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Accueil du site > Actualités > Economie > La BCE proche du Burn Out

La BCE proche du Burn Out

La BCE y croit-elle encore ? Hier, les mots de Mario Draghi semblaient plus proches du dépit que de l’espoir, à l’approche d’une fin d’année qui sent déjà le soufre. Comme une ultime tentative, de nouvelles mesures encore plus accommodantes sont annoncées pour septembre. 

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Commençons par la fin : les marchés d’actions terminent dans le rouge, quant aux taux d’intérêt ils terminent encore plus bas, mais cela on s’y attendait. Le comité de politique monétaire de la Banque Centrale Européenne était le sujet majeur du jour attendu par les investisseurs : il a donc déçu. 

Tout avait pourtant bien commencé avec un communiqué de la BCE plus accommodant qu’attendu :

  • Des taux directeurs qui resteront faibles au moins jusqu’en à mi 2020
  • Une probable baisse du taux de dépôt encore plus négatif à moins de -0.4 %
  • Des taux de dépôts négatifs donc, mais par paliers afin de ne pas trop pénaliser les banques
  • De nouveaux rachats d’obligations si le besoin s’en faisant sentir

Puis l’intervention de Mario Draghi a changé la donne : ce dernier a précisé aux investisseurs que si la politique monétaire devenait bien plus accommodante, c’était précisément parce l’environnement devenait bien plus menaçant : 

  • « Nous n’aimons pas ce que nous voyons sur l’inflation… » ; en effet, la dynamique des prix est jugée bien trop faible, depuis bien trop longtemps, et les choses ne devraient pas s’arranger.
  • « Les perspectives du secteur industriel sont de pire en pire… » ; en effet, les indicateurs de confiance ne sont pas bien orientés du tout depuis le début de l’année, et semblent bien mal partis pour la suite compte tenu des tensions commerciales et du Brexit

À part ça tout va bien donc, c’est-à-dire pas grand-chose si on lit entre les lignes. On est bien loin du « whatever it takes » claironnant de Mario Draghi prononcé il y a 5 ans déjà et qui sauva l’euro.

Mais la BCE n’a pas d’autre choix que d’avancer. Relisons alors les 3 types de stratégies qu’elle nous propose… avec un peu de légèreté.

 

Le bol de croquette

Faut-il remplir le bol de croquette dès qu’il est vide ? Oui, répond la BCE. Ainsi, les autorités ont toujours répondu présent lorsque les marchés financiers donnaient l’impression de manquer de ressources pour y croire encore : TLTRO successifs et baisse de taux en cascade ont ainsi régulièrement rempli le bol de croquette des investisseurs. 

Pourtant, remplir le bol de croquette n’est pas toujours une tactique optimale… Pour l’anecdote, tout dépend du type de chat qu’est l’investisseur :

  • Le chat errant exigera toujours que le bol soit plein, et ne semblera jamais rassasié. En effet, ce dernier peu habitué à trouver la nourriture lorsqu’il le souhaite, se goinfre dès qu’il en trouve (Striatum surexploité). Présenté comme cela, on peut penser à l’investisseur se ruant sur les marchés à l’annonce de mesures accommodantes de la BCE.
  • Le chat domestique ou le chat Potté (Shrek II) sont jugés plus raisonnables et plus malins. Ils régulent leur consommation de croquettes en fonction du prochain bol attendu. Parfois plus fourbes, ils peuvent aussi détourner le museau, exigeant des croquettes de meilleure qualité. Là encore, on peut penser à la retenue récente des marchés face aux mesures annoncées.
  • Le chat de Schrödinger est ambigu : il faut imaginer le même chat qui mange et qui ne mange pas ses croquettes, en même temps… Un peu absurde présenté comme cela, mais très sérieux en physique quantique où l’on imagine carrément le chat mort et vivant. Bref, cela peut faire penser à des investisseurs indécis, qui voient le verre à moitié plein sur l’obligataire, mais à moitié vide sur les actions.

Difficile de trancher donc pour savoir quel type de chat est l’investisseur. Qu’importe, la BCE ne se pose plus de question et a décidé de remplir le bol à chaque fois qu’il est vide.

