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Accueil du site > Actualités > Economie > GREXIT ? Les contribuables allemands n’ont encore rien payé ; au (...)

GREXIT ? Les contribuables allemands n’ont encore rien payé ; au contraire, ils ont bénéficié de remises d’impôts !

Les désinformations et la propagande médiatiques et politiques sont telles que les contribuables allemands sont persuadés qu'ils sont saignés par des impôts destinés à secourir le peuple grec, ce peuple de "fainéants avachis du club med". Ils sont donc incités à crier leur lassitude par la voix de leurs politiques et des médias : "trop c'est trop, on a assez payé, ça suffit ! " La réalité est tout autre et elle n'est pas bonne à dire : les contribuables allemands, ceux qui payent des impôts, des taxes et des charges sociales, ont leur contributions réduites par les contributions des peuples européens et plus particulièrement par ceux du Club med, grecs en tête.

Comment peut-on oser tenir une telle position iconoclaste, dans un monde ou les rumeurs vraisemblables sont tenues pour vraies par tous ceux qui auraient les moyens -mais pas la volonté- de rétablir les vérités premières ?

La Troïka fait de Tsipras, depuis son surgissement dans l'arène européenne, le taureau -le Minotaure- à abattre : c'est un fou furieux capable se saper l'autorité dominatrice suprême des marchés, de la divine finance et de leurs marionnettes politiques. Les picadors d'opérette ont déjà eu la satisfaction de faire taire le coryphée Varoufakis profanateur des valeurs d'un monde financier au bord de l'implosion. La Troïka se félicite des bons résultats de l'Espagne, du Portugal (et dans une moindre mesure de l'Italie) en opposition avec la déplorable situation de la Grèce : du chômage porté à 25% de la population active, des salaires et retraites baissés de plus de 10% (parfois 20%) et un PIB réduit d'au moins 10%, en pleine récession et déflation. Le merveilleux Portugal en voie de guérison rembourse même par avance les échéances du FMI : en fait ce pays bénéficiant de taux plus faibles sur les marchés financiers que ceux imposés par le FMI, emprunte pour rembourser le FMI et faire quelques maigres économies ! Le déficit budgétaire (4,5% PIB en 2014) reste élevé ainsi que le taux de chômage (14% en 2014) avec un taux de chômage des moins de 25 ans qui est passé de plus de 40% début 2013 à 33% en 2015 du fait de l'émigration ou l'expatriation du meilleur de sa main d'oeuvre élevée et formée aux frais des contribuables portugais. La Grèce, comme le Portugal et l'Espagne, a baissé fortement les salaires et retraites, a réduit son PIB de plus de 20% et a réussi l'exploit ces deux dernières années d'avoir un budget en léger excédent primaire (avant prise en charge de la dette gonflée par des taux d'intérêts dignes de la maffia ou des usuriers) : mais comme le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la France et beaucoup d'autres pays européens, la Grèce n'a pas les excédents pour rembourser les échéances d'emprunts en intérêts et en capital. Tous les pays ci-devant nommés empruntent sur les marchés financiers pour régler leurs annuités à l'échéance. Pour la Grèce emprunter sur les marchés est suicidaire du fait de la voracité des créanciers en terme de taux ; alors il reste les institutions type FMI et divers fonds européens (FESF, MES,...) qui exigent d'abord d'être remboursés avant l'octroi de nouveaux prêts. Les caisses grecques étant vides, il ne reste plus qu'à Tsipras de se démettre pour que le système financier dicte sa loi au peuple grec, première victime expiatoire des excès et incompétences de ce même système et de ses dirigeants restés impunis et impunissables !

Ces propos et analyses sont bien connus, ainsi que l'impossibilité pour un pays tel la Grèce, de rembourser sa dette extérieure (publique et privée) lorsque sa balance commerciale des biens et services courants (dont le tourisme) est systématiquement déficitaire (le tissu économique grec a été détruit sous les coups indirects de la concurrence extérieure et de ses investissements pour vendre davantage en Grèce). Il est temps de présenter l'acte d'accusation contre les profiteurs intrinsèques de la crise au sein de l'Eurogroupe.

