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Accueil du site > Actualités > Economie > L’Economie sous le feu du Nobel

L’Economie sous le feu du Nobel

L’économie devait subir les contre coups de ... l’Économie. Le Prix Nobel de l’Économie devait être attendu au coin de la réflexion cette année après la crise qui a failli faire imploser notre monde par l’effet domino.

Il s’agit d’américains, une femme (pour la première fois) Elinor Ostrom et Oliver Williamson pour leurs travaux sur la gouvernance économique. Ils n’étaient pas dans la liste des candidats préssentis.

 L'économie sous le feu du Nobel_Cristal.jpgCe 12 octobre, le Prix Nobel de l’Économie est tombé... en retard sur l’horaire.

Ce prix cloturait comme toujours les Nobel. Il n’existait, d’ailleurs, pas dans les projets d’Alfred Nobel. Pas de Nobel des mathématiques, non plus. En 1969, il est créé sur les recommandations du Gouverneur de la Banque de Suède, la plus ancienne banque centrale du monde. Derrière elle, très certainement, une envie de mesurer cette économie pour l’améliorer et pour rechercher les meilleurs moyens, les plus performants d’augmenter, toujours plus, la compétitivité, au besoin avec cynisme.

Cette fois, on l’attendait, ce prix de l’Économie, si pas avec impatience, avec beaucoup de curiosité. L’histoire officielle récente a secoué les habitudes et la routine. Les questions étaient nombreuses. Allait-on ronronner comme d’habitude ? Allait-on connaître les moyens d’éviter une nouvelle crise ou faire fondre les grandes disparités de notre monde par des formules "savantes" de solidarité ? Comment sortir des exceptions alors que tout est prévu pour les protéger comme les paradis fiscaux ?

Il fallait changer les idées et les conclusions, souvent prises dans les périodes d’euphories jusqu’en mi-2008. C’était sûr.

Le Nobel de la Paix n’a peut-être jamais été aussi proche ou même intégré à celui de l’Économie.

Qu’est ce qui fait un Nobel de l’Economie ?

20091011Nobel Pais.jpgDans mon article, "Et la raison fut", de l’année passée, je reprenais quelques constatations et erreurs du processus de modélisation qui n’étaient pas adaptés aux réalités plus complexes. Mettre le futur en formules s’est montré très hasardeux. Faute de paramètres oubliés ou mal interprétés par leur importance, on arrive parfois à "adoucir" des courbes graphiques de l’évaluation des risques. L’effet levier et l’effet domino passent souvent au second plan des réalités. Le modèle brownien sous-estime complètement ces effets vitaux analogiques et par là, humains, totalement en dehors de la relation avec le numérique. Se baser sur le jeu, pour parallèle, comme cela l’a été fait, pouvait donner des surprises que l’on n’oublie pas quand on perd et fait rêver quand on gagne.

L’Economie n’est pas une science. Elle passe très vite du rationnel à l’irrationnel.

Le prix de 2008 par Paul Krugman prêterait à sourire. Paul Krugman analysait la mondialisation des capitaux et de la main d’œuvre. Je rappelais ce détail : cet économiste de gauche n’hésitait pas à dire : "Croire qu’il suffit d’aligner la rigueur budgétaire, l’orthodoxie monétaire, la logique antiétatique pour conduire au succès économique, tient de l’hérésie". Cela a, plutôt, un goût de réchauffé aujourd’hui.

Si on remonte à 2003, ce n’est plus sourire mais franchement rire des théories de Robert Engle et de Clive Granger qui étaient récompensés par le prix Nobel de l’Économie grâce à leur analyse sur la fiabilité des prévisions économiques. LOL.

Joseph Stiglitz avec son "nouveau keynésianisme" a reçu le prix en 2001 et reste écouté, encore aujourd’hui, avec beaucoup d’attention mais plus comme un Messie que comme un rêveur socialisant. L’économie du développement par l’obtention de l’information et par son traitement ne suffit plus. Le salaire de l’efficience pour optimiser le profit n’est plus respecté ni dans un sens ni dans l’autre. Pas plus d’ouvertures entre le haut et le bas de l’échelle des valeurs au niveau mondial.

