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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Sarkozy se fait remonter les bretelles par la Princesse de Clèves

Sarkozy se fait remonter les bretelles par la Princesse de Clèves

D’abord comme ministre de l’Intérieur, puis comme président, notre omnipotent Nicolas avait plus d’une fois fustigé ce roman classique des écoles qu’est "La Princesse de Clèves", le premier roman d’analyse et un monument de la littérature du 17ème siècle. Presque réclamé que l’on ne l’enseigne plus à l’école, tellement il lui semble chiant.
Riposte lundi 16 février devant le Panthéon de cette même Princesse de Clèves. En effet, profs, étudiants et acteurs de cinéma s’étaient réunis pour une lecture publique de cette oeuvre, tellement décriée publiquement justement, par notre cher président.

7209329.jpgHourra ! Encore une preuve que la culture ne s’est pas avouée totalement vaincue par la connerie et le populisme !

Souvenez-vous : d’abord comme ministre de l’Intérieur, puis comme président, notre omnipotent Nicolas avait plus d’une fois fustigé ce roman classique des écoles qu’est "La Princesse de Clèves", le premier roman d’analyse et un monument de la littérature du 17ème siècle. Presque réclamé que l’on ne l’enseigne plus à l’école (à ma connaissance, c’est le genre de roman que l’on n’aborde qu’à partir du lycée, au minimum, et je sais de quoi je parle), tellement il lui semble chiant.

Riposte lundi 16 février après-midi devant le Panthéon de cette même Princesse de Clèves. En effet, profs, étudiants et acteurs de cinéma s’étaient réunis pour une lecture publique de cette oeuvre, tellement décriée publiquement justement, par notre cher président.

Devant les caméras et l’assistance nombreuse, l’ancien administrateur de la Comédie française Marcel Bozonnet a débuté cette « lecture-marathon ».

« Tout le monde a le droit de lire La Princesse de Clèves. Parce que ça sert à nommer des sentiments, des sensations qu’on ne sait pas nommer », a-t-il ensuite justifié.

"Moi je n’ai pas mon bac, alors c’est avec beaucoup d’honneur que je me mets à lire devant vous, professeurs et étudiants, qui parfois aident à mettre un sens dans nos vies", a déclaré Louis Garrel, compagnon de l’actrice Valéria Bruni-Tedeschi -belle-soeur de Nicolas Sarkozy-, et acteur principal du film "La Belle personne", adaptation cinématographique du roman.

"Organiser cette lecture est une réaction aux propos de Nicolas Sarkozy" a expliqué Sophie Rabau, l’organisatrice de cette lecture et maître de conférence à l’université Paris III. Elle portait à la boutonnière une fleur jaune, couleur de la Princesse de Clèves. « C’est vrai que c’est un texte complexe mais cette complexité nous intéresse. Le rôle de l’université, c’est d’ouvrir à la culture. Nous sommes des gens qui voulons partager notre savoir. »

On ne sait pas encore quelle fut la réaction de l’intéressé...Qui à la mort de Jean Delannoy, saluait le réalisateur de "l’Eternel Retour" et... de "la Princesse de Clèves" -première adaptation cinématographique du roman, assez fidèle, avec Jean Marais et Marina Vlady dans le rôle titre. Ca faisait assez rire. Mais revenons sur les raisons de cette haine implacable que voue Sarkozy à la belle princesse...

"La princesse de Clèves, c’est qui ?"

Une "très belle personne", jeune de surcroît, qui vit à la Cour de Henri II (nous sommes au 16ème siècle). La belle vient de se marier à un cleves.jpghomme plus âgé qu’elle (elle doit avoir 17 ans, quand lui en a 25... Aujourd’hui, cela ne nous paraît pas énorme comme différence d’âge, ça l’était à l’époque). Lors du bal de ses noces, notre princesse rencontre le très beau duc de Nemours...Tous deux tombent éperdument amoureux l’un de l’autre, mais la vertueuse mariée entend rester fidèle à son époux, quel que soit le prix à payer...Même de contrarier ses propres sentiments et faire souffrir celui qu’elle aime vraiment.