En amuse-gueules il est bon de rappeler que les banques centrales des USA, du Royaume-Uni, du Japon, de la Chine,... sont au service de leur monnaie (dollar, livre, yen, yuan) et de la bonne santé économique et financière de leur État, de leur nation ! La BCE n'est qu'au service de l'euro, elle n'est pas faite pour rétablir la santé économique et financière de chaque État membre. Le Royaume-Uni, avec un gros déficit public (6 à 8% du PIB) a une dette publique comparable à celle de la France ; du fait de sa croissance de 2 à 3% et de l'inflation, le RU voit sa dette en % du PIB stabilisée avec une tendance à la réduction (relative, mais pas absolue). Comme la Banque d'Angleterre est maître de ses créations monétaires, sans l'autorisation de la BCE et d'Angela Merkel, elle contribue selon nécessité au financement des déficits publics par de judicieuses émissions monétaires. Ce qui permet à David Cameron de donner des leçons de gestion publique, budgétaire, financière et économique, à tous ses confrères de l'eurozone !

En plat de résistance il faut ingurgiter l'Allemagne, ses paradoxes, ses peurs et ses complexes (certainement pas d'infériorité et d'humilité). Deux ingrédients essentiels sont sa balance commerciale excédentaire et sa démographie déficitaire. Ces deux ingrédients sont deux importants facteurs de réduction d'impôts pour les contribuables allemands.

La balance commerciale allemande est excédentaire à la fois avec chaque pays de l'eurozone et de l'UE mais aussi avec le reste du monde. L'excédent global annuel est de l'ordre de 200 à 250 Md€ (hors TVA) et d'environ 150 Md€ pour l'eurozone. En dehors du fait de siphonner une grande masse d'euro dans les caisses des "pays frères", les asséchant progressivement, les produits et biens vendus comprennent une part de charges sociales pour la couverture sociale des allemands, et une part d'impôts et taxes pour les budgets nationaux et territoriaux : le fait de prétendre que les impôts et les charges sociales sont payés par les salariés et les patrons est une fausse vérité, car ce sont les clients, les acheteurs qui payent les fournisseurs avec l'inclusion des charges sociales, impôts et taxes. Sur les 150 Md€ d'excédent, hors TVA, il y a environ 50 Md€ pour alimenter les budgets sociaux, nationaux et territoriaux. Les pays du club med, fortement déficitaires avec l'Allemagne en payent donc une bonne partie s'évaluant à une bonne vingtaine de Md€ ! Sans les acheteurs étrangers, les rentrées dans les caisses publiques allemandes seraient réduites, et les contribuables allemands devraient compenser. Ce transfert est bien connu de certains économistes qui dans l'analyse des termes des échanges internationaux relèvent que l'UE et l'Occident font financer une partie de leurs dépenses sociales et publiques par des clients (pays pauvres) sans protection sociale et qu'à l'inverse les achats se font sans payer de charges sociales et publiques dans des pays sans protection sociale : ces économistes utilisent cette analyse pour promouvoir l'instauration d'une forte TVA sociale se substituant aux charges sociales assises sur les salaires. L'instauration d'une telle taxe remplaçant les prélèvements sociaux serait une aubaine pour les pays déficitaires du club med, Grèce en tête : soit une manne d'une vingtaine de Md€ à faire rentrer dans leurs caisses, sans compter que cette mesure s'appliquerait aussi aux autres importations, en particulier celles massives en provenance de la Chine et autres pays à bas salaires et à très faible couverture sociale. Par contre, une forte TVA sociale finançant les dépenses sociales pénaliserait les allemands : pour le moment on en est loin, et comme en foot, à la fin c'est toujours les Allemands qui gagnent.

