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Accueil du site > Actualités > Economie > Le FESF et MES contre les peuples d’Europe

Le FESF et MES contre les peuples d’Europe

En réaction à la crise grecque et devant le risque que représentait la contagion des crises de la dette souveraine, les États membres de la zone euro, plutôt que de s’attaquer à la racine du problème, ont mis sur pied en urgence en mai 2010 le Fonds européen de stabilité financière (FESF). Basé au Luxembourg, ce fonds temporaire (il était prévu qu’il prenne fin en juillet 2013) [1] a été conçu pour rassurer les marchés financiers. Il a pour objectif d’assurer la stabilité financière de la zone euro en fournissant de l’aide d’urgence aux pays de la zone euro en proie à des difficultés financières.

Ainsi, le FESF peut apporter des capitaux frais aux pays qui font appel à lui. Il a également la possibilité d’acheter les nouveaux titres de la dette publique émis sur le marché primaire à condition que le pays concerné mette en œuvre un programme d’austérité très strict rappelant le goût amer de la sauce FMI servie aux pays du tiers-monde depuis les années 1980 [2]. Il peut aussi intervenir sur le marché secondaire, ce qui lui permet de soulager les banques possédant des titres de la dette publique de pays « à risque ».

Comment se finance le FESF ? Il émet des obligations qui sont garanties par les États membres de la zone euro au prorata de leur participation au capital de la BCE. Sur le papier, sa capacité d’intervention était initialement de 250 milliards d’euros, puis de 440 milliards d’euros, avant d’être portée à 1 000 milliards d’euros le 27 octobre 2011.

Malgré tous ces efforts, les États membres de la zone euro n’ont pas réussi à rassurer les marchés, qui en demandent toujours plus : « Alors qu’il devait être appelé à lever des centaines de milliards d’euros sur les marchés pour faire face à la crise des dettes souveraines, il suscite dorénavant la méfiance des investisseurs. Le FESF a dû s’y prendre à deux fois pour lever 3 milliards d’euros au profit de l’Irlande. Et il a dû servir un taux d’intérêt en très forte hausse. Le différentiel avec les taux allemands a plus que triplé en cinq mois [3] ! » En réalité, au-delà des effets d’annonce des différents sommets européens, le FESF ne disposait en décembre 2011 que de 20 milliards d’euros qu’il avait péniblement réussi à collecter sur les marchés financiers par le biais de la vente d’obligations [4]. C’est une somme minuscule au regard des besoins.

Aussi, alors que le FESF avait pour mission de venir en aide à la fois aux États les plus endettés de la zone euro et aux banques privées au bord de l’abîme, il risque d’aggraver davantage l’endettement de l’Europe (particulièrement si les garanties des États membres de l’eurozone entrent en jeu) contribuant ainsi à l’éclatement de la zone euro. La Commission européenne, complètement dépassée par les événements et confrontée à l’échec du FESF, a d’ailleurs demandé début novembre 2011 une accélération des travaux visant au renforcement de la capacité d’intervention de ce fonds mais cela n’a servi à rien. Dès le mois suivant, le Conseil européen décidait d’anticiper d’un an l’entrée en fonction du successeur du FESF, le Mécanisme européen de stabilité (MES) [5], qui sera quant à lui une véritable institution financière internationale dont l’enveloppe devrait être fixée à 500 milliards d’euros, y compris les 250 du FESF. Abondé en partie par les États, le MES sera en fait un instrument permanent de transfert des richesses des peuples vers les banques. En effet, le cadre légal du MES assujettit les peuples à être garants et cautions des dettes auprès des banques.

Pour créer le MES, le Conseil européen de mars 2011 a modifié l’article 136 du Traité sur le fonctionnement de l’union européenne en y ajoutant : « Les États membres dont la monnaie est l’euro peuvent instituer un mécanisme de stabilité qui sera activé si cela est indispensable pour préserver la stabilité de la zone euro dans son ensemble. L’octroi, au titre du mécanisme, de toute assistance financière nécessaire, sera subordonné à une stricte conditionnalité [6]. »

L’article 9 du Traité instituant le MES précise que « Les membres du MES s’engagent de manière irrévocable et inconditionnelle à verser sur demande les fonds demandés par le directeur général en vertu du présent paragraphe dans les sept jours suivant la réception de ladite demande [7] ». Les articles 27 et 30 octroient la personnalité juridique au MES, qui pourra engager des poursuites judiciaires (par exemple, envers un État qui ne lui verse pas la somme exigée), mais jouira (ainsi que les membres de la direction et du personnel) de l’immunité diplomatique. De plus, les documents du MES ne seront pas disponibles pour le grand public : « les archives du MES et tous les documents qui lui appartiennent ou qu’il détient sont inviolables » (article 27).

D’après l’accord de décembre 2011, le MES sera géré suivant la règle de la majorité qualifiée : une décision devra recueillir au moins 85 % des droits de vote pour être valide, alors que l’unanimité était prévue auparavant. Cela confère un droit de veto de fait à trois pays qui ont plus de 15 % des voix : Allemagne (27,1 %), France (20,4 %) et Italie (17,9 %). Un des autres pays ne pourra pas seul s’opposer à une décision du MES, comme ce fut le cas à l’automne 2011 pour la Finlande ou la Slovaquie.