Quels étaient les candidats, cette fois ?

Ce n’est pas comme les prédicateurs tel Nouriel Roubini qui avait lancé la sonnette d’alarme en premier, qui apporterait la solution miracle. Il fallait rester positif et pas se transformer en Cassandre dès les premiers signaux qui pouvaient être aussi mal argumentés ou trop liés à la boule de cristal. Il faut apporter des raisons, des corrections, des solutions, construire et pas seulement détruire.

Ernst Fehr et Matthew Rabin suivaient l’économie comportementale avec la psychologie et la sociologie comme fil rouge.

William Nodhaus et Martin Weitzman faisaient la relation entre l’économie et les changements climatiques.

Récompenser pour la remise en cause des modèles dominants pouvait s’imaginer.

Jean Tirole, Robert Shiller sont dans la veine de Krugman en généraliste de l’économie.

Tony Atkinson pourrait-il tirer des conclusions efficaces sur la seule question des inégalités ?

Le capitalisme et le libéralisme ont, tous deux, été montrés comme les responsables de la chute vertigineuse de nos économies. Toute la planète a subit une hécatombe de crises successives : immobilières, bancaires, financières, commerciales, sociales et j’en passe. Reprendre des vieux trucs du passé, Plan Marshall, New Deal, Bretton Woods, ne permettent pas, sans une réactualisation, bien adaptée aux réalités d’aujourd’hui, d’assurer la réussite.

20081014Crise sauvetage.jpgCombler les trous, les déficits en catastrophe pour ne pas plonger corps et biens, a été la solution "save", mais toujours a posteriori , réactive plutôt que proactive avec véritable plan de bataille dans le parfait accord mondial. La plupart des crises qui feraient sombrer l’ensemble, sont passées. C’est le moment d’analyser, de synthétiser pour espérer des ajustements et un avenir plus radieux. On reparle même de pertes de valeurs morales plutôt que financières auprès des jeunes qui ne voient plus l’argent comme une source de bien être mais comme une pierre qui fait sombrer le bateau corps et biens. Les problèmes écologiques ont aussi apporté une impression de mauvaise conscience.

Comment tout changer, sans tout bouleverser et revenir à la case départ ?

Modéliser les corrections au "système" pour supprimer un risque d’une autre crise encore plus désastreuse ?

Les modèles en économie ne sont pas une affaire de modes. Il a ses principes et règles.

Mais, l’économie réserve des surprises qui n’obéissent jamais totalement au passé. Alors...

L'économie sous le feu du Nobel_Bruchon.jpgEt si je reprenais un billet de l’année passée de Paul Hermant, journaliste à la RTBF, qui avait cette chronique philosophique, il y a déjà un an et qui rassemblait les événements avec une vision décalée mais qui ne pouvait pas voir avec la distance du temps :

"Il est question du présent qui n’est jamais actuel, du passé qui vient trop tard et du futur qui arrive trop tôt…Cette question revient de savoir pourquoi, nous autres qui sommes gens postmodernes, sommes tellement désireux de disqualifier notre passé, de le flétrir, de l’abîmer. .... Tout se passe comme si nous avions besoin de rendre notre passé suspect — comme si nous n’avions pas vécu ce que nous avions pourtant cru vivre — pour nous convaincre que l’avenir est décidément plus vivable que ce que l’on nous dit et que tout ce qui est annoncé aujourd’hui à son propos est sujet à caution. Il est vrai que nous allons sur ces questions de dates butoirs en dates butoirs. Et l’on ne peut s’empêcher en égrenant ces échéances ... de nous rendre malgré nous à une sorte de millénarisme consenti car voilà : nous en sommes aujourd’hui à programmer une fin tous les jours, le pétrole, les abeilles, l’archipel de Tuvalu, etc…De sorte que dans cette querelle entre un passé indésirable et un futur non désiré, c’est finalement le présent que nous ne voyons plus. Nous n’avions pas vu, par exemple, que les banques étaient une espèce menacée de disparition."