En plus des gains sur le financement de la protection sociale des Allemands du fait de la balance commerciale fortement excédentaire, une autre source d'économies d'impôts publics (nationaux et territoriaux) provient de l'heureuse démographie allemande résultant d'un taux de fécondité de 1,38 enfants par femme allemande. Le nombre de décès est supérieur de 200 000 /an au nombre de naissances ; l'écart est du même ordre avec les départs en retraite et les arrivées de "jeunes allemands" sur le marché du travail. Les classes ferment massivement, ainsi que les collèges et les lycées suite aux réduction d'effectifs. Si l'Allemagne avait un taux de fécondité de 2 pour assurer le renouvellement des générations alors il y aurait 500 000 jeunes de plus chaque année arrivant dans les établissements d'enseignement ! Cependant, malgré le taux de 1,38 dont les démographes et politiques français ironisent, l'Allemagne voit sa population croître régulièrement du fait d'une forte immigration de travail de jeunes qualifiés formés dans leur pays d'origine, aux frais des contribuables de leurs pays : 300 000 /an pour les dernières années et plus de 400 000 pour 2014. Sans atteindre la performance des Françaises, une fécondité évitant l'immigration massive actuelle en Allemagne conduirait à élever, éduquer, soigner, former 300 à 400 000 jeunes de plus chaque année avec les frais de périnatalité, de santé, d'allocations familiales, de réductions fiscales (quotient familial), de diverses scolarités primaires, secondaires et supérieures à la charge de la nation et des collectivités territoriales. Une estimation minimaliste des seules dépenses publiques (de la conception à l'arrivée sur le marché du travail) s'élève à 200 000 € par jeune, soit une charge annuelle de 60 à 80 Md€. Cette charge est actuellement assumée par les budgets (déficitaires) des pays d'émigration vers l'Allemagne, essentiellement les pays de l'europe de l'est et du club med. La Grèce et le Portugal sont des pays de forte émigration, avec des budgets déficitaires : 50 000 jeunes émigrés par an pour chaque pays, c'est une charge de 10 Md€ sans laquelle les budgets seraient dans les normes européennes.

Ainsi, du fait de l'absence d'une TVA sociale pour financer toutes les dépenses sociales, et de sa démographie heureuse les contribuables allemands économisent chaque année, 40 à 50 Md€ dans les échanges de biens et de travailleurs avec les pays du club med. Quel beau prélèvement !

Cette somme est à mettre en relation avec les garanties financières apportées par l'Allemagne, dans le cadre de la mutualisation des dettes dans le MES, à la Grèce : entre 65 et 90 Md€ selon les modèles d'estimations. Sur cette somme, jusqu'ici pas un contribuable allemand a été mis à contribution : la garantie est inscrite dans le montant potentiel de la dette nationale, le MES (et autres) ayant emprunté sur les marchés pour prêter à la Grèce, qui, jusqu'à la crise d'EGO des dirigeants de la Troïka et de leurs confrères européens, honorait ses échéances, grâce à de nouveaux prêts car la dette grecque est irremboursable dans les conditions actuelles.

Par contre, en cas de défaut officiel de paiement, donc de GREXIT pour les partisans de l'éviction de la Grèce de l'eurozone, les contribuables allemands (et dans une moindre mesure les français et autres "eurozoniens") seraient enfin mis à contribution pour honorer la garantie donnée par l'État allemand ; et enfin leurs lamentations auraient une vraie cause.

En cas de GREXIT, les allemands seront toujours heureux d'accueillir (et d'en profiter) la bonne main d'oeuvre grecque, portugaise, espagnole, ... formée aux frais des contribuables des pays d'origine : il sera même conseillé aux dirigeants de ces pays (comme à ceux de l'ex europe de l'est) de remercier l'Allemagne pour son accueil si généreux !

En conclusion le Royaume-Uni n'est pas le seul méchant loup à s'opposer à une intégration européenne contraire à ses intérêts économiques et financiers. L'Allemagne qui ne veut pas le rôle de vache à lait de l'eurozone, veut maintenir ses énormes avantages qu'elle perdrait avec l'instauration d'une forte TVA sociale commune à l'eurozone, et aussi d'un financement mutualisé des dépenses d'éducation et de formation des jeunes, de la conception jusqu'aux études supérieures professionnalisées. Si Madame Merkel et l'Allemagne veulent exercer un leadership sur l'eurozone qu'elles mettent en oeuvre le programme ci-dessus d'intégration et de véritable solidarité.

 


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25 réactions à cet article    



    • Le p’tit Charles 10 juillet 2015 08:41

      @Le p’tit Charles...Bis.. !

      Allemagne = 43,1 milliards d’euros..
      France = 31 milliards d’euros...etc

    • Robert GIL Robert GIL 10 juillet 2015 08:29

      si les gens pensaient, tout changerait ! et si les crises ne profitaient a personne il n’y aurait plus de crise ... et 20 % de la population pense faire partie des 1% les plus riches, alors qu’ils ne sont que des merdes a leur yeux !


      • CN46400 CN46400 10 juillet 2015 09:03
        La BCE injecte des €, via les banques, en Europe...

        1€ émis par la BCE à Francfort = 1€ - 0% d’intérêts pour l’état allemand
        1€ émis par la BCE à Francfort = 1€ - 10% d’intérêts pour l’état grec

        • Le p’tit Charles 10 juillet 2015 09:46

          @CN46400...Normal..l’euro est le Mark déguisé depuis sa création...et la BCE est aux ordres de Merkel.. !