En somme, voilà une institution qui sera permanente, antidémocratique, inattaquable sur le plan juridique, occulte, et qui pourra exiger de n’importe quel pays de la zone euro, dans un délai d’une semaine, des milliards d’euros « de manière irrévocable et inconditionnelle » ! Autant de signes qui ne trompent pas : l’Europe de la finance utilise la crise et la question de la dette publique pour prendre les pleins pouvoirs. L’austérité pour les peuples est son credo.

[1] Le Conseil européen de décembre 2011 a avancé son remplacement par le MES d’un an, en juillet 2012.

[2] Damien Millet et Éric Toussaint, 60 Questions 60 Réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale, Bruxelles-Genève, CADTM-Syllepse, 2008. 

[3] Marianne, 12-18 novembre 2011.

[4] Pierre-Henri Thomas, « L’Europe ne sort pas son Bazooka », Le Soir, 10-11 décembre 2011.

[5] Voir le site http://www.interpellation-mes.be

[6] http://www.european-council.europa.eu/home-page/highlights/ready-to-stabilise-the-whole-eurozone.aspx?lang=fr

[7] Pour le texte du traité en anglais, voir http://consilium.europa.eu/media/1216793/esm%20treaty%20en.pdf


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40 réactions à cet article    


  • chapoutier 8 mars 2012 09:02

    Ce traité est une véritable déclaration de guerre contre les peuples, contre les travailleurs.


    • bigglop bigglop 8 mars 2012 18:19

      Bonjour à tous,

      Merci @Eric pour cet article synthétique sur le FESF et le MES.

      Pour mémoire, le MES va remplacer le MESF qui est un programme de financement d’urgence tributaire des fonds levés sur les marchés financiers et garantis par la Commission Européenne par l’utilisation du Budget de l’Union Européenne.

      Il fonctionne sous la supervision de la Commission pour préserver la stabilité financière de l’Union en fournissant une assistance financière aux Etats membres en difficulté économique

      Une information très peu diffusée concerne l’absence de fondement juridique européen lors de la création du FESF et du MES, mais qui a été contourné (et l’habitude a été prise) par une modification mineure de l’article 48 du TUE, évitant le recours au référendum :

      Afin de résoudre le problème du fondement juridique, le gouvernement allemand indiqua qu’un amendement au traité serait nécessaire. Cependant, après la ratification difficile du traité de Lisbonne, certains États et hommes d’État se sont opposés à une modification du traité, notamment le gouvernement britannique qui s’opposait à des changements affectant le Royaume-Uni2,3. C’est finalement avec le soutien du président français que l’Allemagne obtint l’aval du Conseil européen d’octobre 20104.

      La proposition allemande demandait une modification minimale visant à renforcer les sanctions et à créer un mécanisme permanent de sauvetage. Cette modification minimale ne répondant toutefois pas à l’exigence allemande de sanctionner les manquements des États par la suspension du droit de vote. En effet, une telle exigence nécessiterait une modification plus importante du traité.

      Le 16 décembre 2010, le Conseil européen trouva un accord pour un amendement de deux lignes au traité, ce qui permet d’éviter la tenue de référendums. En effet, le Président du Conseil européen Herman Van Rompuy a prévu d’examiner les changements à travers la procédure de révision simplifiée (article 48 TUE)5. La modification change simplement le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne pour permettre l’instauration d’un mécanisme permanent6. (WIKI)

      Consulter ici l’article 48 du TUE sur les procédures de révision ordinaire et simplifiées des traités.

      Cette modification minimale a ouvert la brèche à l’utilisation massive des procédures simplifiées pour modifier les traités, sans recourir au référendum.

      Cela explique le recours au vote parlementaire qui a ratifié la modification de l’article 136 du TFUE transformant le MESF (structure provisoire) en un MES (structure permanente) aux pouvoirs considérablement accrus et antidémocratiques.

      La prochaine étape sera le TSCG (Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance économique et monétaire de l’UE) qui sera ratifié suivant cette méthode. Notre Grand Timonier (Sarko) a répondu à la question posée par un journaliste sur la tenue d’un référendum sur le TSCG : Un référendum sur un Traité complexe de 200 ou 250 articles ? Allons , allons !!!

      Souvenons-nous de son action, ses paroles sur le référendum grec, avec un Hollande qui, en fait, s’abstient de se prononcer.

      Encore un énorme mensonge que personne n’a relevé, ni la classe politique, ni les médias mainstream (dont le travail est aussi de contrôler l’exactitude des propos) . En réalité, ce fameux TSCG comporte 16 articles. Oui, vous lisez bien, 16 articles et la preuve est Et ce triste sire qu’est Flanby-Hollande qui veut nous enfumer avec une renégociation du TSCG, sans le soumettre à référendum. Sa pseudo renégociation vise à ajouter une proposition de loi sur le relance européenne et le contrôle démocratique présentée et rejetée lors de la ratification du MES par le Parlement..

      S’il est élu, nous aurons droit à ce fameux Pacte Budgétaire (TSCG), son absurde Règle d’Or, avec ses politiques d’austérité, de rigueur pour rester dans le Cadre, alors que la solution est de sortir de ce cadre, de ce carcan imposé par l’oligarchie financière.

