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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > L’illusion d’une démocratie

L’illusion d’une démocratie

« Les Irlandais devront revoter » déclarait avec force Nicolas Sarkozy le 15 juillet 2008 après le rejet par le peuple irlandais du Traité de Lisbonne qui reprenait l’essentiel d’un autre traité rejeté lui aussi par les français et les néerlandais en 2005. Les peuples lorsque les gouvernements les consultent doivent voter non pas pour exprimer leur propre volonté mais celle de « leurs » dirigeants. Mais il ne s’agit là que d’un exemple parmi tant d’autres, montrant que la démocratie bourgeoise n’est qu’un concept creux sans réel contenu. Les classes dominantes l’utilisent comme instrument idéologique au service de leurs seuls intérêts de classes.

Effrayés par le « Non » français et néerlandais (les seuls peuples consultés par référendum) au Traité instituant une Constitution pour l’Europe (TCE), les dirigeants européens ont signé le 13 décembre 2007 à Lisbonne un traité qui ressemble étrangement à celui qui vient d’être rejeté. Pendant que les chefs d’Etats ou de gouvernements sabraient le champagne dans le splendide monastère des Hiéronymites, des centaines de milliers de manifestants scandaient dans les rues de la capitale portugaise des slogans hostiles à cette Europe libérale qui se fait contre la volonté des peuples. Ce contraste rappelle un peu une scène de la Ferme des Animaux de G. Orwell où la majorité des animaux regardaient ébahis les cochons faire la fête « (…) et les chopes furent vidées avec entrain. Mais alors que les animaux observaient la scène du dehors, il leur parut que quelque chose de bizarre était en train de se passer. » (1).

La rencontre de Lisbonne n’avait pour ainsi dire qu’un seul objectif : faire passer le nouveau traité sans consulter les peuples concernés. Chaque Etat doit alors se « débrouiller » pour trouver le moyen qui lui permet de faire avaler à sa propre population, sous des apparences démocratiques, la potion très amère d’un traité entièrement au service d’une minorité de nantis. Un seul pays ne pouvait le faire, l’Irlande dont la constitution exige un référendum pour chaque traité européen. Les irlandais furent donc consultés le 12 juin 2008 et comme les français et les néerlandais, ils ont à leur tour rejeté le nouveau traité.

Mais les dirigeants européens méprisent la volonté des peuples. Ils sont d’abord là pour gérer les intérêts de la classe qu’ils représentent. Traités, accords et autres directives doivent, vaille que vaille, passer. Les irlandais doivent donc revoter et re-revoter tant que le « Oui » n’est pas obtenu. Le vote n’a qu’une seule fonction ici, soumettre le peuple à la volonté et aux intérêts de la classe qui l’organise. Il ne faut pas que le peuple déçoive la confiance des dirigeants. Bertolt Brecht disait dans un de ses poèmes « (…) Le peuple avait par sa faute perdu la confiance du gouvernement et que seul un travail redoublé lui permettrait de la reconquérir. Ne serait-il pas encore plus simple que le gouvernement dissolve le peuple et en élise un autre ? ».(2). 

Le fonctionnement « très démocratique » de l’Union Européenne n’est, hélas, pas le seul exemple ; l’omniprésence voire l’omnipotence du président de la république et l’absence quasi-permanente du premier ministre des affaires politiques en est un autre. Or L’article 21 de la Constitution du 4 octobre 1958 stipule « Le Premier Ministre dirige l’action du Gouvernement » et l’article 20 de la même constitution précise « Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation ». Force est de constater que ces deux articles sont violés au quotidien par l’omni président Sarkozy. C’est une situation singulière où Mr. Fillon, le premier ministre fantôme, n’est que l’ombre de son maître. Il est réduit à faire quelques apparitions ici ou là pour « radoter » des décisions déjà prises et connues par tout le monde avant de disparaître à nouveau ! Fin décembre 2008, le Premier ministre a « choisi » d’être absent physiquement et politiquement, et ce, pour une durée indéterminée. Il a décidé de prolonger ses vacances de luxe, déjà longues, dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh en Egypte.

On est à mille lieues de la constitution, loi suprême source de la légalité et de la légitimité comme disent les juristes. Loi suprême, légalité et légitimité sont des mots qui n’ont de sens que par rapport aux intérêts de la classe dominante qui, seule, possède le pouvoir de les transgresser en toute impunité.