L'économie sous le feu du Nobel.jpg
 

"Le Nobel a une jeunesse éternelle" constatait mon journal. Qui dit jeune, dit malléable. Rien d’immuable, donc, derrière des formules. Si à la foire, nous aimons tout ce qui augmente l’adrénaline, nous aimons le suspense, à être surpris, il ne faudrait pas pousser trop loin cette envie. Tous n’y survivraient pas.

On est bien loin de la solution humoristique de Raymond Devos "Si on veut avoir un peu d’argent devant soi, il faut le mettre de coté".

Si, avant hier on disait, "Rien ne se perd, rien ne se crée". Hier, "Tout évolue, tout change, tout se déplace". Aujourd’hui, on constate, après coup, que changer, c’était surtout de poche.

La gouvernance méritait une analyse plus fine dans tous les domaines de son pouvoir.

La méfiance envers l’Économie augmentait car elle décevait.

Derrière cette méfiance, certains se nomment désormais "objecteurs de croissance".


 

L’Enfoiré,


 

Citations :


 

  • « Le prix Nobel, c’est une bouée de sauvetage lancée à un nageur qui a déjà atteint la rive. », George Bernard Shaw

  • « Se donner du mal pour les petites choses, c’est parvenir aux grandes, avec le temps. », Samuel Beckett

  • « Un prix Nobel a décrit le bonheur comme étant l’accomplissement de plus que ce que vous n’étiez en droit d’espérer. », Anonyme


 


 

 


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47 réactions à cet article    


  • Pyrathome pyralene 13 octobre 2009 10:37

    Ils ont bien filé le prix à un certain Milton Friedman........cette fois-ci , ils auraient dû le refourguer à Madhof. smiley
     D’ailleurs , il serait plus pertinent de l’appeller « nobel du pigeonnage  »......


    • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 12:22

      Pyralène,
       C’est tout le contraire ici.
       Complément d’oinformations :

      Travaux sur la gouvernance qui démontrent l’efficacité des entreprises et des associations locales. Doutes sur l’efficacité des marchés. Plus de pouvoirs aux communautés publiques ou privées pour agir vite et à moindre coût. La gestion des conflits par l’utilisation des hiérarchies. Limites des trop grandes entreprises impactées par les fusions.

      Elinor Ostrom, de l’Université d’Indiana (centre), « a démontré comment les co-propriétés peuvent être efficacement gérées par des associations d’usagers », précise le comité.

      Oliver Williamson, de l’Université californienne de Berkeley (ouest), « a montré que les marchés et les organisations hiérarchiques, à l’image des entreprises, ont des structures de gouvernance alternatives qui diffèrent dans leur façon de résoudre les conflits d’intérêt ».


      • Fergus Fergus 13 octobre 2009 13:35

        Salut, L’Enfoiré.

        Merci pour cet article qui remet un peu les pendules à l’heure. Personnellement, je crois que le Prix Nobel de l’économie pourrait, sans perdre ni gagner quoi que ce soit en terme de pertinence, être remis à Elisabeth Tessier ou l’une de ses consoeurs. Pas sûr en effet qu’elles auraient faire pire en matière de prévision et de prospective.

        Bonne journée.


        • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 13:51

          Fergus,
           Isabelle Tessier ?
           Consultante en tourisme à Paris ?
           La peintre ?
           L’ésotérisque du Cros ?

           Faut préciser...
           Il y a une foule de personnes et de philosophes qui se sont mis à la page et ont réfléchi des moyens de sortir de l’Economie, tout en y restant, car il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
           Hier, j’ai écouté sur notre radio une autre Isabelle : Isabelle Stengers.
           Je lui ai écrit. J’attends sa réponse.
           Philosophe belge qui a transité par d’autres fonctions et études.
           J’aime les gens qui ont été au charbon avant de parler de sa couleur noire. 
           Beaucoup d’inconnus célèbres, mais localement et qui mérite analyse.
           Alors, Elisabeth Tessier, c’est quoi ? Google est tellement racontar dans ses recherches. 


          • Fergus Fergus 14 octobre 2009 18:52

            Salut, L’Enfoiré.

            Vu le message sur mon article d’hier.
            Elisabeth Tessier, c’est cette (jolie) astrologue dont Mitterrand (François, pas le pédophile) s’était entiché et dont il était friand des prédictions.
            Je l’ai citée par pure dérision, eu égard aux multiples erreurs commises par les économistes, aussi brillants soient-ils, en matière de prévision.