      Au cours de cette campagne, avez-vous entendu les candidats parler de la retraite par répartition, de son avenir. Non, pour la bonne raison que le Conseil et la Commision Européenne s’en occupent disrètement :

      Simplement pour ne pas « plomber » leur campagne, car après l’abandon en rase campagne de 2010 du Parti Socialiste et de la plupart des syndicats, le financement de la retraite de base et complémentaire n’est plus assuré.

      En effet, avec la hausse du chômage, la diversité de contrats aidés avec exonérations de charges totale ou partielle, l’absence de volonté politique de combattre la fraude sociale des entreprises, de certaines professions libérales, les recettes affectées aux différents régimes fondent comme neige au soleil.

      Faites appel à vos souvenirs.

      En 1999, le gouvernement Jospin avait créé un Fonds de Réserve des Retraites (FRR) qui devait atteindre 150 mds € en 2020-2030 afin de compenser un gap démographique.

      Seulement, en 2010, pour financer sa fameuse réforme des retraites, Sarkozy a quasiment vidé le FRR.

      Par conséquent, il faudra trouver 200 mds € et sûrement plus pour financer les retraites à partir de 2018, si des politiques d’austérité ne sont pas mises en place et si nous maintenons une croissance suffisante.

      Autrement dit, la quadrature du cercle.

      Ensuite intervient l’Union Européenne ou plutôt la Commission qui en 2005 dans le volet préventif et correctif du Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC) précise deux dispositions relatives aux régimes de retraites :

      Toutes les évaluations des politiques nationales par le Coneil et la Commission prennent en considération la mise en œuvre de réformes des retraites consistant à introduire un système à piliers multiples avec un pilier obligatoire financé par capitalisation

      Le Six-pack qui fait partie du TSCG vise à une nécessaire harmonisation des régimes sociaux européens donc d’une réforme des retraites

      Mario Draghi enfonce le clou en affirmant que le modèle social européen est mort.

      Pour de plus amples détails, consulter le site Contrelacour

      Vous n’avez pas mal quelque part ?



    • 4A+++ 8 mars 2012 20:40

      @Bigglop

      Enfin quelqu’un qui renforce mon sentiment, que ce traité en l’état est une vraie calamité, rembourser ces dettes c’est normal, mais sans un politique forte de croissance, avec création d’entreprises, embauches maximales pour rééquilibrer le financement des retraites, social etc.. et en retirant les exonérations de charges diverses nous iront dans le mur.
      En décroissance les dettes ne seront jamais remboursé, c’est l’ Europe qui tombera.

      Est ce que les candidats vous parle de ce nouveau traité dans leur campagne, et des conséquences.
      N’oubliez pas nous devons être compétitif, plus de retraitre, plus de social, plus de service public que du bonheur


    • Eric De Ruest Eric De Ruest 8 mars 2012 21:12

      Rembourser la dette d’État n’a rien de normal dans de nombreux cas → http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_odieuse mais aussi → http://www.cadtm.org/Dette-illegitime . Le vieil adage « Qui paye ses dettes s’enrichit » est un désastre dans un monde voué à l’argent et au lucre.


    • bigglop bigglop 9 mars 2012 02:14

      Bonsoir @4A+++,
      Je vous remercie de votre commentaire.
      La première question, essentielle, que nous devons nous poser et devons adresser à tous les politiques et décideurs :
      Devons-nous sortir du Cadre ?
      Par ce questionnement, il s’agit de décider si nous pouvons en sortir tout en restant dans le carcan imposé par l’oligarchie financière.
      Dans la négative, il faut sortir du cadre, créer une société basé sur une économie durable et verte en reprenant le contrôle de l’économique, des banques, de la création monétaire tout en instituant un audit de la dette accompagné d’un moratoire sur cette même dette.
      De toute façon, avec le niveau d’endettement des pays européens, des USA, du Japon, il est totalement utopique d’annoncer un remboursement pour 2017, car il est indispensable de maintenir une croissance suffisante (3 à 4%).
      La règle d’or définie pour le traité de Maastricht prévoyait les critères suivants pour la gestion de la dette sans l’aggraver :
      Une dette limitée à 60% du PIB
      Un déficit limité à 3% du PIB
      Avec une croissance de 5% à l’époque !!!
      La nouvelle règle exige dette de 60% maximum, déficit maxi de 0.5%, mais avec quelle croissance ? Tous les instituts économiques annoncent une croissance nulle sinon négative

      Je vous suggère de lire cet article de François Leclerc :
      http://www.pauljorion.com/blog/

      Ce soir après 23 heures, la Tribune de Genève annonçait une participation de 85% au plan de restructuration de la dette grecque. Mais rien n’est gagné, car cela n’implique pas une acceptation à 85% de ce plan. Si le taux acceptation est inférieur, l’activation de la clause d’action collective devrait se réaliser. En conséquence, l’ISDA présidée par Charles Dallara pourrait déclarer qu’il s’agit d’un « évènement de crédit » (insolvabilité) et activer, à son tour les CDS (Credit Default Swap) sur la dette grecque.
      Sachant que ces derniers mois les hedge funds ont acheté en masse de la dette grecque pour spéculer sur l’activation des CDS et encaisser le jackpot et semer la m..de
      Voir le lien suivant pour le détail : http://investigationfin.canalblog.com/


    • Yvance77 8 mars 2012 09:02

      Salut,

      Il faudra marteler combien de fois que :

      1) ces dettes ne sont pas les nôtres, mais elles appartiennent à un groupuscule politico-financier qui s’affranchit de toutes règles ayant pour socle « le bienfait pour l’humain »

      2) que malgré cela, c’est notre argent qu’il laisse évaporer au profit de la sphère précédemment citée, alors que celui-ci serait bien plus utile pour la construction d’universités, de centre de recherche, ou pour revitaliser des tissus économiques.