Mr. Sarkozy, lui, décide de tout, nomme les ministres (encore une autre violation de la constitution), marginalise gouvernement et parlement, empiète sur le pouvoir judiciaire, contrôle les grands médias, nomme le président de France Télévisions, surveille tout grâce à sa police et à ses innombrables fichiers, déplace préfets et commissaires sans se soucier le moins du monde des règles et procédures tout simplement parce que le président était chahuté par des manifestants en colère contre sa politique etc. etc.

Ainsi le principe sacré de la séparation des pouvoirs, cher à Montesquieu et garanti par la constitution, celui de la liberté de la presse etc. sont, chaque jour, profanés.

La société française s’enfonce lentement, dans le cadre d’un capitalisme mondialisé et en crise, dans un régime qui n’a de démocratique que la forme, qui paupérise des franges de populations de plus en plus larges, étouffe petit à petit le peu de libertés qui restent encore aux citoyens et réprime toute velléité de résistance.

Mais M. Sarkozy n’est pas seul responsable de cette situation. Il est le fruit des circonstances et des rapports sociaux engendrés par la lutte des classes aujourd’hui en France. Peut-être M. Sarkozy a su profiter de ces circonstances dont il n’est que l’agent inconscient. 

Victor Hugo parlait de Napoléon (le petit) en ces termes : « M. Louis Bonaparte a réussi. Il a pour lui désormais l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort, et tous ces hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que de la honte »(3). Sévère réquisitoire ! Mais un réquisitoire qui reste essentiellement moral. Victor Hugo attaquait Louis-Napoléon lui-même rendu responsable de tous les malheurs. Marx, lui, raisonne en termes de classes et de luttes des classes : « je montre comment la lutte des classes en France créa des circonstances et une situation telle qu’un personnage médiocre et grotesque put faire figure de héros » (4).

La France d’aujourd’hui n’est pas celle de 1851 et Nicolas Sarkozy n’est pas Louis-Napoléon Bonaparte. Mais toute tentative d’analyse doit tenir compte du rapport de force actuel.

 Les masses populaires, même s’il faut rester très prudent, ont montré à plusieurs reprises quelles sont mûres pour affronter ce pouvoir qui les méprise. La belle et imposante manifestation du 29 janvier 2009 est un signe fort envoyé à la classe dominante. Alors que la situation économique et sociale des plus démunis devient chaque jour plus dramatique,  M. Sarkozy, comme à son habitude, à opposé aux revendications des millions de manifestants mépris et arrogance. Par contre, au patronat (une petite minorité), il a, une fois de plus, prodigué quelques milliards d’euros tout en appauvrissant gravement les caisses des collectivités locales (suppression de la taxe professionnelle). Reconnaissante, Mme. Parisot, présidente du MEDEF, s’est félicitée de ce nouveau cadeau : « Bien sûr, c’est une bonne mesure, très compliquée à mettre en œuvre, mais c’est une bonne mesure à condition qu’elle ne soit pas remplacée par un autre impôt qui va pénaliser le même secteur d’activité ». (5)

Les classes populaires, elles, avaient bien compris qu’il n’y avait rien à attendre de ce pouvoir

de classes qui se présente pourtant comme le représentant de tous les français. Elles « appellent à poursuivre la mobilisation »(6). Seront-elles entendues par les directions syndicales et politiques ?

Ces quelques exemples montrent que la démocratie bourgeoise, même si elle est utile sur le chemin de l’émancipation de l’esclavage du salariat, non seulement sert les intérêts de la classe dominante, mais surtout permet de les perpétuer en donnant l’illusion qu’elle est la clef de tout changement, capable de réaliser les aspirations les plus profondes de l’immense majorité de la population. Or elle n’est qu’un paravent à la domination économique et, partant, politique.

 

Mohamed Belaali

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(1)G. Orwell : « La ferme des animaux ». Gallimard. Folio. Page 150.

(2) Bertolt Brecht « La solution ».

(3) Victor Hugo : « Napoléon le Petit ». Réédité chez Actes Sud (2007) par Jean-Marc Hovasse.