 

Du côté de Pavlov

Le chien de Pavlov se mettait à saliver sans même qu’on lui montre son morceau de viande, mais à la seule reconnaissance de la pièce dans laquelle il avait l’habitude d’être servie. Ainsi naquit l’idée d’un réflexe conditionnel : le conditionnement. 

Le conditionnement semble donc fonctionner pour les animaux, mais aussi pour les investisseurs. En effet, depuis quelques années maintenant, les investisseurs ont pris l’habitude de réagir à quelques mots clefs utilisés dans certains communiqués officiels, et à certaines sorties de personnages importants de la BCE. Les investisseurs réagissent sans même attendre l’application d’une mesure annoncée. En termes de Banquier Central on appelle cela « forward guidance », en terme Pavlovien, on pourrait appeler cela « remuer le sac de croquette pour faire venir le chat ».

Mais, depuis quelques mois, notre animal investisseur ne semble plus aussi réceptif, éprouvant une forme de fatigue. En fait, il se pourrait bien que finalement le chien de Pavlov ne soit pas celui que l’on croit, mais plutôt la BCE ! en effet, nos autorités monétaires auraient été largement conditionnées à devenir très accommodantes à la moindre secousse des marchés.

 

Les bombes de Boris Vian

Ces bombes font allusion à la chanson « la Java des bombes atomiques  », évoquant les déboires d'un vieil oncle tentant de fabriquer une bombe atomique, qui finalement réalise que l'important n'en est pas la portée mais « l'endroit où s'qu'elle tombe ».

Au départ, la BCE faisait dans le gros œuvre, ne parlant que d’injection de liquidités autant que nécessaire : ce qui importait alors était donc la portée de la bombe, pour reprendre la chanson de Boris Vian.

Puis, le passage en taux négatifs du taux de dépôts a posé des problèmes de plus en plus difficiles aux banques déjà bien mal en point. Aussi, la BCE ouvre désormais la voix à des taux dégressifs qui pénaliseraient moins les banques jouant le jeu, c’est-à-dire celles qui laisseraient le moins d’argent en dépôt au sein de la Banque Centrale et plutôt dans l’économie réelle.

On est alors moins dans le gros œuvre et davantage dans le travail de précision, l’approche de la BCE est donc plus ciblée : ce qui importe alors est l’endroit où tombe la bombe pour reprendre la chanson.


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29 réactions à cet article    


  • pallas 26 juillet 2019 15:55
    karl eychenne

    Bonjour,

    Le FMI est mort, ainsi que l’Europe et cela en tous les domaines, le plus interessant est en terme ethnique, remplacement total de la population.

    Comme vous etes amusants.

    Les USA vont traité avec l’OCS directement, ils deviennent dependants, tel des cleps.

    Le Dollars et l’Euro avec le taux de change négatif, devient que papier et n’a plus de valeurs monétaires international.

    Echec et Mat.

    Vous devriez faire un nouveau CV, celui d"homme de ménage.

    Minable

    Hé hé hé hé

    Salut


    • alainmarc 26 juillet 2019 16:23

      De toutes façons BCE est mort hier et on l’enterre demain...


      • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 26 juillet 2019 16:44

        « la BCE ouvre désormais la voix à des taux dégressifs   »

        elle va changer de registre pour passer de ténor à baryton,

        avec l’arrivée de Lagarde, on aurait pu s’attendre à monter dans les aigus ? alto ? soprano ?

        comme le chœur des vierges le symbolise très bien, les voix du saigneur sont imperturbables, c’est le champ des sirènes...


        • Attila Attila 28 juillet 2019 10:47

          @Séraphin Lampion
          « avec l’arrivée de Lagarde, on aurait pu s’attendre à monter »
          Vous espériez monter Lagarde ?

          .


        • Parrhesia Parrhesia 28 juillet 2019 12:19

          @Séraphin Lampion
          Avec l’arrivée de Lagarde, il ne fallait s’attendre à rien de personnel de sa part !
          Et c’est précisément pour cela qu’elle est là !!!
          Mais… bonne journée !


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 juillet 2019 19:04

          Je ne sais pas si la BCE est au bord du burn out, mais les pays européens, hormis l’ Allemagne, ont la gueule de bois...L’euro n’a bénéficié qu’à l’ Allemagne, il plombe en particulier les économies de l’ Europe du sud, dont la France.