      3) selon le bon mot d’Einstein, on ne règle pas les problèmes avec les personnes qui en sont à l’origine.

      Ça va rentrer quand dans la tronche des gens du peuple ?


      • stereo 8 mars 2012 14:05

        3) selon le bon mot d’Einstein, on ne règle pas les problèmes avec les personnes qui en sont à l’origine.

        Ca, c’est vraiment une logique implacable : lorsque l’on est juge et partie, on ne peut que persister car il ne s’agit ni plus ni moins que de défendre ses propres intérêts.
        Encore une raison pour donner un grand coup de balai, les élections sont là pour ça, alors votez !


      • BOBW BOBW 8 mars 2012 10:33

        Et dire que des soi-disant représentants du peuple (députés et sénateurs) ont voté Pour ou se sont abstenus,lâchement ou par calcul égoïste !


        Un jour nous leur demanderons des comptes à chacun pour avoir approuvé cette honteuse escroquerie !

        • Nicolas novice2005 8 mars 2012 11:52

          Certains ont votés contre. Je n’ai pas la liste en tête, mais il y a au moins Nicolas DUPONT-AIGNAN et le parti de gauche / PCF.


          Après il suffit de bien voter. Mais comme les médias sont à la botte de l’UMP/PS qui vont dans le sens du MES, on s’en rendra compte quand il sera trop tard ...

        • isabellelurette 9 mars 2012 17:06

          Comment faire pour avoir les noms de ceux qui ont voté pour cette mécanique d’endettement solidaire ? Et les noms de ceux qui ne se sont pas présentés pour voter ?


        • TSS 8 mars 2012 10:36

          Au fait ! l’exemple de Sarkho,en Allemagne, les fonctionnaires sont en grève depuis

           pratiquement 1 semaine et le privè est train de s’y mettre ,bientôt la grève generale,

          tout ça dans un silence mediatique general chez nous... !!


          • Le péripate Le péripate 8 mars 2012 10:36

            Les États étant le problème ils ne peuvent être la solution. CQFD.


            • Yvance77 8 mars 2012 10:44

              Pour être aussi crétin, il y a des cours de rattrapage pour adultes le péripate ?


            • Le péripate Le péripate 8 mars 2012 11:28

              S’il vous plait, un peu de tenue.
              La croissance et la taille des états modernes sont sans précédent dans l’histoire, je ne vois pas qu’on puisse le contester.
              Il est par ailleurs établi qu’aucun état au monde n’a jamais produit quelque chose qui ai la moindre valeur de manière durable.
              Même un crétin peut à partir de ces faits commencer à réfléchir.

              Et d’ailleurs il vous emmerde vous et votre grossièreté. Mais poliment. smiley


            • Yvance77 8 mars 2012 12:00

              C’est ton droit de m’emmerder, je crierais pas au scandale comme un certain momo. Mais en guise de crétin tu as le droit de d’abord réfléchir.

              La production de richesse n’a jamais été aussi grande que de nos jours. Tout comme elle n’a jamais été aussi peu concentré en si peu de mains.

              Et ce sont les mêmes qui tirent les ficelles et en profitent, au détriment de l’humanité.

              Y a vraiment que les cons pour ne pas voir ces simples faits !!! Mais c’est pas ton cas hein dis !!!


            • Le péripate Le péripate 8 mars 2012 12:44

              C’est fatigant ces insultes vraiment. Pensez-vous que vos arguments soient si faibles que l’insulte soit indispensable pour donner un semblant de consistance apparent ? Alors je suis d’accord puisque d’une part je ne vais pas rentrer outre mesure dans la mesurette de quequette et qu’en plus vous écrivez le contraire de ce que vous semblez penser (relisez-vous) ce qui démontre votre confusion.
              Bref, à part mordre et aboyer...


            • Yvance77 8 mars 2012 13:29

              Salut,

              Et tu crois pas que je suis pas fatigué des supporters de cette ignoble politique libérale depuis des décennies, avec toutes les souffrances qu’elle a pu engendrer.

              Alors bienvenue au club, et dis toi que ce que tu supportes, n’est en rien comparable, avec ceux qui ont eu le lourd fardeau d’un Pipole 1er sur leurs épaules, et la misère engendrée !


            • mrdawson 8 mars 2012 13:43

              J’avoue ne pas très bien comprendre votre logique Le péripate :
              déja sur l’argument que « Les États étant le problème ils ne peuvent être la solution. CQFD. », je me permettrait de vous dire CQNPD (ce qui n’a pas été démontré ;)). De nombreux cas dans la nature semble indiquer qu’un problème et une solution peuvent avoir la même source, les antidote et le poison par exemple.

