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Les problèmes bancaires américains annoncent la fin du système de réserve en dollars
Tous les commentateurs en fait s’accordent sur certains diagnostics
1) ce n’est pas la crise des prêts hypothécaires de 2008, c’est la crise
du système hégémonique du dollar mis en place en 1971 base de
l’impérialisme. Simplement ce n’est pas la crise de l’hégémonie
occidentale, c’est un mode de production qui a eu une durée assez courte
de 500 ans qui ne peut plus porter le développement des sociétés et
devient une entrave contre laquelle les êtres humains sont contraints de
se débattre. 2) Les États-Unis en crise de paranoïa sont convaincus
d’être victimes de l’hostilité de plus en plus générale, une sorte de
complot imaginaire qui se regrouperait derrière la Chine alliée à la
Russie, mais c’est d’eux-mêmes qu’ils sont victimes à la manière dont on
voit le pouvoir, leur pouvoir celui de Macron en France créer les
conditions du désordre pour tenter de réprimer, nous mener à la guerre
de tous contre tous. « Le plus grand danger pour l’hégémonie du
dollar et le pouvoir stratégique qu’il confère à Washington n’est pas
l’ambition de la Chine d’étendre le rôle international du RMB. Le danger
vient de l’épuisement du mécanisme financier qui a permis aux
États-Unis d’accumuler une position étrangère nette négative de 18
trillions de dollars au cours des 30 dernières années », c’est-à
dire un des « monopoles » le dollar, l’autre la principale force armée
est de même nature. Face à cette folie, le reste du monde s’écarte
prudemment. La crise bancaire n’est pas un problème de qualité du
crédit, mais découle plutôt de la tâche désormais impossible de financer
la dette extérieure sans cesse croissante des États-Unis.
Danielle Bleitrach
***
par David P. Goldman
Le système bancaire américain est en panne. Cela ne présage pas
d’échecs plus médiatisés comme le Credit Suisse. Les banques centrales
maintiendront les institutions moribondes sous assistance respiratoire.
Mais l’ère des réserves basées sur le dollar et des taux de change
flottants qui a commencé le 15 août 1971, lorsque les États-Unis ont
rompu le lien entre le dollar et l’or, touche à sa fin. La souffrance de
l’agonie sera transférée des banques à l’économie réelle, qui aura faim
de crédit.
Et les conséquences géopolitiques seront énormes. La saisie du crédit
en dollars accélérera le passage à un système de réserves
multipolaires, avec l’avantage du RMB chinois en tant que concurrent du
dollar.
L’or, la « relique barbare » abhorrée par John Maynard Keynes, jouera
un rôle plus important parce que le système bancaire en dollars est
dysfonctionnel et qu’aucune autre monnaie – certainement pas le RMB
étroitement contrôlé – ne peut le remplacer. Aujourd’hui, à un prix
record de 2000 $ US l’once, l’or devrait encore augmenter.
Le plus grand danger pour l’hégémonie du dollar et le pouvoir
stratégique qu’il confère à Washington n’est pas l’ambition de la Chine
d’étendre le rôle international du RMB. Le danger vient de l’épuisement
du mécanisme financier qui a permis aux États-Unis d’accumuler une
position étrangère nette négative de 18 trillions de dollars au cours
des 30 dernières années.
L’institution phare de l’Allemagne, Deutsche Bank, a atteint un plus
bas historique de 8 euros le matin du 24 mars, avant de remonter à 8,69
euros à la fin de la journée, et sa prime de swap sur défaut de crédit –
le coût de l’assurance sur sa dette subordonnée – a grimpé à environ
380 points de base au-dessus du LIBOR, soit 3,8%............................