          Asselineau explique les taux d’intérêts négatifs actuels en Allemagne.

          Pour ceux qui veulent comprendre les monnaies en général et l’euro en particulier :La tragédie de l’euro.


          • JulietFox 27 juillet 2019 16:24

            @Fifi Brind_acier
            Tiens Asselineau. Combien aux élections ???


          • Attila Attila 27 juillet 2019 16:55

            @JulietFox
            Les électeurs avaient la possibilité de choisir un autre politique, ils ne l’ont pas fait. C’est de leur entière responsabilité, ils doivent assumer.
            « Vous assumez ce que vous avez élu ! C’était y’a deux ans qu’il fallait réfléchir ! »
            « On a voté pour lui mais qu’est-ce qu’on a été con ! »
            Lien

            .


          • terera 27 juillet 2019 18:19

            @JulietFox
            Il est vrai que l’intelligence des français est à un taux négatif .Donc pas étonné du résultat des votes


          • Destouches_ 27 juillet 2019 21:45

            @terera
            Lol, avec votre permission, je vais la ressortir celle-la.
            Cela dit, vu le niveau d’information de mes collègues, y’aura pas grand monde pour la saisir...


          • Durand Durand 28 juillet 2019 08:54

            @Fifi Brind_acier

            .

            Connaissez-vous cette vidéo ?...

            À ma connaissance, l’Italie est le seul état membre à se préparer VRAIMENT à la sortie de l’Euro et donc de l’UE. Et si l’Italie sort, c’est l’UE qui explose.

            Cependant, il me semble peu probable que l’actuel gouvernement de coalition italien ait les pouvoir de hater cette explosion... Par contre, l’Italie pose les questions qui fâchent et met la BCE devant ses contradictions. Cette attitude pousse petit à petit les italiens et d’autres à faire les comptes et à comprendre à quel point l’Euro est un boulet pour leur économie.

            Toute la compétence, l’intelligence et la finesse politique italiennes se retrouvent dans cette vidéo.

            On peut également apprécier les bons côtés du systeme de gouvernement italien – les mauvais côtés étant l’instabilité gouvernementale – qui a permis cette alliance majoritaire – impossible en France – entre l’extrême droite et l’extrême gauche et désormais, une part non négligeable de la droite italienne... Et c’est du solide !...

            .

            À voir et à revoir, tellement cette vidéo foisonne de détails important concernant les incohérences du système de l’Euro et des règles de la zone-Euro :

            https://www.businessbourse.com/2019/07/22/le-plan-de-salvini-pour-sortir-de-leuro/

            .


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 juillet 2019 11:18

            @Durand
            Oui, je connais, Salvini veut utiliser les chèques impôts (minibots) qui remplaceraient progressivement l’ euro. S’il va jusqu’au bout, il devra sortir de l’ UE et payer le solde Target , environ 600 milliards d’euros, que l’ Italie n’a pas.

            Ce seront les autres pays de la zone euro qui devront payer.
            Pour la France, environ 125 milliards.

            Analyse de l’ UPR des minibots italiens.


          • Durand Durand 28 juillet 2019 13:05

            @Fifi Brind_acier

            .

            Non, vous ne connaissez pas car si vous aviez visionner la vidéo vous auriez compris que l’Italie ne paiera pas les soldes target 2 et pourquoi elle n’a pas à les payer. Claudio Borghi soulève des incohérences dans la réglementation de l’eurozone dont ni Vincent Brousseau, ni Asselineau n’ont parlé. J’ai envoyé cette vidéo a l’UPR et..., pas de réponse pour l’instant...

            La méthode Borghi ne consiste pas à sortir de l’UE mais à préparer la sortie – notamment sur le plan monétaire – de manière à limiter les dégâts pour son propre pays, ce que n’avaient pas fait Tsipras et Varoufakis en Grèce... Pour Borghi, il semble acquis que l’explosion de l’UE viendra des incohérences de sa réglementation et particulièrement, de sa réglementation monétaire. Il le dit lui-même dans la vidéo : « je n’ai plus qu’à prendre des pop-corn et à assister au spectacle... ».