Roman historique et premier roman d’analyse, attribué à Mme de Lafayette mais publié au 17ème siècle de façon anonyme, on y suit en effet pas à pas les introspections d’une Princesse de Clèves coincée entre son devoir et un amour dévorant, effrayée par ces sentiments inconnus et en même temps séduite, mais qui ira jusqu’à avouer sa passion à son mari pour qu’il l’en défende. Oui évidemment, dans un siècle où l’on ne s’attache plus à rien, où le mot "fidélité" fait rire et où "amour" veut sans doute dire "sexe" pour beaucoup d’adolescents, ce genre d’histoire paraît ringard, dépassé, "suranné" pour être précieux.

Ou chiant, comme cela a dû l’être pour Nicolas Sarkozy. Voici, dans le texte, ce qu’il pense de l’oeuvre de Mme de Lafayette.

Des propos pas très précieux

Première attaque le 23 février 2006 : « L’autre jour, je m’amusais, on s’amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d’attaché d’administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu’elle pensait de La Princesse de Clèves... Imaginez un peu le spectacle ! » Le tout reçu par un parterre d’élus UMP rigolards. Evidemment. (J’avoue que pour moi, la première aura été la meilleure !)

La deuxième fois, ce fut le 4 avril 2008 à Bercy. Le Président y lisait une longue déclaration sur la modernisation des politiques publiques et la réforme de l’Etat devant des ministres, des parlementaires et des fonctionnaires des Finances. « C’est tout ce que nous engageons (…) sur la mobilité, sur la reconnaissance du mérite, sur la valorisation de l’expérience, sur la possibilité pour quelqu’un d’assumer sa promotion professionnelle sans passer un concours ou faire réciter par coeur la Princesse de Clèves ! Ca compte aussi dans la qualité de vie d’un fonctionnaire… »

princesse-de-cleves-1960-05-g.jpg

 Sur cette nouvelle occurence, note d’un élu UMP qui justement, a du se sentir choqué : André Santini, dans un article du Figaro, expliquait que la secrétaire de Nicolas Sarkozy, fonctionnaire de catégorie C, aurait échoué à un concours interne parce qu’elle ne savait pas qui avait écrit La Princesse de Clèves, « un sujet qui divise jusqu’aux spécialistes », selon Santini. Même si tout le monde s’accorde à penser que c’est bien Mme de Lafayette qui a écrit ce roman, tout ça pour dire qu’entre nommer un auteur et réciter son oeuvre par coeur, il y a un monde !

Troisième et dernière occurence : en juillet 2008, lors d’une rencontre organisée par la Ligue de l’enseignement, le récemment autoproclamé président du Conseil pour la création artistique estime qu’une personne de terrain vaut mieux qu’un crétin d’intellectuel qui connaît la Princesse de Clèves. Enfin, en substance. « Avoir fait du bénévolat, devrait être une expérience reconnue par les concours administratifs, car après tout, ça vaut autant que de savoir par cœur La Princesse de Clèves ». Après un silence, il ajoute : « Enfin… j’ai rien contre, mais enfin, mais enfin… parce que j’avais beaucoup souffert sur elle. »

Ah ! Ca y est ! On la tient la raison !

Mais pourquoi est-il si méchant ?

Parce que le petit Nicolas, collégien ou lycéen, ou universitaire, que sais-je, a été traumatisé par une fiche de lecture à faire sur..."La Princesse de Clèves". Tout simplement !

En clair : parce que Monsieur a buté sur le roman, qu’il en a gardé un mauvais souvenir, cela lui donne une bonne raison pour en faire un autodafé verbal à chaque sortie publique...Prions pour que Nicolas Sarkozy n’ait pas trop de mauvais souvenirs du même genre, qui sait ce que la culture devrait encore entendre !

Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy, qui a épousé une intellectuelle et veut se racheter une image moins "bling-bling", dit qu’il adore "Belle du Seigneur" ou "Voyage au bout de la Nuit", deux exemples de roman "de la mordernité". Car aimer "La princesse de Clèves", il faut croire que ça ne faisait pas assez "rupture" -bien que ça aurait été un choix moins convenu que les deux romans précédemment cités.

Maintenant, on attend la riposte de l’Elysée...Peut-être que la hache de guerre sera enterrée, peut-être même que Nico relira "la Princesse de Clèves"....peut-être que rien du tout, c’est aussi possible ! Et même plus vraisemblable...


