, protégera-t-on les populations contre les dégâts immatériels de l’économie ?

Y aura-t-il un « déluge économique » ?

A toutes ces questions je n’ai pas de réponses, tout ce que je sais, c’est que je ne veux pas finir déshumaniser, je ne veux pas être un chiffre parmi des chiffres.

L’espèce humaine a une chance incroyable d’être ce qu’elle est, mais elle ne s’en rend pas vraiment compte, et ne sait toujours pas s’en servir correctement.

J’espère qu’un jour l’économie ne sera plus notre pain quotidien…


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1 réactions à cet article    


  • al.terre.natif 23 janvier 2012 11:46

    Une solution ?

    « L’argent c’est du temps, et le temps c’est de l’argent » : peut être considérer chacun que le temps que nous avons est la vraie richesse, la seule, à la base de toutes les autres.

    Le temps n’est pas de l’argent. Le temps est beaucoup plus que cela. Avec le temps, on peut avoir de l’argent, mais il est bien reconnu que l’inverse n’est pas toujours vrai : avec l’argent, il n’est pas toujours possible d’obtenir le temps des autres.

    => commencez par prendre en main votre pouvoir, votre temps, et à le consacrer à des choses qui vous font grandir ! Laissez l’économie et les marchés à ceux qui pensent que c’est là que l’on trouve la richesse. Nous nous n’avons pas besoin de ça !

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