            .

            L’Euro et l’UE n’en ont plus pour bien longtemps et ni l’UPR, ni aucun autre parti eurosceptique n’y changeront quoi que ce soit. Lisez simplement les titres des articles successifs de B&B..., c’est édifiant !..., même l’Allemagne est en grave perte de vitesse, notamment sur le plan des exportations de ses produits industriels... Cette situation ne peut que s’aggraver dans les semaines et les mois avenirs et l’Allemagne se retrouve chaque jour plus exposée à un problème extrêmement sérieux, justement à propos des soldes Target...

            .


          • Durand Durand 28 juillet 2019 13:55

            @Fifi Brind_acier

            .

            « Selon les derniers chiffres publiés ce samedi 27 Juillet 2019 par la Banque des règlements internationaux (BRI), l’exposition totale des banques françaises à l’Italie dépassaient les 315 milliards de dollars à la fin du 1er trimestre 2019. »

            https://www.businessbourse.com/2019/07/27/warning-lexposition-des-banques-francaises-a-litalie-est-la-plus-importante-avec-plus-de-315-milliards/

            .

            « Fin 2018, la Banca d’Italia enregistrait un solde débiteur à la BCE de 482 milliards d’euros – l’équivalent du quart du PIB du pays. C’est la conséquence de la forte hausse des sorties de capitaux du pays depuis 2018. Or ces capitaux se sont notamment reportés en Allemagne, dont la Bundesbank est désormais créditée à la BCE d’un solde faramineux de 932 milliards d’euros. »[dans la vidéo, Borghi, à l’époque, parlait de ”seulement” 350 milliards de dettes Target pour l’Italie et de 700 milliards de crédit de la Bundesbank auprès de la BCE...]

            https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/04/05/la-zone-euro-aura-fort-a-faire-quand-il-s-agira-de-gerer-le-dossier-explosif-de-la-dette-italienne_5446186_3232.html

            .


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 juillet 2019 18:13

            @Durand
            L’Italie ne paiera pas, car elle n’a pas le moindre euro pour cela ! Elle est endettée jusqu’aux yeux. Ce sont donc les autres pays de la zone euro qui paieront.


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 juillet 2019 19:07

            @Durand
            Pourquoi Salvini ne veut pas sortir de l’ UE ? Cela résoudrait du même coup la sortie de l’ euro.


          • Durand Durand 28 juillet 2019 19:33

            @Fifi Brind_acier

            .

            Parce qu’il n’a pas envie de faire 1% aux prochaines élections...

            Le système Euro est tellement démuni de solutions pour relancer l’économie qu’il ne sert plus à rien de dire « Je propose de sortir de l’Euro ou de l’UE »... Non seulement ce n’est pas vendeur mais il vaut beaucoup mieux dépenser son énergie à se préparer à l’explosion inéluctable et sans doute imminente de l’UE et de l’Euro.

            C’est précisément ce que fait le gouvernement italien. Si vous aviez visionné la vidéo, vous l’auriez entendu de la bouche-même de celui qui a développé cette stratégie.

            Vous avez peur de polluer vos mantras, en écoutant un autre son de cloche que celui de l’UPR ? Bonjour l’ouverture d’esprit !

            .


          • malitourne malitourne 28 juillet 2019 20:41

            @Durand
            Frexit à la sauvette ou Frexit assumé et programmé ? Je préfère la deuxième stratégie politique mais si la première stratégie apparaissait la seule possible je la prendrais... L’évolution du RU après le Brexit et l’évolution politique en Italie donneront l’occasion aux français de voir quelle voie pourrait être suivie...


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 29 juillet 2019 08:11

            @Durand
            Désolée, j’ai regardé la vidéo jusqu’au bout, l’idée que la BCE peut remplacer quand elle veut les milliards des soldes Targets en faisant tourner la planche à billets est intéressante.

            L’explication pour la sortie de l’ UE : « ce n’est pas vendeur » l’est moins, il est bien plus difficile d’expliquer les questions monétaires que la nocivité des Traités...

            En France, le FN ne semble pas intéressé par la sortie de l’ euro.