Nicolas Sarkozy s’en prend à la princesse de Clèves
par rue89

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20 réactions à cet article    


  • L'enfoiré L’enfoiré 14 mars 2009 09:02

     @L’auteur,

     Article anodin, en apparence. Rapprochement de l’histoire ancienne avec celle d’aujourd’hui. Et j’aime les rapprochements. Une différence d’âge, de seulement quelques années, aurait été disproportionnée et très fortement ressentie, hier.
    Je pensais le contraire.
     La Princesse de Clèves, je ne l’ai jamais lu, ni dû la rencontrer dans mes obligations scolaires.
     L’enseignement, tellement différent de pays à pays.
     Nicolas a souffert sur elle. Peut-être était-il contre, tout contre, comme dirait quelqu’un. Phantasme de jeunesse. En 1960, Marina Vlady dans ce rôle avait certains charmes indénables. smiley


    • spartacus1 spartacus1 14 mars 2009 10:33

      L’auteur de l’article nous dit que Sarko prétend adorer "Voyage au bout de la Nuit",

      Mais peut-être est-ce plus les positions politiques de l’auteur de "Voyage au bout de la nuit" que Sarko adore plutôt que le libre lui-même.

      Pour moi, c’est exactement le contraire, je hais tout ce que Céline a adoré en matière politique, mais je suis obligé de reconnaitre que c’est un très bon écrivain.

      Comme quoi, le talent en littérature n’est pas forcément le gage d’une approche politique est sociale cohérente et que ce même talent n’empêche pas d’être passablement névrosé.


      • jakback jakback 14 mars 2009 11:05

        Quel concourt de la fonction publique mérite une question sur la Princesse de Clèves ?


        • MKT 14 mars 2009 19:47

          L’accès à la fonction publique se fait normalement par concours.

          En général le concours se présent sous la forme de deux épreuves.

          Une écrite "dite d’admissibilité" qui prend la forme d’un résumé commentaire de texte, de note de sybthèse, de note sur dossier, de dissertation de culture générale.
          La difficulté technique et les exigences sont en relation avec la catégorie d’emploi visé.

          Une épreuve d’admission (pour ceux qui sont admissibles), cette épreuve comprend, entre autres,un entretien avec le jury.
          Bien évidemment si lors de l’entretien le candidat cite "la princesse de clèves" ou bien un livre d’un autre auteur quelqu’il soit, le jury va probablement essayer de sonder le candidat pour savoir si ce candidat a bien lu le livre dont il parle. Et là....

          Donc pour les candidats, peut importe ce que l’on aime en littérature, musique ou peinture (cela dit "Rire et chanson" c’est pas forcément une bonne préparation), le jury n’en a rien à faire. Le jury veut juste savoir si la culture générale que la candidat affiche c’est du réel ou bien du vent.

          Il n’y a pas d’assassins dans le jury, en général les candidats se suicident tous seuls en essayant de briller.
          Et c’est valable à tous les niveaux.
          Du fonctionnaire catégorie B (sécrétaire médicale par exemple) à l’administrateur civil (catégorie A).


        • Radix Radix 14 mars 2009 11:11

          Bonjour

          Je comprend facilement que que ce roman ait déplu à notre président.

          En effet on y découvre le combat d’une femme entre la parole donnée et ses désirs, visiblement, d’après Sarko, elle ne fait pas le "bon choix", lui il n’aurait pas hésité une seconde tant son intérêt semble primer sur toutes autres considérations !

          Ce livre n’est pas un bon manuel de "winners" !

          Radix


          • alberto alberto 14 mars 2009 11:23

            A l’auteure : levez le pied, ou plutôt mollo sur le clavier !

            Si vous pondez un article à chaque fois que Sarko dit une connerie (il n’est avare, le bougre) : vous allez vite être dépassée, il va falloir embaucher des petites mains !

            D’autant qu’il est possible qu’il dise le contraire dans six mois : l’auto-contradiction ça ne le gêne pas le moins du monde, on dirait même qu’il s’en ait fait une spécialité...