        • CN46400 CN46400 10 juillet 2015 10:25

          @Le p’tit Charles


           Non, il suffirait que la BCE alimente directement les états pour que l’égalité de traitement soit parfaite !

        • Le p’tit Charles 10 juillet 2015 10:58

          @CN46400...Pourquoi dire non..alors que c’est son contraire.. ?

          « il suffirait »...ben non ça fonctionne pas comme ça et pour cause..Merkel est la patronne... !


        • zygzornifle zygzornifle 10 juillet 2015 11:41

          des remises d’impôts ??? tout comme nos politiques qui ne payent même pas le dixième de ce qu’ils devraient ......


          • malitourne malitourne 10 juillet 2015 14:22

            Eh oui ! Mais l’UE n’est pas un pays. C’est un agrégat de peuples aux intérêts différents, voire divergents, ligotés politiquement les uns aux autres par des traités et économiquement par une monnaie ajustée à l’économie d’un seul.

            Ou bien on se laisse noyer dans ce machin, ou bien on en sort. C’est au moins ce qu’on devrait demander au peuple de France franchement. Qu’il choisisse son destin qui repose sur deux alternatives ( et deux aventures ) :

            1 - Il recouvre son entière souveraineté et construit librement et démocratiquement (les français sont majoritairement des démocrates si si) !son avenir, au sein de son espace continental ainsi qu’au sein du monde

            2 - Il se soumet au destin qu’on lui impose - devenir une périphérie dans un espace euro atlantique, une région de l’Occident - et abandonne définitivement le pouvoir de décider du destin national. Le citoyen français disparaît, place au citoyen européen...

            Et il n’y a pas à transiger, à tortiller du popotin. On est à la croisée des chemins


            • colza 10 juillet 2015 14:32

              @malitourne
              Pour moi, le choix est déjà fait, on sort de cette machine à fabriquer des pauvres (beaucoup) et à enrichir quelques riches qui ont déjà tout qu’est l’UE.


            • malitourne malitourne 10 juillet 2015 14:40

              @colza
              Pour moi aussi bien sûr. Le fait de poser l’alternative, c’est forcément choisir la liberté. Sinon, on se pose pas de question et on suit le troupeau vers le chemin n°2


            • Jonas 10 juillet 2015 16:08

               A l’auteur , 


              Le titre de votre article est tellement idiot que je refuse de le lire, entièrement. Vous faites de l’idéologie et non d’expliquer les faits. Même Alexis Tsipras reconnaît que ce sont les gouvernements successifs de son pays qui ont failli. et qui ont mit son pays sur la paille , par la corruption , le clientélisme et les dépenses sans compter. 

              1) L’Allemagne reste le plus important financeur du budget de la communauté. 
              2) L’Allemagne a versé en moyenne près de 2 milliards d’euros à la Grèce soit 24 euros par Allemand depuis des années. 
              3) La Grèce a toujours été un contributeur négatif, c-à-d, un pays qui reçoit plus que sa contribution. au budget communautaire. 
              4) La Grèce malgré son nombre d’habitant inférieur à l’Espagne a reçu plus d’aide que ce pays. 
              5) A aucun moment, Alexis Tsipras , n’ a contesté que son pays a bien contracté les dettes que les créanciers réclament. Donc cet argent a bien été reçu. 
              6) Le gouvernement Alexis Tsipras , peut s’il est courageux faire rentrer quelques milliards , il lui suffit de contacter le gouvernement Suisse qui grâce aux nouvelles lois de ce pays, les banques sont obligées de lui fournir les noms des contribuables grecs qui ont placé leur argent dans ce pays. 

              Et puis , je rappelle à toutes fins utiles , que la Grèce a eu comme les trois autres pays du PIGS , droit au « Fonds de Cohésion » réservé aux pays dont le revenu par habitant est inférieur de 90% de la moyenne communautaire et cela pendant des années. 

              , Après son coup de poker , Alexis Tsipras ,fera des propositions raisonnables sinon son pays ne fera plus partie de la zone euro.  

