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L’Ille-et-Vilaine expérimente sa monnaie complémentaire, le Galléco

Le Conseil Général d'Ille-et-Vilaine se lance dans l'aventure des monnaies complémentaires avec le Galléco. En phase d'expérimentation cette année, le projet devrait s'étendre à l'ensemble du département dès 2014.

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Billet
1 Sol Violette (Toulouse)

Trop compliqué, pas suffisamment ancré dans les besoins des habitants : en 2006, le Sol n’avait pas réussi à s’implanter à Rennes. Et c’est pourtant en s’inspirant d’un modèle similaire, le Sol Violette de Toulouse cette fois, que le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine a décidé de remettre la monnaie complémentaire départementale au goût du jour.

A la charnière de l’esprit gallo et de l’écologie

Le Galléco, dont le nom a été adopté en juillet 2012 suite à une concertation citoyenne, se veut un moyen d’échanger autrement en Ille-et-Vilaine. Dès la phase de conception du projet en 2012, l’esprit de collaboration a été mis en avant pour éviter les écueils du Sol et élaborer une monnaie locale répondant aux préoccupations des parties prenantes, que ce soit les citoyens, les entreprises ou les associations.

L’objectif est de favoriser une réappropriation démocratique de la monnaie par les citoyens sous la forme d’échanges locaux, en particulier au sein d'établissements répondant à certains critères de responsabilité sociale et environnementale. Dynamiser les échanges sur la base de valeurs communes tout en créant un lien social autour du Galléco, telle est l’ambition du Conseil Général, sous la houlette de l'élu socialiste Jean-Yves Praud.

Galop d’essai

Rennes centre, Fougères et Redon sont les trois territoires pilotes choisis pour le lancement partiel du Galléco avant l’introduction progressive de cette monnaie sur l'ensemble du département dès 2014.

Quatre banques partenaires, le Crédit Coopératif, le Crédit Mutuel, le Crédit Agricole et la Caisse d'Epargne, assureront la distribution de Gallécos contre des euros dans certaines de leurs agences. Les prestataires souhaitant s'intégrer au réseau d'échanges en Galléco devront quant à eux respecter un cahier des charges portant sur l'éthique de leurs pratiques.

En octobre dernier, les visiteurs du salon Ille-et-Bio de Guichen (35) avaient testé le système en avant-première en échangeant quelques euros contre des billets à utiliser à la buvette.

Ce fut l’occasion de faire connaître le projet auprès d’un public déjà sensibilisé à l’économie sociale et solidaire, qui devrait constituer un vivier important d’usagers pour le galléco. C’est le cas de @nessyduloch sur Twitter, qui a mis en ligne une photo de son café acheté en monnaie locale !

On en discute !

Projection-débat autour du film documentaire "Sol Violette, l’éclosion d’une monnaie". Mardi 22 janvier à partir de12h15 à l’auditorium des Archives départementales.

Réunion le jeudi 24 janvier à partir de18h30 au Centre culturel Les Urbanistes.


Crédit photo : Christophe Ducamp sous licence CC BY-NC-SA 2.0.


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20 réactions à cet article    


  • ZenZoe ZenZoe 21 janvier 2013 10:21

    Déjà, je comprends mal l’intérêt d’avoir un système de paiement « régional ». On est en France oui on non ?
    Ensuite, franchement, je vois mal l’objectif de l’expérience si les banques sont parties prenantes.


    • Gasty Gasty 21 janvier 2013 11:52

      Je n’ai pas bien compris non plus, 6 patates pour deux oeufs je comprend mais une monnaie rattachée à la valeur de l’euro ????


    • nicolas_d nicolas_d 21 janvier 2013 11:54

      On est en France oui, mais la monnaie de la France est l’Euro, avec tous les problèmes que ça comporte, et que la « France » n’a pas du tout l’intention de changer sa monnaie.

      Donc soit les « régions », les « département », les « communes » se mette à essayer d’autres solutions, soit elles attendent l’impossible.

      Je trouve ce genre d’initiatives formidables pour montrer que l’uniformisation n’est pas la solution.
      D’après les exemple que j’ai pu lire, une monnaie locale rebouste l’économie locale.

      C’est quoi le but ? Une économie florissante ou une monnaie unique ?


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 21 janvier 2013 12:01

      C’est essentiellement publicitaire pour elles.


      Cette monnaie de singe est échangée contre des euros dans des agences. Il ne s’agit donc pas d’un système monétaire autonome mais d’un genre de monopoly : le système ne bénéficiera donc pas à ceux qui n’ont que peu d’argent.