            Cela dit, j’ai bien aimé vos reflexions sur le livre lui-même et si effectivement son style ne correspond plus à l’air du temps (remarquez que je n’ai pas utilisé le mot chiant) la Princesse de Clèves et Mme de La Fayette sont des personnages infiniment plus interessants que notre agité perpétuel.

            Bien à vous.


            • Georges Yang 14 mars 2009 11:24

              @ l’auteur
              Vous nous faites une piqure de rappel et c’est tant mieux !
              J’avais déja abordé ce thème en juin dernier , mais je suis bien content qu’il revienne sur le tapis

              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=41173


              • barbouse, KECK Mickaël barbouse 14 mars 2009 12:08

                Bonjour,

                la revanche de la culture Française peut s’avèrer d’une redoutable efficacité dans l’accès d’un président à la pérénité de la mémoire collective.

                faisons un petit tour d’horizon des réactions, pourquoi elle deviens un symbole ?

                Pièce du patrimoine culturelle, prose à la subtile émotion d’une femme de son temps, " la princesse de Clèves" sert aussi dans des questionnaires pour discriminer des candidats pour des postes de fonctionnaire. 

                Ce que notre ostensible accroc à la culture américaine lache, c’est que pour discriminer des candidats, "la princesse" n’est pas un critère, mais du sadisme. 

                Donc, dans sa classe, un professeur qui fait travailler ce roman fait perdre son temps a ses élèves, cela ne sert a rien, et bientôt même plus pour postuler a des postes de fonctionnaire, donc au service de la France.

                Il suffira d’étudier a partir des séries américaine, ou de harry potter et autres "littérature jeunesse", ou de mangas, ou encore a partir de chanson de slam encore un peu francophone, pour être en phase avec la consommation culturelle étrangère des français,

                mais aucunement avec son patrimoine et les oeuvres qui ont germé de son esprit ni sur son territoire. La pensée Française ne vaux rien, ni sa culture, pas même pour travailler pour sa patrie.

                En même temps ce n’est pas bien grave, bientôt nous rentrons dans l’otan, on finira par devenir américain, et effectivement, pour un américain, la princesse de clève c’est du passé de la vieille europe sans même le charme du désuet. 

                Oh bien sur, quantité de "djeuns" s’en foutent éperdument, et leur dire que bientot il n’auront plus a apprendre le Français, ni ses oeuvres "passéiste et ringarde", pour trouver un job, c’est évidemment les dissuader a y prendre ce qui fait la spécificité d’etre Français,

                l’important, ce qu’on attend d’eux, c’est d’être fonctionnelle, si possible compétent pour être mieux corvéable, mais aucunement conscient d’être dans la continuité de la communauté de destin de la France.

                Bien sur, hypocritement, au dela de la réaction des professeurs qui aiment leur patrimoine, il y a aussi un signal que maintenant, on va baisser le niveau d’exigence pour les recrutement, et donc la caste des "fonctionnaire" va devoir faire de la place et accèpter plus de conccurence des derniers français arrivés. 

                Fini les plus de 80% de reproduction de la classe social. La "tolérance solidaire" de gauche des gens à l’abris du licenciement, c’était surtout du temps où les immigrés ne postulaient qu’à des postes peu qualifiés, loin d’etre en concurrence sur des poste de fonctionnaire. 

                Mais qui croit un seul instant que si on n’utilise plus la princesse de clève comme argument pour discriminer des candidats, on ne trouvera pas autre chose pour discriminer sur un autre angle " politiquement "correct" ?

                Par contre, on dissuade à coups sure quantité d’élève de s’intéresser à la culture Française et a ses siècles d’histoire, donc a minima d’avoir accès a la conscience de leur patrimoine et de s’y situer, par rejet ou attirance.

                Moralité, si on expliquait aux élèves que la "princesse" sert aux concours administratif, comme d’autres oeuvres, et non qu’il faut la dédaigner, quantité d’élève s’accrocheraient d’autant plus aux cours de leurs professeurs, et rivaliseraient pour des postes sans être poussé vers le mépris de la culture française, mais bien incité a en acquérir leur part.