              Ensuite : « Il est par ailleurs établi qu’aucun état au monde n’a jamais produit quelque chose qui ai la moindre valeur de manière durable. »
              Etabli par qui ? Et qu’est-ce qui a de la valeur ?
              L’état américain qui prouve la faisabilité d’un vol habité sur la lune, est-ce que ça a une valeur ? Les états qui créent et gèrent des musées, est-ce que ça a une valeur ?
              La recherche médicale publique, la surveillance épidémiologique etc. ont-elles de la valeur ?


            • Le péripate Le péripate 8 mars 2012 18:07

              La réponse est dans le « durable ». Antidote et poison identique ? Ca peut arriver mais ce n’est pas une règle. C’est par exemple en effet le cas quand une dictature permet de se sortir d’un totalitarisme. En tout cas c’est encore de la souffrance. Pas de quoi se réjouir.


            • Tall 8 mars 2012 10:39

              Et c’est d’autant + stupide que ces méthodes aggravent la récession en diminuant le pouvoir d’achat du + grand nombre. Ce qui est un cercle vicieux négatif bien connu pourtant.

              Il paraîtrait cependant qu’ils commencent à doucement comprendre à l’UE. Le problème venant surtout de la Merkel qui n’est pas une lumière en matière économique. Mais comme elle n’aura bientôt plus son ami Sarkozy pour la soutenir dans ses errements, ça pourrait bouger dans le bon sens.

              • Tall 8 mars 2012 11:20

                Le mieux, ce sont les euro-obligations. Dont la Merkel ne veut pas. Encore elle ...

                Quand les allemands l’auront jeté aussi, on pourra dire ouf !

              • Tall 8 mars 2012 12:08

                Inexact ... la Fed est en train de relancer l’économie US à taux cassés, la reprise commence déjà chez eux.


              • Tall 8 mars 2012 12:34

                Vous savez, je ne suis pas en train de faire de la pub aux USA, vu que ce sont beaucoup de leurs spéculateurs qui foutent la merde en UE.

                J’illustre juste par l’exemple, un levier économique qui fonctionne.

              • 4A+++ 8 mars 2012 13:01

                VRAI EN EFFET, QUOIQU’ON EN DISE,
                Toutefois est ce que le peuple AMERICAIN (les chomeurs) retrouvera les salaires d’ Avant la crise ?


              • Rep459 8 mars 2012 10:47

                C’est pour cela qu’il faut voter Mélenchon en masse, car c’est le SEUL qui présente un projet cohérent, crédible et alternatif...D’autres solutions sont possibles, il faut juste un peu de courage (j’allais utiliser un autre mot) et le soutien du peuple souverain...A-t-on envoyé Marie-Antoinette et bien d’autres à l’échafaud pour se faire retirer notre souveraineté par des haut-fonctionnaires payés par nos impôts et qui ne cessent (avec notre pognon !!!) de soigner leurs amis banquiers ?? 


                • 4A+++ 8 mars 2012 11:34

                  Bonjour Eric De Rouest,

                  Aujourd’hui nous sommes en guerre, cette guerre n’a pas d’arme, est silencieuse, mais beaucoup plus destructrice.

                  Les électeurs qui ont un long vécu,  peuvent-il me citer des victoires du FMI qui intervient dans la gestion d’un état, les réussites à sortir un pays de l’ornière ? pour ma part je n’ai pas d’exemple à chaque fois ça été une catastrophe. Pourquoi les banques Américaines ou la Chine se sont abstenus d’alimenter le FEFS, tous simplement que les garanties n’étaient pas suffisantes et que d’autres part, ils auraient bien aimé un défaut de paiement de la Grêce pour déclencher les CDS. Et faire exploser l’Europe, qui nuit à l’intérêt du dollar.

                  Avez-vous entendu parlé de la nouvelle carte d’identité Biométrique ? Pour quoi faire ?

                  Avez-vous noté dans le débat de NS, que s’il était élu il faudrait faire une économie de 70 Milliards sans donner plus de détails, aucun journaliste d’ailleurs s’est effrayé de ce chiffre ? D’après vous que va faire NS ? Détruire notre système social, le service public ? Pour faire un cadeau à qui ? des organismes Privés, pour faire quoi plus de frics…

                  Avez-vous entendu des agissements du groupe Bilderberg ?

                  Qu’est ce que le groupe Bilderberg voir définition Wikipédia.
                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Bilderberg
                  Quel est l’objectif de cette fondation secrête ? voir lien ci dessous.
                  La fin programmé de la démocratie. descendez bien jusqu’au bas de la page
                  http://www.syti.net/Topics2.html 
                  Je vous invite à lire dans le détail ce site, car vous comprendrez mieux, pourquoi dans cette Europe on a jamais pris des mesures contre la concurrence libre et non faussée, pourquoi on a jamais développé des mesures sociales au sein de l’Europe, pourquoi on a jamais développé un système de fiscalité uniforme au sein de l’Europe évitant le dumping social, pourquoi on a laissé le développement des paradis fiscaux à nos frontières, et pourquoi il n’existe aucune barrière sur le transit des capitaux en dehors de l’Europe.

                  http://www.syti.net/Organisations.html 
                  http://www.syti.net/JTContents.html
                  http://www.syti.net/Liberalisme.html

                  Vous comprendrez mieux pourquoi les réformes de NS vont bien dans le sens de cette démarche (Des Bilderberg).