            Bonne soirée.


          • L'enfoiré L’enfoiré 14 octobre 2009 18:55

            Fergus,

             Merci pour ces précisions.
             J’ignorais et Google avait été pris en défaut sur la personne.

            Bonne soirée


          • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 14:46

            Philippe,

            Encore une fois, je crois que vous ne comprenez pas le but de l’article ni ma manière de penser.

            Je connais l’autodérision (sans régulation). L’informatique, si vous allez en lire son histoire que j’ai écrite, vous verrez que ma vision ne se veut pas être félicitée. Je ne la défends aucunement tout au contraire. Cela a donné du bon et du mauvais. Cela allait plus vite que dans les autres. Toujours en porte à faux. C’est la seule différence.

            Si vous ne trouvez pas motif à sourire dans les conclusions des Prix Nobel de 2003, j’en suis fort aise. Oui, absolument, je parle de la grande crise.

            Si certains en ont vu l’arrivée, il n’y a personne qui en a pu dire l’importance et le cheminement. (mais, je vais lire vos liens, bien entendu. Je reviendrai si besoin). Peut-être vous auriez dû vous trouver parmi les nominés au Prix Nobel. Nous avons peut-être raté le coche.


          • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 15:03

            Salut Le Furtif,
             Quand j’ai entendu cela sur cette antenne « nous sommes dans le 5ème pouvoir », là, n’en déplaise à Philippe, j’ai bien rigolé.
             Perso, je m’intéresse à tout, mais cela ne veut pas dire que je gobe tout.
             Généraliste plutôt qu’expert qui s’intéressera à la version Beta 15.12, par exemple.
              


          • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 15:31

            Philippe,
             J’ai été lire (ou probablement relu) votre article « Libéralisme : humanisme ou mercantilisme ».
             C’est absolument incontestable. Les deux sont des antidotes l’un de l’autre.
             L’étude de l’économie se place en outil entre les deux.
             C’est un peu comme l’informatique. Vais-je parler de science de l’informatique, puisque je fais partie du « milieu » ?
             Pas du tout. Il faut « seulement » avoir un esprit de la logique informatique. L’algèbre booléenne comme fil rouge. Comme vous probablement, vous devez avoir choisi un porte drapeau.
             Cela veut-il dire que économie et informatique ne sont pas impliqué dans le grand jeu pour apporter le beurre pour certains qui s’y intéressent ? Je n’irai pas jusqu’à cette innocence. 
             Cela a-t-il apporté le bonheur à l’homme ? Oh, que non. Ni l’un ni l’autre. A certains hommes, très probablement.


          • plancherDesVaches 13 octobre 2009 14:10

            Vous devez avoir des problèmes de vue, avec cette taille de caractères.

            En parlant de prix nobel :
            http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=7576


            • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 14:30

              PlancherDesVaches,
               Pas de problème de vue. De bonnes lunettes. Mais, il fut un temps où quelqu’un ne voulait plus lire un article que j’envoyais avec une dimension trop petite. Comme quoi...
               J’ai été voir votre lien. C’est absolument vrai. John Stiglitz ne fait que le répéter aussi.
               Notre crise est structurelle et non pas conjoncturelle.
               Nous sommes bien loin d’avoir compris que la régulation, c’est encore autre chose.
               J’espère que mon article ne vous avez pas fait pensé le contraire.


            • plancherDesVaches 13 octobre 2009 14:43

              Votre article ne m’a pas fait penser. Il aurait fallu qu’il comporte de la matière.

              Il concerne un nobel, c’est à dire, un prix. Voyez maintenant le prix d’un diplôme, ou mieux : une légion d’honneur.
              Il est, par contre, notable qu’il aura une influence sur les dissensions déjà existantes au sein de l’état américain et aussi.. de son peuple.
              En bien ou en mal, nous le saurons au prochain épisode.


            • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 15:48

              PlancherDesVaches,
               Vous portez bien votre pseudo. Comme moi le mien, d’ailleurs.
               Pas de matière, évidemment. Une annonce avec un peu d’info qui va bien avec...
               Rien de plus sur le plancher des vaches. 