                Et c’est bien là la faute partagée entre la gauche et la droite, ne pas expliquer clairement aux enfants ce qui sert de base stable pour les sélectionner dans les concours administratif. L’équité n’est pas de tirer vers le bas, mais d’affirmer les critères de sélections officiels et ne plus y toucher, comme une règle du jeu fiable sur laquelle s’appuyer pour orienté ses efforts.

                amicalement, barbouse ; 


                • Lisa SION 2 Lisa SION 2 14 mars 2009 17:28

                  " « C’est vrai que c’est un texte complexe mais cette complexité nous intéresse. Le rôle de l’université, c’est d’ouvrir à la culture. Nous sommes des gens qui voulons partager notre savoir. »

                  A y regarder de plus près, les fables de La Fontaine se sont aussi avérées complexes, puisque la cour en riait sans savoir que l’auteur décrivait leurs travers. Jean usait de dialectique ( raisonnement qui comporte des oppositions ou des diversités, et s’achemine vers une synthèse ) non pour noyer le poisson, mais pour donner le temps de la réflexion à ses auditeurs et ainsi quitter la scène avant qu’ils n’aient compris. Et d’ailleurs, encore aujourd’hui, peu se reconnaissent les défauts dont traite habilement l’auteur, eux-même ignorant qu’ils descendent d’animaux... ?

                  " Roman historique et premier roman d’analyse, attribué à Mme de Lafayette mais publié au 17ème siècle de façon anonyme "

                  A l’époque, l’on pouvait être pendu haut et court pour avoir mal traduit un texte et subir la fougue dès la mauvaise interprétation d’un partisan opportuniste de la cour du Roy...C’est donc madame de Lafayette qui a eu, ou le courage de revendiquer l’écriture de la Princesse de Clèves, ou l’opportunité de se servir d’un nègre.

                  que notre président n’ait point compris ce texte prouve qu’il est bien du monde de ces opportunistes courtisans, et non et non de cette frange subtile des auteurs reconnus dans le temps.

                  Son modèle est le suivant : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18802648&cfilm=6351.html . L.S.


                  • deovox 15 mars 2009 04:12

                    Etre president de la république d’un pays de 65 millions de personnes n’est pas un simple job de gérant. Celà nécessite une dimension particulière, une âme spécifique, une vision. la littérature du pays que l’on est censé diriger est l’un des referentiels les plus fiables sur lesquels l’heureux élu peut s’appuyer pour comprendre son peuple, son passé, son avenir. c’est cette culture, associée à d’autres caractéristiques, qui nous font ressentir si le president est un homme d’état ou non. et s’il sera apte à mener son pays là où il doit aller. Il est donc interessant d’analyser les raisons pour lesquelles notre prince semble en vouloir à tel point à cette oeuvre. et quand on obtient la réponse on comprend beaucoup de choses. c’est vrai que ce débat ne peut constituer un argument pour ou contre la politique de l’actuel chef de l’état, mais ça on avait tous compris. en revanche il est un bon indicateur, parmi beaucoup d’autres sur sa légitimité en tant que chef d’état.


                  • claude claude 14 mars 2009 22:14

                    bonjour,

                    notre président bien aimé n’apprécie pas la princesse de clèves, car l’auteur utilise plein de mots bizarres :

                    • honneur,
                    • classe,
                    • respect de la parole donnée,
                    • élégance
                    • honnêteté
                    • érudition,
                    • émotions variées et nuancées...
                     rien à voir avec son propre vocabulaire si riche et si précis ... smiley


                      • Reinette Reinette 15 mars 2009 16:37


                        mais enfin, mais enfin… parce que j’avais beaucoup souffert ! sur elle. »


                        TROIS FOIS, on frôle l’obsession ?


                        • Reinette Reinette 15 mars 2009 16:50


                          Pour la culture, en général, le mépris Notre Caudillo est illimité.

                          Il ironise dans cette allusion aux guichetières, qui EVIDEMMENT ne peuvent avoir lu La princesse de Clèves (” imaginez le spectacle “ ah ! ah ! ah  !). Le Sinistre méprise aussi les attachés, confondus avec les guichetières, les jurys des concours, composés de sadiques et d’imbéciles, la grammaire qu’il massacre, et les auteurs classiques, qu’il se vante d’avoir oubliés.