(4) K. Marx. Le dix-huit brumaire de Louis Bonaparte, préface de 1869, p.60

(5) http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=34d97b560c26b72ebca47ef6709eaa7c

(6) http://www.humanite.fr/Ce-que-veulent-les-Francais-apres-le-29-janvier-notre-sondage-exclusif#nb1


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15 réactions à cet article    


  • fouadraiden fouadraiden 24 février 2009 17:50


     salam Mohammed , ils t’ont refile leur camelote  du 19 siècle au jargon marxiste on dirait smiley



     les classes populaires. je ris qd j’entends ce mot appliqué à la réalité française car je sais ce qu’il cherche vainement à cacher smiley smiley

     on utilise le jargon marxiste pour dissimuler une réalité qui ne relève absolument pas de l’analyse marxiste.


    • zouzou 24 février 2009 19:24

      Le mot illusion est très judicieux ici, on a l’illusion mais pas la démocratie. Il suffit d’ouvrir un peu les yeux pour s’en convaincre. C’est une dictature de moins en moins subtile : la dictature de Sarkozy, des médias, des patrons etc. C’est le moment de réfléchir à tout cela !


      • Romain Desbois 25 février 2009 00:06

        Hélas je pense qu’il n’y a pas beaucoup de vrais démocrates, même parmi le peuple. D’ailleurs le roi des chiens n’est pas un chat (comme on dit chez moi).


        • Vilain petit canard Vilain petit canard 25 février 2009 10:58

          Mon vieux, vous redécouvrez l’eau chaude : quel que soit le pouvoir politique, le pouvoir économique et le pouvoir symbolique le précèdent. Le tout est de savoir gérer leur concurrence, dans notre cas, le pouvoir politique actuel n’est qu’un faux nez. Parfois, on peut imaginer un pouvoir politique dictant des conditions à l’économique... parfois.


          • antyreac 25 février 2009 14:36

            En démocatie parler est important mais pour faire quelque chose de concret et de realisable sinon effectivement cela se résume : cause toujours et c’est mieux ainsi

            Toutes les idées ne sont pas forcément bonnes ni réalisables.



            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 25 février 2009 14:37

              Faire revoter après modifications ou clauses dérogatoires (ce qui est le cas) n’est en rien, afin d’obtenir une approbation de l’électorat, une procédure anti-démocratique. Mieux vaut deux votes que pas de vote du tout ! En démocratie justement un vote peut toujours en chasser un autre ! Rien de moins démocratique qu’une décision éternelle . Celle-ci du reste ne peut appartenir qu’à Dieu, s’il existe, or la théocratie est incompatible avec la démocratie : l’électorat n’est pas Dieu : il peut changer et se déjuger et on doit lui en donner le droit et la possibilité réelle.

              Ceci dit, si les électeurs irlandais disent encore non, il devront alors décider s’ils veulent rester dans l’UE dès lors que tous les autres états auraient ratifié le traité de Lisbonne par la voie de leur parlement élu...ce qui est une procédure tout aussi démocratique qu’un référendum du fait que c’est l’électorat qui a choisi ses représentants majoritaires, par exemple en France, sur la promesse qu’il n’ y aurait pas de recours au référendum pour cette ratification !



              • JONAS JONAS 25 février 2009 14:55

                @ Sylvain Reboul :

                Dans un procès, lorsqu’une seule pièce est entachée d’irrégularité, toute la procédure est considérée comme nulle et non avenu.

                Depuis Maastricht et l’indexation de la France à l’Europe, ce cirque est devenu grotesque.

                Depuis quand dans une copropriété, on pourrait à la majorité simple, confier les parties communes à une municipalité !

                Vous délirez mon cher Monsieur, et c’est malheureusement un délire collectif.

                Comme les autres vous croyez que ce machin, l’Europe, pourra faire pour vous ce que vous devriez faire pour vous-même.

                Non seulement elle ne le fait pas ! Mais, c’est nous qui devons faire et payer pour les autres.  smiley

                Rengainez mon Cher.  smiley

                 


              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 25 février 2009 16:22

                Il ne s’agit pas d’un procès en vue de prendre une décision impérativement commune mais de décision politique en un contexte pluraliste : chaque pays est en effet libre de s’associer ou non avec d’autres selon des conditions communes définies démocratiquement par la majorité. Si un pays refuse ces conditions libre à lui, mais alors il devra sortir de la communauté et en accepter les conditions favorables ou défavorables. Il n’ y pas de démocratie unanime possible par plus en interne qu’en externe..