                  • 4A+++ 8 mars 2012 11:42

                    Ci joint le nouveau traité qui sera à valider par nos députés après les législatives de Juin, que personne n’a parlé en détails : la perte de la souveraineté de la France sur son budget et le souhait que la règle d’or soit intégré dans la constitution.

                    http://european-council.europa.eu/media/639232/08_-_tscg.fr.12.pdf 
                    traduction
                    http://contrelacour.over-blog.fr/article-sommet-europeen-du-30-janvier-tout-savoir-sur-le-pacte-budgetaire-98408589.html 

                    A la lecture de ce traité, sans une politique de croissance et de redéploiement industriel nous ne pourront jamais rembouser nos dettes, c’est au bas mot 10 ans de régression qui nous pendent au nez et que propose nos politiciens ambitieux ???

                    Un système social (retraite, maladie) ne peut pas tenir si nous ne créons plus de richesses, voir 15% de notre industrie qui est parti dans la mondialisation les pays émergents. Ces mêmes produits externe à l’Europe reviennent ensuite chez nous avec une marge de 100 à 300%, qui profite à qui à quelques uns les multinationales, et c’est la qu’il faudra arrêté le massacre.

                    Leurs objectifs : c’est qu’il n’y ai plus de charges, de retraites, d’assurance maladie et des salaires de misères corvéable à volonté pour devenir en fin compétitif (ah ! le jolie mot)
                    Y a-t-il un seul parti en France qui va nous parler des actions qu’ils vont entreprendre modifier ce traité ? Avant que nous mettions notre bulletin dans l’Urne, dans l’attente de votre réponse ?

                    Je rejoins en parti votre article de 2011, sauf le point 7, car notre désequilibre démographique et la création de richesse ne permet pas pour le moment d’honorer le montant des retraites.

                    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/huit-propositions-urgentes-pour-95204

                    A vos réflexions, bonne lecture


                    • epicure 8 mars 2012 21:15

                      pour information Bayrou a mis dans son programme la règle d’or.
                      la grande majorité des députés et sénateurs de droite ( même les proclamés centristes ) ont voté pour le MES, et voteront pour le futur traité dans la foulée.

                      Par contre le front de gauche, a voté contre dans les deux assemblées et propose une VIème république qui rendrait caduques des trucs comme le MES, car anticonstitutionnels.


                    • karina 8 mars 2012 12:30

                      Crise de l’euro : Veto partiel de la cour Allemande de Karlsruhe contre le MES ; La ratification du MES de plus en plus compromise en Euro zone avec le Référendum irlandais à venir.

                      Ca fait deux épines...

                      • 4A+++ 8 mars 2012 14:30

                        A Karina,

                        Serte la position de la cour Allemande est intéressante mais à voir dans le temps, mais concernant l’Irlande si elle vote non, cela n’empêcherait pas de faire fonctionner l’Europe, car il n’ont besoin que de 17 Etats membres pour alimenter le fond MES.
                        Et d’autre part s’il ne ratifie pas le traité Européen, il ne bénéficiront pas du fond de secours, alors que feront il s’il ne rembourse pas leur dette, et s’il n’ont aucun moyen de s’en sortir ?


                      • LE CHAT LE CHAT 8 mars 2012 12:40

                        on s’en doutait un peu , les multiples sommets , colloques , réunions de la dernière chance ne sont que de la poudre aux yeux et les solutions proposées ne sont que ne la poudre au yeux complétement virtuelle qui ne sert qu’à retarder la chute finale du système .....


                        • Pelletier Jean Pelletier Jean 8 mars 2012 12:51

                          @l’auteur,

                          Je crois bien au contraire que c’est de l’Europe que viendra notre salut. Elle a joué, en dépit de tout, un rôle protecteur depuis sa création en protégeant ses peuples du fléau de la guerre, et elle a accompagné la relative prospérité de ceux-ci.
                          Elle est encore imparfaite, mais nous avons besoin d’elle pour affronter les périls de demain.
                          http://jmpelletier52.over-blog.com/ 


                          • 4A+++ 8 mars 2012 13:10

                            Je ne crois pas, tant que l’Europe n’est pas élu démocratiquement.
                            Van Rampuy nommé professeur Tournesol par le peuple Belge a t’il été élu par le suffrage universel ? Qui vote les textes Européens ? Ou sont les lobbyistes à coté du parlement Européens que font-ils ?

                            En faite je préférais l’ancien systèmes avant l’Euro, avec notre serpent monétaire et avec des états Indépendants.
                            L’Europe a accepté un pays qui a magouillé, il fallait qu’il quitte l’Europe dès le départ pour ne pas entraîner les autres pays dans la crise. Désolé pour le peuple Grec, mais je pense que s’il avait retrouvé sa monnaie, ils auraient pu relancer leur économie tourné vers le tourisme car avec un Euro aussi fort comment peuvent ils attirer les touristes du monde entier ?


                          • Pelletier Jean Pelletier Jean 8 mars 2012 13:43

                            @4A++++,

                            Certes il faut injecter plus de démocratie dans l’Europe, comme il lui faut impulser une politqiue sociale qui lui fait défaut.
                            http://jmpelletier52.over-blog.com/ 


                          • Traroth Traroth 8 mars 2012 13:12

                            MES, « grand emprunt », même logique : emprunter de l’argent pour combler les emprunts existants n’est JAMAIS une politique. C’est d’ailleurs ce qu’on dit constamment aux ménages surendettés !