      Quand à l’excuse de l’échange de services, les particuliers peuvent le faire déjà entre eux par le biais d’annonces, sans qu’ils n’aient besoin de s’échanger de belles images photocopiées.

    • Marie-Laure Le Guen Marie-Laure Le Guen 22 janvier 2013 08:51
      Merci pour votre commentaire.

      Oui, nous sommes en France mais rien n’empêche de se poser des questions sur le fonctionnement de la création de la monnaie commune, l’euro. L’aboutissement de cette réflexion, ce sont des expériences de réappropriation de la monnaie, à diverses échelles.

      Au sujet de l’implication des banques, je partage votre perplexité. Je compte bien soulever cette objection aujourd’hui...

    • Robert GIL ROBERT GIL 21 janvier 2013 10:40

      et bien moi je vous propose une experience un peu plus poussée hors circuit des banques commerciales et a l’echelon national...

      voir : UNE MONNAIE ALTERNATIVE : LE FRANC


      • bnosec bnosec 21 janvier 2013 12:40

        Et ça coute combien en euris aux contribuables cette connerie ?


        • Jean Yanne Jean Yanne 21 janvier 2013 13:56

          Il est en train de se mettre en place l’eusko au pays Basque , je ne sais pas bien le fonctionnement de cette monnaie , mais cela semble intéressant .


          Je me demande d’ailleurs , si , bientôt , n’apparaîtra pas des monnaies virtuelles directement sur internet et fonctionnant sur de petits groupes .

          Il suffirait de mettre en place seulement , un logiciel fiable et ,l’échange pourrait être réglé directement , sans monnaie papier , rien que par quelques clics sur Internet ... et sans TVA bien sûr !

          Car la TVA ... c’est l’état qui perd tout !

          et là , je me demande s’il va laisser faire facilement !

          • Marie-Laure Le Guen Marie-Laure Le Guen 22 janvier 2013 08:25

            Merci pour votre intervention. J’ai découvert avec intérêt le travail qui se fait autour de l’eusko au Pays Basque.


            Il existe bel et bien des monnaies « virtuelles » qui fonctionnent hors de toute intervention étatique. Les deux expériences les plus intéressantes et abouties sont Open-UDC et Bitcoin.

            Je vous conseille aussi - si vous ne le connaissez pas déjà - l’excellent podcast Monnaie Libre, animé par Stéphane Laborde.

          • alinea Alinea 21 janvier 2013 17:52

            Vous n’en dîtes pas assez ; je n’ai pas suivi le début de l’histoire, mais s’il faut passer par une banque officielle et échanger ses euros, alors, je ne suis pas sûre d’adhérer !


            • tf1Goupie 21 janvier 2013 19:47

              C’est vraiment n’importe quoi.
              A quand une unité de longueur ou de masse régionnale tant qu’on y est ?

              ça montre tout simplement que les bretons n’ont rien compris au problème de la dette.
              Qu’elle soit libellée en Euro ou en Galleco ça revient au même.


              • Marie-Laure Le Guen Marie-Laure Le Guen 22 janvier 2013 08:56

                Le problème de la dette est indissolublement lié à la création monétaire : être breton ou pas ne changera rien à l’affaire... 


                Sans adhérer complètement à ce projet en particulier, je pense qu’il est important de mener cette réflexion sur la monnaie et d’encourager des expérimentations dans ce domaine.

              • Grattounette 22 janvier 2013 01:19

                Pas très bien compris non plus :-i c’est vrai que le Sol, système national de « troc » s’était bien réparti en Bretagne, entre autres à Carhaix, mais n’a pas réussi à prendre. Trop virtuel, trop restreint, pas très net à comprendre, au croisement entre l’échange de services et des bonus achat écolo... Un peu entre le SEL et le vrai sou.

                Total je me retrouve avec une carte à puce et des tas de sols dessus, mais comme ça a capoté je n’ai jamais pu troqué un seul de ces sols !!! (et je crois bien que j’ai toujours pas tout compris du truc !! )
                A Vannes si en effet le Galléco (déjà le nom, trop long... je suppose né du gallo et de l’éco..) doit d’abord s’échanger en euros je ne vois pas l’intérêt, la référence sera l’euro. C’est vrai que ça fait un peu monnaie de singe. Je pense comme Gasty, « 6 patates contre 2 oeufs », mais si au marché de Vannes tu payes tes patates et on te rend des galléco, au bout d’un moment t’auras plus que des galleco et tu fais comment pour faire le plein d’essence à Quimper ? Pourquoi mettre les banques là-dedans ? 
                sinon en effet autant nous refaire le franc smiley


                • Grattounette 22 janvier 2013 01:23

                  PS pardon j’avais compris Vannes, me relire avec le pays rennais au lieu du vannetais !! mais c’est kif kif smiley


                • Marie-Laure Le Guen Marie-Laure Le Guen 22 janvier 2013 09:04

                  Merci pour cette réaction !