              On peut faire de grands discours pour les gogos , mais en économie , il faut revenir au réel. On a le droit de détester ce monde a cause de ses nombreuses injustices , mais pour l’instant il n’y a pas d’autres. Ce n’est pas les 500 millions d’européens qui peuvent influencer , les 1400 millions de chinois , les 1300 millions d’hindous , les 1400 millions d’arabo—musulmans, les 900 millions d’africains aujourd’hui , bientôt 1300 millions. , 
              L’Union européenne c’est 500 millions d’habitants et c’est + de 51% de prestations sociales. Regardez les autres pays Continents. 

              • CN46400 CN46400 10 juillet 2015 16:25

                @Jonas


                « Après son coup de poker , Alexis Tsipras ,fera des propositions raisonnables sinon son pays ne fera plus partie de la zone euro. » 

                Sauf que son gouvernement ira devant la Cour de Justice Européenne qui constatera que rien, dans les textes, ne prévoit l’exclusion d’un état de la zone euro. Et on repartira pour un tour....


              • malitourne malitourne 10 juillet 2015 16:32

                @Jonas
                La Suisse, avec ses 10 millions d’habitants, cherche désespérément à rentrer dans l’UE. L’Islande, si fragile avec ses 500 000 habitants gratte avec effroi à la porte de l’UE.

                Recueillons ces authentiques européens errant sans protections dans ce monde impitoyable


              • hugo BOTOPO 10 juillet 2015 16:56

                @Jonas
                Proposer un titre provocateur et humoristique ne peut-être que le fait d’un « idiot » : vos critères de jugement reflètent votre personnalité.
                Mon argumentation, que vous auriez dû lire avant de la condamner, repose sur des faits et analyses réels que vous ne contestez point ou ne pouvez contester. Elle n’est pas une diatribe idéologique contre le monde d’injustices auquel vous vous êtes résigné : les plus forts, les plus riches, les plus nombreux (soumis aux deux autres) ont raison par principe. C’est votre droit de vous soumettre à ce principe.
                Rien dans mon analyse ne réfute vos six points, elle est d’un autre ordre et complémentaire. Par contre vos « + de 51% de prestations sociales » me semblent particulièrement en dessous de votre vérité !
                Des dépenses de santé couvertes par des mutuelles et assurances privées, des retraites par capitalisation et assurances-vie, répondent à des mêmes besoins sans être taxées de « prestations sociales » : pour les USA où les assurances privées sont majoritaires et ne rentrent pas dans les « prestations sociales », les dépenses de santé en terme de % du PIB sont nettement supérieures aux valeurs européennes et même françaises !


              • Jonas 10 juillet 2015 17:29

                @CN46400
                 En Effet , on ne peut exclure un pays de la zone euro, et rien n’est prévu à ce sujet dans les traités.


                 Mais comme Alexis Tsipras a pris des engagements vis-vis de ses compatriotes, de maintenir les prestations , les retraites etc sans rien change. Pour cela il a eu+ de 61% de NON, la dignité est de partir . C’est un jeune politicien, il faut qu’il donne l’exemple de faire la politique autrement. 

                Par ailleurs le Traité de Lisbonne ,permet à chaque pays membre de quitter l’Union européenne,. L’article 50 indique ainsi que « tout Etat membre peut décider , conformément à ses règles constitutionnelles , de se retirer de l’Union ». Le traité prévoit que " l’Etat membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen etc. 

                Mais un pays membre de la zone euro peut abandonner la monnaie unique tout en restant dans l’Union européenne. 

              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 10 juillet 2015 20:25

                @CN46400
                Même avec 0 dette, la Grèce ne peut pas s’en sortir avec un euro-mark, 50% trop élevé.
                Une monnaie = une économie = un peuple.
                Jamais les Grecs ne deviendront des Allemands.
                Et toutes les monnaies plurinationales ont toujours explosé.



              • Jonas 10 juillet 2015 23:44

                @hugo BOTOPO.


                Mais justement c’est le titre qui est « idiot » , cela n’a rien a voir avec vous. 
                J’ai peut-être un avantage sur vous, je dis bien peut-être , par ma profession , j’ai vu plus de misères ,plus d’injustices et plus de drames humains que vous dans différents pays. 

                Il y a ceux qui essayent d’améliorer les situations , humblement et ceux nombreux comme vous , qui versent dans la révolution en se prélassant sur une chaise longue. 

                Il y’a plus de 3,6 millions de chômeurs en France si vous avez des idées c’est le moment de les mettre en application. La critique est facile. 