            • Emin Bernar Paşa 13 octobre 2009 14:12

              Elinor Olstrom a ecrit sur les « commons » : les biens communaux.
              et sur the tragedy of the commons.
              c’est une critique du tout marché...


              • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 14:33

                Pasa,
                 Merci. Absolument, Je l’ai jouté dans mon premier commentaire.


              • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 14:24

                Philippe,
                 Vous êtes le deuxième que j’entends râler en lisant L’économie n’est pas une science.
                 Qu’est-ce qu’une science d’abord ? Je suis un fana des sciences exactes. Vous savez 1+1 égal 2. C’est là que j’ai fait mes lettres et mes chiffres. Le sais que l’on pourrait dévier avec la mécanique quantique, mais n’allons pas jusque là SVP. Restons dans notre monde.
                 L’Economie est peut-etre une science mais plutôt humaine et non numérique.
                 Je n’ai pas dit que Paul Krugman faisait fausse route. Je disais que cela faisait sourire en fonction des événements qu’il ne pouvait pas connaître et qui sont arrivés par après.
                 Donner des conclusions à postériori, cela n’est pas difficile. Parler du présent, ce ne l’est déjà pas trop.
                 Les journalistes sont comme vous et moi des gens qui écoutent et transcrivent ce qu’ils ont appris récemment ou avant. Et cela, il y en a qui savent bien le faire et d’autres moins.
                 Je ne cherche pas à montrer une compétence quelconque, je ne fais que rassembler comme une éponge, comme vous, avec un peu de réflexions citoyenne. Ce dont je peux parler pour l’avoir vécu, je ne le mets pas sous forme d’article. Je suis beaucoup plus long que cela en général.
                Je viens de répondre sur un autre article au sujet de l’analyse technique. Si ca vous chante.
                 A citoyen, citoyen et demi. Tiens, c’est encore du numérique.
                 Bien à vous
                 
                 


                • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 14:48

                  Incontestable


                • Paul Cosquer 13 octobre 2009 14:44

                  Salut Guy, j’ai voulu faire l’économie... d’un commentaire pour gagner un Nobel d’économie mais j’ai pas pu. Sinon, je tenterais bien le Nobel de l’économat à l’EPA (ce sera facile de gagner vu le QI de son nouveau président).

                  En ce moment, Voris Bian « trace sa route » vers un improbable Nobel de poésie (en musique). Album « Romantisme & Poésie » sorti aujourd’hui.

                  L’économie, je l’ai étudiée mais je n’aime pas trop. C’est pas pour les artistes, cette chose-là !


                  • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 14:57

                    Salut Paul,
                     Je te verrais très mal dans la peau d’un économiste.
                     Tu es artiste et c’est bien ainsi.
                     Peu importe le nom de fonction choisi.
                     Nous avons tous, deux hémisphères de notre cerveau.
                     Chacun a sa fonction et le pluralisme des idées se retrouvent dans les différences d’adaptation aux problèmes du monde en fonction de certains plus d’un côté ou de l’autre de ce cerveau.
                     Te rends-tu compte de quel monde on aurait si tout le monde parlait et pensait de la même manière. Quelle m... ce serait cet uniformisme.
                     Nous aurons, vu l’âge qui augmente, de plus en plus de monde qui auront plusieurs vies dans une, et cela, volontairement ou forcé. Que crois-tu que j’ai commencé ?
                     


                  • Paul Cosquer 13 octobre 2009 15:25

                    L’ennui, c’est que mes hémisphères sont tous deux très forts (du moins si l’on doit prêter du crédit aux tests d’aptitudes techniques, ce qui se discute), du coup c’est le duel perpétuel et le dilemme parfois. C’est un peu la Walonnie contre la Flandre, qui sont toutes deux très fortes aussi, n’est-ce pas ? Ce qui expliquerait un dédoublement de personnalité de ma part. Comme ça l’artiste, c’est Voris, l’autre c’est le sérieux. smiley

                    Voris m’inquiète d’ailleurs : il prépare 3 albums encore après celui-là et sans doute pour cette semaine et dans des genres divers : politique, mozartien (mais si !) et peut-être slam littéraire poétique (sauf s’il parvient à créer de airs à mettre sur ces textes particuliers). Mais j’en reparlerai.