                Pour ma part je ne le regrette pas : c’est une condition de la liberté de chacun. Cette condition de l’unanimité ne signifie pas qu’un seul puisse obliger les autres de se soumettre à son refus, mais ne peut signifier, sauf refus de l’autonomie des autres, que sa volonté libre de ne pas faire partie d’une communauté dont il refuse les condtions ratifiées unanimement, selon des procédures démocratiques légales chez chacun, par les autres.

                Nul ne doit être obligé de faire partie d’une UE admise par les autres, mais cela ne donne aucun droit d’interdfire aux autres ce qu’il refuse. sauf, précisément, à refuser aux autres la démocratie qu’il revendique pour lui-même ! Ce qui serait démocratiquement absurde.

                Vous suivez ?



              • JONAS JONAS 25 février 2009 18:35

                @ Sylvain Reboul :

                Je me suis certainement mal exprimé. Je ne conteste pas une majorité démocratique.

                Toutefois, on n’engage pas un pays comme la France dans une association comme l’Europe, avec 1 % et des poussières de majorité. C’est complètement irresponsable !

                Lorsque l’on pense que dans une copropriété pour indexer des parties communes, il faut l’unanimité des présents ou représentés. Les deux tiers des présents ou représentés pour modifier le règlement intérieur (Pour ainsi dire la Constitution).

                Dans ces conditions, seul un allumé comme " Mite-Rangs " pouvait se livre à ce genre magouille.

                Europe c’est l’assistanat pour les pauvres et les taxes pour les riches. Au départ, elle a sou poudré l’agriculture, aujourd’hui, elle nous bloque la TVA sur la restauration et les produits de première nécessité.

                Sur le plan de la défense, nous assumons seul avec l’Angleterre le parapluie nucléaire.

                Financièrement, nous sommes sous tutelle et au bon vouloir de la BCE.

                Je vois une majorité de Français, des benêts ! Nommer notre Chef d’État, Président ! ?

                Mais, il n’y a plus de Président en France ! ! ! Il y a un Gouverneur d’une province, c’est tout.

                D’ailleurs, " pan pan cucul bientôt ! ", nous allons dépasser notre budget….et la BCE en bonne banque qui se respecte, va nous coller des amendes.

                Cette Europe, c’est une association de marchands :. et dans les associations de marchands, il y en a toujours qui font banque route, surtout lorsque l’on a des patrons comme les 3 derniers Mousquetaires de la Bêtises " Giscard, Mite Rangs, Chirac ", je vous laisse deviner qui est le quatrième.  smiley

                Bien à vous.


              • dom y loulou dom 2 mars 2009 14:12

                M.Reboul... parce que vous vous réfugiez maintenant derrière la croyance que ces élus vous représentent encore ???

                Parce qu’on ne peut plus faire autrement que de parler de croyance.

                Un exemple, prenez les suisses dûment représentés... eux ausi ont voulu croire leurs élus polichinelles et que font-ils ? Ils courent aux invectives, baissent leur froc à chaque minuscule pression, ils brisent la neutralité armée en envoyant des soldats contre les pirates somaliens, sans débat, simplement parce que le chef de l’Otan le souhaite... et la suisse n’est pas dans l’Otan !!!

                Aux invectives de passer outre le secret bancaire lancé par washington remis en position de pointer ses doigts accusateurs qui cachent les criminels tels Rumsfeld et Cheney, voilà que la grande banque suisse se jette aux pieds de ses maîtres, largue vite un parachute doré et engage un... allemand à sa tête. Une bonne tête il a c’est vrais, mai les suisses n’ont-ils donc plus aucune fierté ni de compétences qu’aussi Genève se voit attribué des politiciens frontaliers qui viennent imposer d’étranges adaptations des directives européennes, de fait ??


                Non non, la représentation a vécu, elle n’est plus qu’une illusion pour les pauvres esclaves de l’usine à fric qui va aux abysses, envoyée-là par ses propres tenants. simplement parce qu’ils veulent une nouvelle monnaie numérique que personne ne leur a demandé.

                C’est la loi du plus fort, sans discussion, en l’occurence les pharmaceutiques et les marchands d’armes.

                Il n’y a dès lors plus de politique réelle. On parle dans le vide quand de toute façon le système impose et... implose sous sa propre dureté.