                            • Soi Même 8 mars 2012 14:26

                              Toutes ces informations confirme bien la signature de l’Europe.
                               C’est Europe de la Finance, elle n’a rien avoir avec les peuples qui la compose.
                              Et qui dirige la finance c’est le monde Anglo- Américain.
                               De ce fait nous avons la signature réel qui là crée et qui la dirige.
                              Et ce n’est pas pour notre émancipation qu’elle a été crée, c’est bien pour nous asservirez avec toute la détermination de nous réduirez en esclave économique.


                              • Soi Même 8 mars 2012 15:06

                                Pour ceux qui ne sont convaincus en 1990 a parue un article dans The Ecomonic.

                                http://www.celtoslavica.de/bibliothek/pics/euroamerica.jpg

                                http://www.celtoslavica.de/bibliothek/pics/euroamerica2.jpg

                                Il y pas à dire c’était de l’anticipation en 1990, seulement 22 ans plus tard cela est en train de devenir réalité.

                                Qui a lue 1984 ?


                                • Soi Même 8 mars 2012 15:32

                                  Il est a noté que l’Afrique moire à disparue.


                                • pi erre pi erre 8 mars 2012 20:02

                                  Ce qu’on appelle plan d’aide ou de stabilité en fait ce sont des armes
                                  pour nous faire chuter et nous retirer tous les droits qu’ils nous restent.
                                  Dans cette optique là ils sont incroyablement efficace à tous les niveaux !
                                  démocratie, économie,social, tous chutent..
                                  Est ce qu’ils mettent du sang dans les stylo pour signer ces pactes ?


                                  • BA 11 mars 2012 14:10

                                    Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne : la situation est de pire en pire.

                                     

                                    Dans ces cinq pays, l’économie réelle agonise.

                                     

                                    1- Le Portugal :

                                     

                                    Le Portugal pourrait être contraint à demander une aide supplémentaire à ses créanciers.

                                     

                                    « Il y a un risque que l’ajustement budgétaire conduise à une contraction plus grande » que prévu a indiqué au quotidien Jornal de Negocios, l’Ethiopien Abebe Selassié, représentant le FMI au sein de la « Troïka » (UE-FMI-BCE) des créanciers du Portugal.

                                     

                                    En raison des mesures de rigueur – réduction des salaires des fonctionnaires, des retraites et des prestations sociales, hausse généralisée des impôts – l’économie portugaise devrait reculer cette année de – 3,3 % et le chômage atteindre 14,5 % fin 2012.

                                     

                                    Ces mauvaises prévisions ont suscité des craintes selon lesquelles le Portugal pourrait être contraint à demander une aide supplémentaire à ses créanciers voire même une restructuration de sa dette.

                                     

                                    2- L’Irlande :

                                     

                                    L’Irlande pourrait avoir besoin d’un second plan de sauvetage.

                                     

                                    Ireland is likely to need a second bailout when its current aid program ends, rating agency Moody’s warned today.

                                     

                                    In its weekly credit outlook report, Moody’s also warned a No vote in the upcoming fiscal treaty referendum would bar Ireland from receiving further funds under the European Stability Mechanism (ESM).

                                     

                                    The agency predicted the Government would have to rely on the ESM for additional funding after the existing bailout program expires in 2014.

                                     

                                    http://www.irishtimes.com/newspaper/breaking/2012/0305/breaking27.html

                                     

                                    3- L’Italie :

                                     

                                    L’Italie, entrée en récession fin 2011, a accusé une chute de sa production industrielle de - 2,5 % en janvier sur un mois, soit beaucoup plus importante que prévu, a annoncé vendredi 9 mars l’institut de statistiques Istat dans un communiqué.

                                     

                                    Cette chute de la production de l’industrie italienne, pilier de la troisième économie de la zone euro, est largement supérieure au repli de - 0,8 % attendu par les économistes, selon un consensus établi par Dow Jones Newswires.

                                     

                                    Exprimée en données corrigées des variations saisonnières, elle intervient après une hausse de 1,2 % en décembre.

                                     

                                    Sur un an, en données corrigées des variations calendaires, la production industrielle a accusé une chute de - 5 %, alors que les économistes tablaient sur un repli de - 0,5 %, toujours selon Dow Jones Newswires.

                                     

                                    Sur un mois, les secteurs ayant accusé les plus forts replis de leur production sont notamment l’industrie du bois et du papier (- 7,1 %), l’industrie pharmaceutique (- 4,9 %) ou les machines-outils (- 4,1 %).

                                     

                                    Plombée par des plans d’austérité à la chaîne destinés à rassurer les marchés, l’économie italienne est entrée en récession fin 2011 avec un repli de son PIB de - 0,7 % au quatrième trimestre après un recul de - 0,2 % au troisième trimestre.

                                     

                                    Pour cette année, le gouvernement table sur un repli du PIB de - 0,4 %. Mais les institutions internationales sont beaucoup plus pessimistes : Bruxelles s’attend à une contraction de - 1,3 %, et le FMI prévoit une baisse de - 2,2 %.

                                     

                                    http://www.romandie.com/news/n/Italie_chute_de_25_de_la_production_industri elle_en_janvier090320121031.asp

                                     

                                    4- La Grèce :

                                     

                                    Un nouveau plan pour la Grèce probable d’ici deux à trois ans.