                  En effet, Galléco = gallo + éco comme économie ou écologie. Le nom est loin d’avoir fait l’unanimité puisque gallo signifie étranger en gallo (à ce qu’on me dit...) et français en breton.

                  Je me charge de me faire l’écho de vos réserves lors de la réunion d’aujourd’hui. Si je résume :
                  * Quel est l’intérêt d’une monnaie indexée à l’euro ?
                  * Pourquoi impliquer les banques ?

                • Ruut Ruut 22 janvier 2013 07:36

                  C’est beau du PQ contre des biens.


                  • Marie-Laure Le Guen Marie-Laure Le Guen 22 janvier 2013 08:17

                    @alinea Effectivement, il s’agit de changer des euros en Gallécos. C’est selon moi un point de contentieux que je compte soulever lors de la projection débat d’aujourd’hui.


                    Par ailleurs, je me permets de vous rediriger vers la FAQ préparée par le CG35 qui explique l’ensemble du fonctionnement.


                    • Jean Yanne Jean Yanne 22 janvier 2013 12:43

                      Je pense que l’intérêt de ces monnaies locales est bien plus grand qu’on ne pense .


                      C’est effectivement un système d’échange local qui échappe à toute taxation de l’état .... enfin , qui peut échapper à cela .

                      La TVA peut en effet disparaitre dès lors que la monnaie est virtuelle et non matérialisée .

                      J’entrevois donc une évolution dans ce sens qui pourrait concurrencer l’euro à terme localement .

                      Il est évident que l’état ne pourra pas tout contrôler , il va laisser faire dans un premier temps , puis, demander globalement la TVA qu’il récupèrera en partie et parfois .

                      Peu lui importe cependant , car ce sera des sommes relativement minimes mais qui serviront du moins à asseoir une production locale qu’il ne peut de toute façon pas contrôler et dont le cout du contrôle est prohibitif .
                      Ces systèmes virtuels sont assimilables à des SEL systèmes d’échanges locaux , que l’état supporte car ils permettent une convivialité sans laquelle la vie sociale ne serait plus tenable .
                      Par contre , ces monnaies locales , réelles ou virtuelles , risquent de transformer rapidement la vision de la société , et si nous ne revenons pas au Franc , nous en approcherons de par l’esprit régional , ou plus local , que cela induira .

                      Les coûts aussi seront abaissés substantiellement ce qui encouragera la production de survie locale et on ne peut pas dire que ce sera néfaste.
                      Par contre , les couts sociaux risquent de disparaître ... et partant impactera l’assistanat démagogique dans lequel s’est englué l’état en France .

                    • jpm jpm 22 janvier 2013 09:19

                      Cette nouvelle monnaie ressemble finalement aux bons d´achat que l´on peut déjà se procurer auprès de certains fournisseurs via une carte bleue haut de gamme, du genre 30 euros de bons d´achat à la Redoute pour 25 euros (ce qui fait une hausse du pouvoir d´achat de 20%). Cela peut donc permettre de généraliser ses remises à l´ensemble de la population d´un territoire donné, y compris ceux qui n´ont pas accès à ces fameuses cartes de payement haut de gamme. Mais cela ne fonctionnera que si les commerçants acceptent de faire une ristourne conséquente par rapport à l´achat en euros traditionnels… sinon à quoi bon se compliquer la vie.

                      Votre article ne l´évoque pas, mais ces bons d´achats peuvent également servir dans le cadre du programme d´aide sociale… les mairies ou les administrations locales pouvant distribuer cette monnaie alternative et plus ou moins contrôler son usage pour développer l´économie locale… et non pas la grande distribution. C´est le principal avantage que j´y vois… même si cela prive les allocataires de leur pleine liberté d´achats, je trouve juste que les aides locales servent également à développer l´économie locale… ce qui est une double façon d´aider le public en difficulté, en espérant que ce développement local créera des emplois… et de la richesse en retour.

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