                Et les rares politiciens qui vont contre ce rouleau compresseur impérialiste n’existent simplement pas dans les médias, gommés par les petits malins tellement bien entre eux qu’ils ne supportent plus personne ni aucune voix contradictoire. et je pense-là principalement à Ron Paul aux USA.


                c’est l’ère du oui amen, on ne réfléchit plus et au lieu de se courber devant l’amour universel on se rassure dans le grotesque du nombre, devant le dieu écran et aux faces souriantes qui expliquent ce qu’est la vie :

                rien qui vaille la peine de se creuser les méninges, le peuple est débile et ne s’intéresse qu’aux affaires pipole disent les journaux et le peuple accepte, on est affiliés au grand marché, voilà tout ce qui reste de la pensée et nous ne pensons plus, G-7-G8... G-20 ne sont que des chambres d’enregistrement des ordres des théocrates se prenant eux-mêmes pour Dieu.

                Voilà que par une fraude, faire voter un sujet majeur, les bilatérales illimitées, sous couvert de l’extension de la libre-circulation. les deux objets n’avaient rien à voir et la prière de "veuillez refermer cette boîte de pandore qu’est votre système politique" et le "restez entre vous" a marqué des points indéniables. pas un jour maintenant sans nouvelles pressions. 
                 
                Et ces bons citoyens qui pensaient montrer leur générosité d’ouverture vers la roumanie et la bulgarie.

                Ils ne voulaient rien entendre, ne pas se battre, dénoncer la fraude et le mensonge et s’étonnent que la fraude va devenir la règle.

                Ils sont aujourd’hui les proies de l’esclavage qui avance sans se nommer, un esclavage pur et dur comme le monde n’en aura jamais connu et qui avance sous les traits charmants de bonnes femmes à poil et de chansons langoureuses et de rythmes festifs et de puces biométriques sous la peau pour nous contrôler.
                 
                Mais qui derrière ses paravents organise l’élimination de tribus entières, de peuples qu’on stérilise et d’autres qu’on explose alors que ceux-là on les affame et les torture. La chute aux abysses de la civilisation. 

                Et rien de tout cela n’est dû au hasard, mais à un planing qui ne fonctonne uniquement parce que les "représentants" sont terrorisés et cachent cette terreur sous des rires grotesques.

                Je leur souhaite beaucoup de courage dans ce système merdique d’esclavage moderne. J’aurai tout fait pour leur insuffler un peu de fierté, d’être un vrais peuple.

                Aujourd’hui tout cela est terminé, nous voilà remis dans l’enclave mortifère et de manière illimitée donc, d’où la puanteur de la sclérose finira de rincer l’identité d’un peuple.

                Par la soumission volontaire de ses citoyens qui apparemment préfèrent être traités en esclaves et en sous-fiffres plutôt que de souffrir les privations que l’empire fait subir aux peuples encore libres. Quelle fierté !

                Ils appellent cela "leurs intérêts" et affirment qu’ils les connaissent très bien.

                Problème c’est qu’après cinquante ans de se faire écraser par les patrons des multinationales ils ne savent plus se mobiliser, ne défendent plus rien qu’une vile croyance dans le dieu dollar et Obama arrangera tout.

                C’est tout ce qui les a amené à voter pour cette fraude. "Ils savent bien ce qu’ils font" Oui oui... on le répète... les maitres bilderberg savent très exactement ce qu’ils vous préparent, mais vous ? Les citoyens n’en ont juste aucune sinistre idée. Et pire, ils préfèrent ne pas croire quand on les avertit, ils sont omniscients !!! ben voyons.

                Du même ordre les trouverez-vous aller applaudir docilement Amabo ou Sarkoman recevant le prix nobel de la paix tandis qu’ils envoient des hommes à la mort par milliers et grimacer ainsi quelques courbettes devant le culte ignoble du mensonge.

                Cette société est devenue une prison où les policiers ne connaissent même pas la loi, voilà à quoi on assiste dans tous les pays anglo-saxons... là où le pouvoir Bilderberg est le mieux implanté donc...

                cherchez l’erreur apparente...

                et comprenez que cette crise est aussi volontaire que les deux tours qui s’écroulaient... là c’est toute la société que vous connaissez qu’ils font s’écrouler ... au ralenti... ainsi le nombre ne s’en apperçoit pas trop... des fois qu’il se soulèverait s’il en était trop conscient.

                mais quand les derniers morceaux seront tombés il sera trop tard. la prison sera bouclée.

                et ce genre de liberté-là... entourée de garde-chiourmes lourdement armés... que vaut-elle monsieur Reboul si votre opinion y est laissée pour morte et vous avec et qu’on enterre vos enfants sous des dettes qu’ils n’auront jamais contractées ? Et que seule reste la lobotomie comme utilisation apropriée et obligatoire du cerveau ?