                    Dans l’économie, ce qui m’a toujours le plus rebuté, c’est l’économie monétaire ainsi que les formules mathématiques (que je préfère transposées en belles phrases). Pour le reste, c’est très simple.



                  • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 15:42

                    Paul,
                     Je parlais de deux (ou plus) vies par personne. L’Économie, peut-être pour toi dans une autre vie.
                     Je suis personnellement dans ma phase philosophique.
                     L’informatique, je suis devenu utilisateur lambda.
                     Je n’ai rien oublié, j’ai seulement transposé.
                     Les formules, je connais et je n’en étais pas fan surtout quand elles étaient assez dogmatique ou démontrée par l’absurde.
                     Je préfère les raisonnements avec des dessins en organigrammes que je continue à utiliser dans beaucoup de circonstances.
                     Tu sais : un input + un traitement de l’information = un output.
                     On ne se refait pas totalement. Je préviens.


                  • Paul Cosquer 13 octobre 2009 15:47

                    Et tu es un peu écrivain aussi en ce moment...


                  • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 15:52

                    Paul,
                     Là, tu me fais rougir.
                     Rien que des essais. Que du plaisir.
                     Gratuits parce que je ne voudrais jamais en faire du pognon.
                     Et puis sous forme d’eBook, rien de stabilisé, tout en mouvance.
                     Et, cela j’aime. Trop de choses sont tellement vite obsolètes pour ne pas avoir envie de les changer.


                  • Paul Cosquer 13 octobre 2009 16:11

                    Pas stabilisé, tout en mouvance, je peux aussi comprendre cela...
                    Le Voris qui n’est pas fini, c’est pareil mais il offre à la vue de tous ses phases d ’évolution successives. Ce qui permet d’étudier son cas. Pas inintéressant...

                    Allez « ne rougis pas, non ne rougis : tu as, tu as toujours de beaux yeux... »


                  • Paul Cosquer 13 octobre 2009 16:15

                    Le « pas » a sauté ! Comment l’interpréter ? Le refus de marcher au pas ? De sauter le pas ? ah ben non pas ça... C’est curieux cette manie des Voris de perdre leurs mots. Délits de fuite de mémoire...


                  • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 16:28

                    Voris,

                     Je retiendrai, et pour cause, la fin : « Délits de fuite de mémoire... »
                     Car, c’est vrai avec l’âge, c’est le seul problème, il faut écrire sur fiches et puis s’en fiche...
                     Sinon, on tombe très vite en prison pour délits de fuite, tout cours.


                  • Paul Cosquer 13 octobre 2009 16:34

                    Tout cour et surtout tout court si vite ! Mais aux fiches, d’aucuns préfèrent, en général, le carnets de rondeaux. Un ami des poètes semble-t-il. Mais ces histoires de carnet finissent mal en général...tant il se déroule en spirales...Is it clear ? (stream) ?



                  • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 18:41

                    La version Geluck : « Moi, les gens qui s’écoutent parler, j’aime surtout les écouter se taire ».


                  • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 19:51

                    Et vous quand vous êtes au jardin, probablement...
                    Mais cela je dois demander à votre moitié... évidemment.


                  • Paul Cosquer 13 octobre 2009 22:42

                    Guy, Philippe n’a pas de moitié, il marche par tiers :

                    1/ 3 Le Furtif
                    1/3 Léon
                    1/3 Philippe Renève

                    Le Furtif n’a pas de tifs,
                    Léon n’a pas de front
                    Philippe n’a pas de lippe (ce qui ne l’empêche pas d’avoir une grande gueule)


                  • L'enfoiré L’enfoiré 14 octobre 2009 08:21

                    « malheureux Enfoiré et qui croit faire de l’esprit alors qu’il ne fait que pitié. »