                           


                          • claude claude 15 mars 2009 17:03

                            et d ’abord,

                            pourquoi les guichetières n’auraient-elles pas lu la princesse de clèves ?

                            la culture jusqu’à preuve du contraire est accessible à tout à chacun. il faut simplement avoir envie d’être curieux, d’ouvrir un livre, d’aller au musée, d’écouter de la musique...

                            notre président bien aimé est la preuve vivante qu’érudition ne rime pas avec "blin-bling position" ! smiley


                          • Reinette Reinette 15 mars 2009 18:49

                            Holà !

                            Il y a une bonne brochette de racailles du neuf deux chez Moati sur Fr 5, de suite :

                            Môssieur Charles Pasqua, Bedier, Frédéric Lefebvre...


                            Bédier Pierre - L’entauleur engraissé

                            Juin 2003 - Pierre Bédier, le secrétaire d’Etat aux programmes immobiliers de la justice (en clair : le ministre des placards saturés), est soupçonné d’avoir touché de grosses liasses de billets de la part d’un chef d’entreprises. Une perquisition a eu lieu le 6 juin au domicile du ministre qui, selon l’épouse du généreux patron, aurait pris l’habitude de recevoir « en début et en fin d’année des enveloppes contenant 50 000 francs ». C’est vrai qu’on doit y prendre goût.
                            Trois semaines plus tôt (16 mai), le même Bédier - partisan acharné de la tolérance zéro - lançait vigiles et policiers à l’assaut d’un groupe d’enseignants grévistes venus s’exprimer à une réunion UMP qu’il présidait à Porcheville (78) la bien nommée. « Ils nous ont traité de vermine, témoigne un prof, une collègue a été jetée à terre et bourrée de coups de pieds, c’était d’une violence inouïe, ils s’y mettaient tous, les proches de Bédier autant que les forces de l’ordre ».
                            De quoi ils s’étonnent ? Fallait pas oublier la petite enveloppe pour le ministre.

                             


                            • R.L. 16 mars 2009 09:53

                              Quelqu’un aurait-il l’occasion de lui expliquer qu’une attachée administrative n’occupe pas des fonctions de guichetière ?
                              Puf ! Faut tout lui mâcher à ce vulgaire inculte et superficiel qui a besoin du poste de Président de la République pour soigner ses psychoses...


                              • Massaliote 16 mars 2009 09:56

                                Ma mère a quitté l’école à quatorze ans pour travailler en usine. Elle a 84 ans, a lu "La princesse de Clèves" et sa culture générale est bien plus vaste et plus étendue que celle de notre Conducator dont nous pouvons juger a son vocabulaire choisi. Elle aurait très bien pu être guichetière Votre Boursouflure. Quel mépris du peuple !...


                                • mara 21 mars 2009 00:29

                                  La Princesse de Clèves est un roman, certes, mais qui s’impose déjà, parce qu’il témoigne de tout un temps et de son milieu, ainsi, des mœurs de la France à la fin du règne d’Henri II. Puis, ce style d’écriture, lent, détaillé jusqu’à l’ennui, alors qu’il conte une passion complètement explosive, et ce destin que s’inflige volontairement cette héroïne pour un idéal de conscience personnelle et que l’on subit à petit feu à travers ce Duc de Nemours pour lequel on finit par verser des larmes… Je trouve ce roman génialissime dans sa forme d’expression d’une molle apparence conventionnelle alors que le texte frôle l’impudeur par les sentiments  à la fois de mal être et d’extase qu’il procure à la lecture. Je comprends qu’il ait pu mettre mal à l’aise, même le Président.

                                  Je me sens moins seule de savoir que d’autres que moi ont lu ce livre et l’ont apprécié


                                  • Pepa 7 avril 2009 09:36

                                    qu’on se rassure, ce président n’entrera pas dans l’histoire, c’est peut-être pour cela qu’il gesticule sans arrêt.La culture de l’oubli et du dénigrement se retourne toujours contre ceux qui la brandissent. à trop simplifier pour être compris par la masse il en perd même son français … écoutons-le parler, c’est vraiment affligeant. Crier contre la culture alors que l’on possède si mal la langue, ce n’est pas tout à fait ce que l’histoire attend d’un homme d’état.

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barf84


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