                Vous vous résignez à ce que votre cerveau qui fonctionne très bien pourtant ne soit plus vu autrement que comme un enregistreur ? Oh oui il faut unir le monde par la force  ? Mais ce n’est plus d’union dont il est question alors, mais d’élimination systématique, il faut bien le comprendre, parce que l’unité du vivant n’a aucun besoin d’être organisée ni formatée par la machine de destruction massive qu’est l’occident dans son fondement militaire et colonisateur.

                Ceci sera une de mes dernières interventions ici sur ces propos parce que je vois que l’occident ne veut même plus se relever, la seule chose qui compte c’est que "tout soit normal"... et que dans cette superbe normalité les vaines haines entre communautés perdurent.

                Voilà la belle unité concoctée par la machine lobotomique que vous avez encore la naïveté de croire vouloir vous représenter.

                encore un gros problème... il n’y a absolument rien de "normal" dans la vie.

                Vous pouvez bien vous plier à ses objectifs ignobles pour vous persuader que cette machine suit vos penchants...

                c’est bien ce qu’elle essaie de tous nous faire gober, cette inversion-là, que nous soyions savoyards, touaregs, papous ou sri-lankais. Et ne me dites pas que de propager la guerre des civilisations ne serait pas ignoble.

                retrait d’irak ? ah oui, oh merveille... pour amener les soldats en afghanistan, quelle prouesse !!

                5000 dollars par seconde, posés en dettes sur votre dos !!!

                http://www.youtube.com/watch?v=c3hp8Qaf_q0&feature=channel


                et on lit des commentateurs qui se demandent toujours d’où provient cette crise et ce que sont ces "bulles spéculatives" et ces *actifs pourris". Ils doivent être payés pour déblatérer ces sornettes. Joyfull entertainment ?

                Etrange manière que de voulor "façonner" l’unité qui n’a aucun besoin d’uniformisation.


              • Matéo34 Matéo34 25 février 2009 14:57

                @ l’auteur.

                Bonjour,

                Si je partage beaucoup de vos analyses, il y a des points avec lesquels je suis en desaccord :


                - La comparaison avec la France de 1851 ne m’apparait si éloignée que ce que vous semblez dire : un pouvoir de plus en plus personnel qui a assis sa conquete sur un travail idéologique de longue durée basé sur le déclin de la France, attaque contre le système social qui couterait trop cher, des privilégiés qui gagnent royalement 1 500€ par mois mais qui coutent trop cheres, etc... qui ont conduit à notre situation sociale. Et le Napoléon III du 21ème siècle a aussi le crédit, la banque, etc avec lui.
                Il me semble qu’il y a une filiation bonapartiste chez Nicoals Sarkozy.


                - Sur la maturité des masses populaires : il faudrait déjà voir pourquoi ces classes populaires ont voté pour N Sarkozy (c’est peut etre là le travail important pour tout militant de gauche ou social démocrate). Le 29 janvier est un exemple mais il y en a de plus anciens : évènements de novembre 2005 où l’on s’attaque à deux éléments qui permettent d’etre intégré dans le monde actif : l’école et les entreprises ; le référendum de 2005 en France et aux Pays Bas (eh oui, nous ne sommes pas seul sur Terre) ; les émeutes de la faim (c’est là à mon avis l’une des causes de la crise que nous connaissons : la spéculation sur les matières premières) et maintenat les évènements aux Antilles (quiont commencé en Guyane fin décembre et non en Guadeloupe) ...
                Mon desaccord porte si, comme vous le dites et je suis d’accord avec vous, les classes populaires ont conscience de ne rien attendre de ce pouvoir, je n’ai pas l’impresion que nous sommes dans une démarche de construction politique pour porter des réformes profondément républicaine et sociale ( en Mai 68 où le PCF et d’autres partis avaient créer des comités pour des actions revendicatives et programmatiques qui déboucheront sur le programme de 1981).
                Aujourd’hui, j’ai quand meme l’impression qu’il y aun repli sur l’action syndicale stricto sensu...