                    Alors, là, je me suis marré. La pitié !!!
                    Même pas foutu de répondre aux questions dans ses soi-disantes qualifications qu’on lui pose le « Philippe ».
                    Détruire et jamais construire.
                    Le Nobel de la connerie, voilà, ce qu’il mérite.
                    Détenteurs de « sa » vérité.
                    Juste bon pour rester sur blog et recevoir des bravos de ses fans.
                    Un forum, cher Monsieur, c’est justement pour confronter vos idées avec les autres disciplines.
                    Alors, si vous ne changez pas d’attitude, rester là à l’endroit que vous n’auriez jamais dû quitter.
                    C’est à dire, probablement, sur la touche à attendre une place pour vous intégrer dans la société.
                    A+ avec de meilleurs sentiments


                  • L'enfoiré L’enfoiré 14 octobre 2009 08:44

                    N’ai-je pas dis @+ (à plus) avec de meilleurs sentiments ?
                    De mon côté tout est dit.


                  • Paul Cosquer 14 octobre 2009 09:12

                    Mais c’est qu’il est en colère le petit volatile ce matin ! Bouh j’ai peur... smiley

                    T’as vu Guy comme il est susceptible l’oiseau ?


                  • L'enfoiré L’enfoiré 14 octobre 2009 09:19

                    Paul,
                     J’ai quelques piges derrière moi. Une carrière bien pleine, comme on dit. Je peux te dire que j’en ai rencontré de ce genre d’oiseaux.
                     Je n’ai jamais eu peur de ma vie pour l’ouvrir.
                     Je peux te raconter quelques histoires en privé pour t’expliquer, si tu le désires.
                     Un véritable empêcheur de tourner en rond de ceux qui se croient seuls au monde.
                     


                  • L'enfoiré L’enfoiré 14 octobre 2009 09:27

                    Paul,
                     Un petit texte à lire à tête reposée


                  • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 17:07

                    The stream is fully clear.
                    Comme je sais que tu aimes les lettres, j’ai cherché ce qu’on disait au sujet de « spirale ».
                    Les deux allaient très bien avec le contexte. Les voici :

                    « Acceptez les ans, la spirale des saisons, le vertige des plantes qui se désespèrent, reprennent espoir et vont au feu. », Alain Borne

                    « La violence est un écosystème. Un équilibre à moitié clos, incertain, qui a besoin d’un oxygène particulier, et d’une spirale de conditions particulières. », Patrick Chamoineau

                     


                    • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 19:50

                      Philippe Renève,

                       Je réponds, je réponds, mais j’oublie de poser des questions.
                       Puisque vous êtes économiste de formation ce qui fait de vous êtes un spécialiste...
                       Les voici :

                      1. Connaissiez-vous les élus du Nobel ?
                      2. Que pensez-vous de leurs recherches ? Je rappelle :

                      Travaux sur la gouvernance qui démontrent l’efficacité des entreprises et des associations locales. Doutes sur l’efficacité des marchés. Plus de pouvoirs aux communautés publiques ou privées pour agir vite et à moindre coût. La gestion des conflits par l’utilisation des hiérarchies. Limites des trop grandes entreprises impactées par les fusions.

                      Elinor Ostrom, de l’Université d’Indiana (centre), « a démontré comment les co-propriétés peuvent être efficacement gérées par des associations d’usagers », précise le comité.

                      Oliver Williamson, de l’Université californienne de Berkeley (ouest), « a montré que les marchés et les organisations hiérarchiques, à l’image des entreprises, ont des structures de gouvernance alternatives qui diffèrent dans leur façon de résoudre les conflits d’intérêt ».


                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 octobre 2009 20:09

                        Oliver Williamson, de l’Université californienne de Berkeley (ouest), « a montré que les marchés et les organisations hiérarchiques, à l’image des entreprises, ont des structures de gouvernance alternatives qui diffèrent dans leur façon de résoudre les conflits d’intérêt ».

                        Tout à fait vrai .

                        L ’autre jour je vais au marché de Carpentras près du marchand de poissons , il y avait à côté de lui le stand du marchand d’ olives , comme ils se parlaient et la façon qu’ ils avaient de s’ apostropher concernant un certain Bernard venu s’ approvisionner en rascasses et autres poissons de roche ( il voulait faire la bouillabaisse , dont chacun sait que pour la réussir il faut se lever de bon matin ) je me suis de suite aperçu que leur léger conflit d’ intérêt avait pour origine la structure de gouvernance alternative .