                J’aurai aimé voir des gens comme vous avec les Méléchon , les Besancenot, , le restant des trotskistes , staliniens , polpotistes , et autres amis de Chavez et de Castro, qui ont échoué en tout , expliquaient à des responsables d’entreprises de chine, de l’Inde , du Brésil ,du Vietnam etc , qu’il faut supprimer la richesse et la réussite personnelles.   

                J’aurai aimé être présent lorsque vous expliquerez , a un chef d’entreprise hindou dans un immeuble flambant neuf , pourquoi a quelques mètres de chez lui , se trouvent des taudis et des gens qui meurent de faim et qui se soulagent en pleine rue ? 

                Certes la France est en grande difficulté économique , certes des jeunes diplômés ou pas ne trouvent pas de travail, mais cela n’a rien de comparable avec les gens des pays cités plus haut. 

                Permettez-moi de vous raconter un fait courant en Grèce , tous ceux qui connaissent ce pays en dehors des vacances peuvent le certifier. Le grand drame de ce pays c’est la corruption et la débrouillardise pour voler l’Etat ( un Etat faible) et de ne payer ni impôts ni taxes. 

                J’ai un grand ami en Grèce qui possède deux établissants d’hôtels-restaurants , un à Athènes et l’autre à l’Ile de Bée. Depuis des décennies lors des saisons touristiques , ses deux établissants emploient + de 100 personnes dont la moitié est composée de fonctionnaires en arrêts de maladie pendant toute la durée de la saison et sont payés de la main à la main.
                 Il payait comme impôts pour les deux établissements 2000 euros , c-à-d la recette d’une journée. 

                Tous ceux qui ont été en Grèce , connaissent le coup de la panne de la machine pour la carte bleue. 
                Tous ceux qui ce sont baladés en Grèce et ont fait des achats sont tombés sur la question « Vous -voulez une facture ou pas ? » pour faire sauter la TVA et réglé en liquide. 

                Ps : Alexis Tsipras , après ses gesticulations et les qualificatifs de « terroristes » de son ancien ministre des finances, la raison et l’intérêt de son pays l’emportent. .
                Avant lui le président du Brésil Lula, était aussi un révolutionnaire avant d’accéder au pouvoir , il a fini comme un bon président en sortant de la misère et de la pauvreté 40 millions de brésiliens. A un journalistes qui lui rappelait ses engagements ,il a répondu« Mon premier souci et ma première préoccupation sont de tout faire pour soulager les souffrances de 40 millions de personnes ». 



              • jeanpiètre jeanpiètre 11 juillet 2015 17:13

                @hugo BOTOPO
                forcément, confier ce qu’on désigne comme prestations sociales à des privés permet de spéculer et de faire entrer cette importante manne dans le circuit financier. quitte à créer des bulles, les retraités américains en ont fait les frais il parait.

                d’autre part , si les us possèdent certaines infrastructures de santé plus moderne, un bon nombre d’américains n’y ont pas accès.
                la france a choisit (au grand dam des élites ) un système de mutualisation que l’élite sabote systematiquement depuis sa mise en place.
                nous en sommes aujourd’hui à une annonce par semaine du medef pour reduire les charges
                les charges sont nos salaires indirects, attaqués par le patronat , et certains lobbies industriels (santé, pharma...) ou investisseurs véreux (maison de retraites , cliniques etc...)
                les usa ont besoin de faire la guerre à l’extérieur pour ne pas s’effondrer sous leur propre dette, est ce réellement un modèle à suivre ?
                vu les attitudes vas en guerre du gouvernement français vers l’afrique, le choix semble être déjà fait

              • Jean Keim Jean Keim 10 juillet 2015 18:55

                La guerre en général et celle de 14 sont avant tout une activité économique.

                Maarvinbear : le responsable n’est pas un serbe, ça c’est une fable contée dans les manuels d’histoires des écoliers.
                Si vous êtes intéressés par un autre point de vue, lisez le livre de Jacques R. Pauwels, 1914-1918 La grandes guerres des classes aux éditions Aden, vous verrez c’est très instructif, 
                Beaucoup de « grands hommes » sont remis à leur place, ce livre démontre que les grandes puissances mondiales voulaient depuis longtemps cette guerre pour s’approprier colonies et autres richesses et ÉCRASER les idées révolutionnaires qui gagnaient de plus en plus l’Europe.