                - Enfin, sur la démocratie bourgeoise : Je trouve que vous faites l’erreur d’une approche un peu classique de Marx. La Révolution française portait déja des questions de répartition de richesse et elle a pourtant comme base des penseurs bourgeois, elle a donné la DDHC... Marx (et beaucoup de ceux qui s’appuieront sur son oeuvre) ne remet pas en cause les principes de cette Révolution, il leur donne une réalité (on peut en retrouver une réalité dans le préambule de la Constitution française de 1946, qui est toujours en vigeur sous la 5ème République ou dans la DUDH de 1948 voir http://www.humanite.fr/2008-11-27_International_Stephane-Hessel-La-Declaration-universelle-des-droits-de-l ) . La démocratie, qui n’a pas besoin d’un qualificatif, n’est surement un étape dans la Révolution, elle en est le coeur !

                Bonne bourre pour le 19 mars !

                Matéo 34


                • plancherDesVaches 25 février 2009 15:14

                  Bonjour Matéo.
                  Je vais compléter vos infos.

                  Le Notre Président actuel s’est en fait appuyé sur 2 choses : chasser sur les terres d’extrème droite : regardez les résultats du premier tour.
                  Puis le bilan de son prédécesseur. Inaction : je vous "offre" le changement.

                  Pour ce qui est de la révolution Française, soyez prudent en pensant qu’il y a eu "récupération" de la part de penseurs bourgeois... Ils ont eu AUSSI la tête coupée.
                  Un peuple, aussi bas (la France d’en bas...) et mauvais (on peut les manipuler comme on veut) soit-il, a une intelligence collective qui fait peur aux gouvernements qui veulent réprimer la liberté de l’internet.
                  Tiens... mai 68...
                  Les syndicats ne sont en rien à l’origine... donnez-moi les initiateurs, ça m’intéresse. Vous trouverez les banques.


                • Mohamed Belaali 25 février 2009 18:58

                  A Matéo 34, 

                  S’il existe d’étranges similitudes avec la France de Louis-Napoléon Bonaparte, la période n’est pas la même et on ne fait jamais tourner la roue de l’histoire en arrière. Sur ce point, on n’ est vraiment pas d’accord.
                  Par contre sur le reste de l’article, vous avez peut être raison. Vos critiques sont les bienvenues. Je ne prétends absolument rien. Je n’ai fait que proposer des hypothèses qui sont bien sur critiquables.


                • Matéo34 Matéo34 26 février 2009 09:26

                  @ l’auteur.

                  Bonjour,

                  Je ne pense pas que nous soyons si éloigné en ce qui concerne l’époque Louis Napoélon Bonaparte : je ne dis pas que nous sommes comme à l’époque et je ne pense pas que vous le dites. Je trouve que que les conditions qui ont conduit à un régime de ce type sont beaucoup plus marqué que vous semblez le dire. Et comme les memes causes produisent les memes effets... Loin de moi l’idée de faire tourner la roue de l’Histoire à l’envers !!! smiley smiley

                  Pour la personne qui a fait un commentaire : je ne dis pas que les syndicats aient été à l’origine du mouvement de mai 68, ceci dit, c’est quand meme le monde du travail qui a donné une force incroyable à ce mouvement. Et qu’en suite il y a eu ce moment de création politique.

                  Vous remerciant pour vos commentaire.

                  Matéo 34


                • vinvin 26 février 2009 04:01

                  Bonjour.


                  Comme c’ est écrit au début de l’ article : ( LA DICTATURE C’EST FERME TA GUEULE, ET LA DEMOCRATIE C’EST CAUSE TOUJOURS.....)

                  Vous voyez une diférence, vous ?

                  ET BIEN PAS MOI !

                  L’ europe n’ est plus une démocratie depuis aux moins 30 ans, et au plus l’ europe s’ élargit, au plus elle devient un état FEDERAL, voir une DICTATURE d’ ici a 10 ans.

                  On y vient.....

                  Et de toutes façons nos gouvernements disent toujours au peuple ( parle a mon c*l, ma tete est malade,) mais pour ce qui est du Traité Simplifié de l’ europe notre dictateur SARKO a fait mieux que ça : Il a dit (Fermez vos Gueules ! ) .

                  Alors, on fait quoi avec ça ?

                  On déclanche une guerre civile, on renverse le gouvernement pour que ce soit la fin de la 5eme république, ou bien on continu de se laisser enc*ler sans rien dire ?


                  Bien cordialement.



                  VINVIN.

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Mohamed Belaali


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