                                     

                                    Après l’effacement de dette historique avec ses créanciers privés, Athènes risque d’être obligée de demander aux créanciers publics d’alléger son fardeau.

                                     

                                    La diffusion d’un document confidentiel du FMI montre l’étendue du problème : pour que la trajectoire de dette grecque revienne à un niveau soutenable, fixé à 120 % du PIB d’ici 2020, il aurait fallu qu’au moins 95 % des investisseurs participent à l’opération d’échange bouclée jeudi 8 mars. Dès lors, pour un certain nombre de spécialistes, la restructuration historique qui est en cours n’empêchera pas un nouvel effort des créanciers dans quelques années.

                                     

                                    « Les estimations de croissance retenues pour la Grèce à moyen terme sont trop optimistes », souligne Jacques Cailloux, chez RBS. Il rappelle que la Troïka, dans son premier rapport, avait par exemple anticipé une contraction de l’activité de 2,6 % en 2011, alors que la réalité risque d’être plus proche de 6 %. « Pour l’avenir, nous prévoyons une croissance de 2,5 % à partir de 2015, alors que la Troïka table sur 4 %. »

                                     

                                    Autre hypothèse irréaliste selon l’économiste de RBS : la balance primaire (balance budgétaire hors intérêts de la dette). « Le scénario d’un excédent primaire moyen de 4,5 % sur la période 2014-2020 ne tient pas. » Dès lors, pour Jacques Cailloux, sans un nouveau plan d’aide, le niveau d’endettement par rapport au PIB risque d’atteindre 160 % en 2020.

                                     

                                    Un risque encore plus important attend Athènes : le risque politique. La colère du peuple grec pourrait se traduire prochainement dans les urnes. Les intentions de vote inquiètent déjà la communauté internationale : le Pasok (le parti actuellement au pouvoir) et son rival Nouvelle Démocratie sont en déclin, alors que les partis des extrêmes font une percée. Les objectifs de rigueur assignés à Athènes pourraient dès lors être sérieusement menacés.

                                     

                                    « Le nouveau plan d’aide de 130 milliards d’euros est censé couvrir complètement les besoins de financement d’Athènes jusqu’à la fin 2014 », rappelle Ioannis Sokos, chez BNP Paribas. « Cela signifie qu’en 2015, la Grèce devra soit bénéficier d’un nouveau programme de soutien, soit emprunter sur les marchés, soit faire défaut et opérer une nouvelle restructuration de sa dette .  » Or, à ce jour, aucun analyste ne croit que le pays pourra faire appel aux marchés financiers dès 2015...

                                     

                                    Les autres scénarios mettent les créanciers officiels de la Grèce en première ligne. « La dette grecque va passer des mains du privé au public, à savoir le FMI, l’Union européenne, le Fonds de stabilité européen (FESF), et la Banque centrale européenne », explique Ioannis Sokos. Selon lui, en 2015, le FESF aura une créance de 167 milliards d’euros sur Athènes, celle de l’UE et du FMI atteindra 64 milliards. En face, les obligations grecques détenus par les investisseurs, ne représenteront que 62 milliards, soit 18 % de la dette.

                                     

                                    Selon OpenEurope, un cercle de réflexion britannique, la dette entre les mains des prêteurs officiels va passer de 36 % en ce début d’année à 85 % d’ici 2015 %. Une vraie menace pour les contribuables de la zone euro.

                                     

                                    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201940494675-un-nouveau-plan-pour-la-grece-probable-d-ici-deux-a-trois-ans-300159.php

                                     

                                    5- L’Espagne :

                                     

                                    Tous les indicateurs sont dans le rouge. Le gouvernement espagnol prévoit un recul du PIB de - 1,7 % en 2012, a annoncé vendredi 2 mars la porte-parole du gouvernement Soraya Saenz de Santamaria, alors que le pays s’apprête à entrer en récession. Le PIB espagnol était en effet recul de - 0,3 % au quatrième trimestre et "cette tendance va se maintenir durant encore deux trimestres", a précisé le ministre de l’Economie Luis de Guindos.

                                     

                                    Le gouvernement entend se fixer "un cadre macroéconomique qui part d’une prévision de croissance négative de - 1,7 %", a affirmé Soraya Saenz de Santamaria. Un chiffre qui va au-delà de la prévision de la banque centrale espagnole qui tablait sur un recul de l’activité de - 1,5 %, n’espérant qu’une « modeste reprise » en 2013.

                                     

                                    Le déficit public espagnol va nettement dépasser l’objectif prévu en 2012 et atteindre 5,8 % du PIB, avait averti peu auparavant, à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles, le chef du gouvernement, Mariano Rajoy. 

                                     

                                    Problème : ces résultats ne permettent pas à Madrid de respecter ses engagements auprès de la Commission européenne.

                                     

                                    L’Espagne souffre en outre d’un chômage de masse - le plus élevé d’Europe - avec près de 23 % de la population active qui est sans emploi. Et de ce côté là non plus, les choses n’iront pas en s’arrangeant puisque le gouvernement ibère prévoit un taux de chômage de 24,3 % en 2012.

                                     

                                    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120302trib000686003/chomage-dette-recession-le-cocktail-perdant-de-l-espagne-en-2012.html

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