                        J’ avais trouvé que pour des marchands à l’ étal ils avaient non seulement du goût , mais aussi le bagout convenant à l’ exercice de leur ambulante profession non sédentaire mais néanmoins pas très éloignée de leur domicile .


                        • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 20:17

                          Roccla,

                           Bonne mise en pratique. Bonne démonstration de ce qu’est la science.

                          La science est d’après Wiki « l’ensemble de connaissances, d’études d’une valeur universelle, caractérisées par un objet (domaine) et une méthode déterminés, et fondées sur des relations objectives vérifiables »

                          Qui dit relations objectives vérifiables, c’est dire que ce sera reproductible à loisir, toujours au même endroit et avec les mêmes interlocuteurs.

                          Ce n’est pas une science complètement exacte, par contre. Elle peut se passer à Carpentras, mais ailleurs ? C’est pas sûr.


                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 octobre 2009 20:26

                            L’ Enfoiré ,

                            Le pris Nobel ( j’ ai perdu l’ x ) de littérature 1978 Omissions d ’Olivier a eu cette phrase insensée un jour de grand brouillard :

                            Ce qui se passe à Carpentras peut se passer à Valparaiso,

                            Ce qui se passe à Caracas peut avoir lieu à Phitiviers ,

                            Et ils eurent de nombreux enfants .


                            • L'enfoiré L’enfoiré 13 octobre 2009 20:35

                              Rocla,
                               Je signale que Isaac Bashevis Singer, prix Nobel de Littérature 1978 est décédé depuis 1991, Aurait-il la même phrase aujourd’hui ?


                            • L'enfoiré L’enfoiré 14 octobre 2009 09:06

                              Pasou,
                               Absolument. La crise n’est pas vraiment un accident, c’est une maladie de la grossesse.
                               Mais le bébé à la sortie n’a pas la tête qu’on espérait : un tête bien pleine, bien faite.
                               On a accouché d’un monstre et on reste pour les vingt ans ensuite à essayer de s’en sortir.
                               Grossir sans fin ne donne pas plus de succès. Il faut enfanter dans les temps.
                               Bien sûr qu’on en sortira. Mais il faudra le temps. En Bourse, il y a un dicton qui dit les arbres ne montent jamais au ciel.

                               Le mondialisme n’est pas en soi une erreur.
                               Sans protection de chaque côté, c’est la catastrophe. Une boîte de Pandore, comme disent certains. Elle est ouverte et on en subit tous les dégâts. Je ne vois pas vraiment le moyen de refermer la boîte.
                               Je l’ai suffisamment dit, écrit et même vécu.
                               Il ne faut pas se leurrer. Nous sommes tous responsables, c’est d’ailleurs mon tout premier blog, en 2005. Il n’a pas pris une ride.

                               Voter pour la gauche ou la droite ?
                              Comme je l’ai dit dans mon « About », je suis un électron libre. Pas de parti. Démocrate, malgré tout, je vote, mais je reste jusqu’à la dernière minute dans les indécis.
                              Hier, j’étais centriste, aujourd’hui, écolo. Demain ?
                              Tout dépend de l’homme charismatique qui me fera rêver.

                              Bonne journée et espérons ensemble


                              • L'enfoiré L’enfoiré 14 octobre 2009 10:34

                                Salut Le Furtif,
                                L’année nous étions au pied du gouffre.
                                Cette année, nous avons fait un grand pas en avant.
                                J’ai dit « nous ». Ni Charybde, ni Scylla.
                                Le Noir Galactique qui fait clic et pour tous.
                                Une fin en soi, quoi.


                                • Francis, agnotologue JL 14 octobre 2009 10:42

                                  « Donner le prix Nobel à Obama c’est la même chose que donner une médaille olympique à un sportif qui annonce qu’il va pulvériser tous les records de sa discipline ». (Quelqu’un à la radio ce matin)

                                  C’est aussi comme donner la présidence de l’EPAD à Jean Sarkozy.

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