                • julius 1ER 11 juillet 2015 08:03

                  Beaucoup de désinformation et de propagande dans tout ce que l’on entend actuellement que ce soit à propos de la,Grèce ou de la Dette en générale .....


                  la Dette publique est une construction des Financiers avec à leur solde des politiques complètement décérébrés, c’est un économiste qui disait il y quelques jours que la France avait payé des taux d’intérêt de....... 15% en 1980, ???????
                  ce dont le bon peuple n’avait jamais entendu parler et pour cause .... on préfère lui laisser croire que son pays dépense trop, que les ouvriers sont des nantis etc....
                  moi- même j’ai toujours pensé que les taux d’intérêt n’avait jamais excédé 5% ( ce qui est déjà énorme pour un Etat d’emprunter à des taux pareils ) mais alors 15 % c’est de l’escroquerie !!!
                  pour la France comme pour la Grèce une grosse partie de la Dette est indue et il faudra bien en finir un jour avec cette escroquerie ....

                  • babadjinew babadjinew 11 juillet 2015 15:50

                    Merci pour la pertinence de votre analyse.


                    J’ajouterais simplement histoire de simplifier la donne la rupture de fait que démontre votre analyse.

                    Le vieux monde du 20eim siècle avec ses convictions en un système économique caduque qui condamne sans aucun état d’âme le renouveau nécessaire du système suicidaire par les nouvelles générations.

                    L’Allemagne à beau être le porte drapeau de cet état de fait, l’Europe entière fonctionne sur ces même bases !

                    Les vieux que nous sommes presque tous refusons toutes formes de changements car trop peur nous avons de perdre le peu d’illusion qu’il nous reste ! Donc sans scrupule nous avons condamner l’existence même de nos enfants ! 

                    Le retour de bâton sera terrible car nos triste efforts à ne rien vouloir perdre nous entraînera et nous entraîne déjà vers la perte de tout !

                    Wake Up !
                       

                    • hugo BOTOPO 12 juillet 2015 11:17

                      @babadjinew

                      Ne soyez pas si vindicatif sur « les vieux que nous sommes » : ils ont cru en un système dont finalement ils sont les victimes ! Le système en cours et en cour est celui des crises de 1929, de 2008, de Chine actuellement. Suite à 2008, c’est la masse des vieux et futurs vieux qui a été mise à contribution.
                       

                      Le système a fait illusion après la seconde guerre mondiale, pendant les trente glorieuses, car par crainte du basculement socialo-communisme soutenu par les soviétiques, le système a montré qu’il était plus social et redistributif que le communisme. Le coût silencieux supporté par les petits épargnants (taux d’intérêts de leurs comptes épargne beaucoup plus faibles que l’inflation) est ignoré car une partie a pu profiter des conditions d’accès à la propriété de leur logement.
                      Depuis la chute de l’URSS, le système a repris ses fondamentaux ! Il reste les illusions pour la masse des bernés.
                       

                      En ce qui concerne l’existence de nos enfants, je suis d’accord avec vous sur la condamnation de leur future existence économique, sociale et humaniste, par le système actuel vénéré et adoré, celui du Dieu-Argent, des marchés et du profit.
                       

                      J’espère que vous ne tombez pas dans le panneau de la « dette publique insoutenable » laissée sur les épaules de nos enfants : 30 000 € par tête. C’est à relativiser avec le montant des dépenses publiques nationales et territoriales (hors dépenses directes des parents) assumées par les parents dans leurs activités économiques (impôts, taxes et charges sociales diverses) qui s’élèvent en cumulé de la conception à la « mise sur le marché » du jeune « éduqué et formé professionnellement » à 200 000 € en moyenne (250 000 € pour les bac +5 et plus). A cela, par héritage le potentiel privé et public (surtout toutes les infrastructures amorties) estimé entre 4 fois et 6 fois le PIB annuel, sera transmis aux générations montantes.
                       

                      La propagande médiatique, politique économique et financière, pour perpétuer le système fait croire aux petits épargnants, avec leurs comptes épargne entre 1 et 2 % d’intérêts qu’ils risquent d’être spoliés et de perdre leurs économies s’ils ne soutiennent plus le système et qu’il faut donc condamner, repousser et éjecter Syrisa, Podemos et autres mouvements de renouveau remettant en cause le système qui ne profite qu’à une minorité agissante.


                    • millesime 12 juillet 2015 16:29

                      Comme le dit fort bien Guilietto Chiesa : comment les maîtres universels vont-ils se venger ?
                      lire
                      http://millesime57.canalblog.com

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