          • Durand Durand 29 juillet 2019 10:03

            @Fifi Brind_acier

            .

            « En France, le FN ne semble pas intéressé par la sortie de l’ euro. »

            .

            Aucun parti politique ne veut perdre des voix... Prôner le Frexit, que ce soit pour la FI ou pour le RN leur ferrait perdre des voix. Seul l’UPR, parti de rien il y a 13 ans avec le Frexit comme programme, ne peut qu’en gagner,... mais à quel rythme ?!!!

            Idem en Italie... La seule différence c’est qu’aujourd’hui en Italie, la coalition au pouvoir ne cherche même plus à provoquer l’italexit – la fin prochaine de l’UE étant considérée comme inéluctable vu que les institutions européennes, BCE en tête, se prennent les pieds dans les incohérences des traités et des réglementations – mais cherche uniquement à construire les meilleures conditions possibles pour préserver l’Italie du choc final.

            Cette coalition miraculeuse et ce pragmatisme de gouvernement ont été rendus possibles par la souplesse du système représentatif italien et, j’espère que vous le reconnaîtrez, par l’immense compétence technique en matière politique, économique et monétaire de Claudio Borghi et de quelques autres, de droite comme de gauche.

            Le gouvernement italien ne cherche pas spécialement à affronter Bruxelles dans une guerre ouverte comme ce fut le cas pour le gouvernement grec. Il se contente de contourner les traités en restant le plus possible dans la légalité pour sa gestion des affaire courantes.

            La préparation d’une nouvelle monnaie sur la base de bons du trésor est un coin enfoncé entre l’Italie et Bruxelles,... mais c’est légal. Du coup, Bruxelles enrage, se loupe, se découvre et laisse apparaître au grand jour tout ce qu’il ne fallait surtout pas voir : le roi est nu !...

            PS : j’ai visionné plusieurs fois la vidéo et chaque fois, j’en ai compris davantage sur la stratégie du gouvernement italien... La vision italienne de la France, de sa position similaire à celle de l’Italie dans l’UE ainsi que la déconvenue dont parle Borghi suite aux présidentielles de 2017 et à l’échec de MLP, sont également très intéressantes à mettre en perspective... Il devient tout-à-fait évident que tout a été fait et que tout sera fait pour empêcher une coalition similaire entre le RN et la FI... Il ne reste donc aux Français que la révolution mais vaut-il encore la peine de se faire trouer la paillasse alors que l’UE se meut déjà de ses incohérences institutionnelles ?

            .


          • Durand Durand 29 juillet 2019 10:48

            @malitourne

            .

            En France, le Frexit assumé et programmé – même si les scores électoraux sont marginaux – est la seule option politique tant qu’une coalition RN/FI deumeure impossible. Vous n’avez pas le choix !

            L’intérêt de l’UPR et des Patriotes, c’est d’éveiller les consciences et de faire en sorte que de plus en plus de Français se préparent individuellement à l’explosion de l’UE car contrairement au gouvernement italien, le notre ne prend aucune initiative dans ce sens au niveau national. Pour la France, le choc sera terrible et son économie pourrait bien se retrouver derrière l’économie italienne après la déflagration finale... Les probabilités d’une guerre civile consécutive à ce manque de préparation sont de plus en plus fortes.

            .


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 juillet 2019 10:58

            @Durand
            Rassurez-vous, en cas d’éclatement de l’ UE, l’ UPR est prête, on a même prévu les billets en Francs...


          • maldoror maldoror 27 juillet 2019 17:08

            Un peu de bon sens : quand l’argent est prêté à taux zéro, c’est qu’il ne vaut plus rien. Pourtant, c’est à cette destruction méthodique de l’euro que s’emploient les incendiaires de la BCE, en osant nous affirmer que c’est pour défendre l’économie. En réalité, il ne s’agit, par cette manœuvre dilatoire et désespérée, que de maintenir en assistance respiratoire deux entités seulement : les banques et les Bourses ! Tous les autres s’appauvrissent. Ce fait est unique dans l’histoire de l’humanité, et ne date que de quelques années. Par conséquent, on n’en a donc encore aucune retour d’expérience à en tirer, mais les conséquences, elles, sont prévisibles : un effondrement général des monnaies arrivera tôt ou tard. Deuxièmement, créer de la monnaie sans créer une valeur en contrepartie conduit également à créer de l’hyper inflation, et là, on en connaît les conséquences (République de Weimar) : nous irons acheter notre pain avec des brouettes d’euros, tout comme l’ont fait les allemands avant l’arrivé de Hitler.


            • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 27 juillet 2019 18:33

              @maldoror

              C’est bien pire que ça...

              Dans notre cas actuel, quand l’argent est prêté à taux zéro...c’est qu’il n’y a plus assez de carburant conventionnelle pour maintenir une croissance économique exponentielle.
              L’économie mondiale ne s’est jamais remis depuis 2008 et ce pour plusieurs raisons qu’il serait difficile de résumer en un seul commentaire.
              Notre civilisation complexe connait tout simplement ce qu’ont connue toutes celles qui nous ont précédés depuis 6000 ans, à la différence qu’ici c’est tout la sphère terrestre qui se retrouve concerner.
              Les plus lucides connaissent l’issue d’une telle entreprise sans pour autant être en capacité d’en prévoir les conséquences face à une situation tout à fait inédite et sans être en mesure de pouvoir peser sur un éventuel sauvetage en douceur dont la simple évocation fait frémir l’home œconomicus dont les notions d’autonomie et de responsabilité lui est désormais étranger.
              Lorsqu’on en arrive à ce stade d’artifice avec le consentement de tout ce petit monde, il n’y a plus de retour en arrière possible et seul le déni devient un comportement adapté. 


            • Destouches_ 27 juillet 2019 21:42

              @Florian LeBaroudeur

              Ouais, OK, c’est la catastrophe. Bon, la crise permanente est devenue un mode de gestion.

              Avec ou sans boursicoteurs, la terre continue de produire des choux, l’eau désaltère encore et les gamins nous rendent toujours heureux (la plupart du temps).

              Ca se trouve, j’en ai simplement marre de voir le verre à moitié vide même si les survivalistes auront finalement raison à la fin, avec des zombis et des racailles partout.

              Ca me rappelle le face à face entre Sean Penn et Jim Cavizel dans la ligne rouge, pour l’un, t’es dans une boîte qui te suis partout où on te ventile des conneries en permanence et où t’essayes de pas te faire abattre, pour l’autre, y’a autre chose de plus beau, qui nous dépasse (illustré grosso modo par une course à moitié nu sur la plage, mais bon, c’est du Terrence Mallick). M’en fous, j’adore ce flim.


            • Ruut Ruut 28 juillet 2019 06:18

              Les taux d’emprunts négatifs c’est juste du détournement de fond légal.

              Ça appauvris la valeur monétaire des travailleurs au pourcentage de ce qui est volé par les privilégiés autorisés à emprunter à taux négatif.


              • Emohtaryp Emohtaryp 28 juillet 2019 13:51

                La BCE proche du Burn Out

                C’est bon ça ! Ils vont mettre le feu à la fausse monnaie.....


                • Eric F Eric F 28 juillet 2019 21:57

                  Les explications sont parfois floues, en effet, ces écarts « target2 » sont parfois mises sur le compte de déséquilibres commerciaux, mais ceux-ci existaient dès l’origine sans pour autant créer ces divergences. Il semble que cela soit davantage lié à des mouvements de capitaux depuis la crise de 2008, pour se placer vers des pays de l’eurozone considérés comme d’économie plus solide. En fait le système monétaire européen est d’une complexité qui semble échapper même aux professionnels...


                  • Julot_Fr 28 juillet 2019 22:14

                    Les banques sont l’outil utilise par les ultra riche pour controler le monde occidentale.. elles permettent de gerer les cycle boom bust qui depossede le peuple (fautif de s’endetter) de tout ce quil a au profit de ces ultra riches. ici , les annonces le la BCE ne sont vraissemblablement que du blabla pour gerer a court terme la valeur des change entre l’euro et le dollar.. en effet, la fed est supposee reduire son taux directeur mardi, si la bce reste sans rien dire, l’euro hausserait face au dollar.. et il semblerait que ca pourrait faire mal aux banques du cote du marche des derivatifs

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